Les époux Francisco Biraghi et Maria Fini sont des paysans du village de Vignate dans le diocèse de Milan (Italie).
Le cinquième de leur huit enfants, le futur bienheureux, naît le 2
novembre 1801 et reçoit à son baptême le nom de Giulio Luigi (Jules
Louis).
Peu après, la famille vient habiter Cernusco-sur-le-Canal.
Luigi
connaîtra assez tôt l’épreuve : mort de deux de ses frères plus âgés,
réputation de son père, maire du village, ternie à cause d’une
malversation dans laquelle il n’a pourtant aucune part.
À
l’école, Luigi se révèle tout de suite excellent élève et, comme il
manifeste le désir d’être prêtre, on l’envoie en 1813 au petit séminaire
de Castello, puis à Monza et enfin au grand séminaire de Milan.
Partout,
les appréciations sur lui sont unanimes et il se révèle excellent, que
ce soit dans les études, dans les relations personnelles ou dans la vie
spirituelle.
Il est ordonné prêtre à Milan, à vingt-trois ans et demi, le 28 mai 1825.
Déjà
comme diacre, on lui a demandé de professer et il a donné des cours de
grec au petit séminaire ; il continue ensuite à enseigner les lettres :
dix ans de travail intellectuel passionnant !
En 1833, on lui donne un poste de confiance, directeur spirituel au grand séminaire de Milan.
Pour
ceux qui se préparent à l’ordination, don Biraghi publie un ouvrage qui
sera encore utilisé longtemps après : “Catechismus ordinandorum”
(Catéchisme des ordinands).
Mais
son activité intellectuelle ne se limite pas au séminaire. Conscient
que la raison ne saurait s’opposer à la foi, et que le meilleur moyen
est de favoriser la culture, il s’investit dans le journalisme,
cofondateur en 1841 et rédacteur d’un périodique pour le clergé : “L’ami
catholique”.
Il se livre à des travaux scientifiques.
Les
troubles de l’époque ne manquent pas de l’atteindre lui aussi ; ainsi
pendant cinq ans (1850-1855), le gouvernement autrichien (dont dépend
Milan à cette époque) lui interdit d’enseigner.
Mais après cela il est nommé“docteur” et “vice-Préfet” de la “Bibliothèque ambrosienne”.
Il se passionne pour la patrologie et l’archéologie, publie des œuvres poétiques de saint Ambroise (évêque de Milan au IVe siècle).
Il
est l’auteur d’une découverte, celle de l’urne contenant les reliques
de saint Ambroise ; même découverte pour les saints Gervais et Protais,
martyrs.
Il a la totale confiance et jouit de l’amitié du pape Pie IX qui lui
confie en 1862 la tâche de médiateur dans un clergé divisé.
Tâche
délicate, car deux partis divisent la région à cette époque : les
libéraux qui sont pour l’unification de l’Italie aux dépens, notamment,
des États Pontificaux, et les intransigeants qui soutiennent le pouvoir
temporel du Pape.
Don Biraghi leur demande de renoncer à la violence et de prier, même pour leurs ennemis.
Impartial, il s’attire pourtant des inimitiés dans les deux camps et dans la société.
Cette
société qui tend à se détacher de l’Église, don Biraghi veut la
rechristianiser ; et pour cela, il faudrait agir sur la famille qui en
est la base ; or dans la famille, pense-t-il, c’est la femme qui a le
plus d’influence.
Il s’agit donc d’éduquer chrétiennement les jeunes filles.
Ainsi
fonde-t-il un collège pour les filles de la bourgeoisie, la classe
montante à l’époque, mais avec l’engagement d’assurer aussi l’éducation
de filles pauvres, gratuitement.
Pour
s’occuper de cette tâche, il crée une congrégation de religieuses à
laquelle, en savant ‘ami’ de saint Ambroise, il donne le nom de
‘Marcellines’ en souvenir de sa sœur sainte Marcellina.
Marina Videmari le seconde dans cette fondation et elle en est la première supérieure.
Elles seront reconnues canoniquement en 1852.
Don
Biraghi a également le souci missionnaire et il est le conseiller
spirituel des fondateurs de l’Institut des missionnaires de Milan,
l’actuel PIME.
Le
bienheureux Pie IX lui témoigne sa considération en le nommant ‘Prélat
de la Maison de sa Sainteté’ (titre de ‘Monseigneur’ sans être évêque).
Pour
les quelques années qu’il lui reste à vivre, Monseigneur Biraghi
consacre ses derniers efforts à la direction spirituelle des Sœurs et à
leurs fondations.
Il meurt dans leur maison de Milan en 1879.
Béatification : 30.04.2006 par Benoît XVI
Cérémonie
à Milan présidée par le Card. Dionigi Tettamanzi, Archevêque de Milan,
avec le Card. José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les causes des saints
Louis Biraghi (Vignate, 2 novembre 1801 - Milan, 11 août 1879) est un prêtre italien, fondateur des sœurs de Sainte Marcelline. Il est reconnu bienheureux par l'Église catholique.
Biographie
Louis Biraghi naît à Vignate en 1801 et déménage vers 1806 avec sa famille à Cernusco sul Naviglio, il est inscrit comme pensionnaire à Parabiago où il reçoit une grande formation religieuse et culturelle.
À 12 ans, il entre au petit séminaire de Lecco et poursuit ses études au grand séminaire de Monza puis de Milan, il est ordonné le 28 mai 1825 à la cathédrale de Milan, à 24 ans.
Il est aussitôt affecté à l'enseignement aux séminaires de Lecco, de Seveso et de Monza puis en 1833, responsable de la directeur spirituel du grand séminaire de Milan
Appelé
à prêcher une retraite spirituelle au presbytère de la basilique
Saint-Ambroise, probablement à l'automne 1837, il rencontre Marine
Videmari, qui veut se faire religieuse cloîtrée mais qui en est empêchée
par une maladie et l'objection de ses parents. Biraghi comprend son
désir de consécration à Dieu et l'invite à rester au presbytère pendant
quinze jours, au cours de laquelle il a l'occasion d'en apprendre plus
sur elle, plus portée à une vie active et d'apostolat.
Au
départ très réticente à renoncer à son projet de vie cloîtrée dans
l'ordre de la Visitation, elle demande finalement de faire une neuvaine
pour connaître la volonté de Dieu et se tourne vers l'intercession de
saint Ambroise et sainte Marcelline vénérés dans la basilique près de
l'endroit où elle est en retraite.
Après
ces neuf jours de prière, elle accepte sans discuter de reprendre ses
études dans un internat privé à Monza afin de se préparer à sa mission
éducative.
Le
22 septembre 1838 Marine Videmari et deux premières compagnes
s'installent à Cernusco sul Naviglio dans une maison en location en
attendant que la construction du futur collège soit achevé.
La
bonne performance et l'excellente réputation du premier collège conduit
Biraghi à ouvrir une autre maison à Vimercate en 1841.
La
même année, en plus de prendre soin de l'école et des religieuses des
deux communautés, il entame les négociations pour l'érection canonique
de l'institut, obtenu seulement en 1852 par l'empereur François-Joseph,
avec beaucoup de difficulté car il est accusé par le gouvernement
autrichien d'avoir des liens dans les événements révolutionnaires des cinq journées de Milan.
Le 13 septembre 1852, les 24 premières religieuses marcellines dont la mère Marine Videmari font leur profession religieuse en présence de l'archevêque de Milan, Carlo Bartolomeo Romilli.
Il soutient la fondation des missions étrangères de Milan.
En
1855, il est nommé à la Bibliothèque Ambrosienne et chanoine honoraire
de la basilique Saint-Ambroise et en 1873 prélat domestique par le pape
Pie IX, qui l'admire beaucoup, au point qu'en 1862, il lui adresse
personnellement une lettre pour intervenir comme médiateur et artisan de
paix dans le clergé milanais divisé entre les partisans de la nouvelle
unité nationale italienne et les partisans du pouvoir temporel des
papes.
Louis Biraghi, homme de grande culture et de la vie intérieure profonde, est également passionné de patrologie et d'archéologie
et collabore à la restauration de la basilique de saint Ambroise, au
cours de laquelle les restes de l'évêque ainsi que ceux des martyrs saint Gervais et saint Protais sont déposés dans la même urne.
Pendant l'hiver 1879, Biraghi commence à avoir de graves problèmes de santé, il décède le 11 août 1879, le 26 mars 1951,
ses restes sont transférés ainsi que ceux de mère Marina Videmari, dans
la chapelle de la première fondation de Cernusco où se trouvait déjà
ceux de la bienheureuse Maria Anna Sala depuis le 2 mai 1940.
Le procès en vue de sa béatification est ouvert le 1er février 1966 ; Jean Paul II le déclare vénérable le 20 décembre 2003, il est béatifié le 30 avril 2006 à Milan.
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