Saint Livin ou Liévin, ou Lebuin († v. 657)
Saint Liévin, œuvre de Laurent Delvaux, musée des Beaux-Arts de Gand
Par Jamain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=59331732
Liévin (ou Livin, ou Lebwin, ou Livinus) est un évêque d'origine irlandaise, évangélisateur de la région des Morins, dans les Pays-Bas méridionaux et mort martyr de la foi en 657, voire en 633 ou 663.
Il est liturgiquement commémoré le 12 novembre.
Liévin est le saint patron de la ville de Gand et de la commune de Ledeberg, située dans les environs de cette ville.
Biographie
Sa biographie paraît largement légendaire, et confond peut-être plusieurs personnes du même nom, notamment le missionnaire anglais Lébuin, fêté lui aussi le 12 novembre.
Né en Irlande, fils d'un noble écossais et d'une princesse irlandaise de race royale, saint Liévin se montra, dès sa première enfance, doué des plus belles qualités. Aussi eut-il à peine l'âge requis par l'Église qu'il fut promu au sacerdoce, et bientôt appelé à l'épiscopat par la voix unanime du souverain et du peuple. Saint Augustin de Cantorbéry envoya à ce disciple, le jour même de son ordination, une magnifique chasuble avec sa bordure dont le tissu brillant d'or était rehaussé par l'éclat des pierreries.
Pendant plusieurs années, il remplit les devoirs d'un bon pasteur avec toute la prudence, la bonté et l'activité sainte qu'on pouvait espérer d'un disciple de saint Augustin de Cantorbery, mais le zèle qui le dévorait pour le salut des âmes, lui fit quitter son diocèse et s'embarquer pour la Belgique avec trois compagnons, où quelques cantons étaient encore plongés dans l'idolâtrie.
Le martyre de St Livinus - Rubens, 1633
Après avoir parcouru la Morinie et s'être arrêté quelques jours à Gand pour prier au tombeau de saint Bavon de Gand, il alla dans le pays actuel d'Alost, l'évangélisa et y souffrit le martyre au village d'Essche, dans le Brabant, le 12 novembre 657.
Les disciples du saint martyr transportèrent son corps à Hauthem, où ils l'ensevelirent, mais la tradition populaire, qui est fort enracinée dans le pays d'Alost, prétend que le saint marcha lui-même vers son tombeau, sa tête entre les mains, et, tant à Herzele qu'à Essche et Hauthem, on montre encore aujourd'hui des chemins de traverse appelés sentiers ou allées de saint Liévin : « Sinte-Lievens-dreefken, Sinte-Lievens-straatjen, ou Sinte-Lievens-baantjen, » par où l'on croit que le saint a marché après sa mort.
Chapelle Saint-Liévin à Hauthem
Par Spotter2 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5147898
À Hautem, il aurait enfoncé son bâton dans le sol à l'emplacement de la future chapelle, créant miraculeusement un puits avec une eau aux pouvoirs de guérison.
Monuments
À l'endroit même, où à Essche l'apôtre reçut la couronne du martyr, s'élève une chapelle érigée en son honneur, où autrefois les notables d'Aerdenburg se rendaient annuellement pour remercier Dieu d'avoir, par l'intercession de saint Liévin, délivré leur ville d'une maladie contagieuse.
Une autre chapelle consacrée à Saint-Liévin se voit à un quart de lieue de l'église de Hauthem. Elle est célèbre par le grand nombre de faveurs surnaturelles qu'on y a obtenues et attire surtout au 12 novembre une foule de pèlerins. Près d'elle existe une fontaine. La tradition raconte que c'est Liévin qui la fit jaillir, en frappant la terre de son bâton pastoral, cette source ne tarissant jamais.
L'église de Hauthem, dédiée à saint Michel, abrite le tombeau de saint Liévin, mais les reliques du saint, qui furent élevées très solennellement le 28 juin 842, ont été transportées le 27 juin 1007 dans la ville de Gand qui depuis lors honore saint Liévin comme son patron. Une seconde élévation des reliques a lieu en 1083, à l'occasion de leur transfert dans une nouvelle châsse par l'évêque Radbod II de Noyon-Tournai. Cette châsse précieuse renfermant ces restes vénérés a disparu en 1578, mais des parcelles plus ou moins considérables des ossements de saint Liévin qu'avaient obtenues les églises d'Essche et de Hauthem ont été conservées.
La cathédrale de Gand et plusieurs églises au nord de la France en possèdent également quelques-unes, et dans la chapelle de saint Liévin qui se trouve dans la cathédrale actuelle de Gand, on expose pendant l'octave de ce saint, le volume manuscrit richement relié, qu'on appelle le « Livre de Saint-Liévin », puisqu'il contient quelques pages écrites par le pieux apôtre. Autrefois ce livre était tous les lundis exposé sur l'autel.
Traditions
- Le marché annuel d'hiver Houtem Jaarmarkt de Hautem-Saint-Liévin tire son origine du pèlerinage annuel sur la tombe du saint, les pèlerins emmenant chevaux et bovins qui étaient vendus en chemin.
- La procession de Gand à Hautem-Saint-Liévin commençait religieusement, mais se terminait invariablement par une nuit de débauches, ou « dix mille pêchés » étaient commis, et un retour au petit jour à Gand.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Li%C3%A9vin_de_Gand
Lievin
ou Lebuin. Evêque irlandais et apôtre de la Flandre occidentale. Il
évangélisa la région, mais un jour qu'il prêchait aux habitants d'Esche,
il fut assassiné par un groupe de païens hostile à sa prédication. Il
est l'un des patrons de la ville de Gand, considéré comme un martyr.
Autre biographie :
St-Liévin
(Lebuin ou Leafwin) Placé dans un monastère dès son plus jeune âge, il
devient ensuite moine Bénédictin au monastère de Ripon (Angleterre).
Après avoir été ordonné prêtre, il est envoyé comme missionnaire aux Pays-Bas, où il travaille en collaboration avec Saint-Marcellin et Saint-Grégoire d’Utrecht.
Il fonde à Deventer une église à partir de laquelle il débute son œuvre d’évangélisation en Saxe et en Frise.
Il s’attire de nombreux ennemis parmi les païens qui refusent de se convertir, certains d’entre eux souhaitant même attenter à sa vie.
Il réussit malgré tout à ramener l’ordre et réussit à convertir de nombreux Saxons († 773).
Autre biographie:
SAINT LIVIN OU LIEVIN, EVEQUE EN IRLANDE,
Apôtre de la Flandre Occidentale, Martyr à Esche, en Belgique (+ 657)
Livin,
Irlandais, d'une race noble, se fit remarquer dès l'enfance par une
piété et des vertus au-dessus de son âge. Dans sa jeunesse, il eut pour
maître le prêtre Bénigne qui lui enseigna les belles-lettres, puis saint
Augustin, apôtre des Angles, qui l'ordonna prêtre. Dans ce nouvel état,
sa vertu devint si éclatante que les Irlandais le désirèrent pour
évêque. Cédant aux instances du roi et aux sollicitatinns des peuples,
il se chargea de cette fonction qu'il remplit fructueusement pendant
quelques années. Ensuite, résolu de se vouer à la conversion des
infidèles, il mit à sa place l'archidiacre Silvain et partit annoncer la
Bonne Nouvelle aux nations étrangères.
Il traversa donc l'Océan avec
ses disciples Fullien, Hélie, Lilien, et débarqua chez les Morins; il
répandit la divine semence parmi ce peuple et dans tout le pays qui
porte aujourd'hui le nom de Flandre occidentale. Il visita le monastère
de Gand, fondé par saint Amand, où le reçut saint Florbert, abbé. Il y
trouva le corps de saint Bavon, qui, tout récemment déposé dans son
sépulcre, brillait par de grands miracles. Il composa une épitaphe en
vers qui fut gravée sur son tombeau. Il célébra la sainte Messe 30 jours
de suite sur ce même tombeau. Il parcourut ensuite les divers cantons
de la Flandre et du Brabant, et tant par sa parole que par ses miracles,
convertit un grand nombre d'âmes à Jésus-Christ.
Pendant qu'il
demeurait au village d'Hauthem (Hauthem-Sainl-Livin), où il vivait de ce
que lui envoyait saint Florbert, il rendit l'usage de la vue au fils de
son hôte, aveugle depuis longtemps déjà. Il opéra encore beaucoup
d'autres guérisons miraculeuses. Il endura la persécution, il eut même
la langue coupée, mais Dieu la lui rendit. Il prédit sa mort et son
martyre qui eut lieu au village d'Esche (Esschen-Saint-Livin), dans le
territoire d'Aalst (Alost), sur la Dendre (Flandre Orientale); il y
était venu prêcher l'Evangile aux habitants encore païens, il y fut
massacré et décapité par quelques hommes pervers, le 12 novembre de l'an
657. Enseveli à Hauthem, son corps fut levé de terre (842) par Thierry,
évêque de Cambrai. Il fut alors transféré au monastère de Saint-Bavon.
Plus tard, au 11ième siècle, Radbod, évêque de Tournai, le déposa dans
une châsse d'argent, où il demeura jusqu'au 16ième siècle, époque à
laquelle il fut détruit par les Calvinistes.
On représente saint Livin
1° ayant la langue serrée dans des tenailles ou détachée avec des cisoires;
2° tenant un cierge à la main, parce qu'il a porté le flambeau de la Foi chez les infidèles;
3° avec l'épée, qui fut l'instrument de son dernier supplice;
4° faisant jaillir une fontaine sous son bâton pastoral (on visite encore cette fontaine près du village d'Hauthem);
5° ayant près de lui des idoles renversées; on devine ce symbole.
Saint Livin est patron de Gand.
Propre de Malines; Caractéristiques des Saints.
Source : http://jubilatedeo.centerblog.net/6574865-Les-saints-du-jour-vendredi-12-Novembre
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