Saint Quentin
La basilique Saint Quentin
Côté sud
La basilique Saint-Quentin est une basilique catholique française située dans la ville de Saint-Quentin dans le département de l'Aisne.
Cette basilique, dédiée à saint Quentin, martyr du IIIe siècle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
L'origine
La construction de la basilique de Saint-Quentin a débuté à la fin du XIIe siècle
et est achevée trois siècles plus tard. Les guerres, les épidémies et
les difficultés financières expliquent la lenteur inhabituelle des
travaux qui resteront inachevés, la façade n'ayant jamais été
construite. L'édifice est le témoin prestigieux d'une époque fervente et
fastueuse, quand la ville était à la fois foyer religieux et position
stratégique aux confins nord du royaume.
Cet ensemble complexe, original et fascinant, appartient tout entier au gothique dont il réunit toutes les évolutions. Il est lié à l'histoire de la dévotion à saint Quentin, dont il contient les reliques.
Cet ensemble complexe, original et fascinant, appartient tout entier au gothique dont il réunit toutes les évolutions. Il est lié à l'histoire de la dévotion à saint Quentin, dont il contient les reliques.
La vénération pour le saint va aller en croissant et une communauté de clercs s'établit dès le VIIIe siècle autour de la chapelle qui devient le noyau primitif de la ville de Saint-Quentin.
Vers 1190, afin d'accueillir des pèlerins de plus en plus nombreux, le collège de chanoines décide la construction d'une imposante collégiale.
Le chantier
La
collégiale de Saint-Quentin est, par ses dimensions exceptionnelles et
la richesse de son parti architectural, un édifice particulièrement
ambitieux.
Commencé vers 1170 par la tour-porche, le chantier se déplace très tôt dans le chevet et évolue, semble-t-il, à un rythme plutôt chaotique.
En 1257, Saint Louis assiste à la translation de ces reliques dans le chœur.
En raison de problèmes techniques et financiers, les travaux devaient progresser plus lentement jusqu'à l'achèvement de la nef dans la seconde moitié du XVe siècle.
Mais l'histoire de la construction ne s'arrête pas là. Le bras sud du transept de chœur, qui menaçait de s'effondrer, est entièrement reconstruit entre 1477 et 1487 par Colard Noël, architecte du roi Louis XI.
En 1509, le chapitre jette les fondations d'un massif de façade à deux tours, qui aurait dû remplacer la tour actuelle; faute de moyens, le projet est rapidement abandonné.
La collégiale, incendiée à deux reprises (en 1545 et 1669), nécessita de lourdes interventions parmi lesquelles il faut signaler la réalisation, en 1682, d'un couronnement d'inspiration baroque au sommet de la tour-porche.
Pendant la Révolution, l'église sert de magasin à fourrages et d'écurie.
L'édifice est classé monument historique dès 1840 et c'est en 1876 avec le pape Pie IX qu'elle acquiert le titre de basilique mineure.
La basilique en 1918
Pendant la Première Guerre mondiale elle est durement touchée par des tirs d'artillerie qui détruisent la charpente et les toitures, elle ne sera rendue au culte qu'en 1956.
Des vitraux du XIIIe siècle et de la Renaissance ont été épargnés.
Des vitraux Art déco (Georges Bourgeot, 1876-1955) ont été ajoutés à l'entre-deux-guerres puis, après 1945, par Pierre Choutet.
Les travaux se sont poursuivis entre 1975 et 1983 par la construction d'une nouvelle flèche au-dessus de la grande croisée du transept.
Les restaurations entreprises à l'automne 2006 ont pour objectif d'assainir les parements et de rétablir les niveaux supérieurs de la tour-porche tels qu'ils étaient à la fin du XVIIe siècle.
Le grand orgue
Le buffet de l'orgue de la basilique a été reçu et expertisé le 15 mars 1701. La partie instrumentale est achevée par Robert Clicquot en 1703. Il traversa la Révolution en ne perdant que son emblématique royale.
L'instrument sera presque entièrement reconstruit par Antoine Sauvage (ancien employé d'Aristide Cavaillé-Coll) et inauguré le 6 juin 1850.
La partie instrumentale est perdue lors de la Première Guerre mondiale : les tuyaux sont réquisitionnés par les Allemands en 1917. Un incendie se déclenche peu après, ne faisant pas de grands dégâts au buffet. La restauration de celui-ci sera achevée en juin 1958, de nombreuses ornementations auront été reconstruites.
Ce buffet d’orgue baroque n’a pas d’équivalent en France par sa monumentalité, la composition de sa façade et son riche décor sculpté reposant sur des anges, des trophées d’instruments de musique et un relief circulaire grandiose représentant le ravissement au ciel de l’âme de saint Quentin. Il a été offert par le roi Louis XIV. Les titulaires sont Bertrand Delmarle et Jean-Michel Bachelet.
Composition de l'orgue
La
partie instrumentale a été entièrement reconstruite par Haerpfer-Erman
et inaugurée le 27 mai 1967 par Jean-Jacques Grunenwald.
Avec ses 4 claviers composés de 61 notes chacun, son pédalier de 32 notes, ses 74 jeux et ses 6500 tuyaux, le grand orgue de Saint-Quentin est le 6ème plus grand orgue de France après celui de Saint Eustache, de Notre Dame et de Saint Sulpice à Paris, celui de la Cathédrale de Lille et celui de la Cathédrale de Reims. Il est le 2ème plus grand au nord de Paris après celui de l'orgue de Notre dame de La Treille.
La traction est mécanique pour les notes et électrique pour les jeux.
I. Positif | II. Grand-Orgue | III. Récit expressif | IV. Écho | Pédale |
---|---|---|---|---|
Montre 8'Bourdon 8' Gemshorn 8' Prestant 4' Nazard 2 2/3' Doublette 2' Blockflöte 2' Tierce 1 3/5' Larigot 1 1/3' Fourniture V Cymbale IV Cromorne 8' Trompette 8' Clairon 4 | Montre 16'Bourdon 16' Montre 8' Bourdon 8' Spillflöte 8' Gros Nazard 5 1/3' Prestant 4' Flûte à cheminée 4' Grosse Tierce 3 1/5' Doublette 2' Quate de nazard 2' Cornet V Grande Fourniture VIII Petite Fourniture IV Cymbale IV Bombarde 16' Trompette 8' Clairon 4' | Quintaton 16'Principal 8' Flûte harmonique 8' Cor de nuit 8' Dulciane 8' Unda Maris 8' Prestant 4' Flûte 4' Doublette 2' Cornet III Fourniture IV Cymbale IV Bombarde 16' Trompette 8' Hautbois 8' Voix humaine 8' Clairon 4' Tremblant | Cor de nuit 8'Flûte à fuseau 4' Quarte de nazard 2' Sifflet 1' Sesquialtera II Cymbale IV Chalumeau 8' | Principal 32'Principal 16' Soubasse 16' Principal 8' Flûte 8' Bourdon 8' Principal 4' Flûte 4' Principal 2' Flûte 2' Cornet III Fourniture VI Bombarde 32' Bombarde 16' Ranquette 16' Trompette 8' Clairon 4' Clairon 2' |
Accouplements : Positif/GO, Récit/GO, Echo/GO, Echo/Récit, Echo/Positif
Tirasses GO, Positif, Récit, Echo.
Annulations anches et annulations mixtures pour chaque plan sonore.
Trémolo Récit.
Restauration
Depuis 2006, la ville de Saint-Quentin a entrepris des travaux de restauration de la basilique.
Le montant des travaux s'élève à 4,663 millions d'euros (financés par l'État, le conseil général de l'Aisne, la ville de Saint-Quentin et le mécénat GDF-Suez).
Ces travaux se sont achevés en 2014 pour la tour occidentale. Viendra ensuite la restauration du grand transept.
Vitrauxart déco de la Basilique par Georges Bourgeot
Dimensions
La nef vue du déambulatoire
- L'édifice est long de 123 mètres.
- Hauteur sous voûtes de la nef et du chœur : 34 mètres.
- Largeur : 52 m.
- Il y a deux transepts et cinq portails.
- Il y a un labyrinthe de 260 mètres à l'entrée de la basilique .
Source :
Carte postale de Saint Quentin, la basilique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire