François Gaschon

 

Vénérable François Gaschon

 

Image illustrative de l’article François Gaschon

 

 

François Gaschon (Auzelles, 30 août 1732, Ambert, 28 novembre 1815) est un prêtre missionnaire d'Auvergne reconnu vénérable par l'Église catholique.

Biographie

François Gaschon naît le 30 août 1732 à la Molette, un hameau du village d'Auzelles.

En 1745, son père l'envoie au collège des jésuites de Billom, premier collège fondé en France par les jésuites en 1556 et qui garde le souvenir de saint Jean-François Régis, enseignant à Billom de 1619 à 1622.

En 1749, François part à Clermont terminer ses études et commencer sa formation théologique. Le 15 août 1754, il entre au grand séminaire tenu par la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, il est ordonné prêtre le 18 décembre 1756 par Mgr François-Marie Le Maistre de La Garlaye, évêque de Clermont.

Il est d'abord vicaire à Saint-Amant-Roche-Savine puis part à l’université de Toulouse en 1758 où il est reçu en droit canonique le 17 juillet 1760.

À son retour, il est nommé vicaire à Olliergues où il reste de 1761 à 1765.

En 1766, il demande son admission chez les missionnaires de Notre Dame de l’Hermitage, un institut diocésain dédié aux missions paroissiales, il est reçu le 28 août 1769 et allie une vie de prière et de pénitence à un don de prédicateur.

En 1789, lorsque qu'éclate la révolution française, le Père Gaschon a 57 ans. Étant une communauté de prêtres séculiers et non une congrégation religieuse, les missionnaires ne sont pas concernés par la suppression des ordres religieux du 13 février 1790 mais le refus de la constitution civile du clergé du 12 juillet 1790, le décret contre les prêtres réfractaires du 29 novembre 1791, la loi du 27 mai 1792 qui ordonne la déportation de tout réfractaire et celle du 27 août 1792 qui ordonne que les prêtres réfractaires quittent la France dans un délai de 15 jours obligent les prêtres à se cacher ou à s'exiler.

Le père Gaschon décide de retourner dans le Livradois pour y exercer son ministère ; grâce à des amis, il dispose de plusieurs cachettes dans toute la région. Avec la chute de Robespierre (26 juillet 1794), le calme revient bien que les conventionnels comme le représentant en mission, Étienne Christophe Maignet ont veillé à la sécurité de leurs concitoyens.

Le 21 février 1795, l’État proclame la liberté des cultes puis les élections législatives du 21 mars et 4 avril 1797 amènent les royalistes au pouvoir qui abrogent les dernières lois contre les réfractaires mais le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) fait que le gouvernement prend de nouvelles mesures contre les réfractaires qui doivent à nouveau quitter leur ministère. le Père Gaschon est assigné à résidence à Olliergues le 11 décembre 1797.

Le 15 juillet 1801 (26 messidor an IX), un concordat est signé entre Joseph Bonaparte, frère du premier consul et le cardinal Consalvi, secrétaire d'État du pape Pie VII ratifié par ce dernier le 15 août 1801 par la bulle Ecclesia Christi et permet le retour à une situation religieuse normale. Jean-François Périer, évêque constitutionnel, démissionne le 12 octobre (il est nommé évêque d’Avignon l’année suivante), il est remplacé le 20 juin 1802 par Charles-Antoine-Henri Du Valk de Dampierre.

À cette époque, le Père Gaschon se trouve à Olliergues lorsque le curé d’Ambert fait appel à lui pour l'aider en particulier pour le catéchisme des enfants et la préparation à la première communion, en plus de cela, il parcourt la campagne prêchant et visitant les malades.

Le 12 août 1804, deux sœurs, Jeanne-Marie et Marguerite Dorat, originaires de Craponne-sur-Arzon prennent en charge l’hôpital d’Ambert (ancien couvent des Frères mineurs récollets) elles sont rejointes par deux compagnes, elles reçoivent le voile en 1816 dans la congrégation de Saint-Joseph du Bon-Pasteur de Clermont.

Bien que les bâtiments soient très délabrés, elles accueillent les malades, les personnes âgées, les handicapés physiques et mentaux ainsi que de nombreux enfants abandonnés.

En novembre 1806, le Père Gaschon s’installe à l’hôpital pour être au service des plus pauvres.

Il loge dans une chambre dont il tient à payer le loyer.

Tous les jours, il célèbre la messe dans la chapelle au sol de terre battue, fait une instruction religieuse et une lecture pieuse, visite les malades et se promène avec les convalescents et assiste les mourants.

Au matin du 27 novembre, il se sent fatigué, il demande alors à recevoir les derniers sacrements et décède le 28 novembre 1815.

Selon la tradition rapportée au procès diocésain, plusieurs religieuses entendirent une musique céleste au moment de sa mort.

Il est reconnu vénérable le 6 avril 1998 par Jean-Paul II.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Gaschon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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