Jan Franciszek Macha, né le 18 janvier 1914 et mort le 3 décembre 1942, est un prêtre catholique polonais et martyr.
Sous
l'occupation allemande, il redoubla d'activités pour soutenir
matériellement et spirituellement la population, raison pour laquelle il
fut torturé puis décapité par les nazis.
Reconnu martyr par l'Église catholique, il est vénéré comme bienheureux et fêté le 3 décembre.
Biographie
Jan
Franciszek Macha fait des études de droit à l'université Jagellon de
Cracovie, avant de rejoindre le séminaire de Katowice en 1934.
Ordonné prêtre le 25 juin 1939 par Mgr Stanisław Adamski, il est envoyé comme vicaire dans la paroisse de Ruda Śląska le 1er septembre 1939, le jour même de l'invasion de la Pologne par les nazis.
L'occupation allemande le pousse à venir en aide aux familles qui ont tout perdu.
Il les assiste matériellement, comme il peut, et spirituellement.
Jan
Franciszek Macha fait le catéchisme en cachette, accompagne les
étudiants et forme des groupes de scouts malgré les interdictions de
l'occupant.
Dès 1940, la Gestapo surveille ses activités, qui est à leur goût trop zélées.
Le 5 septembre 1941, il est arrêté par les nazis.
Pendant un mois, il est soumis à de longues heures d'interrogatoire, ponctuées par des tortures physiques et des humiliations.
Jan Franciszek Macha implora de nombreuses fois Dieu de pardonner à ses bourreaux.
Dans sa cellule, il se fabrique un chapelet avec des bouts de ficelles.
Le 17 juillet 1942, les SS le condamne à mort, pour abus de sacerdoce et exhortation à la rébellion.
Il accepte la sentance avec sérénité, qui se manifeste dans les lettres qu'il put écrire à sa famille.
Au matin du 3 décembre 1942, il est guillotiné dans la prison de Katowice.
Sa dépouille fut certainement brûlée.
Reconnaissance du martyre et béatification
La
cause pour la béatification et la canonisation de Jan Franciszek Macha
débute le 24 novembre 2013, à Katowice. L'enquête diocésaine récoltant
les témoignages sur sa vie et les conditions de sa mort se clôture le 4
septembre 2014, puis est envoyée à Rome pour y être étudiée par la
Congrégation pour les causes des saints.
Après
le rapport positif des différentes commissions sur la sainteté et le
martyre de Jan Franciszek Macha, le pape François reconnait, le 28
novembre 2019, qu'il est mort 'en haine de la foi', le déclarant ainsi
martyr. Il signe alors le décret permettant sa béatification.
Il
a été solennellement proclamé bienheureux le 20 novembre 2021 à
Katowice, lors d'une messe présidée par le cardinal Marcello Semeraro.
Rutilio Grande,
né le 5 juillet 1928 à El Paisnal (Salvador), et mort (assassiné) le 12
mars 1977 à Aguilares (Salvador), est un prêtre jésuite salvadorien,
qui était curé de Aguilares où il développa une action pastorale
inspirée de la théologie du peuple.
Il
fut tué par balles par des membres de la police du régime, ainsi que
ses deux collaborateurs, alors qu’il rentrait d’une visite pastorale.
Reconnu martyr, il est vénéré comme bienheureux par l'Église catholique, et fêté le 12 mars.
Biographie
Jeunesse et formation
De
famille modeste, Rutilio perd sa mère à 4 ans. À 12 ans, il confie à
l’évêque du diocèse, Mgr. Luis Chavez, son souhait de devenir prêtre.
L’année
suivante, en 1941, l’évêque l’envoie au petit séminaire du Nicaragua,
Ses études secondaires terminées, il entre dans la Compagnie de Jésus le
23 septembre 1945 et fait son noviciat au Venezuela.
Une crise spirituelle lui fait interrompre ses études : il enseigne alors durant deux ans à Panama (1949-1950).
Pour les études de philosophie et de théologie, il est envoyé en Espagne, à Oña, près de Burgos (1953-1960).
Il
est repris de doutes sur sa vocation, mais dans un acte de confiance,
va de l’avant. Il est ordonné prêtre le 30 juillet 1959 à Oña.
Après
deux ans d’enseignement dans son pays, il retourne en Espagne pour son
Troisième An (1962-1963). Cependant, ce temps de silence et de réflexion
intérieure réveille en l’homme qu’il est - porté ordinairement à
l’introspection - un sentiment d’anxiété.
Un
grand changement intervient lorsqu’il se spécialise en théologie
pastorale à Lumen Vitae, Bruxelles (1963-1964). Il y découvre la
théologie de la libération.
Par Tenquique503 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=69707963
De
retour dans son pays, il enseigne la théologie pastorale au grand
séminaire de San Salvador (1964-1970) et est chargé de guider l’action
pastorale et sociale des séminaristes sous sa direction.
Il
apprend, personnellement, à tempérer un vif idéalisme de ‘libération’
au contact des réalités concrètes des quartiers populaires et
bidonvilles. Les nécessités graves du travail apostolique le libèrent
alors des scrupules qui l'avaient longtemps tourmenté.
Comme professeur de séminaire, il a une position en vue dans l’Église locale.
L’archevêque Chavez lui confie la responsabilité de la commission chargée de préparer la réunion des évêques du pays.
En
1970, il invite les évêques à ne pas s’aliéner leur peuple écrasé par
tant d’injustices. Cela ne passe pas inaperçu. La presse commence à
parler de Rutilio Grande comme d’un « crypto-communiste ».
Un sermon dans la cathédrale (en août 1970) devant un parterre
d'autorités civiles et ecclésiastiques fait grand bruit : il y exalte
Jésus, le Salvador venu sauver les peuples.
Par prudence, Grande est pour un temps éloigné.
Il enseigne dans un collège, puis est envoyé à l’institut pastoral de Quito (Équateur).
En
1972 il est de retour dans son pays et, en septembre, il est nommé curé
d’Aguilares, une ville en zone rurale de 30 000 habitants.
Sa paroisse comprend également de nombreux villages des alentours.
Il
découvre les mauvais traitements que subissent les paysans et dénonce
pendant ses messes les injustices, les salaires misérables et les très
longues journées de travail.
À Aguilares, son projet de former des communautés de base prend forme.
Des ‘missions’ de 15 jours sont organisées en 25 endroits différents.
La lecture de l’Évangile est au point de départ des réunions.
Les participants réfléchissent au message évangélique et cherchent comment le mettre en pratique dans leur vie.
Les
communautés élisent leurs ‘Délégués de la Parole’ auxquels Grande donne
une formation plus poussée : ils deviennent les responsables de ces
groupes.
Le travail pastoral est essentiellement religieux, mais cela a des effets sociaux. Les paysans recouvrent leur dignité.
Ils demandent un juste salaire.
Une grève est organisée dans une plantation de canne à sucre ; elle est un succès.
Les propriétaires terriens et les milices s’alarment et accusent les prêtres de 'subversion' et 'communisme'.
Certains travailleurs sociaux sont torturés.
Dans sa campagne électorale de 1977, le candidat à la présidence promet de ‘libérer le pays des jésuites'.
Ses supérieurs, y compris l’archevêque Chavez, recommandent ‘prudence et modération’.
Assassinat en mars 1977
Oscar Romero présente au pape Paul VI une photographie de Rutilio Grande, après son assassinat
Le
23 février 1977, Mgr. Oscar Romero, évêque auxiliaire depuis 1970,
succède à Mgr. Chavez - qui accède à l'éméritat - comme archevêque de
San Salvador.
Romero
est dit 'conservateur', aussi cette nomination est-elle bien reçue par
le gouvernement, au contraire des milieux d’Église qui sont consternés.
Cependant,
dès le 5 mars, l'archevêque Romero écrit une lettre censurant le
gouvernement pour ses tentatives d’intimidation, y énumérant une série
de crimes et de disparitions restées sans investigation sérieuse.
Le
12 mars 1977, Rutilio Grande, accompagné d’un assistant paroissial de
72 ans, Manuel Solorzano, et d’un adolescent de 16 ans, Nelson Rutilio
Lemus, se rendent d’Aguilares à El Paisnal - son village natal - pour la
messe du soir (de la neuvaine à Saint-Joseph).
Leur jeep est prise en embuscade sur la route.
Une rafale de mitraillette envoie la jeep dans le fossé. Grande et son assistant meurent sur le coup.
L’adolescent,
blessé, est achevé d’un coup de feu dans la tête. Des escadrons de la
mort au service du régime sont accusés du triple meurtre.
Tombe du P. Rutilio Grande
Par ElCaudilloDeCuscatlan — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=77168786
Dès
qu’il est informé du meurtre, l’archevêque Oscar Romero, un ami
personnel de Rutilio Grande, se rend immédiatement dans la chapelle
ardente où se trouvent les corps des trois victimes.
Il y passe des heures à écouter les paysans et leurs récits de souffrances et injustices.
L’évêque est profondément ému; cet assassinat est un tournant dans sa vie.
Le
dimanche suivant, toutes les messes dominicales sont supprimées dans
son diocèse : une seule et solennelle eucharistie dans sa cathédrale de
San Salvator (malgré la loi martiale en vigueur, qui interdit toute
réunion publique).
200 prêtres et plus de 100 000 personnes y participent.
Romero lance un appel vibrant et solennel à ce que cesse toute violence dans le pays.
Lui-même sera assassiné trois ans plus tard, le 24 mars 1980.
Après l’assassinat
Musée consacré à Rutilio Grande, avec ses objets personnels
Par
Archbishop Romero Trust - Johan Bergström-Allen —
https://www.flickr.com/photos/archbishopromerotrust/13122641233/, CC BY
2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=39285858
Pour
réfuter une version officielle des faits publiée dans la grande presse
nationale (contrôlée par le pouvoir militaire), l’Archevêché de San
Salvador publie le communique suivant (14 mars 1977) :
« La
vraie raison de la mort de Grande était son rôle prophétique et ses
efforts pastoraux pour une prise de conscience populaire dans sa
paroisse. Le père Grande, sans s’imposer ni heurter ses fidèles dans
leur pratique religieuse, formait avec eux une communauté de foi,
d’espérance et d’amour. Il les aidait à retrouver leur dignité comme
personnes, et reconquérir leurs droits. Ses efforts cherchaient un
développement humain intégral. Cet effort ecclésial, stimulé par le
concile Vatican II, n’est certainement pas agréable à tous, car il
réveille la conscience du peuple. Ce travail dérange beaucoup de monde,
et pour y mettre fin il était nécessaire de liquider ceux qui y sont
attelés. Dans ce cas-ci il s’agit du père Rutilio Grande ».
Le film biographique intitulé Romero (en 1989) - une œuvre de John Duigan - donne une grande place à l’amitié entre Rutilio Grande et l’archevêque Oscar Romero.
Le 15 mars 1991, un groupe de Salvadoriens rentrant au pays après un exil de 11 ans au Nicaragua fonde la Communauté Rutilio Grande. Parmi les projets de ce groupe : une Radio Rutilio
employant des jeunes Salvadoriens comme rédacteurs et radioreporters.
En partenariat avec un groupe luthérien des États-Unis, le groupe
finance également l’éducation secondaire de nombreux enfants
En
1977, après l’assassinat du Père Rutilio Grande, tous les artistes du
pays furent convoqués pour rendre hommage à son œuvre et sa vie. Face au
silence et la peur des représailles envers les artistes, le peintre et
sculpteur espagnol Pedro Gross créa le monument au Père Rutilio.
Quelques jours après son inauguration, le buste fut dynamité par les
escadrons de la mort. L’artiste reçut des menaces et subit un attentat
sans conséquences, à la suite duquel il partit vers les États-Unis et la
Colombie avec sa famille.
Béatification
Reconnaissance du martyre
En
septembre 2015, la Congrégation pour les causes des saints autorise le
diocèse de San Salvador à introduire la cause pour sa béatification et
canonisation. L'enquête diocésaine s'est clôturée en octobre 2016 et le
dossier est transféré à Rome pour y faire reconnaître son martyre par le
Saint-Siège. Le 21 février 2020, le pape François reconnaît le martyre
de Rutilio Grande, et signe le décret de sa béatification.
Il
fut solennellement proclamé bienheureux le 22 janvier 2022, au cours
d'une messe célébrée à San Salvador par le cardinal Gregorio Rosa
Chávez. Avec lui, d'autres martyrs furent élevés à la gloire des
autels : ses compagnons Manuel Solórzano et Nelson Rutilio Lemus, ainsi
que le Père Cosma Spessotto.
Vénération
La
tombe de Rutilio Grande se trouve devant le maître-autel de l'église
San José d'El Paisnal. Elle est fréquemment visitée. Plusieurs
manifestations de dévotion sont organisées chaque années.
Du fait de sa proximité avec saint Oscar Romero, Rutilio Grande est l'objet d'une piété populaire fervente au Salvador.
Le bienheureux Rutilio Grande est liturgiquement commémoré le 12 mars.
Manuel Solórzano (1905-12 mars 1977) était un catholique salvadorien.
Il était un participant actif dans sa paroisse locale et était proche de son prêtre Rutilio Grande García.
Il
a été tué aux côtés de Grande et de l'adolescent Nelson Lemus en 1977
sur un chemin de terre après avoir tenté de protéger les deux hommes
lorsque des soldats salvadoriens armés les ont tués.
Il a été béatifié le 22 janvier 2022 aux côtés de ses deux compagnons.
La vie
Manuel Solórzano est né en 1905 à Suchitoto.
Il a épousé Eleuteria Antonia Guillén et le couple a eu dix enfants ensemble.
À Aguilares , il vendait des semences et du bétail pour gagner sa vie et s'était installé dans cette ville pour des raisons professionnelles.
Il a également participé activement à la vie de sa paroisse locale et a été actif dans les questions liées aux efforts d'évangélisation où il a fait la connaissance du pasteur local, Rutilio Grande García.
Solórzano a été assassiné lorsque des soldats salvadoriens l'ont tué aux côtés de l'adolescent Nelson Lemus et Grande alors que les trois étaient sur le point d'assister à la messe ce soir-là et ont été abattus vers 17h00.
Les soldats armés leur ont tendu une embuscade au milieu des champs de canne à sucre et ont criblé leur automobile de balles alors qu'elle voyageait d'Aguilares à El Paisnal.
Les trois s'étaient dirigés pour continuer la neuvaine à Saint Joseph après la messe et Grande avait alors reçu des menaces de mort pour ses sermons provocateurs.
Dans
ses derniers instants, il a essayé de couvrir Grande et Lemus et dix
balles l'ont touché et lui ont presque arraché le bras dans le
processus.
Béatification
Le processus de béatification de Solórzano et de ses deux compagnons a commencé après que la Congrégation pour les causes des saints a publié l'édit officiel " nihil obstat " (pas d'objection) qui permettrait à l' archidiocèse de San Salvador de mener une enquête sur leur vie et leur sainteté. Mais
la cause serait de déterminer si les trois étaient morts "in odium
fidei" (en haine de la foi) ce qui signifierait qu'aucun miracle ne
serait requis pour leur béatification. Le processus a été mené le lendemain matin du 8 janvier 2016 et s'est conclu quelques mois plus tard le 16 août. Cependant,
un processus complémentaire secondaire a été lancé dans l'archidiocèse,
s'étalant du 17 mars 2017 jusqu'à trois mois plus tard, le 6 juin; le CCS à Rome validé les deux procédés comme conformes à leur réglementation le 2 mars 2018.
Pendant ce temps, la postulation (fonctionnaires en charge de la cause) a compilé et soumis le dossier « Positio » au CCS pour une enquête plus approfondie. Cela a conduit neuf théologiens à approuver le matériel le 19 septembre 2019 et les membres cardinaux et évêques à emboîter le pas le 18 février 2020. Le pape François
, le 21 février 2020, a signé un décret autorisant leur béatification,
cependant, la date provisoire initiale d'août avait été reporté en
raison de la pandémie de COVID-19 . La béatification a été célébrée le 22 janvier 2022, sous la présidence du cardinal Gregorio Rosa Chávez au nom du pape.
Le postulateur actuel de la cause est le prêtre jésuite Pascual Cebollada Silvestre.
Nelson Rutilio Lemus,
né le 10 novembre 1960 et mort assassiné le 12 mars 1977, était un
jeune laïc salvadorien, compagnon du Père Rutilio Grande, qui fut tué en
même temps que lui par un escadron de la mort.
Reconnu martyr par l'Église catholique, il est vénéré comme bienheureux et fêté le 12 mars.
Biographie
Nelson Rutilio Lemus est né le 10 novembre 1960, dans une famille de paysans (campesinos), à El Paisnal.
Proche
du curé de la paroisse, le Père Rutilio Grande, il l'accompagne dans
ses activités auprès des populations paysannes et indigènes.
Nelson fait aussi le catéchisme aux enfants.
Malgré les troubles qui secouent le pays et les menaces à l'encontre du P. Rutilio Grande, Nelson continue de le suivre.
Le
12 mars 1977, alors qu'ils reviennent d'El Paisnal où ils ont animé la
neuvaine à saint Joseph, leur voiture est mitraillée par des hommes
armés appartenant aux escadrons de la mort.
Nelson, qui n'est pas mort sur le coup, est achevé.
Tombe du P. Rutilio Grande (au centre) et de Nelson (à gauche)
Par ElCaudilloDeCuscatlan — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=77168786
Les obsèques de Rutilio Grande et de Nelson furent célébrées dans la Cathédrale de San Salvador par Mgr Oscar Romero, qui sera à son tour assassiné en 1980.
Vénération
Reconnaissance du martyre
En
septembre 2015, la Congrégation pour les causes des saints autorise le
diocèse de San Salvador à introduire la cause pour sa béatification et
canonisation. L'enquête diocésaine s'est clôturée en octobre 2016 et le
dossier est transféré à Rome pour y faire reconnaître son martyre par le
Saint-Siège. Le 21 février 2020, le pape François reconnaît le martyre
de Rutilio Grande, de Manuel Solorzano et de Nelson, et signe leur
décret de béatification.
Ils
sont solennellement proclamés bienheureux le 22 janvier 2022, au cours
d'une messe qui a été célébrée à San Salvador par le cardinal Gregorio
Rosa Chávez. Avec eux, un autre martyr a été élevé à la gloire des
autels, il s'agit du Père Cosma Spessotto, assassiné en 1980.
Par LaNetaSV — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42381744
Cosma Spessotto,
né en 1923 et mort en 1980, est un prêtre catholique franciscain
italien. Missionnaire au Salvador, il fut assassiné par la police du
régime pour avoir continué ses activités sacerdotales auprès des
pauvres. Reconnu martyr par l'Église catholique, il est vénéré comme bienheureux et fêté le 14 juin.
Biographie
Sante Spessotto est né le 28 janvier 1923, dans une famille d'agriculteurs à Mansuè.
Il entre chez les franciscains à 12 ans, où il fait sa profession religieuse sous le nom de Frère Cosma.
Ordonné prêtre le 27 juin 1948, il manifeste à ses supérieurs sont désir d'être missionnaire en Chine.
À cause de la guerre civile qui mène les communistes au pouvoir, son projet échoue.
En 1950, Cosma Spessotto est envoyé en mission au Salvador.
Construction de l'église paroissiale en 1960
Par LaNetaSV — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42363133
Il prend en charge la communauté chrétienne de San Juan Nonualco.
À
partir de rien, il construit une église paroissiale, fait le catéchisme
en plein air, organise une école et un lieu de formation
professionnelle pour les agriculteurs. Cosma Spessotto est très aimé de
la population, du fait de sa disponibilité envers tous.
Lorsque
la guerre civile éclate dans les années 1970, il prêche la paix et
condamne les atrocités commises par les deux camps. Malgré plusieurs
menaces de mort, il travaille à ce que sa paroisse ne soit pas un lieu
de haine.
Un grand nombre de ses paroissiens sont toutefois tués lors des opérations de contre-insurrection.
Il
organise la solidarité et enterre chacune des victimes. Cosma Spessotto
se prépare à mourir, et écrit quelques jours avant sa mort : "Le
martyre est un don de Dieu, une grâce. Je suis prêt".
Le
14 juin 1980, jour de la fête du Cœur immaculé de Marie, alors qu'il
prie à genoux dans l'église avant de célébrer la messe, il est tué par
un groupe de policiers. Avant d'expirer, il dit au prêtre qui lui
administre les sacrements : "Je leur pardonne".
Vénération
Béatification
Reconnaissance du martyre
Le 26 mai 2020, le pape François reconnaît le martyre de Cosma Spessotto, et signe le décret de sa béatification.
Il
fut solennellement proclamé bienheureux le 22 janvier 2022, au cours
d'une messe qui célébrée à San Salvador par le cardinal Gregorio Rosa
Chávez. Avec lui, d'autres martyrs furent élevés à la gloire des
autels : Rutilio Grande et ses compagnons Manuel Solórzano et Nelson
Rutilio Lemus.
Cayetano Giménez Martín (né le 27 novembre 1868 à Alfornón, mort le 9 août 1936 à Loja près de Grenade) - Prêtre catholique espagnol, martyr, victime de la guerre civile espagnole en 1936-39, bienheureux de l'Église catholique
Vie
Il est né en 1868 à Alfornón.
Il entre au séminaire de Grenade.
En 1892, il est ordonné prêtre.
Il a servi dans les paroisses d'Alfornón, d'Alboloduy et de Loja.
Après le déclenchement de la guerre civile en Espagne, il a refusé de s'échapper.
Après l'incendie de l'église paroissiale, il trouve refuge auprès de sa famille.
Au bout de quinze jours, il fut arrêté par les républicains et emmené en prison.
Il a été abattu le 9 août 1936.
Avant de mourir, il s'est exclamé "Viva Cristo Rey!" (Espagnol « Vive le Christ Roi ! ».
Le 28 novembre 2019, le pape François a signé un décret sur son martyre, qui a conduit à sa béatification, qui a eu lieu le 26 février 2022 à la cathédrale de Grenade.