Manuel Medina Olmos ou Emmanuel Medina Olmos
( 9 août 1869 à Lanteira, Grenade - 30 août 1936 à Vícar, Almería ) est
un prêtre espagnol, évêque de Guadix-Baza, assassiné pendant la guerre
civile espagnole.
Considéré comme un martyr par l'Église catholique, il a été béatifié en 1993.
Sa mémoire est célébrée le 30 août.
Biographie
Manuel Medina Olmos est né le 9 août 1869 à Lanteira, dans la province de Grenade.
Il est issu d'une famille modeste, ses parents sont Juan Medina Garzón et Pilar Olmos.
Sa mère Pilar meurt rapidement et il devient orphelin de mère.
Il étudie au lycée de 1877 à 1882, obtenant le prix « extraordinaire » du lycée, section littérature, à l'Institut d'Almería.
Il
étudie le Droit, la Philosophie et les Lettres à l'Université de
Grenade, ainsi que la Théologie au Séminaire Central de Grenade.
Il est ordonné prêtre en août 1891, exerçant successivement les fonctions de curé au sanctuaire de Guadix et de chanoine à l'abbaye du Sacromonte de Grenade.
Il collabore avec le père Andrés Manjón (es) dans les écoles de l'Ave María, où il devient directeur adjoint de l'institution à partir de 1895.
À
partir de 1896, il est professeur de métaphysique à la faculté civile
du Collège du Sacromonte, où il obtient son diplôme en droit le 3 avril
1898.
Il est nommé recteur de la même école en 1901. Il obtint une licence en philosophie et de lettres le 26 septembre à l'Université de Grenade.
Au cours de ces années, il écrit et publie différents ouvrages :
un essai sur l'archevêque Pedro de Castro y Quiñones (es) (fondateur de l'abbaye du Sacromonte)
un livre de théâtre pour enfants
une comédie « La mejor lima social »
les zarzuelas « El día de Inocentes » (que Francisco Alonso (es) mettra en musique), « Les dangers du mensonge » et « La première grâce »
un traité sur l'œuvre juridique du père Suárez en 1917.
Le 14 décembre 1925, il est nommé évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Grenade (diocèse qui était alors dirigé par le cardinal Casanova).
Trois ans plus tard, il est nommé évêque de Guadix et il prend ses fonctions le 30 novembre 1928.
Entre 1934 et 1935, il est également administrateur apostolique du diocèse d'Almería.
Entre
1929 et 1932, il effectue une visite pastorale complète dans le diocèse
dont il a la charge. Parmi ses lettres pastorales, l'évêque lui-même en
a souligné deux publiées en 1931 et intitulées « La nouvelle Constitution espagnole » (du 29 juin 1931) et « Capital et travail » (du 17 septembre 1931).
Lorsque débute la guerre civile espagnole,
le palais archiépiscopal subit une perquisition le 27 juillet 1936. À
l'issue de cette perquisition, il est arrêté par un groupe dirigé par le
maire de Guadix, puis transféré, avec trois autres prêtres, à Almería,
et emprisonné dans la maison du vicaire général. Il est transféré dans
le navire prison Astoy Mendi puis sur le cuirassé Jaime I. À l'aube du 30 août 1936, il est transféré par camion au ravin de « los Chismes » à Vícar, où il est exécuté avec seize autres prêtres et laïcs.
Béatification et culte
Son
procès de béatification débute en 1954, il est béatifié par le pape
Jean-Paul II le 10 octobre 1993, sur la place Saint-Pierre de Rome. Sa
fête est célébrée le 30 août. Sa mémoire est célébrée conjointement avec
« sept frères des écoles chrétiennes ». En 2001, le pape Jean-Paul II béatifie d'autres martyrs de la guerre d'Espagne, agrégeant leurs noms à la liste des bienheureux célébrés ce même 30 août.
Manuel
Medina Olmos est co-patron de Lanteira, son village natal, où son image
est promenée en procession chaque 30 août lors des festivités qui sont
célébrées en son honneur. En 2019 s'est ouverte une année jubilaire dans
la ville de Lanteira qui aurait dû se terminer le 30 août 2020 mais qui
a été exceptionnellement prolongée d'un an jusqu'au 30 août 2021, où
l'évêque de Cadix est venu clôturer le jubilé par une messe spéciale en
l'honneur du bienheureux Medina Olmos. Cette célébration a donné lieu à
de grandes festivités.
Plaque mémorielle installée dans la cathédrale de Guadix
Reliquaire en argent contenant les reliques du bienheureux (cathédrale de Guadix)
Par Bocachete — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=47895484
Audrey Stevenson,
née à Paris le 18 mars 1983 et morte à La Celle-Saint-Cloud le 22 août
1991, est une jeune chrétienne française morte de leucémie à huit ans,
réputée pour sa sainteté.
Biographie
Audrey Stevenson naît à Paris le 18 mars 1983 au sein d'une famille aisée, dont elle est la deuxième enfant.
Ses
parents sont d'origine américaine, installés à Paris. Ils sont
catholiques, mais peu pratiquants, allant simplement à la messe.
Audrey
se révèle très précoce. Ses parents s'inquiètent parfois de la
précocité et de la vivacité intellectuelle de leur enfant, mais son
caractère enjoué et sa gaité les rassurent.
Âgée
de trois ans, après une visite à la maison de sainte Thérèse de Lisieux
puis au couvent, elle déclare qu'elle veut entrer au Carmel.
Lorsqu'ils
déménagent peu après, Audrey dessine un crucifix et le place sur un mur
de sa chambre. Elle en place aussi dans les autres chambres, et fait de
même dans chaque lieu où ils résident quelque temps.
À
cinq ans, Audrey demande à faire sa première communion. Trois prêtres
l'interrogent successivement et déclarent qu'elle est prête.
Sa famille l'accompagne alors à Lourdes, où elle reçoit la communion pour la première fois le 15 août 1989.
Elle
accentue ensuite son amour quotidien pour Jésus par la prière, et elle
se réfère toujours à Lui dans les actions quotidiennes.
Elle influence et transforme progressivement son entourage.
Elle insiste pour dire le bénédicité avant les repas et obtient que cela devienne habituel.
L'année
suivante, elle a une pneumonie et doit passer beaucoup de temps isolée.
Elle en profite pour s'adonner davantage à la prière et au chant.
Les
symptômes de la leucémie lui sont identifiés en 1990, elle a sept ans.
Elle est alors souvent hospitalisée et doit subir des traitements
lourds.
Pendant plusieurs mois, elle subit de la radiothérapie, de la chimiothérapie, des ponctions lombaires.
Une chaîne de prière s'organise autour d'elle, commençant localement par un chapelet, et se répandant en France et à l'étranger.
Son courage et sa foi impressionnent son entourage et le personnel hospitalier.
Elle souffre mais elle invoque Jésus et la croix, elle dit et répète qu'elle est sur la croix.
Une greffe de moelle osseuse échoue, il ne lui reste que trois semaines à vivre.
Elle
est emmenée à Lourdes puis à Rome, où elle assiste à la messe privée du
pape Jean-Paul II et peut lui parler en entretien privé.
À
son retour, elle accepte de recevoir les gens qui viennent de
différents endroits de France, pour lui demander de prier à leurs
intentions. Elle reçoit le sacrement des malades et la confirmation.
Audrey Stevenson meurt le 22 août 1991.
Cause pour la béatification
Beaucoup de grâces sont attribuées à l'intercession d'Audrey Stevenson. La cause pour sa béatification a été évoquée.
Par ATD QUART MONDE — ATD QUART MONDE, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11841900
Joseph Wresinski [en polonais : Józef Wrzesiński]
(Angers, 12 février 1917 - Suresnes, 14 février 1988) est un prêtre
diocésain français d’origine polonaise, fondateur du mouvement des
droits de l'homme ATD Quart Monde, initiateur de la lutte contre
l'illettrisme.
Biographie
Enfance et jeunesse
Joseph Wresinski est né le 12 février 1917 dans un camp de réfugiés.
Son père, Władysław (Ladislas) Wrzesiński est en effet ingénieur mécanicien polonais, arrivé à Paris en 1914.
Porteur d'un passeport allemand, il veut être horloger en France mais ne trouve pas de travail.
Sa
mère espagnole est hantée par la tâche de nourrir les siens dans une
insécurité financière totale, dans un pays qui la traite en étrangère,
en indigente, surtout après le retour de son mari en Pologne.
Au
début de la Première Guerre mondiale, le couple Wresinski est interné
avec leur premier enfant, Louis, d'abord au fort de Saumur, puis dans
les locaux de l'ancien grand séminaire d'Angers, l'abbaye Saint-Serge
(aujourd’hui lycée Joachim-du-Bellay), transformée en camp d'internement
pour les étrangers suspects de collaboration avec l'ennemi.
Sophie, le deuxième enfant du couple, y meurt en bas âge. Joseph naît en 1917 dans cette famille très pauvre.
À l'issue de la guerre, elle trouve refuge dans une vieille forge désaffectée, 14, rue Saint-Jacques à Angers.
Dès
son jeune âge, Joseph est amené à subvenir aux besoins de la famille en
gardant une chèvre, puis en servant la messe chez les religieuses du
Bon Pasteur, en échange d'un bol de lait et de deux sous.
À l'âge de 13 ans, il est embauché comme apprenti boulanger-pâtissier.
Sa
formation l'amène à Nantes où, après avoir fréquenté pendant six mois
les jeunesses communistes, il fait, par l'intermédiaire d'un camarade de
travail, la connaissance de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC),
fondée en Belgique par l'abbé Joseph Cardijn. Comme jociste, il prend
part à des enquêtes sur les conditions d'existence, souvent terribles,
des jeunes travailleurs.
Peu
de temps après, il décide de devenir prêtre et, à 17 ans, il reprend
des études sur les bancs du petit séminaire de Beaupréau
(Maine-et-Loire), avec des élèves qui ont cinq ans de moins que lui.
La
mobilisation générale, puis la guerre interrompent son parcours vers la
prêtrise, et ce n'est qu'en octobre 1940 qu'il rejoint le grand
séminaire de Soissons, réfugié à Entrammes.
Le
choix du diocèse de Soissons, plutôt que celui d'Angers, sa ville
natale, trouve son origine dans le fait que ses études sont prises en
charge financièrement par une famille d'agriculteurs du Soissonnais dont
une parente était religieuse au Bon Pasteur à Angers et connaissait la
famille Wresinski depuis très longtemps.
Il est ordonné prêtre le 29 juin 1946, à Soissons.
Prêtrise
Vicaire,
puis curé dans des paroisses ouvrières (Tergnier) et rurales (Dhuizel),
pendant dix ans, dans le département de l'Aisne, il ne cesse d'aller à
la recherche des plus pauvres, des plus humiliés. Il passe quelques mois
à la Mission de France, travaille dans les mines, contracte la
tuberculose. En pèlerinage à Rome en 1950, il poursuit son voyage
jusqu'en Sicile pour y découvrir notamment « l'enfer blanc », les mines
de sel siciliennes.
Connaissant sa recherche, son évêque (Mgr Pierre
Douillard), qui avait été curé à Angers, dans la paroisse de la famille
Wresinski, lui propose alors en 1956 de rejoindre Château-de-France,
une cité d'urgence qui ressemble à un bidonville, à Noisy-le-Grand en
région parisienne. C'est là qu'il fondera le mouvement ATD Quart Monde.
Il a également créé le terme de « quart-monde ».
Château-de-France
a été créée deux ans plus tôt, à l'initiative de l'abbé Pierre, pour
reloger des familles hébergées, dans un premier temps, porte de
Charenton à Paris. Elle est construite avec l'argent de la charité
rassemblé lors du grand mouvement dit « de l'insurrection de la bonté » à
la suite de son appel à la radio. L'abbé Pierre a fait construire des
cités d'urgence dont Château-de-France, laquelle ressemble à un
bidonville car elle s'inspire du projet de l'architecte allemand Martin
Wagner : les bâtiments sont en forme de demi-bidon métallique. Ces cités
appelées à être provisoires se transformèrent progressivement, dans le
meilleur des cas, en Centre de promotion familiale à Château-de-France
ou en cités HLM. Le 14 juillet 1956, Joseph Wresinski rejoint les 252
familles mal-logées à Château-de-France. Il y éprouve un véritable choc.
« Ce jour-là, je suis entré dans le malheur », écrira-t-il plus tard.
« J'ai
été hanté par l'idée que jamais ces familles ne sortiraient de la
misère aussi longtemps qu'elles ne seraient pas accueillies dans leur
ensemble, en tant que peuple, là où débattaient les autres hommes. Je me
suis promis que si je restais, je ferais en sorte que ces familles
puissent gravir les marches du Vatican, de l'Élysée, de l'ONU… ».
Désormais,
il consacrera toute son énergie à faire reconnaître ces personnes en
quête de dignité, qui possèdent une pensée et une expérience uniques,
indispensables à la société. Il engage un combat contre l'assistance et
la charité qui dit-il « enfoncent les pauvres dans l'indignité ».
Il s'oppose à la soupe populaire et aux travailleurs sociaux, il
propose aux familles de construire un jardin d'enfants et une
bibliothèque. « Ce n'est pas tellement de
nourriture, de vêtements qu'avaient besoin tous ces gens, mais de
dignité, de ne plus dépendre du bon vouloir des autres. » Une
chapelle Notre-Dame-des-Sans-Logis-et-de-Tout-le-Monde, des ateliers
pour les jeunes et les adultes, une laverie, un salon d'esthétique pour
les femmes vont être réalisés peu à peu. Avec les familles du camp et
quelques amis est créée une association qui prend l’appellation d'« Aide
à toute détresse » (ATD Quart Monde).
ATD Quart-Monde
Du
camp Château-de-France à Noisy-le-Grand, le mouvement ATD Quart-Monde
s'étend progressivement, des volontaires allant rejoindre d'autres lieux
d'abandon de la région parisienne d'abord (La Campa, à La Courneuve ;
les Francs-Moisins, à Saint-Denis) ; puis dans d'autres villes de
France, d'Europe ainsi qu'aux États-Unis d'Amérique (New York, en 1964).
À travers des voyages et l'entretien d'une longue et fidèle
correspondance, le père Joseph Wresinski développe parallèlement un
réseau d'amis à travers le monde, composé de personnes et de petites
organisations engagées auprès des plus pauvres. « Que personne ne reste seul dans son engagement avec les très pauvres »
était une de ses préoccupations. C'est dans cette perspective qu'il
crée à la fin des années 1970 le Forum permanent sur l'extrême pauvreté
dans le monde. C'est à la même époque qu'après plus de vingt ans de
présence et d'action auprès des plus pauvres de l'Europe et de
l'Amérique du Nord, des volontaires sont envoyés en Amérique du Sud, en
Asie et en Afrique.
En 1977 Joseph Wresinski lance un défi : « [...]
que dans dix ans, il n'y ait plus un seul illettré dans nos cités. Que
tous aient un métier en mains. Que celui qui sait apprenne à celui qui
ne sait pas. »
Dans
le rapport moral du mouvement ATD quart monde, publié en 1978, il
invente le mot « Illettrisme ». Le mot est préféré à celui
d'« analphabétisme », jugé péjoratif, et le mot « alphabétisation » est
abandonné car utilisé pour les immigrés alors que le père Wresinski
constate que les personnes rencontrées dans les cités et autres
bidonvilles, et qui sont en difficulté avec la langue, sont souvent
d'origine française et scolarisées en France.
À
la fin des années 1980, il influence le Premier ministre Michel Rocard
dans l'instauration du Revenu minimum d'insertion (RMI).
Membre
du Conseil économique et social de la République française à partir de
1979, Joseph Wresinski rédige un rapport aux répercussions sociales et
politiques importantes à travers l'Europe et dans le monde. Intitulé
« Grande pauvreté et précarité économique et sociale », ce rapport est
adopté le 11 février 1987. Quelques jours après, le 20 février 1987,
Joseph Wresinski prend la parole devant la Commission des droits de
l'homme des Nations Unies, à Genève, pour demander à cet organe de l'ONU
de reconnaître l'extrême pauvreté comme une violation des droits de
l'Homme.
Joseph Wresinski prononce son discours Je témoigne de vous le 17 octobre 1987
Par Giovanni T — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=44984558
Le 17 octobre de la même année, en inaugurant à Paris une dalle commémorative des victimes de la misère, scellée sur le parvis des droits de l'homme place du Trocadéro, il crée la Journée mondiale du refus de la misère, reconnue officiellement par les Nations unies comme Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté en décembre 1992, et célébrée chaque année le 17 octobre. Le texte gravé sur la dalle du Trocadéro affirme que : « Là
où des êtres humains sont condamnés à vivre dans la misère, les droits
humains sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir
sacré. »
Quelques mois après, Joseph Wresinski meurt des suites d'une intervention chirurgicale. Ses funérailles sont célébrées en la cathédrale Notre-Dame de Paris sous la présidence du cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris. Il est inhumé à Méry-sur-Oise (Val-d'Oise), sous la chapelle Notre-Dame-de-Tout-le-Monde, au cœur du centre international du Mouvement ATD Quart-Monde .
Reconnaissance
Plaque de la place Joseph-Wresinski, à Noisy-le-Grand
Par Chabe01 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=111015761
La cause de béatification, ouverte par le diocèse de Soissons
le 19 mars 1997, a été clôturée au niveau diocésain le 27 mars 2003 et
transmise à Rome. Le père Joseph Wresinski a reçu le titre de Serviteur de Dieu. Il a inspiré le téléfilm Joseph l'insoumis (2011).
La "Fondation Joseph Wresinski" [archive],
abritée à l'Institut de France, s'emploie à faire connaître sa pensée,
organise des colloques, favorise des publications ou des prises de
paroles et elle soutient chaque année, par des bourses ou des
subventions, des projets qui s'inscrivent dans le dessein du père
Wresinski.
Dans les jardins du Trocadéro, une esplanade est nommée en sa mémoire à Paris.
Le 29 mars 2019, en présence de militants, volontaires, alliés et amis, Claire Hédon, présidente d’ATD Quart Monde, aux côtés de Pascale Cotte-Morreton, adjointe au maire de Noisy-le-Grand et Claire Lanly, directrice générale d'Emmaüs Habitat inaugure la place Joseph Wresinski à l’endroit même où est né le mouvement ATD Quart Monde 62 ans plus tôt.
Publications
Œuvres (sélection)
1980 : Pologne, que deviennent tes sous-prolétaires ?, Pierrelaye
1983 : Les pauvres sont l'Église, entretiens avec Gilles Anouil, Paris, Centurion, 250 p.
1984 : Heureux vous les pauvres, Paris, Cana, 270 p.
1986 :
Les pauvres, rencontre du vrai Dieu, Paris, Éditions Le Cerf, 2e édition 2005, 154 p.
Paroles pour demain, Paris, Desclée de Brouwer, 144 p.
1987 :
« Grande pauvreté et précarité économique et sociale », rapport
présenté au nom du Conseil économique et social par M. J. Wresinski, Journal officiel de la République française, 28 février 1987
1992-1994 : Écrits et paroles aux volontaires
Tome 1, 1960-1967, Luxembourg-Paris, Éditions Saint-Paul - Quart Monde, 1992, 560 p.
Tome 2, mars-mai 1967, Luxembourg-Paris, Éditions Saint-Paul - Quart Monde, 1994, 148 p.
1993 : Vivre l'Évangile dans la famille, Éditions Quart Monde
1996 : « Échec à la misère », conférence faite à la Sorbonne le 1er juin 1983, Paris, Éditions Quart Monde (Cahiers de Baillet), 84 p.
1998 :
« Les plus pauvres révélateurs de l'indivisibilité des droits de
l'homme », Paris, Éditions Quart Monde (texte paru dans « 1989, les
Droits de l'homme en question », rapport de la Commission nationale
consultative des droits de l'homme, Paris, La Documentation française,
1989
2004 : Culture et grande pauvreté, Paris, Éditions Quart Monde (Cahiers Wresinski, anciennement Cahiers de Baillet)
2005 :
Droits de Dieu, droits de l'homme Paris, Éditions Quart Monde (Cahiers Wresinski)
Telle est l'eucharistie, Paris, Éditions Le Cerf
2007 : Refuser la misère. Une pensée politique née de l'action, Paris, Éditions Le Cerf
2011: Les pauvres sont l'Église. Entretiens avec Gilles Anouil, Paris, Éditions Le Cerf. Nouvelle édition augmentée de notes et d'un glossaire des noms cités.
2014: Une pensée par jour. Joseph Wresinski, Paris, Médiaspaul, 365 citations choisies par Jean Tonglet.
Bibliographie
Alwine de Vos van Steenwijk, Père Joseph, Paris, Éditions Quart Monde, 1990, 236 p; réédition Éditions de Cerf / Éditions Quart Monde, Paris, 2011.
Alwine de Vos van Steenwijk, Le Père Joseph, un chemin d'unité pour tous les hommes, Paris, Éditions Quart Monde (Cahiers de Baillet), 1992, 120 p.
Eugène Notermans, Le père Joseph, la passion de l'autre, Paris, Éditions Quart Monde (Cahiers de Baillet), 1992, 40 pp.
Le Père Joseph Wresinski. Témoin des plus pauvres de tous les temps, Paris, Editions Quart Monde, Coll. "Racines", 1993.
Jean-Claude Caillaux (dir.), Une spiritualité à partir du plus faible : le questionnement du Père Joseph Wresinski, actes du colloque de Chantilly (10-11 décembre 1993), Paris, Éditions Quart Monde (Cahiers de Baillet), 1994, 156 p.
Thierry Monfils, Le père Joseph Wresinski, fondateur du mouvement ATD Quart Monde : sacerdoce et amour des pauvres, Namur, Éditions Lessius (anciennement : Culture et Vérité), 1994, 260 p.
Jean-Claude Caillaux, Nous verrons le soleil, Mesnil Saint-Loup, Éditions du Livre ouvert, 1995, 60 p.
Une lumière contre l'intolérable : paroles du Père Joseph Wresinski, textes choisis par Jean-Claude Caillaux, Paris, Éditions de l'Atelier, 1995, 112 p. (dont 43 photos).
Jésus, "Fils de Dieu fait homme de la misère",
Séminaire Joseph Wresinski Huis de Heerlen, 10-12 février 1999,
Baillet-en-France et Heerlen, Éditions Maison Joseph Wresinski et Joseph
Wresinski Huis, 1999.
Jean-Claude Caillaux, Joseph Wresinski : un défi pour la dignité de tous, Paris, Éditions Desclée de Brouwer, (Coll. Témoins d'humanité), 1999, 154 p.
Marie-Pierre Carretier, La misère est un péché. Biographie de Joseph Wresinski, Paris, Éditions Robert Laffont, Coll. "Aider la vie", 2000, 320 p.
Francine de La Gorce, Prier 15 jours avec le Père Joseph Wresinski, Montrouge, Éditions Nouvelle Cité, 2000, 128 p.
Gérard Verkindère (dir.), Joseph Wresinski, acteur et prophète des pauvres : une voix(e) nouvelle d'humanité, Colloque international à l'Université catholique de l'Ouest, (10-11 février 2003), Angers, Éditions de l'UCO, 2004, 224 p.
Le Père Joseph Wresinski : une vie, notre vie : extraits d'interviews
(réimpression de l'édition de 1989), Paris, Éditions Quart monde, 2005,
35 p. et 4 p. de pl., 21 cm (la couverture porte en plus : « fondateur
d'ATD Quart monde »), (ISBN 2-913046-39-8)
Fabienne Waks, Joseph Wresinski, la pauvreté au corps à corps, Paris, Éditions Textuel, 2006, 112 p.
Jean Lecuit, Jésus misérable : introduction à la christologie du Père Joseph Wresinski, Paris, Éditions Mame - Desclée (coll. Jésus et Jésus-Christ), 2006, 139 p.
Francine de la Gorce, Debout face au malheur, Paris, Éditions Quart Monde (Cahiers Wresinski), 2006, 162 p.
Jean-Claude Caillaux, Petite vie de Joseph Wresinski, Paris, Éditions Desclée de Brouwer, 2007, 154 p. (réédition du livre Joseph Wresinski : un défi pour la dignité de tous, paru en 1999 chez le même éditeur). Autre réédition en 2017, aux Éditions Artège, sous le titre Joseph Wresinski.
Caroline Glorion, Non à la misère, Arles, Éditions Actes-Sud Junior, 2008.
Marie-Hélène Dacos-Burgues, Agir avec Joseph Wresinski. L’engagement républicain du fondateur du Mouvement ATD Quart Monde, Lyon, Éditions chronique sociale, 2008, 320 p.
Amaury Begasse de Dhaem, Théologie de la filiation et universalité du salut. L'anthropologie théologique de Joseph Wresinski, Paris, Éditions du Cerf (Coll. Cogitatio Fidei, 277), 2011, 628 p.
Georges-Paul Cuny, L'homme qui déclara la guerre à la misère. Joseph Wresinski, le fondateur d'ATD Quart Monde, Préface de Michel Rocard, Paris, Éditions Albin Michel, 2014, 278 p.
Thierry Monfils, Le père Joseph Wresinski. Sacerdoce et amour des pauvres, préface du cardinal roger Etchegaray et postface de Jean Vanier, Namur/Paris, Éditions Lessius (Coll. Donner raison. Théologie), 2017, 688 p.
Bruno Tardieu et Jean Tonglet (dir.), Ce que la misère nous donne à repenser, avec Joseph Wresinski, Colloque de Cerisy (6-13 juin 2017), Paris, Éditions Hermann, Coll. "Société", 2018, 558 p.
Mireille Delmas-Marty et André Vauchez
éd., "Quand les plus pauvres deviennent acteurs", Actes de la rencontre
inter-académies organisée le 4 juin 2018 à l'Institut de France, Paris,
AIBL, 2019, 112 p. (sommaire sur le site de la librairie De Boccard [archive]).
Étienne Grieu, Laure Blanchon et Jean-Claude Caillaux (dir.), A l'école du plus pauvre. Le projet théologique de Joseph Wresinski, Namur/Paris, Lumen Vitae (Coll. Théologies pratiques), 2019, 212 p.
David Jousset, Bruno Tardieu et Jean Tonglet, "Les pauvres sont nos maîtres!". Apprendre de ceux qui résistent à la misère: le paradoxe Wresinski, Paris, Editions Hermann, 2019, 204 p.
Gwennola Rimbaut, "Premiers pas avec Joseph Wresinski", Saumur, Saint-Léger Editions, 2020, 140 p.
Audiovisuel
Caroline Glorion et Gérard Lemoine, 50 ans de combat contre la misère, octobre 2007, 52 min, coproduction Compagnie des Phares et Balises / CFRT, distribué en DVD par La Procure
Père Joseph Wresinski, S'unir pour un monde sans misère, double CD audio, octobre 2009, réalisation CD Tempo
Caroline Glorion, Joseph l'insoumis, novembre 2010, 90 min, une production Les Films de la Croisade - Iota Production en coproduction avec uFilm avec la participation de France Télévisions. Dans ce film de fiction, diffusé sur France 3 le 18 octobre 2011 à 20h35, Jacques Weber incarne le père Joseph Wresinski. ASIN: B00850RB0O
Mary Elizabeth Lange (née Elizabeth Clarisse Lange vers 1789 à Saint-Domingue et morte le 3 février 1882 à Baltimore) est une religieuse catholique haïtienne, fondatrice de la première congrégation religieuse noire américaine, les Sœurs oblates de la Providence (en), à Baltimore. Dans le cadre de cette congrégation, elle est également la première mère supérieure afro-américaine.
En 1991, un dossier est déposé pour demander sa canonisation et elle est reconnue comme servante de Dieu. Elle est reconnue vénérable par le pape François en juin 2023.
Biographie
Lange naît dans l'Ouest de Saint-Domingue
vers 1789. Il semblerait que sa mère, Annette Lange, soit la fille d'un
propriétaire juif et que son père, Clovis, soit un esclave mulâtre de sa plantation. Elle-même est recensée comme « mulâtre libre ».
La révolution haïtienne pousse la famille à quitter le pays. Lange arrive adolescente aux États-Unis,
avec une bonne éducation, mais sans connaissance de l'anglais, ne
parlant que français, et surtout célibataire, libre et noire dans le Maryland, qui autorise l'esclavage. Pendant la révolution française, des catholiques européens se rendent également à Baltimore, notamment les pères de l'ordre de Saint-Sulpice. Le prêtre principal est lui-même un réfugié de Saint-Domingue, James Marie Hector Nicholas Joubert de La Muraille (en), et il ouvre un séminaire religieux, une université laïque et une école de catéchisme
pour les enfants noirs. Découvrant qu'il est difficile d'enseigner le
catéchisme à des enfants qui ne savent pas bien lire, il embauche Lange
comme institutrice. En 1828, Joubert et elle ouvrent une école privée pour enfants noirs.
Ils louent une maison au 5, cour Sainte-Marie, où Lange enseigne à onze
étudiantes en externat, neuf internes, et trois enfants pauvres
recueillies par l'organisation. Son objectif est d'y proposer la même
éducation que dans les écoles privées pour enfants blancs : les élèves y
apprennent la musique et l'art ainsi que les matières plus classiques,
et plusieurs diplômées ouvrent à leur tour des écoles privées après
leurs études.
Lange fait également part à Joubert de sa volonté de servir Dieu en tant que religieuse.
À cette époque, aucune infrastructure ne le permet à une femme noire,
et elle ouvre donc un couvent pour les femmes afro descendantes sous le
nom de Sœurs oblates de la providence1. Le 2 juillet 1829, Lange et trois de ses compagnes prononcent leurs vœux et deviennent religieuses.
Lange prend le nom de Sœur Marie, ou Sister Mary ; étant mère
supérieure de l'ordre des sœurs oblates de la Providence, elle est
connue surtout sous le nom de Mère Mary Lange. L'école prend le nom d'académie Sainte-Françoise et reste ouverte au début du vingt-et-unième siècle à Baltimore.
Lange prend sous son aile de plus en plus d'enfants vagabonds, puis des veuves, et l'école doit s'agrandir. L'archevêque Samuel Eccleston
suggère que les femmes du couvent devraient abandonner la vie
religieuse et servir Dieu en devenant de bonnes gouvernantes dans les
maisons de l'élite de Baltimore, mais Lange s'y oppose. En 1832, la communauté, qui comprend onze religieuses, s'implique dans la lutte contre une épidémie de choléra.
Dans les années 1840, Lange s'engage comme domestique au séminaire Sainte-Marie de Baltimore (en) pour financer l'école. En 1850, elle devient maîtresse des novices (en), un poste qu'elle conserve pendant dix ans.
Un
prêtre bavarois, Thaddeus Anwander, s'implique pour aider Lange. Après
avoir résisté à la proposition, l'archevêque finit par lui donner la
permission de soutenir les Sœurs oblates de la Providence. L'académie
Sainte-Françoise continue à grandir, et en 1852, une école pour garçons noirs américains est ouverte. Les sœurs oblates ouvrent des écoles dans plusieurs autres quartiers de Baltimore, puis à Philadelphie, La Nouvelle-Orléans, Saint-Louis, à Washington, au Kansas et enfin une mission à Cuba au cours du dix-neuvième siècle.
Le 3 février 1882, Lange meurt. Elle est enterrée au New Cathedral Cemetery (en) de Baltimore le 6 février 1882.
En 1991, elle intègre le Maryland Women's Hall of Fame pour son travail au sein de l'école.
En août 2021, une école catholique ouvre à Baltimore sous le nom de Mother Mary Lange Catholic School.
Canonisation
En 1991, le cardinal William Henry Keeler ouvre une enquête formelle sur la vie de Lange en vue d'une possible canonisation. Dans le cadre de cette enquête, elle est nommée servante de Dieu.
En 2004, sa biographie détaillée est envoyée par Waldery Hilgeman au dicastère pour la Cause des Saints.
Le 28 mai 2013, toujours dans le cadre de l'enquête, elle est exhumée
puis enterrée dans la chapelle des sœurs oblates de la Providence. L'héroïcité de ses vertus est reconnue le 22 juin 2023 par le pape François, elle est ainsi reconnue vénérable.
Saint Loup sur le tympan de l'église Saint-Loup de Saint-Loup-Hors
Par Roi.dagobert — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31468834
Loup de Bayeux, saint Loup ou parfois saint Leu a été un des évêques de Bayeux vers 440-470.
Biographie
Loup
de Bayeux serait né à Bayeux et aurait été élevé dans le paganisme,
puis converti par Rufinien, troisième évêque de Bayeux, qui lui aurait
donné le titre de diacre.
Sylvestre, archevêque de Rouen lui aurait donné l'onction épiscopale après qu'un enfant n'ayant pas encore la parole lui aurait désigné Loup.
Il fut plus vraisemblablement élu per saltum (c'est-à-dire avant d'avoir été ordonné prêtre) par l'assemblée du clergé et des fidèles et sacré par Sylvestre.
Selon
la légende, il aurait combattu un loup monstrueux qui terrorisait la
ville et vivait dans un bois. Loup de Bayeux l'aurait tué en le jetant
dans la Drôme dans la commune qui porte désormais son nom,
Saint-Loup-Hors, aux portes de Bayeux.
Selon
Jean Hermant, il s'occupa honorablement des charges de son ministère,
aidé par un prêtre nommé Aufiac. Il aurait rendu la vue à deux aveugles.
Loup de Bayeux serait mort entre 464 et 474 selon Jules Lair ; Hermant cite la date du 25 octobre 461 ou l'année 465.
Il aurait été inhumé en l'église Saint-Exupère de Bayeux.
En
863, son corps et celui de Saint Exupère auraient été mis à l'abri des
incursions normandes au château de Palluau en Gatinois.
Ses
reliques furent ensuite conservées à l'abbaye de Cormery en Touraine,
puis en la cathédrale Saint-Spire de Corbeil à partir de l'an mil, aux
côtés de celles de Saint Exupère, premier évêque de Bayeux.
Elles seront jetées à la Seine par les révolutionnaires en 1793.