Dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure
La basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome est l'une des quatre basiliques majeures.
Elle est la propriété du Vatican.
C'est le plus grand monument et la plus ancienne église romaine consacrée à la Sainte Vierge.
Histoire
La
légende raconte que la nuit du 4 au 5 août 358, la Vierge apparut en
rêve au pape saint Libère, ainsi qu'à un riche romain nommé Jean.
Elle demanda d'ériger un sanctuaire à un lieu déterminé.
Au
matin, constatant qu'il avait neigé en plein mois d'août, à l'endroit
que la Vierge leur avait indiquée, le pape ordonna de construire la
basilique Liberiana de "Santa Maria ad Nives"
(« Sainte-Marie-aux-Neiges ») sur la surface enneigée en haut de la
colline Esquilin.
Architecture
La
basilique Sainte-Marie-Majeure est, avec son plan basilical aux nobles
proportions, ses mosaïques, ses imposantes chapelles polychromes de
la Contre-Réforme, un abrégé des grandes étapes de l'art chrétien à
Rome.
La nef renferme encore des colonnes ioniques datant de ce premier sanctuaire.
L'édifice est ensuite remanié à la Renaissance par un plafond à caisson.
Puis, durant l’époque baroque sont construites les deux coupoles, ainsi que les façades occidentale et orientale.
Sa façade initiale conserve des mosaïques de Filippo Rusuti, quelque peu dissimulées par la façade ajoutée au XVIIIe siècle, avec sa loggia à trois arcades précédée d'un portique.
Elle est l'œuvre, comme le baldaquin soutenu par des colonnes de porphyre rouge, de Ferdinando Fuga, au service de Benoît XIV.
Elle abrite dans la Cappella Paolina le tombeau de Pauline Bonaparte, sœur de Napoléon.
Le campanile haut de 75 mètres remonte au Moyen Âge, il est le plus haut de Rome.
En
style roman, polychrome, il fut reconstruit durant le pontificat
de Grégoire XI, sur un embasement précédent. Il subit de nombreuses
modifications au cours des siècles.
Au XVIe siècle, une flèche pyramidale fut ajoutée au sommet.
La première crèche et reliques
- Dans cette basilique est conservée la première crèche qui ait été réalisée en pierre. On la doit au pape Nicolas IV qui en 1288passa commande à Arnolfo di Cambio d'une représentation de la Nativité. Cette tradition remonterait l'an 432 lorsque le papeSixte III (432-440) aurait créé dans la basilique originelle une "grotte de la Nativité" inspirée de celle de Bethléem, ce qui fit donner à cette église le nom de Notre-Dame ad praesepem (du latin : praesepium, "mangeoire").
- Des pèlerins revenant de Terre Sainte en ramenèrent par ailleurs de précieux fragments du bois du Saint Berceau (en italien Sacra Culla, du latin Cunabulum), qui sont encore aujourd'hui conservés dans un reliquaire doré.
- La basilique renfermerait les reliques de Saint Jérôme.
NOTRE-DAME des NEIGES
(366)
Sous le pontificat du Pape Libère, il y avait à Rome un patricien du nom de Jean, marié à une dame de haute naissance.
Ils n'avaient pas d'enfant.
Déjà bien avancés en âge, ils résolurent, à défaut d'héritiers, de léguer tous leurs biens à la très Sainte Vierge.
Ils prièrent avec une ferveur nouvelle, multiplièrent leurs jeûnes et
leurs bonnes œuvres, dans le but d'apprendre de la Reine du Ciel
Elle-même comment Elle voulait que leur fortune fût employée.
Le
5 août 366, Elle leur apparut en songe séparément et leur dit que la
Volonté de Son divin Fils et la Sienne était que leurs biens fussent
employés à la construction d'une église sur le mont Exquilin, au lieu
qu'ils trouveraient, le matin, couvert de neige.
Les
deux saints époux, à leur réveil, se communiquèrent leurs révélations,
furent remplis de joie en voyant qu'elles se confirmaient l'une l'autre,
et allèrent aussitôt trouver le Pape pour l'informer de ce que Dieu
leur avait fait connaître.
Libère, qui avait eu un songe semblable, ne douta point que ce fût un prodige céleste.
Il fit assembler le clergé et le peuple et marcha en procession vers le
lieu indiqué, pour constater la réalité de cette merveille.
Le
patricien Jean et sa femme suivirent le cortège, et, quand la
procession fut arrivée sur la colline, on aperçut un emplacement couvert
de neige, sur une étendue de terrain suffisante pour bâtir une vaste
église.
L'édifice
fut bâti aux frais des deux époux, avec une grande magnificence, et on
lui donna le nom de Sainte-Marie-des-Neiges, à cause du miracle qui en
signala l'origine ; ensuite on la nomma basilique de Libère, en souvenir
du Pape sous le pontificat duquel elle fut commencée ; plus tard, elle
reçut le nom de Sainte-Marie-de-la-Crèche, parce que les restes précieux
de la crèche qui avait servi de berceau au Sauveur du monde y furent
apportés de Bethléem et s'y conservent encore dans une châsse d'argent.
Aujourd'hui
l'église de Sainte-Marie-des-Neiges porte le nom de
Sainte-Marie-Majeure, parce qu'elle est, tant par sa beauté que par son
antiquité, la première des nombreuses églises dédiées, à Rome, sous
l'invocation de Marie.
Après
la basilique incomparable de Saint-Pierre et celle de Latran, la plus
vénérable de toutes par son ancienneté, Sainte-Marie-Majeure est une des
plus splendides églises de Rome.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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