Saint Ezequiel Moreno Diaz
Saint Ézéchiel Moreno y Díaz (Alfaro, 9 avril 1848 - Monteagudo, 19 août 1906) est un augustin récollet espagnol, missionnaire aux Philippines et en Colombie, puis évêque de Pasto en 1895.
Canonisé par Jean-Paul II le 11 octobre 1992, il est liturgiquement commémoré le 19 août.
Biographie
Ézéchiel Moreno
Fils
de Felix Moreno et Maria Josefa Diaz, Ézéchiel Moreno entre dans
l'ordre des augustins récollets le 21 septembre 1864 à Monteagudo
(Navarre).
À 21 ans, il fait partie d'un groupe d'une vingtaine de religieux
augustins récollets envoyés en mission aux Philippines, et est ordonné
prêtre à Manille (Philippines) le 3 juin 1871.
Il y devient missionnaire.
Durant quelque temps (1881), il est curé de la paroisse de Santa Cruz.
Revenu
en Espagne car élu prieur du monastère de Monteagudo, il repart en
mission lorsqu'il est de nouveau libre, cette fois en Colombie.
Ordonné
évêque en 1894, avec siège titulaire de Pinara, il est nommé vicaire
apostolique de Casanare, puis évêque de Pasto en 1895.
Souffrant du cancer, il revient dans son pays natal où il meurt, à Monteagudo, le 19 août 1906.
Il était reconnu pour sa générosité et sa charité par ses paroissiens.
Dans la basilique Saint-Sébastien de Manille
Par Ramon FVelasquez — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24995826
En 1992, il est canonisé par le pape Jean-Paul II.
Liturgiquement, il est commémoré le 19 août.
Implication dans la politique colombienne
Comme
la majorité des responsables du clergé colombien, Ézéchiel Moreno
adhère aux idée du gouvernement conservateur de l'époque.
Durant
la guerre des Mille Jours, il fustige, dans ses lettres pastorales et
prédications, le Parti libéral colombien et enjoint les catholiques de
« défendre leur religion avec des remingtons et des machettes »,
promettant l'absolution automatique.
Source :
Saint
Ezéchiel MORENO Y DIAZ se présente à nous avant tout comme un modèle
d'évangélisation dont le désir irrésistible d'annoncer le Christ a guidé
chaque pas de la vie" (Jean Paul II). Né en 1848 à Alfaro (La Rioja),
en Espagne, il entre à 16 ans chez les Augustins récollets, à
Monteagudo, dans la province de Navarre. En 1869, il est envoyé aux
Philippines, où les Récollets ont une importante mission. Ordonné prêtre
à Manille en 1871, il rejoint l'île de Mindoro, où se trouve déjà son
frère aîné, religieux de la même congrégation. Puis il est aumônier
militaire d'une expédition menée contre les pirates dans l'île de
Palawan, avant de revenir à Manille comme prédicateur. En 1885, c'est le
retour en Espagne. On le nomme directeur du collège-noviciat de
Monteagudo avant de l'envoyer, trois ans plus tard, redonner vie à la
province de son ordre qui périclite en Colombie. Il réussit si bien
qu'on lui confie le nouveau vicariat apostolique de Casanare. Puis, en
1895, il est nommé évêque de Pasto, le plus vaste diocèse du pays. Homme
de foi et de prière intense, il déploie un zèle infatigable pour
prêcher, soutenir la vie spirituelle de ses collaborateurs et de ses
fidèles, ranimer partout la Foi dans son diocèse. Il insiste sur les
sacrements, et consacre lui-même beaucoup de temps au sacrement de
réconciliation. Il sait s'adapter au tempérament et aux besoins de
chacun, réconforter les personnes les plus découragées. Très attentif
aux malades, il est toujours prêt, de jour comme de nuit à les assister.
Là où il ne peut se rendre en personne, il s'efforce d'y être présent
par des publications de journaux, des lettres personnelles. A plusieurs
reprises, il est amené à défendre les droits de l'Église et des
personnes, notamment des plus pauvres. Il le fait avec courage, une
force et une patience à toute épreuve, au risque même de sa propre vie.
En 1896, il prend la défense des Equatoriens qui, victimes des
persécutions religieuses, s'étaient réfugiés dans son diocèse. La même
année, il doit régler le problème d'un collège dirigé par un prêtre
apostat. Mgr Moreno, qui agit avec beaucoup de prudence et de fermeté,
est alors confronté à l'opposition d'un autre évêque et d'un groupe de
fidèles. Ce n'est que beaucoup plus tard que l'on reconnaîtra qu'il
avait raison.
En
1904, il dénonce le programme dit "de concorde nationale" mais en
réalité d'inspiration libérale et anticléricale, du gouvernement
colombien. Il entre alors en conflit avec le président de la République
colombienne, mais aussi avec le délégué apostolique, Mgr Ragonesi,
acquis aux idées du gouvernement. Ayant une grande dévotion aux
souffrances intérieures du Cœur de Jésus, il s'en fait le propagateur
dans un ouvrage qui sera très répandu en Colombie et en Italie. Il fonde
aussi en 1904 la Congrégation des Esclaves-du-Cœur-de-Jésus. En 1905,
atteint d'un cancer, il retourne en Espagne, où il subit sans succès
deux opérations. Il souffre beaucoup mais il est heureux de participer
aux souffrances du Christ. Condamné dans sa santé, il regagne la maison
de Monteagudo, où il meurt en 1906.
Source :
Fête locale le 19 août. (Source Nominis)
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