Gaubald,
aussi Gaibald, Garibald, Garibauld, Gawibald ou Geupald (né vers 700,
mort le 23 décembre 761) est le premier évêque de Ratisbonne de 739 à sa
mort.
Fête le 9 janvier ou 23 décembre.
Biographie
En
739, Boniface de Mayence établit le diocèse de Ratisbonne en plus de
Salzbourg, Passau et Frisingue et nomme et consacre Gaubald comme
premier évêque de ce diocèse. Avec lui commence le décompte des évêques
de Ratisbonne, avant lui des évêques errants étaient actifs dans la
région.
Afin
d'ordonner et de consolider la vie religieuse et ecclésiastique dans le
diocèse nouvellement fondé, il convoque un synode à Ratisbonne juste un
an après sa nomination, qui se concentre sur l'organisation des
paroisses ainsi que sur les décisions décisives concernant la conduite
de la vie des prêtres et des laïcs.
Au
sein de son diocèse, Gaubald est également subordonné à l'abbaye
Saint-Emmeran en tant qu'abbé mineur ; il fait enterrer dans la crypte
les restes d'Emmeran vers 740. Selon la tradition, Gaubald est mort le
23 décembre 761 et est enterré à l'entrée de la crypte de Ramwod à la
basilique Saint-Emmeran de Ratisbonne. En 762, Sigeric lui succède comme
évêque de Ratisbonne.
Un fragment d'un poème gravé d'un texte collectif théologique de la seconde moitié du Xe siècle, qui vient de la plume d'un moine de l'abbaye Saint-Emmeran nommé Albricus (Albrich), dit à son sujet :
« Cunctis sorte pari dinoscitur hic tumulari Praesul Geupaldus docmate conspicuus, Est Emmeramum qui dignus suscipeindum (fr. Comme nous le savons tous, Mgr
Gaubald, qui était remarquable dans la foi, a été enterré ici par le
même sort pour tous. Il est celui qui était digne de recevoir
Emmeran.) »
Le
poème fait allusion à la translation d'Emmeran de sa première tombe,
l'église Saint-Georges d'Aschheim, à l'abbaye Saint-Emmeran.
René Dubroux, né le 28 novembre 1914 à Haroué en Lorraine dans le diocèse de Nancy et mort assassiné le 19 décembre 1959 à Palay dans la province de Champasak au Laos, est un missionnaire catholique français martyr du Laos qui a été béatifié le 11 décembre 2016.
Biographie
René
Dubroux est le quatrième de six enfants, dont le père (Jules-René
Dubroux), négociant en bois, a subi des revers de fortune.
Leur mère élève les enfants dans une foi mûrie.
La
sœur cadette, Yvette, sera missionnaire en Afrique toute sa vie et le
benjamin, Michel, sera prêtre du diocèse de Nancy, jusqu'à sa mort en
2005.
Après avoir étudié au grand séminaire de Saint-Dié de 1933 à 1939, René Dubroux est ordonné prêtre par Mgr Marmottin le 8 janvier 1939 pour le diocèse de Saint-Dié et nommé vicaire à la paroisse Saint-Pierre-Fourier de Chantraine.
Pendant
la Seconde guerre mondiale il est mobilisé comme infirmier militaire en
1939-1940 et s’illustre par sa bravoure, recevant la croix de guerre,
puis il est fait prisonnier de guerre quelque temps à Sarrebourg.
Il retourne à Chantraine s'occuper de la jeunesse.
Il entre le 30 octobre 1943 à la société des missions étrangères de Paris.
Aumônier
militaire en Indochine, en 1946-1948, il est ensuite envoyé à Thakhek
au Laos, où il est chargé de développer le poste missionnaire de Namdik.
Il en est responsable jusqu'en 1954. Il se fait aider des catéchistes
et se fait remarquer par son esprit eucharistique. Il aide ses fidèles à
l'exploitation du bois. Entre-temps le pays acquiert son indépendance
en 1953, mais il est miné par des luttes entre factions rivales, dont la
plus agressive, celle du Pathet Lao, lutte contre le gouvernement. De juillet 1954 à septembre 1955, il est en congé en France pour rétablir sa santé.
En 1957, il est responsable du district de Nong Khen au nord de Paksé, au sud du pays. C’est un endroit dangereux, car il se trouve proche de la zone tenue par les rebelles communistes du Pathet Lao soutenus par les Vietcongs,
mais il décide de poursuivre sa mission auprès des ethnies
minoritaires. Il tient à mettre en garde ses catéchistes contre
l'attrait de la rébellion communiste, ce qui causera sa perte.
Tard
dans la soirée du samedi 19 décembre 1959, le Père Dubroux est en
conversation avec ses catéchistes dans la sacristie de la petite
chapelle de Palay (à une douzaine de kilomètres de Nong Sim et à une
trentaine de Paksé), qui lui sert de logement et qui est construite sur
pilotis.
Il
est abattu de deux coups à bout portant par des rebelles qui avaient
été informés de l'emploi du temps du missionnaire par la trahison d'un
de ses proches.
C'est le premier missionnaire des M.E.P. à être assassiné in odium fidei par le Pathet Lao.
Il est enterré le lundi suivant à Paksé.
Quelques mois plus tard, il est remplacé par Lucien Galan, qui sera martyrisé en 1968.
Béatification
Plaque en mémoire du R.P Dubroux dans la chapelle funéraire familiale du cimetière d'Haroué
Par Marc Baronnet — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=61806638
La cérémonie de béatification de ces deux missionnaires français a lieu le 11 décembre 2016, avec d'autres témoins de la Foi de cette époque (en tout dix Français, un Italien, Mario Borzaga, et six Laotiens), en la cathédrale de Vientiane.
Témoignage
Mgr Jean Urkia (ancien vicaire apostolique de Paksé) écrivit de lui : « Le
Père Dubroux était un Lorrain, une forte personnalité de type
volontaire. C'était un très bon prêtre, très proche des gens, mais
passablement autoritaire ; ou plutôt, il était exigeant de ses
chrétiens. »
À
cette époque, les missionnaires interdisaient à leurs fidèles et
convertis de participer aux festivités païennes. Il ne renonçait jamais à
son bréviaire et à sa messe quotidienne, même en pleine brousse. Ses
chrétiens avaient l'habitude de se réunir tous les soirs ensemble pour
la prière, que le Père Dubroux soit avec eux ou en visite dans un autre
village. Il tenait aussi à l'importance de la confession fréquente,
surtout pour les jeunes gens. Ses passe-temps favoris étaient la pêche
et la chasse. Il avait offert sa vie sans transiger.
Jean Wauthier o.m.i., né le 22 mars 1926 à Fourmies, dans l’archidiocèse de Cambrai et mort assassiné le 16 décembre 1967 au Laos, est un missionnaire catholique français, vénéré comme bienheureux et martyr par l'Église catholique.
Biographie
Jeunesse et vocation
Vue de l'ancien scolasticat de La Brosse-Montceaux
Par Wayne77 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29560468
Jean Wauthier naît dans une fratrie de trois enfants dont le père est directeur de la filature Bernier de Fourmies.
Il poursuit ses études primaires à l'institution Notre-Dame, puis entre à onze ans au petit séminaire de Solesmes du Cambrésis car il a la vocation.
Il
grandit pendant l'Occupation allemande comme réfugié dans les environs
d'Agen où il poursuit ses études secondaires au petit séminaire
Notre-Dame de Bon-Encontre dans le Lot-et-Garonne (janvier 1941-juin
1944).
En
1944, il rejoint le noviciat des missionnaires oblats de
Marie-Immaculée de Pontmain, puis il étudie la philosophie au séminaire
de La Brosse-Montceaux et au scolasticat de Solignac, alors en
construction, participant aux travaux.
Il fait son service militaire en 1947 en Afrique du Nord en tant qu'élève-officier parachutiste.
Il est affecté au 2e bataillon des parachutistes d'Agadir en tant que sous-lieutenant.
C'est un jeune homme robuste au caractère bien trempé.
Il
retourne étudier la théologie à Solignac. Il y prononce ses vœux
perpétuels le 8 décembre 1949, en la fête de l'Immaculée Conception.
Il est ordonné prêtre à Solignac le 17 février 1952, et destiné à la mission du Laos, ouverte aux oblats depuis 1935.
Il y arrive le 26 octobre 1952.
Missionnaire au Laos
Jean
Wauthier travaille chez les Khmu, un ethnie minoritaire et méprisée des
montagnes. Le pays acquiert son indépendance en 1953 sur fond de la
guerre d'Indochine, mais il est déchiré par des factions militaires,
dont la plus dangereuse est soutenue par le Việt Minh et la Chine
communiste.
Durant
ces années de guérilla, il accompagne les chrétiens de ses villages qui
se déplacent pour trouver des zones moins touchées par la guerre.
Il est à la fois catéchiste, infirmier, constructeur, linguiste et bien sûr prêtre de Jésus-Christ.
En
1960, un coup d'État secoue le pays. Le Pathet Lao conquiert des zones
entières et les Américains s'invitent de plus en plus dans le jeu
politique.
Un jeune missionnaire, le Père Borzaga O.M.I., est assassiné avec son catéchiste en avril 1960.
En 1961, le Père Wauthier est sauvé in extremis du peloton d’exécution. Par prudence, ses supérieurs le rappellent comme éducateur au petit séminaire de Paksane.
D'autres
missionnaires sont tués pendant cette période ; mais il n’aspire qu’à
retrouver ses réfugiés dans la montagne, qui affrontent la disette, des attaques, des routes minées, le manque de soins, etc. Il les retrouve enfin en octobre 1964 à Hin Tang.
Le
P. Wauthier se consacre, en plus de ses activités pastorales, à
répartir équitablement l’aide humanitaire, sans favoritisme. Cela
provoque des jalousies et de menaces de mort.
Le 16 décembre 1967 dans la nuit, il est tué de trois coups de feu en pleine poitrine à Ban Na.
Il est mort à l'âge de 41 ans.
Le
lendemain, un des catéchistes écrit à ses parents : « Le Père Jean est
mort parce qu’il nous aimait et n’a pas voulu nous abandonner. »
Béatification
Son souvenir est resté vif au Laos. Sa tombe y est toujours fleurie au cimetière catholique de Vientiane.
La cérémonie de béatification a été célébrée en la cathédrale du
Sacré-Cœur de Vientiane le 11 décembre 2016 avec d'autres martyrs du
Laos tués entre 1954 et 1970 (parmi eux dix missionnaires français, dont
un autre oblat originaire du Nord de la France, Michel Coquelet).
(Les trois croix, grotte de l'ermite, le saint trou)
Le rocher de Roquebrune vu depuis le fleuve Argens
Le rocher de Roquebrune est une montagne située dans le département du Var en France sur les communes de Roquebrune-sur-Argens et du Muy.
Classé d’intérêt national, la montagne, composée de dépôts sédimentaires, culmine à 373 mètres d'altitude.
Autrefois dénommé « rocher des 3 Croix », le site avait une importante valeur religieuse au Moyen Âge et faisait l'objet de pèlerinages.
Géologie
La
formation du Rocher de Roquebrune date de l'ère primaire, du Silurien.
Auparavant, l'embouchure de l'Argens était recouverte par la mer. Durant
près de 100 millions d'années, une couche épaisse de sédiments se
dépose sur le fond, de ce qui est devenu par la suite la plaine de
l'Argens. Puis des plissements de terrain entraînent la formation du
massif des Maures, dans un premier temps, et du Rocher de Roquebrune par
la suite. Sa couleur rougeâtre vient d’une haute concentration en oxyde
de fer.
Le rocher est traversé de très nombreuses failles, fissures, et autres grottes. La plus connue d'entre elles est le Saint Trou, nom donné à une faille très étroite qui traverse une paroi du rocher.
Entrée nord-ouest du Saint-Trou
Par Opasteur — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=44436389
Extrémité sud-est de la faille vue de l'intérieur
Par Opasteur — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=44436387
Patrimoine
Des
vestiges mégalithiques et des oppida de l’âge de fer ont été mis au
jour. On y trouve aussi les restes de camps retranchés dans leurs
enceintes de pierres sèches. D'anciennes traces d'activité humaine sont
parfois visibles : un vieux four à tuiles ou encore d’anciens moulins à
huile.
Clocher de Notre-Dame de la Roquette
Par Opasteur — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=44436386
Façade de Notre-Dame de la Roquette
Par Opasteur — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=44436384
Abside de Notre-Dame de la Roquette
Par Opasteur — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=44436383
La chapelle Notre-Dame de la Roquette qui fut bâtie au XVIe siècle faisait partie d'un ancien couvent défensif des Trinitaires du XIIe siècle, dont on trouve quelques ruines à proximité.
Autrefois appelée Notre Dame des Spasmes, ou encore Notre Dame des Œufs,
c'est un site classé. Elle est fortement dégradée à la suite d'un
incendie de forêt en 1962 et à plusieurs dégradations et au vol des
tuiles dans les années 1980-1990. Elle a un temps fait l'objet d'un
projet de rénovation avec financement participatif piloté par la
Fondation du patrimoine et la commune du Muy. La rénovation n'a jamais
pu être commencée, elle est aujourd'hui « gelée » faute de moyens
suffisants.
Chapelle Saint-Jean
Par Opasteur — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=44436388
À proximité se trouve également la chapelle Saint-Jean, partiellement troglodytique, bâtie au fond d'une fissure profonde.
Flore remarquable
Parmi les plantes rares et protégées figurent :
la spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis),
une orchidée qui se rencontre sur des sables humides et ombragés du
maquis. Elle pousse plutôt dans la partie nord, en ubac et dans
certaines vallées encaissées moins ensoleillées. Cette espèce rare et
protégée souffre pourtant de la disparition de ses habitats favorables
mais indispensable pour sa croissance. Il est interdit de la cueillir ;
la doradille du Forez (Asplenium foreziense subsp. billotii)
une petite fougère que l'on trouve dans les fentes de rocher et à
l'abri de la lumière directe. Il est difficile de la reconnaître en
raison du risque de confusion avec d'autres doradiles ;
la doradille lancéolée (Asplenium obovatum) , autre Asplenium : même remarque que pour la doradille du Forez elles occupent le même milieu et sont facilement confondues ;
la violette de Roquebrune (Viola roccabrunensis) :
seule plante endémique du rocher, c'est une pensée identifiée très
récemment en 2004. Elle était autrefois confondue avec deux autres
espèces de violettes proches Viola kitaibeliana et Viola hymettia.
Son aire de répartition est très limitée et elle affectionne les
pelouses annuelles de grès et gneiss. Comme toutes les autres plantes
protégées sur le rocher, sa cueillette est interdite.
La Femme Morte
La
« Femme Morte » vue depuis l'autoroute A8. La tête est à gauche, la
poitrine (avec un téton en son milieu, le torse, les jambes, les pieds
(à droite)
Par Dracénois — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=57991653
La
rocher a aussi reçu le surnom de « Femme Morte » ou de « Femme
Endormie », car vu du nord de Roquebrune il laisse penser à un profil de
femme allongée sur un gisant.
Les trois croix
Les trois croix sur le sommet du rocher de Roquebrune
Par Opasteur — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=44437834
Selon
une légende du Moyen Âge, le rocher se déchira en trois failles à
l'instant où Jésus Christ mourut sur la croix. Ces failles furent
considérées comme un symbole des trois plaies.
Le 11 juillet 1991, en référence à son nom d'origine, trois croix sont érigées au sommet du rocher.
Ces
sculptures, de formes différentes, sont l'œuvre de Bernar Venet. Elles
sont un hommage aux peintres Giotto, Grünewald et Le Greco. Une plaque
commémorative en explique la signification.
Légendes
Plusieurs
légendes existent à son sujet, la plus connue évoque une jeune femme
pieuse poursuivie par un noble attiré par sa beauté. Bloquée devant une paroi du rocher, elle pria la Vierge de l'aider.
Le rocher s'ouvrit alors pour laisser un passage si étroit qu'il permit
de laisser passer la jeune femme mais pas le poursuivant. On dit ainsi
que seules les âmes pures peuvent traverser le Saint Trou.
Grottes
où vivait Frère Antoine, un ancien novice cistercien ayant échoué, en
conflit avec sa hiérarchie et ayant trouvé refuge au rocher de
Roquebrune
Par René Dinkel — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=58009248
Louis Chauvel, dit Frère Antoine, né en 1923 à Cuillé (Mayenne), est un libre penseur catholique et auteur français.
Après avoir été pendant plusieurs années novice cistercien puis frère convers, et avoir pris ses distances avec la hiérarchie Catholique,
il a voyagé en France et en Algérie. Après quelques années à Marseille
où il a exercé le métier de sculpteur, il s'est installé en 1966 dans
une grotte du rocher de Roquebrune-sur-Argens où il a vécu par périodes, dans le département du Var (France). Il a passé ensuite deux ans et demi en Inde
où il retournera pour plusieurs séjours. Il a également habité
plusieurs années une habitation dans la commune de Dieulefit (Drôme) et voyagé en Afrique subsaharienne.
Il
rejette la société de consommation dés la fin des années 60. Il
s'intéresse très tôt aux autres religions et philosophies. Sa spiritualité s'inspirera selon les époques d'un mélange de traditions chrétiennes et indiennes Gandhi, hindouisme et bouddhisme. Il est aussi influencé par le taoïsme et les philosophies antiques ,notamment le stoïcisme.
Il prône l'ascèse mais , rejette "la société" et pratique la méditation
constante, affirmant que le divin est en l'homme. Il a apporté son
soutien à des projets médicaux pour les patients démunis dans les années
2000.
Sa sensibilité philosophique est caractérisée par un refus d'adhérer à une société ou un système s'appuyant sur la démocratie parlementaire, le pouvoir de l'argent, les idées reçues en matière d'ordre social, et plus généralement toute forme d'autorité se réclamant de ceux-ci.
Une bouffée d'ermite
est le premier ouvrage (paru en 1992, textes écrits par l'ermite entre
1966 et 1991). D'autres textes de l'ermite ont été rassemblés dans neuf
autres livres jusqu'en 2017. Un reportage de 9 min 39 a été diffusé à
son sujet durant l'émission du 20 décembre 2000 de Ça se discute sur France 2, intitulée « Ascètes ou jouisseurs : qui a raison ? ».
Dans
ses propos et ses textes, l'humour a une place essentielle. Il est
également dessinateur et sculpteur, ainsi que l'auteur, le compositeur
et l'interprète de nombreuses chansons.
l'Inde
Depuis
son premier voyage financé par un patron philanthrope de l'entreprise
Pébéo à Marseille, le Frère Antoine ne cessera de retourner en Inde. Il y
effectuera en tout 17 voyages. Se sentant indien de coeur, il pensera
un moment finir ses jours dans ce pays qui l'aura toujours accueilli à
bras ouverts. Dans ses textes et ses récits, ses pérégrinations tiennent
une place importante. Les leçons de vie qu'il partage dans ses livres
proviennent essentiellement des expériences dans ce pays.
Controverse
Il
évoque à l'occasion les conflits engendrés par ses propos, exemple :
L'abbé Vatican I qui m'a mis à l'index pour consoler une bienfaitrice de
son monastère qui avait attrapé de l'urticaire en feuilletant Une
Bouffée d'Ermite Vatican III. Le curé et le maire de Corse qui m'ont
jeté à la rue manu-militari, de l'Ermitage de la Trinité..." sur les propos du frère Antoine, en raison de ses propos réactionnaires ou de mauvais goût. Dans le livret Bonnes Nouvelles du fond de soi (2010), on trouve les phrases suivantes :
"Radio, télé, journaux, magazines, sont des moyens et des instruments pour voir et regarder le monde dans l'anus."
"
Quand on voit un enfant sortir d'une maison en poussant des cris
affreux parce qu'il a reçu une raclée, la premières attitude juste est
de se réjouir car c'est la preuve qu'il n'est pas orphelin".
D'un
esprit très critique envers les média et fustigeant ces derniers (voir
plus haut), il écrit ou participe à des publications, des livres (voir
la liste détaillée ci-dessous), des articles de journaux, accepte l'invitation d'émissions de télévisions (exemple avec Jean Luc Delarue)
Aides
sociales : faisant la promotion d'une vie ascétique à l'extrême tout en
vivant de mendicité, il condamne les aides sociales comme le chômage et
les allocations familiales les considérant comme un poids et une charge
pour la société. Exemple page 132 de La Voie du Rocher : " Or , Argent,
SMIG, etc. Jésus passe au travers comme un saniassin " (avec en note :
saniassin : En Inde le renonçant)
Solidarité,
organisation syndicale : il est opposé à tout mouvement social dés
qu'il revêt une forme d'organisation. Exemple dans ces propos "Ne pas
désirer, ne pas amasser. L'ouvrier qui travaillait chez Renault, il y a
quarante ans pleurait, levait le poing, faisait des grèves pour obtenir
ce que celui d'aujourd'hui possède. On peut même dire que celui
d'aujourd'hui a plus, car celui d'il y a quarante ans ne demandait pas
la télévision. Or l'ouvrier de maintenant, pleure, mendie, lève le poing
et fait des grèves pour avoir ce que l'ouvrier de Renault aura dans
quarante ans. Autrement dit, il se pèle le cul pour un autre.
Bibliographie
Une Bouffée d'ermite (1992, Paris : la Table ronde)
Le Cosmomoine (1994, Paris : A.L.T.E.S.S.)
La Voie du Rocher (1996, Paris : la Table ronde)
Préface à Les Béatitudes (Yvan Amar, 1996, Gordes : Éditions du Relié)
Au Cœur de la Grotte, Contes et histoires d'un ermite (1998, Gordes : Éditions du Relié)
Le Paradis, c'est ici (2006, Paris : Presses du Châtelet)
Frère Antoine, ermite de l'Ordre du jour (2010, Sophia-Antipolis : Campanile)
"Bonnes Nouvelles du fond de soi" (2010 ISBN 978 2 7466 1923 4)
Merci pour tout (2015, Éditions Accarias L'Originel)
Les Chansons du Rocher (2017, Éditions Alizesendra)
Église Saint-Pierre-Saint-Paul de Roquebrune-sur-Argens
Par Taonas — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35252902
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul
est une église catholique située à Roquebrune-sur-Argens dans le
département français du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Localisation
L'église est située au centre du village. La paroisse dépend du diocèse de Fréjus-Toulon, doyenné de Fréjus.
Historique
Construite au XVIe siècle dans le style gothique sur des vestiges du XIIe siècle, elle englobe l'église primitive de la commune, Notre-Dame des Salles, du Xe siècle, et comprend des peintures et des statues d'une grande valeur.
Elle a subi plusieurs modifications au cours des siècles. La partie la plus ancienne date du XIe siècle
(chapelle des âmes du purgatoire). Elle est devenue église paroissiale
en 1535 et fut consacrée par Léon des Ursins sous le nom de Saint
Pierre-Saint Paul.
L'église
est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 18 juin
1987. La restauration en cours va redonner vie aux chapelles et aux
fresques présentes à l'origine.
L'orgue
L'orgue
Par photography by Christophe.Finot, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=83397564
L'église contient un orgue construit par Franz Breil, qui provient de l'église profanée "St. Josef" de Borken en Allemagne.
Le buffet a été entièrement repensé par Yves Cabourdin pour qu'il soit en parfaite harmonie avec le style de l'église (XVIe siècle). Il comporte 20 jeux répartis sur trois plans sonores, 2 claviers de 56 notes et 1 pédalier de 30 notes.
Cet
instrument est conçu pour aborder les différents styles de musique
baroque (française, nord-allemande, flamande, etc.). Il fut inauguré par
Bernard Foccroulle le 8 juin 2008.
I Grand-Orgue C–g3
Principal
8′
Flûte à fuseau
8′
Prestant
4′
Flûte à cheminée
4′
Octave
2′
Mixture VI
2′
Douçaine
16′
Trompette
8′
Tremblant
II Positif C–g3
Bourdon
8′
Principal
4′
Flûte
4′
Flûte conique
2′
Sifflet
11/3′
Plein-Jeu IV
Chalumeau
8′
Tremblant
Pédale C–f1
Soubasse
16′
Principal
8′
Cor de nuit bouché
4′
Grand Plein-Jeu IV
Basson
16′
Accouplements: POS/GO, POS/PED, GO/PED
Tremblant réglable
Annulateur d'anches, Système de ocmbinaions à trois niveaux de mémoire
L'orgue
remplace un instrument de l'atelier de facture d'orgue de Charles
Mutin, élève et successeur du célèbre facteur d'orgues Aristide
Cavaillé-Coll. L’instrument a été construit en 1924 pour le théâtre de
Marseille et a été utilisé comme instrument d’église dans l’église des
Saints Pierre et Paul à partir de 1966. Assez intéressant cet instrument
se trouve maintenant dans une (autre) église (St. Johannes) de Borken
en Allemagne. L'instrument purement mécanique comporte 9 registres. Tous
les registres sont dans un boîtier expressif.
Par René Dinkel — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=58009100
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul, consacrée en 1535. Elle a été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 18 juin 1987.
L'orgue a été construit en 1966 par Frans Breil (facteur allemand),
Le
buffet a été transformé en 2006 par Yves Cabourdin. Le décor du buffet
est de Florence Fournel (Atelier "Les Fées sont formidables").