Saintes Martyres d'Orange
Sous la Révolution française furent arrêtées et rassemblées à la prison d'Orange, cinquante-deux religieuses du Vaucluse et de la région d'Avignon, accusées "d'avoir voulu détruire la République par le fanatisme et la superstition."
Ce qu'elles vécurent le jour de leur mort existe dans les archives :
"5h
: lever et méditation, prières de la messe - 7h : déjeuner - 8h :
litanies des saints et autres prières - 9h : plusieurs sont convoquées
au tribunal et elles se disent un joyeux adieu - Celles qui restent
prient pour celles qui partent et méditent un chemin de croix. - 18h :
le roulement de tambour annonce que les condamnées montent à l'échafaud.
Les prisonnières qui restent disent les prières des agonisants. Quand le tambour cesse, elles chantent le "Te Deum."
Aucune n'avait peur, aucune ne signa le serment qui lui eût épargné la mort.
Elles chantent même un hymne dont le refrain est plein d'humour : "Bien
loin que la guillotine me cause quelque frayeur, mon Dieu me fait voir
en elle un moyen très précieux qui, par une voie nouvelle, me conduit
droit aux cieux."
Trente-deux d'entre elles furent décapitées.
Les vingt autres furent sauvées par le décret de la Convention qui arrêtait les massacres.
"Durant
les troubles de la Révolution, 29 religieuses chassées de leurs
couvents avaient trouvé refuge dans une maison de Bollène...
Elles
furent incarcérées le 2 mai à Orange, dans la prison de la Cure, près
de la cathédrale, où étaient déjà détenues 13 religieuses...
Elles
furent condamnées à mort par la Commission populaire qui siégeait dans
l’actuelle chapelle Saint-Louis, et transférées au Théâtre antique en
attendant d’aller à la guillotine dressée sur le cours Saint-Martin."
"Les trente-deux religieuses, martyrisées à Orange en juillet 1794, ont été béatifiées par le pape Pie XI le 10 mai 1925.
Six
étaient nées sur le territoire actuel du diocèse de Valence : deux à
Bouvante, les autres à Pierrelatte, Baume-de-Transit, Tulette, Livron.
Toutes firent avec la plus grande joie le sacrifice de leur vie pour
rester fidèles aux engagements de leur profession religieuse."
Sur
les 32 religieuses guillotinées à Orange en 1794 et béatifiées par Pie
XI en 1925, le diocèse de Nîmes peut en revendiquer cinq : une des
Ursulines de Bollène (Sœur Claire de Sainte Rosalie) était née à Laudun ;
quatre appartenaient au couvent des Ursulines de Pont Saint Esprit :
Sœur Sainte Sophie, née à Saint Laurent de Carnols, Sœur Saint Bernard
et Sœur Catherine de Jésus, nées à Bollène, Sœur Saint Basile née à
Livron.
Ayant
refusé de prêter un serment qu'en conscience elles réprouvaient, elles
durent se réfugier dans une maison de Bollène où elles furent arrêtées.
Refusant à nouveau de prêter serment, elles furent condamnées à mort.
Elles montèrent joyeusement à l'échafaud, chantant et priant pour leurs persécuteurs qui admiraient leur courage.
À
Orange en Provence, en 1794, les bienheureuses Élisabeth Verchière
(Sœur Madeleine de la Mère de Dieu), sacramentine de Bollène, et cinq
compagnes les bienheureuses Thérèse-Henriette Faurie (Sœur de
l’Annonciation), Anne-Andrée Minutte (Sœur Saint-Alexis), sacramentines
de Bollène, Marie-Anne Lambert (Sœur Saint-François), Marie-Anne Depeyre
(Sœur Sainte-Françoise) et Marie-Anastasie de Roquart (Sœur
Saint-Gervais), ursulines de Bollène, vierges moniales et martyres,
guillotinées à cause de leur fidélité à la vie religieuse.
«C’est
la joie de Pâques. C’est la joie de la transfiguration de l’univers.
Alors plus rien ne nous fait peur. Nous avons connu l’amour que Dieu a
pour nous. Nous sommes des dieux. Désormais tout a un sens.» (Patriarche
Athénagoras)
Fête locale le 9 juillet.
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