Un grand seigneur, peut-être Charles Martel,
follement amoureux, lui fait demander sa main. Face à son refus, il la
pourchasse, et tentant de l'amener de force, il lui aurait démis
l'épaule, et même brisé le bras.
Impressionné par sa résistance, il cède et la laisse entrer en religion.
Elle s'installe comme religieuse à Materen (ou Munster-Bilsen6) puis à Tamise aujourd'hui en Flandre-Orientale, où elle meurt après une vie vertueuse.
Elle est la patronne de la ville belge de Tamise.
Ses reliques ont été transférées à Gand en 870 ce qui fait qu'on y fait parfois référence comme Amelberge de Gand. Malgré cela, l'église de Tamise est restée lieu de vénération de la sainte.
La légende rapporte que lors du transfert des reliques de la sainte en bateau sous le règne de Baudouin Ier de Flandre,
le navire fut accompagné par un grand nombre d'Esturgeons. C'est pour
cela que depuis cette translation, la sainte est représentée accompagné
de ce poisson.
Par Fabrizio Garrisi — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=98920800
Oronce de Lecce (Orontius en latin, et Oronzo en italien), est un païen, habitant de Rudiae, une ancienne localité dans les alentours de Lupiae (maintenant Lecce).
Converti par saint Paul qui l'installe à la tête de la communauté chrétienne locale, il meurt martyr par les autorités romaines.
Reconnu saint par l'Église catholique, il est fêté le 26 août avec Juste et Fortunat.
Histoire
Selon la légende, Oronce naquit dans la ville salentine vingt-deux ans après la naissance du Christ.
Son père, Publio fut trésorier de l'empereur et à l'âge de trente-cinq ans, Oronce lui succéda.
Pendant qu'Oronce était à la chasse avec son neveu Fortunat, consul de la ville, le long de la plage de San Cataldo, il rencontra Juste (ou Jésus) envoyé par saint Paul à Rome pour remettre quelques lettres apostoliques (cf. Col 4. 11).
Oronce se convertit au christianisme grâce à Juste, qui le baptisa avec son neveu.
Les
trois compagnons commencèrent à prêcher et ils furent dénoncés par les
prêtres païens au préteur romain, qui leur imposa d'offrir de l'encens à
Jupiter dans son temple.
Ils s'opposèrent à cette injonction et professèrent leur foi.
Ils allèrent même un peu plus tard à renverser la statue, ainsi qu'une autre de Mars à l'extérieur de la ville. Le préteur les condamna alors à la flagellation et les fit enfermer en prison.
Libérés, ils retrouvèrent saint Paul à Rome qui nomma Oronce premier évêque, ou plus exactement épiscope, de sa ville Lupiae (Lecce), avec son neveu pressenti comme son successeur.
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Après quoi, ils continuèrent à prêcher dans le Salento et dans l'Iapygie.
Arrêtés de nouveau par Antonino, ils furent emmenés à trois kilomètres d'Aletium, un 26 août, pour y être décapités à la hache.
De nos jours s'y trouve une église dénommée par les Leccesi : La Capu te Santu Ronzu (la Tête de saint Oronce) ou Santu Ronzu te fore (saint Oronce de dehors [des murs de la ville]).
Il
se dit en outre que la tête n'a jamais été retrouvée et que l'Église
catholique n'a jamais ouvert un procès pour sa sanctification.
Une anecdote concerne la statue d'argent de saint Oronce gardée dans la cathédrale de Lecce. Le demi-buste fabriqué à la fin du VIe siècle à Naples présentait toujours un défaut près du sourcil et ce à chaque moulage successif. Selon la légende, le saint avait une cicatrice près du sourcil.
Saint Magne d'Anagni, également connu sous le nom de Magne de Trani voire Magne de Fabrateria Vetus (en italien : Magno di Anagni, Magno da Trani), né à la fin du IIe siècle,
mort à Ceccano le 19 août 251, est un évêque italien de Trani considéré
comme le saint patron de la ville d’Anagni dont il fit construire la
cathédrale.
Fête le 19 août.
Histoire ou légende
Selon la tradition, il est né à Trani au IIe siècle et son père s’appellerait Apollonius.
À un jeune âge, il est berger pour subvenir aux besoins de sa famille.
Avec les quelques revenus de ses moutons, il aide également les pauvres.
Lui et son père furent baptisés par l’évêque Redemptus de Trani.
À la mort de Redemptus, Magne est choisi comme évêque de Trani par le peuple et les ecclésiastiques locaux.
Comme évêque, Magne œuvre beaucoup à évangéliser les régions de Fondi, Aquino, et Anagni.
À Anagni, il baptise une jeune femme appelée Secundina, qui meurt plus tard en tant que martyr chrétienne.
D’après
une ancienne tradition, Magne s'exile à Rome pour échapper aux
persécutions des chrétiens menées par un homme appelé Tarquinius.
Rappelé par le devoir et sa conscience, Magne cherche à rentrer dans son pays, se cachant le long du chemin.
Les
soldats le repèrent cependant dans une caverne près de Fondi. Arrêté,
il est décapité près de Fabrateria Vetus, dans le Latium.
Vénération
Au IXe siècle, ses reliques sont transférées de Fondi à Veroli par un homme appelé Platon.
Selon
une tradition (ou légende), un nommé Musa, musulman, utilisait le
tombeau de Magne comme écurie pour ses chevaux. Quand les chevaux
commencèrent à mourir de façon mystérieuse, Musa prit peur et vendit les
reliques de saint Magne aux citoyens d'Anagni.
Ces
reliques furent solennellement introduites dans la cathédrale d'Anagni
en présence de l’évêque Zacharie. Magne fut, par la suite, déclaré saint
patron de la ville. Il est également vénéré à Colle San Magno, près de
Frosinone.
Ce saint Magne ne doit pas être confondu avec un autre, le saint Magne de Coni, martyr de la légion thébaine, commémoré le même jour.
Le martyrologe romain ne mentionne que le saint Magne d'Anagni. Il est également mentionné dans le Martyrologium Hieronymanum dans lequel l’endroit de sa mort est donné comme étant Fabrateria vetus.
Magne jouit d’une large vénération dans tout le sud du Latium. Son nom apparaît dans le sacramentaire gélasien du VIIe siècle et dans un sacramentaire du siècle suivant.
Joseph Boissel, né le 20 décembre 1909 près de Pontmain, au hameau de La Tiolais dans la commune du Loroux de l'archidiocèse de Rennes, en Bretagne, et mort assassiné le 5 juillet 1969 près de Hat Lêt, au Laos, est un missionnaire catholique français et breton considéré comme bienheureux et martyr par l'Église catholique.
Il fait partie des dix-sept martyrs du Laos (dont dix Français, six Laotiens et un Italien).
Biographie
Vue de l'ancien scolasticat de La Brosse-Montceaux
Par Wayne77 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29560468
Joseph Boissel naît dans une famille d'agriculteurs modestes de Bretagne et devient orphelin de père à l'âge de quatorze ans.
Il entre alors au juniorat de Jersey des oblats de Marie-Immaculée, puis fait difficilement (il est jugé comme peu doué) son noviciat à l'île de Berder, son scolasticat à Liège et à La Brosse-Montceaux (théologie).
Ses maîtres le trouvent « peu intelligent », mais « appliqué, très dévoué, droit et franc » et surtout « très attaché à sa vocation ».
Il est ordonné prêtre le 4 juillet 1937, puis reçoit son obédience pour la toute nouvelle mission du Laos, ouverte moins de deux ans plus tôt.
Le royaume du Laos, associé à la France depuis 1893, est très peu christianisé.
Les
populations des vallées et du bassin du Mékong sont fortement
bouddhistes, tandis que les ethnies minoritaires des montagnes et des
forêts sont encore largement animistes.
À la déclaration de guerre, il est mobilisé au Laos même.
La Seconde Guerre mondiale coupe l'Indochine française de la métropole, elle-même occupée après la défaite de juin 1940.
Le
Laos, comme le reste de l'Indochine (Tonkin, Annam, Cochinchine et
Cambodge) est occupé par le Japon, mais les premières années de
l'occupation se passent dans une relative autonomie et une autarcie de
dénuement.
Tout s'accélère après le coup de force des Japonais de mars 1945 : les
fonctionnaires, les colons, les militaires français, etc. sont arrêtés,
regroupés dans des camps et pour certains exécutés.
Le Père Boissel est déporté au camp de Vinh au Tonkin.
Après la capitulation japonaise,
il retrouve en 1946 sa mission de Nong Ét totalement ruinée, et malgré
une mauvaise santé due aux privations, il se remet à l'ouvrage :
tournées de catéchisme, soins aux malades, célébrations et sacrements,
travaux agricoles, etc. Fin octobre 1948/mi-1949, il est envoyé se
reposer en métropole.
Mi-1949, il est nommé à Paksane dans la vallée du Mékong, où il aide à mettre sur pied le séminaire.
En 1952, il retourne dans le Xieng Khouang; mais la guerre d'Indochine
bouleverse la situation. Malgré tout, il poursuit l'évangélisation et
la promotion humaine des populations Thaï Dam autour de Ban Na, mais
sans succès de conversion. Il veille à la formation des catéchumènes d'autres ethnies. Il pénètre aussi chez les Khmus des montagnes.
En
1953, le Laos pauvre et sous-peuplé obtient son indépendance, mais le
pays est divisé en factions : ce sont surtout les neutralistes
gouvernementaux, les royalistes courtisés par les Américains et les
communistes du Pathet Lao soutenus par le Viêt Minh révolutionnaire.
En novembre 1957, le Père Boissel, laissant sa mission au futur martyr, le Père Louis Leroy, est en congé en France et il en profite pour faire les pèlerinages de Lourdes, Ars et Rome.
De retour au Laos, il reçoit son obédience dans le district de Paksane où il est nommé curé de Long Veng puis de Lak Si.
Il s'occupe aussi de villages de réfugiés du Xieng Khouang qui ont fui les atrocités du Pathet Lao plus au nord et vivent dans un grand dénuement, ayant tout abandonné pour sauver leur foi.
Le Père Boissel avait un grand amour des malades, des enfants et des anciens.
En décembre 1959, un missionnaire, le Père René Dubroux, est assassiné in odium fidei au sud du pays avec son catéchiste.
Désormais
la guérilla est partout. En 1960-1961, la tension augmente, le pays
connaît un coup d'État, les réfugiés affluent et d'autres prêtres et
catéchistes sont tués.
Les années suivantes, la guerre du Vietnam déstabilise le pays qui sert de base arrière aux Vietcongs et qui subit la pression américaine. Des régions entières du pays sont en guerre. Le Père Lucien Galan est assassiné en 1968.
En
1969, il est dangereux pour le Père Boissel de s'aventurer sur les
pistes autour de son centre de mission. Le 5 juillet pourtant, il se
dirige avec deux religieuses à une vingtaine de kilomètres de Paksane
pour se rendre à Hat Lêt (village de réfugiés Khmus), pour assurer son service à tout prix. Mais au détour d'un virage, il est abattu par une rafale de mitraillette du Viêt Minh qui le guettait depuis quelque temps. Les deux jeunes oblates sont grièvement blessées.
Béatification
Le procès de béatification est ouvert par le diocèse de Nantes en 2008 et transmis à Rome en 2010.
Le pape François reconnaît le martyre du Père Boissel en 2015, ainsi que celui de seize autres témoins de la foi de cette époque au Laos, dont huit autres missionnaires français, un jeune missionnaire italien,
un prêtre laotien et cinq laïcs laotiens de différentes ethnies dont le
plus jeune avait seize ans. La cérémonie de béatification a eu lieu en
la cathédrale du Sacré-Cœur de Vientiane le 11 décembre 2016 en présence du délégué pontifical, le cardinal QuevedoOMI et de tout le clergé du pays.