María de León Bello y Delgado
(El Sauzal, Tenerife, 23 mars 1643 au 15 février 1731, San Cristóbal de
La Laguna, Tenerife) était une religieuse catholique connue sous le nom
"Le Siervita" et "Sœur Marie de Jesús".
Vie
María de León Bello y Delgado est née le 23 mars 1643 aux îles Canaries.
Attirée par la vie religieuse, elle entra au Convento de Santa Catalina
de Siena dans San Cristóbal de La Laguna (monastère des Dominicaines)
en 1668.
Cette humble religieuse se dévoila comme une des grandes mystiques qu'ait jamais connu l'Espagne.
Véritable thaumaturge, des miracles et guérisons inexplicables se réalisèrent de ses mains.
De plus, les extases, visions, prophéties, stigmates…, faisaient partie de son quotidien.
Cette
religieuse avait une grande amitié avec le moine franciscain Fray Juan
de Jesús, et surtout avec le dernier pirate Amaro Rodríguez Felipe
(connu sous le nom Amaro Pargo) qui vit plusieurs miracles de la religieuse.
Convento de Santa Catalina
Par Koppchen — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4128144
Corps intact
Par
CanaryIslands — For photographyPreviously published: Not, CC BY-SA 3.0,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38740021
Elle
mourut dans son couvent en 1731. Son corps est conservé intact dans le
couvent de Santa Catalina de Siena, dans la ville de San Cristóbal de La
Laguna (Tenerife), le couvent est situé à côté de la Plaza del
Adelantado dans le centre de la ville.
Chaque
année, le 15 février (anniversaire de sa mort), son corps est exposé
publiquement dans un cercueil de verre, pour le pèlerinage massif de
fidèles qui veulent voir son corps intact.
Actuellement, le procès de béatification de cette religieuse est en cours.
Par María Auxiliadora Ramírez Prato — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32982403
Le
sanctuaire de Notre-Dame de Betania aussi dénommé sanctuaire Notre-Dame
de la Réconciliation de Tous les Peuples, est un sanctuaire marial du
Venezuela, établi à la fin du XXe siècle,
à la suite des apparitions mariales de Betania à Maria Esperanza
Medrano de Bianchini, de 1976 à 1989, près de la ville de Cúa.
Ces
apparitions ont été reconnues par l'Église catholique en 1987, ouvrant
la voie à la création d'un sanctuaire religieux pour accueillir les
fidèles et les pèlerins.
Ce
sanctuaire a reçu plusieurs marques de reconnaissance des autorités
politiques locales, et accueille des pèlerins venant de plusieurs pays
étrangers.
Localisation
Dans
l'État de Miranda au Venezuela, près de la ville de Cúa, chef-lieu de
la municipalité d'Urdaneta (à une dizaine de kilomètres au sud de la
ville), se trouve la ferme de « Finca Betania », à environ 65 km de
Caracas.
C'est
sur ce lieu, aujourd'hui propriété du diocèse qu'est situé le
sanctuaire de Betania, officiellement dénommé « sanctuaire diocésaine de
Notre-Dame Réconciliatrice de tous les Peuples ».
Historique
Avant les apparitions
Le sanctuaire est implanté sur une ancienne exploitation agricole appartenant depuis 1974 à la famille de la voyante.
Le
précédent propriétaire avait donné le nom de « Betania », à sa ferme en
référence à Béthanie, le village de Judée où les amis de Jésus, Marthe,
Marie et Lazare habitaient.
Cet homme, chrétien évangélique accueillait à l'époque des groupes de prière dans son domaine.
Le nom de Betania a été conservé par ses successeurs.
En 1974, la famille Bianchini achète le domaine avec d'autres amis, et s'y installent.
Après
la première apparition mariale de 1976, ils vont également accueillir
des amis chrétiens pour venir prier sur ces lieux, avant même l'enquête
canonique et la reconnaissance par l’Église des apparitions.
Mais
avant l'organisation du culte local, c'est une statue de Notre-Dame de
Lourdes qui est installée dans la petite grotte proche du lieu des
apparitions.
Les apparitions mariales
Le lieu de la première apparition, aujourd'hui
Par Yary Rivas — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32803652
Le 25 mars 1976 a lieu la première apparition dans une grotte près d’une petite rivière au pied d’une colline.
Chaque année, le 25 mars, Maria Esperanza et des croyants ou des curieux se rassemblaient à la grotte.
Le
25 mars 1984, une centaine de personnes disent avoir vu la Vierge Marie
à la grotte, en même temps que la voyante. Marie se présente à elle
comme « la réconciliatrice de tous les peuples ».
Après une enquête canonique de trois années, Mgr Bello Ricardo, évêque de Los Teques proclame l’authenticité des apparitions dans une lettre pastorale le 21 novembre 1987.
Les apparitions se poursuivent jusqu'en 1988, pour la voyantes et d'autres croyants qui l'accompagnent.
Construction
Le 28 août 1989, la famille fait don de 4 hectares de terrains au diocèse pour y faire bâtir une église et un lieu de culte.
En
2015, l'aménagement du sanctuaire se poursuit avec la mise en place de
jardins et d'espaces dédiés à la Vierge, à saint Joseph et au Sacré-Cœur
de Jésus.
Des travaux d'éclairage et d'illumination sont réalisés en 2021.
Événements
Le 8 décembre 1991, le père Otty Ossa Arisitzabal célèbre l'Eucharistie en présence des fidèles et de Mme de Bianchini.
À la rupture de l'hostie consacrée par le prêtre, trois parties de celle-ci commencent à saigner.
Ces éléments sacrés sont mis de coté jusqu'à la fin de la célébration.
Des photos et des vidéos ont été pris à lors de cet événement.
Une enquête scientifique est organisée.
À l'issue, Mgr Pío Bello a confirmé que l'étude scientifique a montré qu'il s'agissait de sang humain, et donc que « le miracle était vrai ».
L'évêque a déclaré : « Dieu essaie de nous montrer que notre foi en l'hostie consacrée est authentique ».
Par
la suite, toutes les informations sur cet événement ont été envoyées à
Rome. La commission d'études internationales n'a pas encore donné de
réponse officielle.
Ces
particules eucharistiques sont aujourd'hui conservées dans une chapelle
du couvent des Augustines récollettes du Sacré-Cœur de Jésus du diocèse
de Los Teques (dont fait partie la ville de Cúa, et le sanctuaire).
Le
25 mars 2020, une célébration particulière a eu lieu pour fêter le 44e
anniversaire des apparitions et demander une intervention céleste pour
mettre fin à la pandémie de Covid-19.
Description
L'entrée du sanctuaire
Par RodolfoBarboza — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=62360504
Le
sanctuaire est composé de trois grandes parties. Une zone d'accueil
permettant l'arrivée des pèlerins (parkings, ...), une zone de prière
avec l'église et divers lieux de recueillement et de prière, et enfin
une zone « des fontaines » où les pèlerins peuvent pratiquer des
ablutions et boire l'eau de la source.
La
source locale est considérée par les fidèles comme « miraculeuse ».
Celle-ci est captée et distribuée (gratuitement) par des robinets
permettant aux pèlerins de la boire et de la rapporter chez eux.
Le
lieu des apparitions est matérialisé par un oratoire contenant une
statue de Notre-Dame de Betania. Ce lieu est largement décoré de
bouquets de fleurs et autres compositions florales portées par les
pèlerins.
Des exvotos sont affichés dans le sanctuaire pour remercier la Vierge des grâces reçues.
La chapelle
La
chapelle comporte une architecture particulière par le fait qu'elle est
ouverte sur ses quatre faces. Les murs porteurs sont composés de
colonnes portant le toit a faible pente. La chapelle est ainsi noyée
dans la verdure.
Autres lieux de dévotion
Statue de Notre-Dame de Lourdes sur la place du sanctuaire
Par María Auxiliadora Ramírez Prato — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32982404
Des
jardins dédiés à la Vierge, à saint Joseph et au Sacré-Cœur de Jésus
sont ouverts aux pèlerins pour leur permettre de se reposer et de prier.
Notoriété et reconnaissance
En
mai 1992, le sanctuaire est déclaré « patrimoine historique et
religieux de Cúa ». En 2005, le sanctuaire est déclaré « patrimoine
historique, architectural et culturel de Miranda » par le gouvernement
de l'État de Miranda (région du Venezuela où il est implanté).
En
2009, l’Église vénézuélienne attribue le titre de « sanctuaire Marial
diocésain » sous le titre de « Marie, Réconciliatrice de tous les
Peuples » au sanctuaire de Betania.
Des
pèlerinages sont organisés depuis les États-Unis par des agences de
voyages pour les catholiques américains. Les autorités du sanctuaire
rapportent une fréquentation en hausse et des pèlerins venant du monde
entier.
By
Congregatio Missionis - Roma - Original publication: 1895, New
OrleansImmediate source: Father De Andreis Felice, Fair use,
https://en.wikipedia.org/w/index.php?curid=66395931
Félix
de Andreis, né le 13 décembre 1778 à Demonte (Italie) et mort le 15
octobre 1820 à Saint Louis (États-Unis), est un missionnaire italien.
Il
fut le premier supérieur de la Congrégation de la Mission aux
États-Unis et le vicaire général du diocèse de la Louisiane et des
Deux-Florides.
Sa cause en béatification a été ouverte par l'Église catholique en 1902.
Biographie
Les premières années
Jeunesse et formation
Blason de la Congrégation de la Mission, l'ordre religieux rejoint par Félix De Andreis
Felice
De Andreis est né le 13 décembre 1778 dans une famille pieuse de classe
moyenne à Demonte, hameau situé dans le diocèse de Coni dans le
Piémont.
Il fut baptisé le jour-même de sa naissance et reçut le sacrement de la confirmation à l'âge de 8 ans.
À l'âge de 15 ans, il se rendit au collège où il se consacra à l'étude des arts libéraux et en particulier à la poésie.
Dans
le même temps, celui-ci se sentait incliné à rejoindre les Vincentiens,
qui se consacraient à l'évangélisation hors d'Europe, en Afrique, en
Asie et en Amérique du Nord.
Entrée dans les ordres
Après
avoir hésité à poursuivre ses études, De Andreis entra finalement au
noviciat de la Congrégation de la Mission à Mondovi le 1er novembre 1797.
Au
terme de ses années de noviciat, De Andreis poursuivit son
apprentissage à Turin puis, en raison de l'avancée des troupes
napoléoniennes, au Collegio Albernoi à Plaisance.
C'est dans cette ville qu'il fut ordonné prêtre le 14 août 1801 à l'âge de 22 ans.
De Andreis avait montré durant ses études de fortes dispositions à l'apprentissage des langues et de la littérature.
Il savait le latin, le grec, l'hébreu, le français et l'espagnol, et disposait de surcroît d'une culture scientifique.
Il était aussi particulièrement versé en théologie, en droit canon et dans l'étude des Pères de l'Église.
Les années romaines
Une
période trouble pour l'Église catholique à Rome : l'arrestation du pape
Pie VII par le général Radet dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809
Par
Benoit Lhoest — Ce fichier est dérivé de : Pie VII Arrestation par le
Général Radet.jpg, CC BY-SA 3.0,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=62722149
Un séjour romain en pleine tourmente
En
1806, De Andreis se rendit à Rome pour santé à la maison de
Montecitorio, qui était le siège de la Congrégation de la Mission.
Les
premières années de son séjour romain furent marquées par le tournant
hostile pris par la politique de Napoléon à l'égard du Saint-Siège.
À partir du 2 février 1808, Rome fut occupée militairement par les troupes françaises.
Les tensions culminèrent lors de l'enlèvement du pape Pie VII hors de Rome dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809.
Un professeur réputé
Durant
cette période, Félix De Andreis poursuivit son ministère de prédicateur
et de confesseur dans les collèges et auprès des laïques romains.
Il
se vit chargé d'une chaire de théologie dogmatique au Collège
missionnaire de Propanda Fide et fut aussi chargé d'animer les retraites
spirituelles des séminaristes avant leur ordination, tâche
habituellement dévolue à des ecclésiastiques plus expérimentés.
De
Andreis gagna au cours de ces années l'estime du cardinal Giulio Maria
della Somaglia, alors vicaire général de Rome, et du pape Pie VII.
De
1810 à 1815, Félix De Andreis fut constamment occupé à animer des
retraites pour les séminaristes et le clergé de la ville, et à organiser
des missions dans les banlieues de Rome.
Lorsque les congrégations furent dissoutes dans la ville, il continua d'enseigner auprès des étudiants du Collège.
Missionnaire en Amérique
Mgr Guillaume-Valentin Dubourg, évêque de la Louisiane et des Deux-Florides
L'église Saint Louis, première paroisse de La Nouvelle Orléans, et lieu de la future cathédrale Saint Louis (dessin de 1726)
Rencontre avec Mgr Dubourg
La Louisiane, terre de mission catholique
En
1815, Félix De Andreis fit la rencontre à Rome de Guillaume-Valentin
Dubourg, nouvel évêque de la Louisiane et des Deux-Florides. Prêtre
français membre de la Société de Saint Sulpice, Mgr Dubourg venait d'être nommé à cette charge par le pape et se rendait auprès de lui pour se faire sacrer.
Nommé
3 ans plus tôt administrateur apostolique du diocèse, celui-ci avait
accepté sa consécration épiscopale à la condition de pouvoir faire venir
des missionnaires européens de plusieurs congrégations pour l'assister
dans sa tâche.
Le
territoire qui lui était confié, et qui venait tout juste d'être le
lieu d'affrontements violents entre les Britanniques et les jeunes
États-Unis d'Amérique lors de la guerre de 1812, consistait en de vastes
étendues comprises entre les deux rives du Mississippi et s'étendait du
golfe du Mexique aux Grands lacs canadiens. Ces terres étaient
essentiellement peuplées de tribus amérindiennes et de quelques colons
français et espagnols, établis dans des hameaux isolés les uns des
autres.
Ancienne
colonie d'États catholiques, la France de l'Ancien régime et l'Empire
espagnol, la Louisiane se trouvait depuis 1803 sous la tutelle d'un
nouvel État sans religion officielle. Le catholicisme y était confronté à
la concurrence d'autres cultes chrétiens affiliés au protestantisme,
comme l'Église méthodiste, particulièrement populaires chez les esclaves
et les Afro-Américains. De surcroît, le diocèse avait été privé pendant
14 ans d'un évêque et ne disposait que de douze prêtres pour couvrir
son immense territoire.
Départ de Rome
Ayant
assisté à l'une des prédications de Félix De Andreis dont il avait
apprécié le style, Dubourg proposa à De Andreis de l'accompagner en
Amérique du Nord et en demanda la permission à son supérieur, le père
Sicardi. Ce dernier ayant déclaré ce départ impossible, en raison de
l'absence de remplaçant pour De Andreis, Mgr Dubourg fit appel au pape qui trancha en sa faveur.
Félix
De Andreis choisit cinq missionnaires pour l'accompagner. Son choix se
porta notamment sur Joseph Rosati, futur évêque de Saint Louis, qui
avait été son étudiant à Rome et l'avait accompagné dans plusieurs de
ses missions et de ses prédications. Il lui écrivit une lettre en
septembre 1815, l'invitant à partir avec lui pour l'Amérique.
Accompagné
des autres missionnaires, Félix De Andreis se rendit d'abord à Gênes
puis à Bordeaux. Ceux-ci s'y arrêtèrent durant 6 mois afin de terminer
leurs préparatifs. De Andreis remplit durant cette période les fonctions
d'aumônier dans les hôpitaux et les prisons que lui confia l'ordinaire
de l'archidiocèse, Mgr Charles François d'Aviau du Bois de Sanzay.
Arrivée en Amérique
Mgr Benoît-Joseph Flaget, évêque de Bardstown
Le
groupe de missionnaires quitta la France le 13 juin 1816 à bord d'un
navire américain, The Ranger. Ceux-ci mirent pied à Baltimore un mois et
demi plus tard, le 26 juillet. Après un mois de repos durant lequel ils
résidèrent au Séminaire St. Mary's, les missionnaires partirent le 3
septembre pour Pittsburgh en Pennsylvanie.
De
là, ils descendirent la rivière Ohio jusqu'à Louisville où ils
arrivèrent le 19 novembre. Ils gagnèrent enfin la ville de Bardstown
dans le Kentucky. Fondée en 1780, la ville était la seconde plus
ancienne du Kentucky et disposait de son propre siège épiscopal. Les
missionnaires demeurèrent au séminaire St. Thomas, à l'invitation de
l'évêque du lieu Mgr Benoît-Joseph Flaget, jusqu'au retour de Mgr Dubourg. Durant cette période, Félix De Andreis enseigna la théologie et travailla à s'améliorer dans la maîtrise de l'anglais.
Les
autres missionnaires emmenés par De Andreis, se perfectionnaient quant à
eux dans l'apprentissage de cette langue et achevaient leur formation
de missionnaire au contact de la population locale. Mgr
Dubourg arriva finalement le 29 décembre 1817, accompagné de 30
prêtres. Ils partirent ensemble pour Saint-Louis en 1818, où la
Congrégation de la Mission eut son premier établissement en Amérique du
Nord.
La naissance d'une Église catholique locale dans le Missouri
Création d'un enseignement catholique
Lors de son arrivée à Saint-Louis, Félix De Andreis fut nommé vicaire général par Mgr
Dubourg, chargé du Nord du diocèse, et supérieur de la Congrégation de
la Mission aux États-Unis. Une première église en bois y avait été
construite près de quarante plus tôt en 1776 à l'époque de la Louisiane
française lors de la fondation de la ville. En 1818, Mgr Dubourg la fit consolider, tandis qu'un cimetière fut aménagé à proximité.
Durant
les trois années que dura son ministère dans la ville, De Andreis eut
la charge de deux écoles à Saint-Louis, une pour les novices de la
congrégation et une pour les laïques. Il participa à la construction
d'un nouveau séminaire aux Barrens, un campement à 130 kilomètres au sud
de la ville de Saint-Louis qui devint plus tard la ville de Perryville.
La Congrégation de la Mission s'y établit après la mort de De Andreis.
Tensions avec les Francs-Maçons et les Églises protestantes
À
son arrivée en Amérique du Nord, Félix De Andreis fut confronté à
l'arrivée de colons européens hostiles au catholicisme. Dans une lettre
datée du 26 novembre 1817, De Andreis écrit depuis Bardstown :
« L'os
le plus dur à ronger pour moi, ce sont les Français bonapartistes, les
francs-maçons, les non-croyants, les soi-disant "philosophes" récemment
arrivés d'Europe. J'ai déjà eu maille à partir avec eux concernant la
religion. Mais le Seigneur est venu à mon aide, je crois depuis qu'ils
n'ont plus envie de m'attaquer. Cependant, je ne cesse pas de les
instruire et de les démasquer dans mes prêches. »
À
Saint Louis, De Andreis fut en butte à d'autres attaques, de la part
des Francs-Maçons et des autres Églises chrétiennes. En 1819, il fut
notamment accusé de « fornication en public » par un pasteur protestant.
Quoiqu'il ait choisi de tourner en dérision ces accusations, celles-ci
l'affectèrent aussi vivement et participèrent à la dégradation de sa
santé.
Maladie et mort
Plaque commémorative rendant hommage à Félix de Andreis dans la basilique Saint-Louis-Roi-de-France de Saint Louis (Missouri)
Par Chris Light — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71457309
Une constitution fragile et un caractère anxieux
De
faible constitution, Félix De Andreis eut toute sa vie une santé
fragile. Il souffrait de maux d'estomacs et avait un caractère dépressif
et anxieux qui lui faisait particulièrement ressentir la solitude
lorsqu'il était éloigné de ses amis. Celui-ci transparaît notamment dans
une lettre qu'il adressa à Joseph Rosati le 17 mars 1819 :
« Bien
que nous soyons comme des hommes qui sont morts au monde [...],
cependant nous apprécions de temps en temps de recevoir des nouvelles de
nos chers confrères d'Italie. [...] Il s'agit vraiment d'une admirable
destinée que d'être chargé de travailler dans la portion la plus
abandonnée du troupeau du Christ, dans une terre sans merci qui présente
à la fois tous les inconvénients du froid le plus extrême et des
grandes chaleurs, et qui ne produit par les grands mets que tout le
monde apprécie là-bas. Pas de vin, pas de raisin, pas de figues, pas
d'huile, pas de légumes, etc. »
Mort en 1820
Félix De Andreis fut souffrant et dépressif dans les derniers temps de sa vie.
Après
son arrivée à Saint-Louis en 1818, sa santé se dégrada nettement et il
reçut un traitement au mercure qui le faisait particulièrement souffrir.
Dans une lettre qu'il écrivit le 23 septembre 1819, un an avant sa mort, il décrit les effets de celui-ci :
« Le
mercure a tant affecté ma bouche, mes gencives, ma langue et mon palais
que n'importe quel aliment m'est insupportable en raison de la
souffrance qu'entraine le fait de prendre de quelque nourriture et du
peu de sens du goût qu'il me reste. Pour expliquer ce que je ressens, je
dirais qu'une infinité d'aiguilles sont placées autour de mes gencives,
dont la piqûre constante entraîne un flot constant de salive peu
satisfaisant. »
Félix De Andreis mourut entouré de Mgr Dubourg et de ses novices le 15 octobre 1820 à l'âge de 42 ans sous les effets combinés de son traitement et de la fièvre.
Son corps fut inhumé dans la première église du séminaire des Barrens, qu'il n'avait jamais visitée.
Ses
restes furent transférés en 1837 dans la nouvelle église du lieu, le
sanctuaire national de Notre-Dame de la Médaille miraculeuse de
Perryville.
Cause de béatification
Introduction de la cause à Rome
Après
la mort de Félix De Andreis, des prêtres lazaristes se rendirent
régulièrement sur sa tombe pour prier pour sa canonisation.
Sa
réputation de sainteté, qui trouvait son origine du vivant du prêtre et
se développa après sa mort, ainsi que des miracles qui se seraient
produits par son intercession entraînèrent l'ouverture d'une enquête à
Saint-Louis en 1900.
Celle-ci déboucha sur l'introduction de sa cause de béatification à la Congrégation des rites à Rome le 29 août 1902.
Félix
De Andreis est considéré depuis comme « Serviteur de Dieu », et parfois
vénéré à ce titre au sein de sa congrégation et par les catholiques
américains.
Une cause « silencieuse »
Durant
ses débuts, le procès en béatification fit mention de témoignages de
guérisons et de miracles survenus au cours des derniers jours de la vie
de Félix De Andreis et durant ses funérailles.
Plus
d'un siècle plus tard, en 2004, celle-ci n'avait pas enregistré de
progrès notables, au point que sa réouverture paraissait peu probable
selon la revue officielle de la Congrégation de la Mission, Vincentiana.
Par User:MineEdu, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=91853732
Inácio João Dal Monte OFMCap (28 août 1897 - 29 mai 1963) était un frère capucin brésilien et évêque catholique du diocèse de Guaxupé.
Il meurt en 1963, à l’âge de 65 ans, avec une réputation de sainteté.
Biographie
Son
nom de naissance est João Dal Monte, né à Ribeirão Preto, dans l’État
de São Paulo, le 28 août 1897, fils d’immigrants italiens Luiz Dal Monte
et Ângela Guglielmini Dal Monte.
Son père est mort quand il avait 3 ans et est ensuite retourné avec sa mère à Mussolente, en Italie.
Sa mère est morte quand elle avait 7 ans et a continué à vivre et à être éduquée par ses oncles.
En
1908, à l’âge de 11 ans, il rejoint l’Ordre des Frères Mineurs
Capucins, et sera plus tard appelé Frère Inácio de Ribeirão Preto.
En 1913, il prononça les vœux temporaires et le 8 décembre 1921, il prononça les vœux perpétuels.
Entre
cette période, la Première Guerre mondiale éclate, à laquelle le frère
Ignace est appelé par l’Italie à participer, alors qu’il est brésilien.
Le 5 avril 1924, il est ordonné prêtre par le cardinal patriarche Pietro La Fontaine à Venise.
Il est renvoyé au Brésil, dans l’État du Paraná, avec d’autres franciscains capucins, en septembre 1925.
Il devient gardien provincial des Capucins du Paraná et de Santa Catarina pendant douze ans jusqu’en 1949.
Frère
Inácio a été nommé évêque par le pape Pie XII le 15 mars 1949 comme
évêque titulaire d’Agbia et évêque coadjuteur du diocèse de Joinville à
Santa Catarina.
Il
reçoit la Sagração épiscopale le 26 mai 1949 à Santo Antônio da
Platina, des mains de Don Carlo Chiarlo, alors nonce apostolique du
Brésil.
Après
trois ans comme évêque à Joinville, il est nommé évêque résident du
diocèse de Guaxupé le 21 mai 1952 et entre en fonction le 8 septembre.
Il fut le quatrième évêque du diocèse.
Son
travail d’évêque diocésain a été spirituellement marqué par le zèle
missionnaire, étant un prédicateur expert et agissant souvent dans la
participation aux confessions.
Il
fit également de fréquentes visites pastorales dans les paroisses et
écrivit plusieurs lettres pastorales adressées à ses diocésains.
Du 11 octobre au 8 décembre 1962, Don Ignace assiste à la première session du Concile Vatican II à Rome.
En janvier 1963, elle est atteinte d’une thrombose artérielle et sa jambe droite doit être amputée à Poços de Caldas.
Entouré
de prêtres, Dom Frei Inácio meurt le mercredi 29 mai 1963, à 13h05,
victime d’une thrombose cérébrale, à Santa Casa de Guaxupé.
L’enterrement,
présidé par le métropolite de l’archidiocèse de Pouso Alegre, Dom José
D’Angelo Neto, assisté de cinq autres évêques, a eu lieu dans la
cathédrale, enterré dans la crypte.
Il
est mort dans une réputation de sainteté, et son processus de
béatification a officiellement commencé en 2017, avec lequel Don Ignace a
reçu le titre de Serviteur de Dieu.
L’enquête
sur la phase diocésaine de la procédure a été clôturée en juin 2022. Le
postulateur de la cause est l’Italien Paolo Vilotta.