Natale (latin : Natalis) a été archevêque de Milan au VIIIe siècle.
Il est reconnu saint par l'Église catholique.
Biographie
Natale
a été à la tête de l'archidiocèse de Milan de 746 à 747, ou de 750 à
751 selon une autre source, ou encore de 740 à 741 selon les catalogues
épiscopaux milanais du Moyen Âge.
Sa
vie et son épiscopat sont très peu documentés. D'après des copies de sa
pierre tombale présente en l'église San Giorgio al Palazzo de Milan
jusqu'au XVIe siècle,
Natale a dirigé l'archevêché durant quatorze mois et a fondé l'église
San Giorgio grâce à un don venant probablement de Ratchis, roi des
Lombards. Ces mêmes sources indiquent qu'il est mort à l'âge de 72 ans. D'autres informations supposées sur sa vie, comme son surnom de « Marinoni »
et ses connaissances poussées du latin et de l'hébreu, ne sont
attestées par aucune source historique. On sait en revanche que Natale
s'est fermement opposé à l'arianisme.
Natale a été inhumé dans la nef de l'église San Giorgo al Palazzo.
Au XVIIIe siècle,
ses reliques sont transférées par l'archevêque Giuseppe Pozzobonelli
dans le maître-autel de cette même église, où elles se trouvent encore
aujourd'hui.
Saint Natale est fêté le 13 mai dans le rite romain et le 9 mai dans le rite ambrosien.
Marcellien d'Auxerre, Sancti Marcellini Episcopi Autossiodorensis († ~330), est évêque d'Auxerre de l'an 304 jusqu'à sa mort.
Dans une vie de saint Germain rédigée au XIVe ou XVe siècle, son nom est abrégé en saint Marceaul.
Biographie
Le livre des évêques d'Auxerre écrit au IXe siècle
indique que Marcellien est d'origine gauloise. Il n'est donc pas l'un
de ces prédicateurs venus d'Italie, mais soit quelqu'un que saint
Pèlerin a converti puis assimilé à son clergé, soit un converti venu
d'une autre Église de Gaule fondée auparavant.
Il
est témoin de la mort des compagnons de Pèlerin, ultérieurement
béatifiés : saint Corcodome, diacre venu de Rome ; saint Alexandre et
saint Jovinien, sous-diacres ; saint Marse, prêtre. Tous sont inhumés au
Mont-Artre, le cimetière public3.
Il est lui-même inhumé également au Mont-Artre, un 13 mai, vers l'an
330. Il est certain que sa dépouille s'y trouvait encore du temps de
saint Germain.
Culte et hommages
Marcellien
fait partie de la vision que saint Mamert († 462) a eue juste avant sa
conversion. S'arrêtant sur le Mont-Artre sur la tombe de saint Amâtre,
prédécesseur de saint Germain à l'évêché d'Auxerre, Mamert voit saint
Pèlerin († ~304) qui lui paraît venir de Boüy lieu de son martyre,
arrivant à Auxerre où il rejoint ses quatre successeurs saint
Marcellien, saint Valérien, saint Elade et saint Amâtre afin de célébrer
ensemble le mystère chrétien. Il les voit alignés ensemble avec saint
Pèlerin au centre, à sa droite saint Marcellien puis saint Amâtre et à
sa gauche saint Valérien puis saint Elade. Cette vision est rédigée par
écrit puis lue en présence de saint Germain, par quoi elle acquiert une
notoriété locale.
L'église
de l'abbaye Saint-Julien d'Auxerre a toujours eu de ses reliques. Il
est donc probable que son corps a été translaté (transféré) du
Mont-Artre à cette église. Cette translation aurait alors été effectuée
sous l'épiscopat de saint Pallade, à l'occasion de la fondation de cet
établissement en 634 ou 644.
Au début du XVe siècle
un catalogue des reliques de la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre y
indique la présence de reliques de saint Marcellien.
Le petit village Saint-Marceau près de Toucy, pourrait avoir été originellement nommé en son honneur ; au XVIIIe siècle l'objet du culte au village avait glissé sur saint Marcel, martyr de Châlon († 177 ou 179).
Névez : église paroissiale Sainte-Thumette, statue de sainte Thumette
Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=113934871
Sainte Thumette est une sainte bretonne non reconnue officiellement comme sainte par l'église catholique, mais qui fait l'objet d'une dévotion populaire en Bretagne.
Sa fête est le 8 mai.
Sa vie
Sainte Thumette est une sœur de saint Enéour ; elle aurait été, comme sainte Evette, une des compagnes de sainte Ursule, enlevée et martyrisée par les Huns devant Cologne en 383.
Son culte et ses traces en Bretagne
La commune de Landunvez lui doit son nom.
Église Sainte-Thumette de Plomeur.
Église Sainte-Thumette de Névez.
Église Sainte-Thumette de Kérity
Une statue de sainte Thumette se trouve dans la chapelle Saint-Philibert-et-Saint-Roch à Moëlan-sur-Mer.
Une statue de sainte Thumette se trouve dans la Vallée des Saints.
L'église Sainte-Thumette de Kérity (Penmarc'h)
Par GO69 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30677544
L'église Sainte-Thumette de Plomeur
Par Ackles29 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4710174
Moëlan-sur-Mer : la fontaine Sainte-Thumette
Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=80459723
Par Vladimir — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42224432
Clément Sheptytsky (en ukrainien : Климентій Шептицький) (Prylbychi (en), 17 novembre 1869 - Vladimir, 1er
mai 1951) est un archimandrite studite de l'Église grecque-catholique
ukrainienne arrêté par le NKVD et mort dans la prison de Vladimir.
Il
est reconnu bienheureux par l'Église catholique et honoré à titre
posthume du titre de juste parmi les nations par l'État d’Israël pour
avoir sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
Il
naît le 17 novembre 1869 dans le village de Prylbychi, près de Lviv,
dans une famille de la vieille noblesse polono-ruthénienne (en).
La
famille vit dans la partie est de la Pologne, près de Zamość, dans le
château de Labunie (à l'époque, dépendant de l'Autriche-Hongrie).
Il est le jeune frère du futur métropolite André Sheptytsky, fondateur des studites.
Il reçoit son éducation tout d'abord à domicile puis à Cracovie à partir de 1882.
Plus tard, il étudie également à Munich et à Paris.
En
1892, il obtient son doctorat en droit à l'université Jagellon. Ses
études terminées, il rentre dans son pays pour s'occuper de sa famille
vieillissante et des biens de celle-ci.
En 1900, il est élu au parlement autrichien, mais après sa dissolution en 1907 il décide de se retirer de la vie politique.
En
1911, il décide de devenir moine et entre chez les bénédictins (de rite
latin) à l'abbaye de Beuron dans le Bade-Wurtemberg en Allemagne.
Après
une année passée dans ce monastère, il décide de suivre l'exemple de
son grand frère et de revenir à l'Église grecque-catholique ukrainienne
de ses ancêtres ; il entre au monastère de saint Théodore Studite en
Bosnie et prend le nom religieux de Clément, son saint patron étant le
pape saint Clément Ier, martyr de Chersonèse, qui avec saint André le premier appelé est considéré comme le fondateur du christianisme dans les Balkans.
En 1913 il suit des cours de théologie à Innsbruck et le 28 août 1915 il est ordonné prêtre par Denis Njaradi (en), évêque du Križevci (en) en Croatie, alors qu'il est encore étudiant.
Ayant terminé ses études en 1919 il retourne en Ukraine pour fonder la Laure de Univ.
Laure de Univ
Par Борис Мавлютов — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23277916
En 1926 le père Clément est nommé higoumène (abbé) de la laure.
En 1937 il vient à Lviv pour venir en aide à son frère André. En 1939 la région est occupée par les communistes, les libérateurs
soviétiques, qui mettent aussitôt à exécution leur plan d'élimination
des élites intellectuelles ukrainiennes et de l'Église
grecque-catholique.
Ils
n'arrêtent pas son frère André, métropolite, connaissant son influence
au sein de la nation, mais s'en prennent à sa famille, cherchant à
prendre Clément en otage et assassinant leur frère Léon et sa famille.
Lors de cette période, André Sheptytsky divise l'Union soviétique en trois exarchats et nomme Clément exarque de Russie.
En
1941, la persécution des chrétiens est momentanément suspendue en
raison de la guerre entre les Nazis et les Soviétiques, les Allemands
occupent l'Ukraine, ce qui toutefois n'améliore guère la situation.
Pendant
ce temps, le père Clément aide son frère André à sauver les Juifs, les
cachant dans les monastères studites et organisant des groupes destinés à
leur venir en aide en les faisant fuir vers l'Ukraine transcarpathique,
sous contrôle hongrois.
DE
1941 à 1944, alors que la région se trouve sous l'occupation nazie, de
nombreux jeunes garçons juifs sont cachés au monastère d'Univ,
maison-mère des studites ; avec un nombre important de moines, les
jeunes garçons passent inaperçus auprès des autorités. Kurt Lewin, dont
le père est le dernier rabbin de Lviv et devait devenir plus tard un
homme d'affaires de renom, ainsi que David Kahane, plus tard
grand-rabbin dans l'armée de l'air israélienne, sont tous deux des
rescapés protégés, ces deux hommes écriront le témoignage de leur
sauvetage : Lewin dans A journey Through Illusions et Kahane dans Lvov Ghetto Diary.
La
persécution reprend avec le retour des Soviétiques en 1944, une action
coordonnée visant à assujettir l’Église grecque-catholique au Patriarcat
de Moscou est lancée.
Après le décès d'André, son successeur, Joseph Slipyj, nomme le père Clément archimandrite des studites.
Le
père Clément est l'un des rares ecclésiastiques de haut rang restant en
activité, la grande majorité de ceux-ci ayant déjà été arrêtée par le
NKVD en 1945, il devient l'un des chefs officieux, et rencontre les
moines et les prêtres, tentant de les soutenir dans l'exercice de leur
périlleux ministère.
Le
5 juin 1947, il est arrêté par les autorités soviétiques et jeté dans
la prison du NKVD à Lviv, puis à Kiev ; enfin, ayant refusé
catégoriquement d'abjurer sa foi catholique et de rejoindre le
patriarcat de Moscou (Église orthodoxe), il est condamné à 8 ans de
prison.
Il meurt le 1er mai 1951 à la prison de Vladimir.
Clémet Sheptytsky est reconnu juste parmi les nations par l’État d'Israël en 1995.
Clément
Sheptytsky est béatifié le 27 juin 2001 par le pape Jean-Paul II à Lviv
pendant son voyage apostolique en Ukraine ; avec lui sont béatifiés 27
autres membres de l'Église grecque-catholique.
Le 29 juillet 2011, un monument à la mémoire d'André et Clément Sheptytsky est inauguré dans leur village natal de Prylbychi.