Saint Jacques de Saroug

 

Saint Jacques de Saroug

évêque de Batna en Syrie († v. 524)

 

Jacques de Saroug né vers 450, mort sans doute le 29 novembre 521, est un évêque syrien et un écrivain religieux célèbre pour ses nombreuses homélies versifiées.

Il est surnommé « la flûte du Saint Esprit ».

Biographie

Jacques de Saroug est né dans le village de Kurtam, sur l'Euphrate, probablement dans le district de Saroug (mod. Suruç)

Le père de Jacques était prêtre.

Le caractère de son œuvre fait penser qu'il fut formé à l'école d'Édesse, ce qui est d'une façon générale très vraisemblable.

Il apparaît en pleine lumière au moment de l'invasion lancée par Kavadh Ier, roi des Perses, en octobre 502, et de la prise d'Amida en janvier 503 (voir la Chronique de Josué le Stylite, rédigée quelques années plus tard, § 50 sqq.).

En son § 54, Josué écrit : « L'honorable Jacques, le périodeute, qui a composé de nombreuses homélies sur des passages des Écritures, et écrit des poèmes et hymnes divers sur le temps des sauterelles, ne négligea pas non plus son devoir à cette époque, et écrivit des lettres d'admonestation à toutes les cités, les adjurant d'avoir confiance en la divine Providence, et les exhortant à ne pas fuir. »

L'invasion de sauterelles dont il est question, racontée par Josué en son § 38, intervint en mars 500.

Un περιοδευτής, à l'époque, est un collaborateur de l'évêque « qui fait la tournée des villages pour visiter les prêtres des villages ».

La circonscription où il exerçait ses fonctions était Haura (ܚܘܪܐ, Ḥaurâ), dans sa région natale de Saroug.

En 519, il est ordonné évêque de Batnan (syriaque : ܒܛܢܢ, grec : Βατναι, latin : Batnae), ville principale du district de Saroug (syriaque : ܣܪܘܓ, arabe : سروج), et diocèse dépendant de la province ecclésiastique d'Édesse.

Il démissionne un an plus tard pour une raison inconnue.

Sa lettre de 519 à Paul, métropolite d'Édesse, et d'autre part ses lettres aux moines du couvent de Mar Bassus, montrent à l'évidence qu'il fut toujours de sensibilité monophysite, et qu'il n'approuvait pas le symbole de Chalcédoine.

Cependant il paraît avoir pris fort peu de part à la controverse, et est honoré comme un saint, non seulement par l'Église syriaque orthodoxe, mais aussi par l'Église maronite (et donc par l'Église catholique romaine).

Même les nestoriens l'honorent. Il est considéré par les Syriens comme docteur (mallpana), et surnommé « la flûte du Saint Esprit ».

Jacques de Saroug (syr. : ܝܥܩܘܒ ܣܪܘܓܝܐ, Yaʿqûb Srûḡāyâ) est commémoré par les jacobites et par les maronites respectivement le 29 novembre et le 5 avril, par les Arméniens le 25 septembre.

Ses reliques sont vénérées dans une église placée sous son invocation (église Saint-Jacques-de Saroug) à Diyarbakır.

On dispose de trois Vies syriaques de Jacques de Saroug : une de Jacques d'Édesse, une autre d'un certain Georges qui doit être l'évêque Georges de Saroug contemporain de Jacques d'Édesse, et une troisième anonyme.

L'œuvre elle-même contient des informations sur les vingt dernières années de sa vie, mais presque rien sur ses origines et antécédents.

Œuvre

La partie principale de son œuvre était, selon Bar-Hebraeus, un ensemble de sept cent soixante-trois homélies versifiées, dont un peu plus de la moitié ont subsisté (environ quatre cents) ; deux cent trente-trois sont conservées dans les manuscrits de la bibliothèque apostolique vaticane, cent quarante dans les manuscrits de la British Library, une centaine dans ceux de la Bibliothèque nationale de France.

Formellement, il s'agit de suites plus ou moins longues de stances de quatre vers de douze syllabes, une forme poétique qui fut qualifiée de « sarougienne ».

En moyenne, chaque homélie fait plusieurs dizaines de stances, représentant plusieurs centaines de vers.

Cette œuvre immense ne fut pas réalisée en solitaire : toujours selon Bar-Hebraeus, il employa jusqu'à soixante-dix secrétaires qui l'aidaient y compris à dépouiller les textes bibliques et les Vies de saints pour nourrir ses textes.

Il composa le premier (sur le char d'Ézéchiel) à vingt-deux ans, et il laissa le dernier (sur le Golgotha) inachevé, soit une production s'étalant sur un demi-siècle.

La Chronique de Josué montre que ces poèmes furent rapidement célèbres.

Utilisés dans la liturgie, ils ont parfois été altérés postérieurement.

Cinq volumes d'Homiliae selectae ont été publiés par Paul Bedjan, contenant deux cents pièces, et un sixième volume ajouté par Sebastian Brock dans une nouvelle édition récente (ce qui représente plus de 100 000 vers d'après l'éditeur).

Mais une partie importante de l'œuvre reste toujours inédite.

Un assez grand nombre de ces homélies sont consacrées à la Vierge Marie ; il ne croit pas en l'Immaculée Conception.

Jacques de Saroug est également réputé être l'auteur de deux « anaphores » ou prières eucharistiques et d'un rituel de baptême, mais l'authenticité en est douteuse, en tout cas sous la forme qui a été conservée.

Son œuvre en prose, bien moins importante, comprend onze homélies non versifiées correspondant à des fêtes du calendrier liturgique, et quarante-trois lettres.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_de_Saroug

 

 

 

Aymard, deuxième abbé de Cluny († 963)

 


Bienheureux Aymard

Deuxième abbé de Cluny († 963)

 

 

Aimar de Cluny, né en 910, fut le 3e abbé de Cluny de l'an 942 jusqu'à sa démission en l'an 954, onze ans avant sa mort le 5 octobre 965.

Il fut nommé à la succession par son prédécesseur Odon de Cluny, duquel il poursuivit l'œuvre.

Devenu aveugle en 948, il nomme comme coadjuteur Mayeul, qui dirigera officiellement Cluny à la démission d'Aimar.

Considéré comme bienheureux par l'Église catholique, sa mémoire est fêtée le 19 novembre.

Biographie

L'histoire se contente souvent de garder en mémoire un abbé d'origine modeste et un abbatiat court, mais Aimar en six ans d'abbatiat réussit à augmenter considérablement les possessions et la richesse de l'abbaye de Cluny, grâce à plus de deux cent cinquante donations (Odon, en 33 ans, n'en avait obtenu que 84), principalement dans le Mâconnais, le Charolais et la Bresse.

Il faut également en retenir son attachement à l’Ecclesia cluniacensis attesté par l’acte par lequel il désigne Mayeul comme son successeur, acte garanti par plus de deux fois plus de moines que la cinquantaine que compte sans doute l’abbaye à cette époque.

En agrégeant à l’élection de l’abbé de Cluny des moines venus d’autres monastères rattachés à Cluny, il en affirme l’importance sur l’ensemble de l’Ecclesia cluniacensis naissante.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aymard_de_Cluny


Successeur de saint Odon comme abbé de Cluny, il ne fut pas un aussi habile politique, mais s’il ne sut pas se ménager pareillement les princes, il n’en posséda pas moins toute la simplicité et la sainteté d’Odon.

Cluny, d’ailleurs, jouissait alors d’un tel respect que son abbé n’avait plus tellement besoin de qualités politiques, et le monastère continua à se développer paisiblement sous la règle d’Aymard.

Dès 948, Aymard, devenu aveugle, renonça à sa charge d’abbé pour la transmettre à saint Mayeul.

Le reste de sa vie, il donna l’exemple d’une parfaite résignation. Beaucoup d’auteurs le citent comme saint.

Troisième abbé de Cluny, Aymard (942-954) est mal connu ; à tel point que l’on hésite – les documents clunisiens donnant des informations contradictoires – sur la date de sa mort : 963 ou 965 ?

Odilon, dans la généalogie des premiers abbés clunisiens qu’il rédige en prélude à sa Vie de saint Maïeul, le présente comme un homme « de grande simplicité et innocence, pieux religieux et d’un grand zèle dans l’accroissement du patrimoine clunisien ».

L’étude du cartulaire de Cluny confirme cette appréciation. En 954, devenu pratiquement aveugle, Aymard choisit Maïeul comme coadjuteur.

À partir de cette date, c’est à ce dernier que revient l’essentiel de l’administration de Cluny ; on voit cependant apparaître encore de loin en loin le nom d’Aymard dans les chartes clunisiennes jusqu’en septembre 965.

Commémoré aujourd’hui le 4 octobre dans l’ordre de saint Benoît, Ayrnard passe plutôt inaperçu dans l’histoire de la sainteté clunisienne.

Il est vrai qu’il est entouré de deux immenses figures qui ne pouvaient que lui faire de l’ombre : Odon et Maïeul.

Source : http://www.martyretsaint.com/aymard-de-cluny/

L'Abbé Aymar, Abbé de cluny (942-963), dit le doux et humble, qui succède à Odon fut tout étonné de se retrouver sur le siège Abbatial alors que rien ni personne ne l'y avait jamais préparé.

Aimar de Cluny, né en (910), fut le 3ème abbé de Cluny de l'an (942) jusqu'à sa démission en l'an (954), onze ans avant sa mort, le 5 octobre (965).

Il fut nommé à la succession par son prédécesseur Odon de Cluny, duquel il poursuivit l'œuvre.

Devenu aveugle en (948), il nomme comme coadjuteur Mayeul, qui dirigera officiellement Cluny à la démission d'Aimar.

L'histoire se contente souvent de garder en mémoire un abbé d'origine modeste et un abbatiat court, mais Aimar en six ans d'abbatiat réussit à augmenter considérablement les possessions et la richesse de l'abbaye de Cluny, grâce à plus de deux cent cinquante donations, Odon, en 33 ans, n'en avait obtenu que 84, principalement dans le Mâconnais, le Charolais et la Bresse.

En (948), la mise en chantier de la deuxième Église Abbatiale, Cluny II, qui subsistera en partie jusqu'au (XVIIIème siècle).

Il faut également en retenir son attachement à l’Ecclesia cluniacensis attesté par l’acte par lequel il désigne Mayeul de Forcalquier comme son successeur, acte garanti par plus de deux fois plus de moines que la cinquantaine que compte sans doute l’abbaye à cette époque.

En agrégeant à l’élection de l’abbé de Cluny des moines venus d’autres monastères rattachés à Cluny, il en affirme l’importance sur l’ensemble de "l’Ecclesia cluniacensis" naissante.

Source : http://monumentshistoriques.free.fr/personnages/aymar.html

 

 

 

 

 

 

Charles Lampert

 


Bienheureux Charles Lampert

 

 Image illustrative de l’article Charles Lampert

Lampert lors de son ordination en 1918

 

 

Charles Lampert (né le 9 janvier 1894 à Göfis, mort le 13 novembre 1944 à Halle (Saxe-Anhalt)) est un vicaire catholique du diocèse d'Innsbruck, résistant, déporté, exécuté par les nazis.

Le 13 novembre 2011, il est déclaré bienheureux.

Biographie

Il est le benjamin des sept enfants de Franz Xaver Lampert, agriculteur, et de son épouse Maria Rosina née Lampert.

Après l'école primaire de Göfis, il va au gymnasium de Feldkirch.

Après le décès de son père, il est soutenu par son oncle pour continuer sa scolarité.

Après l'obtention de sa maturité en 1914, il entre au séminaire de Bressanone et est ordonné prêtre le 12 mai 1918 des mains de l'évêque Franz Egger (de).

Lampert est d'abord chapelain à Dornbirn où il est auprès des jeunes.

En 1930, avec le soutien financier de l'évêque Sigismund Waitz (de), il part à Rome pour étudier le droit canonique.

Il s'installe au Collegio Teutonico di Santa Maria dell’Anima où il vit et travaille comme secrétaire à la Rote romaine.

En 1935, il est nommé avocat et Monseigneur.

En octobre 1935, il rejoint le diocèse d'Innsbruck.

À la demande de Mgr Waitz, il supervise les constructions du diocèse, est aumônier au séminaire et président de la maison d'édition catholique Tyrolia (de).

Il est pressenti pour être évêque diocésain, mais le pape Pie XI en décide autrement et nomme le 15 octobre 1938 Paulus Rusch (de) administrateur apostolique. Le 15 janvier 1939, Lampert est nommé provicaire, Rusch adjoint.

Après l'arrivée du nazisme au pouvoir, le gauleiter Franz Hofer exerce une répression contre les églises. Lampert s'oppose ouvertement à plusieurs reprises. Un ordre du Führer, qui écarte les évêques de toute poursuite judiciaire, ne s'applique pas à Lampert.

Hofer procède à des arrestations au sein des congrégations, comme au Collegium Canisianum en novembre 1938 et en mars 1940, au monastère de l'Adoration perpétuelle à Innsbruck.

Comme les religieuses s'y opposent, Hofer accuse Lampert et l'arrête le 4 mars 1940.

Après dix jours au poste de police d'Innsbruck-Adamgasse, il est libéré.

Un rapport de Radio Vatican, envoyé en allemand le 23 mars 1940, sur la situation de l'Église et de la répression du régime nazi contre le clergé du diocèse d'Innsbruck, évoque le retour de Charles Lampert en prison.

Il est accusé d'être un espion de la Cité du Vatican. Il est de nouveau rapidement libéré.

En 1939, Otto Neururer, prêtre de Götzens, est déporté au camp de concentration de Dachau. Lampert tente de le libérer en prétextant son état de santé. Le 30 mai 1940, Neururer est assassiné à Buchenwald.

Le régime nazi renvoie ses cendres à Götzens pour l'enterrer dans la discrétion.

Cependant, comme Lampert publie une notice nécrologique dans un journal de l'église, où il dénonce cette mort, un ordre autorise son arrestation qui a lieu le 5 juillet 1940 pour avoir violé les règles de confidentialité nazies.

Charles Lampert est déporté à Dachau le 25 août 1940.

Quelques jours plus tard, le 1er septembre, il est envoyé à Oranienburg-Sachsenhausen, près de Berlin. Il est affecté à des travaux forcés très épuisants. Il se renforce dans la foi, selon le témoignage de Josef Steinkelderer, président de Caritas. Lampert lui chuchote : "Nous sommes des martyrs au nom du Christ pour l'Église."

Après trois mois à Sachsenhausen, Lampert est amené le 15 décembre 1940 à Dachau, où il reste huit mois.

Le 1er août 1941, il est libéré mais interdit de rentrer au Vorarlberg et au Tyrol.

Lampert s'installe le 16 août à Szczecin. Il est aumônier dans les hôpitaux de Świnoujście et de Parchim.

Il ignore que la Gestapo le surveille avec un espion, Georg Hagen, un ingénieur hostile au régime nazi et en quête de spiritualité.

Celui-ci acquiert la confiance de l'Autrichien dans des études bibliques et des groupes de discussion.

En fait, Georg Hagen est Franz Pissaritsc, aspirant à la Waffen-SS, qui essaie d'obtenir des propos contre le régime nazi. Après plusieurs mois sans avoir de preuves, il monte un complot, dans lequel Lampert capterait une radio ennemi et démoraliserait la force armée.

Ce protocole est à la base d'une vague d'arrestations, le 4 février 1943, d'environ 40 prêtres et religieuses, dont Charles Lampert. Dans les mois qui suivent, il est soumis à des interrogatoires intensifs et à la torture.

Les procès-verbaux montrent sa fermeté.

  • Président Trettin : « M. Lambert, soyez raisonnable, quittez l'Église et la prêtrise. Tout ça, c'est des tours de passe-passe. Voyez les enfants pour le führer Adolf Hitler. Je vais vous trouver un bon poste ! »
  • Lampert : « Monsieur le Commissaire, j'aime mon église. Je reste fidèle à mon église et aussi au sacerdoce : Je suis pour le Christ et j'aime son Église ! »
  • Question : "Qu'est-ce que vous appréciez le plus : l'Évangile ou Mein Kampf d'Hitler ? »
  • Lampert : « L'Évangile est la parole de Dieu et proclame l'amour. Le livre de M. Hitler est l'œuvre des hommes et prêche la haine ! »

Le procès de Charles Lampert ainsi que de deux autres religieux, le père Friedrich Lorenz (de) et le chapelain Herbert Simoleit (de), s'ouvre en décembre 1943 au Reichskriegsgericht à Halle. Même devant le tribunal, Franz Pissaritsc demeure le personnage de Hagen pour confirmer ses déclarations de l'accusation.

Lampert est reconnu coupable le 20 décembre 1943. En raison de la dispute entre les juges pour savoir s'il faut le condamner à mort, la peine n'est pas signée.

Le 14 janvier 1944, le procès est envoyé à Torgau et Lampert aussi.

Il passe sept mois à l'isolement.

Le verdict du procès de Halle est confirmé le 27 juillet 1944.

Alors que le général Werner Lueben (de) doit signer l'arrêt de mort dans la nuit, on retrouve le lendemain Charles Lampert après une tentative de suicide. Le général réagit ainsi : "Il ne s'agit pas de criminels ni d'asociaux. Leur seul tragédie étaient qu'ils soient des prêtres catholiques."

Face à de nouveaux juges, un troisième procès condamne de nouveau le 8 septembre Charles Lampert, Friedrich Lorenz et Herbert Simoleit à la peine de mort.

Le 13 novembre, ils sont amenés à la prison de Roter Ochse. Lampert est guillotiné à 16 heures.

L'urne avec ses cendres est d'abord enterrée à Halle. Elle sera transférée après la guerre, en 1948, dans sa ville natale de Göfis.

Mémorial, béatification

Plaque de la cathédrale Sainte-Edwige de Berlin

Plaque de la cathédrale Sainte-Edwige de Berlin

Par OTFW, Berlin — Photographie personnelle, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11711379

 

En 1997, le diocèse de Feldkirch demande la béatification pour Charles Lampert, assassiné in odium fidei. Le 21 juin 2011, la Congrégation pour les causes des saints recommande au pape de le béatifier. Benoît XVI suit cette recommandation et signe le décret de béatification et de martyr. Une messe solennelle est donnée le 13 novembre 2011 à Dornbirn où Lampert était chapelain.

Une plaque est posée dans la cathédrale Sainte-Edwige de Berlin.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Lampert

 

 

 

 

 

Johannes Prassek

 


Bienheureux Johannes Prassek

 

 Image illustrative de l’article Johannes Prassek

 

 

 

Johannes Prassek, né le 13 août 1911 à Hambourg (Allemagne) et mort (exécuté) le 10 novembre 1943 dans la même ville, est un prêtre catholique allemand.

Il est l'un des martyrs de Lübeck, quatre ecclésiastiques chrétiens de Lübeck, condamnés à mort en 1943 pour avoir critiqué publiquement le régime national-socialiste.

Il est béatifié en 2011, comme les deux autres catholiques.

Biographie

Johannes Prassek est le fils d'un maçon du quartier de Grindel. Ses parents ont déménagé à Barmbek après sa naissance. Il fait sa scolarité à l'école d'érudition Saint-Jean.

Il étudie en 1931 la théologie et la philosophie à la Faculté de philosophie et de théologie de Sankt Georgen et à Münster.

Il est ordonné prêtre catholique en 1937 à Osnabrück.

Chapelain, il exerce à Wittenburg puis en 1939 comme adjoint puis chapelain de l'église du Sacré-Cœur de Lübeck.

Le jeune philosophe Hans Blumenberg est l'un des jeunes pour qui Prassek a une influence formatrice en tant que pasteur et guide spirituel.

Il reçoit deux semaines avant son arrestation encore la décoration de la défense aérienne, car lors du bombardement de Lübeck le 28 mars 1942 il aida à sauver des gens d'un hôpital détruit.

Il ne cache pas son rejet du régime national-socialiste et l'exprime clairement dans ses sermons.

En outre, il se consacre aux travailleurs forcés polonais et apprend leur langue.

Il est dénoncé et arrêté le 18 mai 1942 par la Gestapo. Deux autres membres de l'église du Sacré-Cœur, Eduard Müller et Hermann Lange, et le pasteur protestant Karl Friedrich Stellbrink se sont eux aussi opposés contre le régime nazi.

Le deuxième Sénat de la Volksgerichtshof vient à Lübeck. Au cours du procès, Prassek avoue sa critique du national-socialisme. Une demande de grâce de son évêque Wilhelm Berning est rejetée.

Il est exécuté avec ses trois co-accusés le 10 novembre 1943 à la prison de Holstenglacis par le bourreau Friedrich Hehr au moyen de la guillotine.

Son corps et celui d'Eduard Müller sont brûlés dans le crématoire du camp de concentration de Neuengamme, les cendres sont dispersées dans la pépinière.

Béatification

À l'occasion du 60e anniversaire de son exécution, l'archevêque de Hambourg, Werner Thissen, annonce que le processus de béatification sera ouvert pour Johannes Prassek, Eduard Müller et Hermann Lange.

Le 1er juillet 2010, le bureau de presse du Vatican annonce que le pape Benoît XVI autorise le préfet de la Congrégation pour les causes des saints à « faire appliquer » un décret et que la cause de béatification est accomplie. La cérémonie a lieu le 25 juin 2011 à Lübeck. On évoque aussi Karl Friedrich Stellbrink.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Johannes_Prassek

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Ursin, premier évêque de Bourges (2ème s.)

 


Saint Ursin

Premier évêque de Bourges (2ème s.)

 

Saint Ursin, Premier évêque de Bourges (2ème s.)

 Statue de saint Ursin à Villers-sur-le-Roule

 

 

Ursin de Bourges est le 1er évêque (épiscope) de Bourges, de 251 à 280.

Sa fête est située au 9 novembre, et il est le patron de l'archidiocèse de Bourges.

Tradition

Il est arrivé à Bourges avec son disciple Just qui mourut en chemin.

À Bourges, il prêcha l'Évangile et fit de nombreuses conversions.

Plus tard, il partit pour la ville de Lyon et fit bâtir une église, et convertit le sénateur Léocade et son fils Ludre qui se firent baptiser et dont les tombeaux sont conservés dans l'église Saint-Étienne de Déols.

Ses reliques furent données à la ville de Lisieux, pour y faire cesser une épidémie de peste, selon des circonstances qui tiennent plus de la légende que de la vérité historique.

Grégoire de Tours en fit un disciple de Jésus, Nathanaël, qui aurait été envoyé après la Résurrection par le pape Clément Ier, le troisième successeur de saint Pierre, évangéliser la Gaule avec saint Martial, saint Denis, saint Saturnin, Saint Trophime, saint Paulin, et saint Austremoine. Toutefois, les dates connues semblent contredire cette option.

 

 Église de Châteauroux

Par Fabrice GUIN — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=81119749

 

Pour reprendre l'expression d'Émile Meslé, il s'agit de « la légende dorée de saint Ursin », visant à démontrer l'ancienneté de l'Église de Bourges. Le IIIe siècle ou le IVe siècle est une date plus vraisemblable.

Saint Ursin en Berry

Saint Ursin guérisseur

Saint Ursin, Premier évêque de Bourges (2ème s.)

 Statue de saint Ursin à Villers-sur-le-Roule

 

Une fontaine dédiée à saint Ursin, à Villers-sur-le-Roule était réputée pour guérir les animaux de la fièvre aphteuse, et les humains des aphtes et des maladies de peau.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ursin_de_Bourges

 

Le Miracle de la Châsse de Monsieur Sainct-Ursin

En ce temps-là, la ville de Lisieux était en liesse et se préparait, par des fêtes somptueuses, à célébrer la dédicace de la cathédrale romane que venait de terminer l'évêque Hugues d'Eu.

C'était au milieu du XIe siècle, en 1055 exactement. La piété des Lexoviens avait permis l'achèvement de la basilique, commencée par l'évêque Herbert, où devait avoir lieu, dans la suite, le 15 mars 1091, l'ordination du moine historien normand Orderic Vital.

Soudain, un mal terrible, la peste noire, s'abattit sur la paisible cité, causant chaque jour de grands ravages, dont rien ne semblait pouvoir arrêter le cours.

Les Lexoviens désolés adressaient au Seigneur d'ardentes supplications, mais leurs prières restaient toujours sans écho.

Ce fut alors que quelqu'un se souvint avoir ouï dire qu'il se trouvait, à Bourges, les reliques insignes d'un saint archevêque qui avait déjà opéré maint prodige et procuré de miraculeuses guérisons de maladies contagieuses.

Cette nouvelle ranima aussitôt une lueur d'espérance dans le coeur des malheureux Lexoviens, qui placèrent aussitôt leur confiance et leur espoir dans la puissante intervention de ce saint guérisseur.

 

L'évêque et les chanoines de Lisieux firent alors une pressante démarche auprès des chanoines de Bourges, à l'effet d'obtenir la cession momentanée des reliques du saint archevêque.

Les envoyés du chapitre de Lisieux s'acquittèrent si bien de leur mission qu'ils revinrent bientôt, ramenant avec eux la châsse précieuse renfermant le corps de Saint-Ursin

Quelques notables de Bourges avaient tenu à escorter les saintes reliques, honneur qui disait assez aux Lexoviens de quelle estime Saint-Ursin jouissait dans la capitale du Berry.

Le corps de Saint-Ursin était à peine arrivé à Lisieux, que le fléau cessa tout à coup, et les supplications firent place à un enthousiasme général. La châsse du saint fut l'objet de la reconnaissance publique et, pendant les fêtes de la dédicace de la cathédrale, occupa la place d'honneur dans le sanctuaire nouvellement consacré.

 

Les notables de Bourges qui avaient assisté aux fêtes splendides de la consécration de la basilique lexovienne, se remémoraient toutes ces choses pour les raconter chez eux à leur retour.

Ce moment du retour, que les uns attendaient impatiemment, mais que les autres redoutaient anxieusement, arriva bientôt.

La fierte de Saint-Ursin fut alors replacée sur le chariot qui l'avait amenée, doucement posée sur une étoffe de brocart pendant de chaque côté.

Les chanoines de Lisieux, en grand costume, croix en tête, les bourgeois, le peuple, toute la cité, voulurent, une dernière fois, témoigner leur reconnaissance à Saint-Ursin, et une procession générale s'organisa pour escorter, par delà la ville, le reliquaire étincelant de dorures et d'émaux, renfermant le corps saint qui avait été pour eux d'un si grand secours.

La longue théorie, chantant des psaumes, priant dévotement, se mit en route et gravit lentement la rude montée de la forêt Rathouin, laquelle se trouvait alors à l'endroit où s'élève aujourd'hui la croix de Saint-Ursin.

Arrivé à cet endroit, le chariot qui portait la châsse s'arrête soudain à la grande stupéfaction de l'assemblée; le reliquaire est devenu si pesant que le cheval ne peut plus faire un pas. C'est en vain que le conducteur l'excite et le frappe de son fouet, rien ne le peut faire avancer. Epuisé par d'inutiles efforts, le cheval est remplacé par une génisse qu'un toucheur aiguillonne aussitôt. Même impossibilité pour la pauvre bête qui ne parvient pas à faire avancer le véhicule.

 

Alors, le pieux évêque de Lisieux, se faisant l'interprète de la multitude inquiète, s'avança près de la châsse et adressa au saint cette prière : "O Saint-Ursin, si votre désir est de demeurer parmi nous ou de retourner à Bourges, manifestez votre intention, exaucez nos prières !".

Ramenée vers la ville, la châsse devint aussitôt légère, et la génisse la traînait sans difficulté. Dirigée vers Bourges, elle redevenait aussitôt tellement pesante qu'il était impossible de faire un pas de plus.

L'évêque Hugues et tout le peuple de Lisieux comprirent aussitôt que la volonté de Saint-Ursin était de demeurer dans la ville qu'il avait si miraculeusement délivrée.

La procession reprit donc le chemin de la cité et la châsse de Saint-Ursin, au milieu des chants de reconnaissance et des acclamations populaires, fut reportée dans la cathédrale dont elle devint le palladium; et c'est ainsi que Saint-Ursin, archevêque de Bourges, devint le saint patron de la ville de Lisieux.

 

Longtemps, longtemps après, les chanoines de Lisieux voulurent avoir, dans leur cathédrale, une représentation fidèle du miracle qui attirait chaque année des foules de pèlerins sous les frondaisons de la forêt Rathouin.

Ils s'adressèrent à un artiste dont l'histoire n'a malheureusement pas conservé le nom, et lui exposèrent l'objet de leur désir. Ceci se passait au début du XVIe siècle, sous le règne du roi François Ier, de fastueuse mémoire.

L'artiste anonyme exécuta sa composition qui fut placée dans la cathédrale Saint-Pierre, dans la chapelle dédiée à Saint-Ursin. Cette chapelle se trouvait dans le déambulatoire sud, elle est aujourd'hui sous le vocable de Saint-Antoine de Padoue.

Pendant près de deux siècles, la naïve peinture charma les regards des Lexoviens, qui ne manquaient jamais de la faire admirer et de la commenter aux étrangers et aux pèlerins, que la curiosité ou la dévotion amenaient dans la vieille cité épiscopale.

Mais un jour vint où la vétusté, les ans, la poussière rendirent incompréhensible le vieux tableau de jadis. Les chanoines songèrent alors à en faire exécuter une copie qui devait remplacer "l'original vieil".

Ils eurent recours à un peintre nommé Villers, lequel, moyennant la somme de 45 livres 7 sols, repeignit sur toile le fameux polyptique de la légende de Saint-Ursin.

 

Un siècle plus tard, la Révolution survint, le tableau connut les affres de l'exil et échoua dans la boutique d'un brocanteur de la ville.

La main pieuse d'un confrère de la Charité de l'église Saint-Jacques le découvrit au milieu d'inutiles ferrailles; il l'acquit de ses deniers et en fit don à sa confrérie, qui le plaça dans sa chapelle, au-dessous de la curieuse verrière que la Charité avait fait peindre en 1526, et qui représente la légende du pendu miraculeusement délivré par Saint-Jacques.

Aujourd'hui encore, le tableau de Saint-Ursin retient l'attention des visiteurs de la charmante église Saint-Jacques, élevée à la fin du XVème siècle par l'architecte Guillemot de Samaison, et tous lisent, avec curiosité, la légende suivante tracée sur le tableau :

COMMENT LES RELIQUES DE MONSIEUR SAINCT URSIN FURENT APORTEES PAR MIRACLE EN CETTE VILLE EN L'AN 1055 PAR LES SOINS DE HUGO, EVESQUE DE LISIEUX. CE TABLEAU A ESTE REFAIT SUR L'ORIGINAL VIEIL EN L'AN 1681. AUX DESPENS DE LA FABRICQUE RETOUCHE L'AN 1815.

Cette inscription, dans son laconisme archaïque, laisse perplexes ceux qui s'efforcent d'en pénétrer le sens, et la vue des deux cortèges ne leur apprend pas beaucoup "comment les reliques de Monsieur Sainct-Ursin furent aportées par miracle en cette ville".

Si l'on se reporte à un vieux livre imprimé à Lisieux au XVIIIe siècle, la Vie des saints patrons du diocèse de Lisieux, on y trouve une longue description de ce tableau et on constate que, tel qu'il nous est parvenu, il est amputé d'un panneau qui disparut probablement au moment de la Révolution. On y apprend aussi que Saint-Ursin fut un personnage considérable dont il est question dans l'Evangile, qu'il eut l'honneur de s'entretenir sous le figuier avec Jésus-Christ et que le divin Maître le choisit pour faire la lecture à la dernière Cène, le Jeudi Saint.

 

C'est précisément ce dernier trait de sa vie qui se trouvait sur le panneau qui manque aujourd'hui.

Le tableau de Saint-Ursin, dans son état actuel, ne comporte que la conversation de Saint-Ursin avec le Christ et les deux scènes du miracle qui se produisit sous les chênes séculaires de la forêt Rathouin.

La page d'histoire locale a été heureusement respectée et, malgré les restaurations inhabiles et les retouches maladroites dont il a été l'objet, le tableau de Saint-Ursin se présente encore avec toute sa poésie, sa naïveté, son parfum de vieille légende qui charmaient tant nos aïeux !

Source : http://www.st-ursin-bourges.asso.fr/documents/29.htm

Le site internet : http://www.st-ursin-bourges.asso.fr/