Caroline Carré de Malberg, née Caroline Barbe Colchen
le 8 avril 1829 à Metz (France) et décédée le 28 janvier 1891 à
Lorry-lès-Metz (France), est la fondatrice, avec l’abbé Henri Chaumont
(1872), de la société des filles de saint François de Sales et de sa
branche missionnaire les Salésiennes missionnaires de Marie Immaculée.
Biographie
Une jeune Messine
Hôtel de Burtaigne (état actuel)
Vitrail représentant saint François de Sales (Fin XIXe)
Fille
de François Dominique Victor Colchen et de son épouse, née
Élisabeth-Charlotte Simon, Caroline Barbe naquit à Metz, le 8 avril 1829
et fut baptisée en l’église Saint-Martin de Metz, le 11 avril suivant.
Son père, chrétien actif, était président de la Société de Saint-Vincent-de-Paul et du Patronage des Jeunes Apprentis.
La famille Colchen, ancienne famille lorraine, eut plusieurs de ses membres nommés à des charges importantes au XVIIe siècle.
Jean-Victor Colchen (1751-1830), premier Préfet de Moselle qui
s'installe en l'an VIII (1799/1800) à la préfecture de Metz et son frère
Claude Nicolas Colchen (1755-1833), député de la Moselle, sont les
cousins germains de Jean-Pierre Lubin Colchen, arrière-grand-père de
Caroline.
Caroline
passa son enfance à Metz sur les bords de la Seille à l’hôtel de
Burtaigne propriété de famille située (place des Charrons).
Éduquée
jusqu’en 1846 au couvent de la Visitation de la rue Four du Cloître,
proche du domicile de ses parents, la jeune Caroline Colchen avait une
grande dévotion pour saint François de Sales et correspondait avec M.
Gegou, Supérieur de la Visitation, vicaire général du nouvel évêque de
Metz Mgr Dupont des Loges.
Le 1er
mai 1849, à peine âgée de 20 ans, Caroline épouse à Metz son cousin
germain, le capitaine Paul Carré, un officier de carrière, autoritaire
et non pratiquant.
Celui-ci
lui promet de s’amender à la naissance de leur premier enfant. Bien que
le nourrisson soit mort à la naissance, Paul, en bon officier, tient
parole.
Le
couple aura quatre enfants dont trois mourront en bas âge ; leur seul
enfant survivant mourra accidentellement à l'âge de 29 ans :
Eugénie (11 mars 1852 - 14 mars 1852),
Paul (20 août 1855 - 1er juin 1885), saint-cyrien (1875) puis reçu en 1884 à l’École supérieure de guerre de Paris. Il meurt le 1er juin 1885, des suites d’une dramatique chute de cheval.
Léon (3 juin 1859 - 31 mars 1863, peut-être à Lorry-les-Metz).
Marie-Thérèse (19 août 1864 - 17 avril 1868).
Afin d’aider à la carrière de son fils Paul qui promettait d'être brillante, son mari devenu colonel décida d’habiter Paris.
En vertu du décret du 23 juin 1875, il reprit le nom de « de Malberg », abandonné à la Révolution.
Malheureusement, la carrière de leur fils est abrégée par une chute de cheval fatale peu avant son trentième anniversaire.
Entre-temps, la défaite de 1870 et le Traité de Francfort ont donné Metz et sa région au nouvel Empire allemand.
Vie dévote à Paris
À
Paris, la famille s'installe près de la Basilique Sainte-Clotilde,
Caroline a pour confesseur l'abbé Henri Chaumont, un des vicaires de la
paroisse.
Celui-ci, qui s'inquiète de l'évolution de la société et du peu de place que tiennent les femmes dans l'Église, lui propose L'introduction à la vie dévote de François de Sales pour guider les âmes de bonne volonté vers Dieu.
La guerre de 1870 interrompt les pieuses réunions et Mme Malberg s'éloigne de Paris prête d'être assiégée. La guerre achevée, elle revint dans la capitale.
Luchon : Débuts d'une vocation
Partie
à Luchon, au chevet de son frère, le Révérend-Père Colchen de l'Ordre
des Prêcheurs, elle jette avec deux amies, les bases du mouvement des
Filles de Saint François de Sales, constamment canalisée par l'abbé
Chaumont comme l'avait été en son temps Jeanne de Chantal par François
de Sales.
"Vive Jésus à tous nos dépens"
En 1872, l'abbé Chaumont propose à Mme Carré de Malberg de fonder une société de laïques destinée à pratiquer la Charité de manière respectueuse et discrète.
L'œuvre démarre dans une mansarde du VIe arrondissement de Paris proche de l'église Saint-Sulpice, rue Cassette. En hommage à la fondatrice de la Visitation, Mme Carré de Malberg y prend le nom de Sœur Jeanne de Chantal (1572-1641) et adopte pour devise : « Vive Jésus à tous nos dépens ».
Cette
Société propose un double but : la sanctification personnelle de ses
membres et l'apostolat. Les femmes s'investissent dans le soulagement de
la misère avec la discrétion la plus absolue. Des maisons de
catéchistes missionnaires seront même fondées en Asie et en Afrique sous
le patronage de Marie Immaculée dogme défini en 1854 par le pape Pie
IX.
En
1876, Caroline Carré de Malberg incite son confesseur à fonder une
pieuse union de prêtres : les prêtres de saint François de Sales.
Rouen : approfondissement de l'œuvre
Une mutation du colonel Carré de Malberg l'éloigna à Rouen d'où elle continua pendant cinq années à diriger l'œuvre.
Lorry-lès-Metz : la maison-mère
Foyer Carré de Malberg, ancienne maison de Caroline Carré de Malberg
Chapelle du Foyer où est inhumée Caroline Carré de Malberg
En 1888, il faut un local plus grand.
L'ancienne maison de campagne de Lorry-lès-Metz, près de Metz en Lorraine annexée en tiendra lieu.
En 1889, Caroline Carré de Malberg incite l'abbé Chaumont à fonder une branche religieuse en complément de la branche laïque.
La maison deviendra le Foyer Carré de Malberg. C'est là que Mme Carré de Malberg s'éteint le 28 janvier 1891, à 10 h du matin, des suites d’un cancer.
Elle est d'abord inhumée à Metz dans le caveau familial du cimetière de L'Est.
Le 5 août 1899, son corps est transféré dans la chapelle qui est dans la cour d'entrée de la maison de maître à Lorry-lès-Metz.
Les statuts de la congrégation sont approuvés par le pape saint Pie X en 1911.
Reconnaissance posthume
Le
procès en béatification de Caroline Carré de Malberg est en cours
depuis janvier 2009. Le 10 mai 2014, par un décret reconnaissant ses « vertus héroïques », elle a été déclarée Vénérable.
Maria Giuseppina Teresa Marcucci, a pris le nom de Maria Maddalena di Gesù Sacramentato
Elle
est née le 24 avril 1888 à S. Gemigliano di Moriano (LU) et a été
baptisée deux jours plus tard, le 26 avril, dans l'église paroissiale de
Sesto di Moriano ( LU).
Elle aimait et promouvait le charisme de contempler la passion du Seigneur.
Elle est décédée à Madrid le 10 février 1960, peu avant ses 72 ans.
Le pape François l'a déclarée vénérable le 3 avril 2014.
Maria Dulce Rodrigues dos Santos, en religion Mère Marie-Thérèse de Jésus-Eucharistie
(20 janvier 1901 - 8 janvier 1972), est une religieuse catholique
brésilienne, fondatrice de la congrégation des Petites Missionnaires de
Marie Immaculée pour les œuvres sociales et de charité.
Elle est reconnue vénérable par l'Église catholique.
Fête le 8 janvier.
Biographie
Dulce Rodriguez dos Santos naît à São Paulo dans une famille religieuse, appartenant à la classe moyenne.
Après ses études, elle devient enseignante.
D'une santé fragile, elle contracte la tuberculose et monte à São José dos Campos en 1922 pour s'y faire soigner.
Son
traitement terminé, elle est touchée par la misère des enfants issus
des milieux défavorisés et s'en va faire leur éducation.
En
1936, elle donne naissance à la congrégation des Petites missionnaires
de l'Immaculée pour les œuvres sociales et caritatives, et collaborer
aux travaux pastoraux des prêtres.
De
nombreuses compagnes la rejoignent dans sa fondation et elle fait sa
profession religieuse sous le nom de Mère Maria Teresa de
Jésus-Eucharistie.
Elle
dirigea et développa jusqu'à sa mort sa congrégation, et malgré ses
responsabilités, elle n'hésita jamais à se mettre elle-même au travail,
notamment dans les favelas.
Elle se distingue notamment par sa vie de prière et son dynamisme.
Béatification
Le 17 août 1997, le diocèse de São José dos Campos ouvre la procédure de béatification et canonisation de Maria Dulce Rodrigues dos Santos, après l'aval de la Congrégation pour les causes des saints. L'enquête diocésaine s'est clôturée le 2 mai 2003 et transférée à Rome pour y être étudiée par le Saint-Siège.
Le 3 avril 2014, le pape François reconnaît l'héroïcité de ses vertus et la déclare vénérable.
Depuis 2013,
l'enquête pour la reconnaissance d'un miracle attribué à son
intercession est en cours. S'il est reconnu authentique, elle pourra
être déclarée bienheureuse.
Luigi Rocchi (19 février 1932 - 26 mars 1979) était un catholique italien qui était handicapé pendant la majeure partie de sa vie et était parfois qualifié de "saint en fauteuil roulant".
Rocchi
a montré des signes de faiblesse dans ses membres depuis son enfance
mais n'a pas été diagnostiqué jusqu'à l'âge de huit ans avec une maladie (DMD) qui a conduit à un déclin musculaire progressif.
Il a lutté avec sa condition au début, mais une expérience religieuse dans son adolescence a semblé le remettre de ses luttes et un engagement à prêcher le message de l'Évangile à tous tout en utilisant sa propre souffrance pour démontrer le besoin pour les gens d'aimer davantage.
Rocchi a fait des pèlerinages à Lourdes et à Loreto où il est venu à connaître et à correspondre avec son prélat Loris Francesco Capovilla.
Il était également proche de plusieurs autres prêtres et personnalités tels que le journaliste (et plus tard politicien) Ettore Masina et son évêque diocésain (plus tard cardinal ) Ersilio Tonini.
Le processus de béatification a commencé dans les années 1990 par des étapes plus petites qui ont été entreprises dans son diocèse depuis 1991 pour lancer une cause formelle. Cette activation formelle est venue en 1992 et il est devenu un serviteur de Dieu . La cause a fait un pas en avant décisif le 3 avril 2014 après que le pape François a signé un décret qui le nommait Vénérable après avoir confirmé que Rocchi avait vécu une vie en pratiquant la vertu héroïque.
La vie
Enfance
Luigi Rocchi est né le 19 février 1932 à l'hôpital San Giovanni Addolorata de Rome, premier des trois enfants de Francesco Rocchi (13.12.1906–30.7.1991) et Maria Pascucci (20.5.1910 - ???).
Sa première maison était dans Via Assisi 29 dans la paroisse d'Ognissanti où il a reçu son baptême le 17 avril 1932 du curé de la paroisse, le père Angelo Michaele Cominola, au nom de "Luigi Pacifico Carlo".
Sa grand-mère a déménagé à Rome de Tolentino afin de l'aider à l'élever.
Ses
grands-parents paternels étaient Lorenzo Rocchi et Maria Pascolini et
ses grands-parents maternels étaient Nazareno Pascucci et Augusta
Pelliccioni.
Son père est né à Caldarola dans la Province de Macerata et était marié à la mère de Rocchi le 30 novembre 1929.
Ses frères et sœurs étaient Gabriella (née le 3 septembre 1938) et Alba (née le 26 mai 1946).
Le
Rocchi - quand il avait deux ans en 1934 - a déménagé dans la zone
industrielle de Tolentino dans la province de Macerata où l'on espérait
que son père pourrait trouver un nouveau travail puisque son précédent
travail à La Marchigiana a échoué, entraînant le chômage des
travailleurs.
Son père a trouvé du travail à Tolentino dans la papeterie
que Vincenzo Porcelli a dirigée et y a travaillé pendant plus de cinq
décennies avant de prendre sa retraite (à laquelle il avait du mal à
s'adapter).
Les Rocchi ont d'abord vécu dans une zone suburbaine dans un appartement, puis dans le quartier central près de la cathédrale.
Dans sa petite maison du quartier de Tolentino, il pouvait voir l'église de Santa Maria Nuova par l'une des petites fenêtres.
Sa
mère (qui était pieuse) était responsable de son éducation religieuse
et il a apprécié cela plus tard dans la vie comme il écrira plus tard ;
elle l'appellerait "Luigino" avec affection.
Sa
grand-mère maternelle a également aidé à l'élever dans son enfance ; il
se rappellerait plus tard qu'elle lui donnait souvent des pignons de pin ou des figues séchées de ses poches de tablier.
Rocchi a montré pour la première fois des signes de déclin musculaire en 1936 et cela s'est prononcé lors de sa première communion lorsque sa mère a dû l'aider à la balustrade.
En 1940, on lui a diagnostiqué une maladie (DMD) qui conduirait à un déclin musculaire progressif qui entravait les fonctions motrices et musculaires.
Il avait d'abord été envoyé à l'hôpital pour enfants d'Ancône avant d'être envoyé à Bologne où le diagnostic avait été posé.
Il a dû utiliser une canne (et plus tard deux) pour bouger et à quinze ans, il en utilisait un lorsqu'il est tombé d'un escalier.
Il a été indemne mais a attribué sa fortune à "l'intervention de la Madone" comme il l'a dit à sa mère qui l'a aidé.
Éducation
Rocchi est entré dans une école publique à Tolentino sur la Piazza Sant'Agnese (maintenant la Piazza Don Bosco) et à cette époque le régime fasciste sous Benito Mussolini a exigé que tous les élèves des écoles publiques soient inscrits à la Gioventù Italiana del Littorio.
Cela comprenait Rocchi vers 1942 même s'il n'avait aucun goût particulier pour le fascisme.
Il était un étudiant introverti et marginalisé en raison de son incapacité à faire du sport ou à des activités que les autres étudiants pouvaient faire.
Il était connu pour sa discrétion dans la langue, mais était connu pour plaisanter avec les autres à l'occasion.
Il a également assisté au catéchismeclasses
et son curé Primo Minnoni le considéraient comme l'un des meilleurs de
ses élèves avec un flair particulier pour la communication.
Il a fait sa première confession dans la semaine précédant la réception de sa première communion, puis a participé à une retraite afin de se préparer à ce dernier événement.
Il
a fait sa première communion le 8 septembre 1941. Il a terminé ses
études en juin 1944 avant de faire un effort pour chercher du travail et
a donc essayé la couture.
Son état de santé l'a empêché de tenir un fer à repasser ou d'utiliser une aiguille à coudre, il a donc été forcé d'abandonner cela.
Il
s'est inscrit au collège en 1947 à Tolentino et pendant ce temps a été
exempté de sports en raison de son état et a étudié le français en tant
que classe de langue étrangère.
Rocchi est également tombé souvent à l'école à tel point que le doyen avait
écrit une lettre à sa mère en 1951 pour lui demander de rester à la
maison afin d'éviter de nouveaux accidents dans ce qui a mis fin à la
scolarité de Rocchi.
Il a tenté de s'inscrire dans deux autres écoles mais a été rejeté en raison de son état.
Sa passion pour la lecture de livres de toutes sortes lui a permis d'entrer lui-même à la maison et il a lu des livres sur les sciences naturelles ainsi que sur la génétique entre autres sujets.
Il subit un revers en 1944 lors d'un incendie provoqué lors d'un bombardement aérien vers la fin de la Seconde Guerre mondiale qui le vit trop près de la zone d'explosion qui le laissa chauve pour le reste de sa vie.
Il avait visité l'hôpital Rizzoli de Bologne à l'époque.
Dans son adolescence, il est entré en contact avec des membres du mouvement de l'Action catholique et a été enregistré plus tard aux côtés de quelques amis dans l'Oratorio di San Catervo.
Il a également fait souvent des pèlerinages à Lourdes et Loreto en raison de sa forte dévotion à la Sainte Mère.
Expérience religieuse
Rocchi a également rappelé un incident spécifique lorsqu'il a trouvé un vieux crucifix cassé qu'il a réparé et nettoyé puis verni avec de l'huile de bois avant de le suspendre dans sa chambre.
Il a dit qu'une nuit, il luttait contre une douleur intense lorsqu'il a commencé à parler à Jésus-Christ de sa vie et de ses luttes qui ont conduit à une immense lumière sortant du crucifix et illuminant la pièce.
Cet incident l'a incité à accepter sa souffrance malgré son aversion pour elle et à transmettre les messages de l'Évangile à d'autres pour trouver Dieu.
Cela
avait transformé Rocchi de la tristesse et de la crise en une paix et
un désir de faire du bien aux autres et il reflèterait plus tard que "la
souffrance m'a fait comprendre qu'il est doux d'être aimé".
L'âge adulte
Les
gens venaient souvent voir Rocchi chez lui pour de brèves leçons de
catéchèse ou pour des conseils spirituels ou même simplement pour lui
adresser leurs bons vœux (cela incluait son évêque et futur cardinal Ersilio Tonini qui lui rendaient souvent visite).
Cela
a fait de lui une figure connue dans sa ville natale et le contraire de
son enfance lorsque ses pairs se moquaient souvent de lui pour ses
faiblesses qu'il percevait devenues ses forces.
Il connaissait également et correspondait avec l'évêque (plus tard cardinal) Loris Francesco Capovilla avec qui il parlait ou voyait souvent à Lorette.
Dans les années 1960, le prêtre augustin Angelo Alessandri lui rendit souvent visite pour lui apporter l' Eucharistie et d'entendre sa confession.
Alessandri a même accompagné Rocchi en pèlerinage à Lorette pendant que sa mère l'accompagnait en pèlerinage à Lourdes en 1969.
Les Rocchi ont déménagé dans une nouvelle maison à Viale Vittorio Veneto 52 dans la paroisse Santissimo Crocifisso à Tolentino.
Il
a compté sur ses parents pour s'occuper de lui pendant ce temps
puisqu'il était incapable de vivre seul et ne s'est jamais marié malgré
le vouloir quand il a fini ses études.
Dans sa vie, il écrivit fréquemment des lettres, mais au fil de sa vie, il ne put plus utiliser ses bras et ses mains.
À
cette fin, il avait construit un appareil qui avait un petit poteau
attaché à sa bouche qu'il pouvait diriger afin qu'il puisse utiliser les
lettres sur sa machine à écrire qui sont devenues un élément permanent dans sa chambre.
Rocchi
fait également partie du réseau Rete Radié Resch que le journaliste et
homme politique Ettore Masina a co-fondé aux côtés du théologien français de la libération Paul Gauthier.
Il a également commencé à écrire des articles pour le Messaggero di Sant'Antoniodans les années 1970 jusqu'à sa mort.
Dans
un de ces articles en 1975, il a dit que "ce sont des temps bestiaux
... quand Dieu est exclu, la porte est ouverte à la bête" en référence
aux personnes sans amour et au besoin pour les gens d'aimer davantage.
Rocchi
a entendu un reportage télévisé en 1971 détaillant la maladie dont il
souffrait, ce qui l'a incité à envoyer une lettre à son amie Gabriella
Bentivoglio (qu'il a rencontrée en 1963) lui demandant des données
pertinentes sur cet article télévisé car il était atteint de la maladie
dont il faisait référence.
Bentivoglio a transmis sa lettre à Ettore Masina - un journaliste de Rai 2- qui l'a contacté avec les données et a demandé à Rocchi de rejoindre le réseau qu'il avait co-fondé.
Sa
réputation a été notée à Tolentino et dans la région plus large de
Macerata et il serait souvent appelé le «saint en fauteuil roulant»,
surnom qui lui a été donné même après sa mort et qui se poursuit encore à
l'heure actuelle.
Baisse de la santé et de la mort
Il a vécu son dernier mois dans une unité de soins intensifs de l'Ospedale Generale Provincale Macerata depuis le 8 mars 1979 en raison d'une grave détérioration de son état.
Il était tombé malade d'une bronchite au début du mois de février, ce qui a poussé le médecin à le référer à l'hôpital pour traitement.
Il était entré dans la salle d'urgence avec un diagnostic de détresse respiratoire aiguë qui l'a incité à être intubé et attaché à un respirateur automatique.
Cette machine passait à travers ses cordes vocales le rendant incapable de parler.
La machine a été retirée et une trachéotomie a été effectuée afin d'améliorer sa respiration mais l'empêchait toujours de parler.
Cela l'a forcé à utiliser une liste alphabétique pour composer des mots ou des messages aux infirmières ou à ses proches et visiteurs ; il a également demandé une cloche en cas d'urgence.
Son infirmière a rappelé plus tard que Rocchi était un patient idéal parce qu'il coopérait avec eux.
À partir du 23 mars, il ne pouvait plus réagir ou communiquer avec les autres et son état est devenu critique le 24 mars.
Il est décédé vers 22h00 le 26 mars des suites d'un arrêt cardio- circulatoire.
Ses restes sont enterrés à Tolentino.
Son ami Saulo Baroncia a déclaré après sa mort que Rocchi avait "occupé une place privilégiée au paradis".
Le cardinal Angelo Comastri - qui a développé une dévotion à Rocchi alors que le prélat de Loreto
- a présidé un événement dans la co-cathédrale de San Catervo di
Tolentino pour célébrer la nouvelle en 2014 que le processus de
béatification de Rocchi était passé à l'étape suivante.
Loris
Francesco Capovilla a dit que Rocchi était un "homme entravé" mais qui
était "en présence du Seigneur" tandis qu'Ettore Masina a qualifié
Rocchi de "sentinelle de la conscience et de la raison".
Le
cardinal Ersilio Tonini mentionnera plus tard qu'il pouvait voir
l'amour et la passion de Rocchi pour Dieu tout en voyant comment Dieu
guidait ses actions et ses paroles.
Tonini
a rappelé lors d'une conférence qui lui était consacrée en 1992 que
Rocchi n'aimait pas la souffrance mais l'a acceptée comme une manière de
soutenir d'autres personnes qui souffraient dans des circonstances
similaires.
Il avait laissé environ 1700 lettres au cours de sa vie.
Processus de béatification
Le processus de béatification de Rocchi a été lancé le 9 avril 1992 après que la Congrégation pour la Cause des Saints a publié l' édit officiel " nihil obstat " (aucune objection à la cause) et a intitulé Rocchi comme Serviteur de Dieu
. Cet édit a donc permis au diocèse de Rocchi d'entamer une enquête
diocésaine sur sa réputation de sainteté et de rassembler des documents
(tels que ses lettres) et des témoignages (de parents ou d'amis, etc.).
Le processus diocésain a été ouvert dans la Macerata-Tolentino-Recanati-Cingoli-Treia diocèse
le 17 octobre 1992 et a ensuite été fermé le 22 avril 1995 sous la
direction de Mgr Francesco Tarcisio Carboni. Le processus s'est déplacé à
Rome où le CCS a reçu le contrôle de la cause. Il a publié un décret le
13 septembre 2009 validant le processus diocésain comme étant conforme
aux règles départementales de conduite des enquêtes diocésaines pour
causes. Le CCS a reçu plus tard le dossier officiel Positio
(compilé pour détailler sa vie et attester de sa sainteté) vers Pâques
en 2003 pour une évaluation supplémentaire bien qu'une décennie se soit
écoulée pendant laquelle il y avait peu de mouvement sur la cause.
Neuf
théologiens se sont réunis et ont approuvé la cause le 16 juin 2013
après avoir examiné le dossier, tout comme les membres cardinaux et
évêques du CCS le 18 février 2014. Rocchi est devenu vénérable le 3 avril 2014 après que le pape François ait signé un décret reconnaissant que Rocchi avait pratiqué l'héroïque vertu tout au long de sa vie à un degré suffisant.
Le postulateur actuel pour cette cause est le prêtre Rino Ramaccioni.