Marcello Candia

 

Vénérable Marcello Candia

 

 

Marcello Candia (27 juillet 1916 - 31 août 1983) était un industriel et entrepreneur catholique italien qui est devenu actif dans les missions au Brésil. 

Il a travaillé pour protéger les juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et a été impliqué dans la prévention de leur déportation par la création de nouveaux documents qui sauveraient la vie des juifs italiens en les faisant passer comme des Italiens non juifs, en particulier pour les enfants en se cachant dans les maisons et les industries ou en les aidant à déménager en toute sécurité au Royaume-Uni ou en Amérique.
 

En 1950, à la mort de son père et à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Marcello Candia a pris la direction complète de son usine industrielle chimique familiale dont le siège est à Milan avec le contrôle total de ses opérations à travers l'Italie.

Après avoir vécu la dévastation mondiale de la Seconde Guerre mondiale, Marcello a développé une profonde conscience du sort des pauvres, inquiétude qui l'a poussé à vendre son usine en 1964 (créant une rupture avec son jeune frère Riccardo) et a déménagé au Brésil pour aider les gens de besoin de vivre dans les Amazones.

  Au Brésil, il a travaillé pour les besoins des pauvres, soutenant les intitiatives de la justice sociale et le travail des associations caritatives locales.

Candia était suspecte au début de la part de ces missionnaires qui étaient confus à l'idée qu'une personne issue d'un milieu riche venait servir les pauvres en tant qu'homme pauvre.

Il a ignoré ces soupçons et s'est considéré comme un disciple des pauvres qui souhaitaient alléger leurs souffrances et leurs conditions sociales.  

Sa principale préoccupation était la construction d'un hôpital à Macapá, au Brésil, qui devait être géré pour l'aide aux pauvres.

La construction a commencé en 1961 et s'est terminée à la fin de la décennie lorsqu'elle a été inaugurée en 1971.

Il a également ouvert un centre à l'extérieur de la ville où il a vécu pour les lépreux et a travaillé avec eux jusqu'à la fin de sa vie.  

  La santé de Candia s'est aggravée au fil du temps malgré ses normes de travail exhaustives qui ont conduit à plusieurs crises de santé conduisant à sa mort dans sa patrie natale où il avait fait des visites annuelles.

Héritage

En 1982, peu de temps avant sa mort, Marcello Candia crée la Fondation "Fondazione Marcello Candia"  pour aider les populations dans le besoin en proposant des programmes de santé et d'éducation gérés depuis son siège de Milan, en Italie.  

La cause de sa béatification s'est ouverte en 1990, le titrant comme Serviteur de Dieu ; la confirmation de sa vie de vertu héroïque a permis au pape François de qualifier Candia de Vénérable en 2014.   

La vie

Éducation et activisme

Marcello Candia est né en 1916 dans une famille d'industriels milanais, à Naples alors que ses parents développaient temporairement leurs activités dans le sud de l'Italie.

Marcello est le troisième de cinq enfants de Camillo de Candia, un industriel d'une ancienne famille aristocratique de Milan, et de Luigia Mussato (souvent appelée "Bice" ; 1890-7.2.1933) également d'une ancienne famille noble de Milan.    

Il a été baptisé le 4 août à l'église de Santa Maria della Natività et il a reçu plus tard sa confirmation le 11 juin 1925 à l'église de Sant'Andrea Apostolo à Côme près de sa résidence parentale.   

Ses frères et sœurs étaient (dans l'ordre) :

• Linda
• Fernanda
• Émilie
• Riccardo

Candia a dit de ses parents : "J'avais des parents qui m'ont donné le zèle pour la vie".

 Il a hérité de son père, le Dr Camillo Candia, le plus grand fabricant de produits chimiques d'acides carboniques du nord de l'Italie à l'époque, le célèbre "LaFIAC" la "Fabbrica italiana di acido carbonico dottor Candia & C." (Anglais: «Usine italienne d'acide carbonique, docteur Candia & Company»), en 1861 enregistrée à Milan sous le nom de Société industrielle Candia-Solona .

Son père a été industriel et a fondé plusieurs usines d'acide carbonique dont le siège social est à Milan, avant de transférer les opérations à Naples et d'étendre finalement ses activités à Pise et Aquila. 

Son père, suivant le dévouement de sa mère, a conservé son éducation dans la foi mais n'a pas été actif dans sa pratique ; il était respectueux des autres et était un fervent partisan des initiatives de justice sociale.

Son père était également opposé au fascisme et inscrivait ses enfants dans des écoles privées pour s'assurer que ses enfants n'étaient pas entachés d'idées totalitaires.

La mère de Candia a inculqué la foi à ses enfants et a collaboré avec des œuvres caritatives locales; il accompagnait sa mère pour visiter les pauvres à la fin de chaque semaine.   

En 1928, il commença à aider l'Ordre des Frères Mineurs Capucins de la Via Piave à Rome à donner de la soupe aux pauvres.

Sa mère mourut en 1933 d' une pneumonie et son chagrin à sa mort fut si profond qu'il tomba malade et à partir de ce moment souffrit de fréquents maux de tête et des accès d' insomnie.

  C'est après cela que le frère capucin Cecilio Cortinovis l'a encouragé à travailler pour des organismes de bienfaisance locaux.

Certains l'ont accusé de mener une double vie car il était riche et élégant alors que, d'un autre côté, il était en dialogue constant avec Dieu et ne voulait rien de plus que le servir. 

 En 1939, il a obtenu un doctorat, cela a fait de lui un chimiste et il a travaillé au début de la Seconde Guerre mondiale dans les explosifs avant de travailler avec son père et de poursuivre ses études à l'Université de Pavie.   Il a obtenu son doctorat en 1943 en sciences biologiques.

Depuis septembre 1943, Candia a participé activement à la résistance contre les forces nazies qui occupaient la région (travaillant également avec le Comité de libération nationale ) et il risquait souvent sa propre vie en travaillant avec les frères capucins aidant les Juifs menacés de déportation. 

  La fin de la guerre l'a vu aider les déportés et les prisonniers à rentrer chez eux pendant qu'il ouvrait un centre d'accueil médical et humanitaire à la gare locale avec trois amis.

Travaux initiaux après la Seconde Guerre mondiale

En 1945, Marcelo Candia et Elda Scarsella Marzocchi fondent la « Maison de la mère et de l'enfant » pour prendre en charge et aider les adolescentes en situation de crise et leurs enfants.

Il a caché cela à son père en pensant qu'il n'approuverait pas, bien qu'il ait découvert et approuvé cela sachant que cela faisait du bon travail pour ceux qui en avaient le plus besoin.   

Son père pensait que la piété de son fils et l'assistance régulière à la messe étaient exagérées bien qu'il n'interfère jamais dans cela. Son directeur spirituel capucin (Fra Genesio da Gallarate ; laïc : Alessandro Premazzi) n'a pas approuvé sa collaboration avec Marzocchi, estimant qu'un foyer pour mères adolescentes n'était pas un environnement approprié pour celui qui désirait vivre célibataire.   

Candia a donc mis fin à son implication. Parmi certaines de ses initiatives, il collabore à la création d'un organisme de liaison missionnaire laïc, organisant l'envoi de médicaments en mission, crée en 1947 la revue La Missiond'étude et de culture missionnaire.

Il a créé un échange universitaire missionnaire médical avec le Père Genesio, l'une des figures fondamentales pour la formation du jeune Marcello Candia, organisation de contes, chargé d'assister les premiers jeunes envoyés d'Italie pour étudier ou invités en Italie par Candia lui-même sur la recommandation des évêques respectifs.

Il a participé à la fondation du CUAMM, du Collège universitaire des aspirants médecins missionnaires, de l'AFI les auxiliaires féminins internationaux et de GRAAL une association missionnaire du Dr Adele Pignatelli.

En 1947, il fonde, toujours à Milan, via Kramer, une clinique missionnaire sous les initiales de l'UMMI, l'Union des Médecins Missionnaires Italiens, une association confiée à la Congrégation des Pauvres Serviteurs de la Divine Providence de Don Giovanni Calabria.

Plus tard, il a cofondé le "Collège des étudiants d'outre-mer" à Milan aux côtés de Giuseppe Lazzati sous les encouragements du nouvel archevêque de Milan Giovanni Battista Montini - le futur pape Paul VI.   

En 1950, son père est mort et il a hérité de l'entreprise. Dans la nuit du 22 octobre 1955, une explosion accidentelle de 60 000 litres d'acide carbonique a fait deux morts en détruisant l'entrepôt qui venait d'être rénové.

Candia a pris en charge les familles des victimes et a assumé la tâche de reconstruire l'entrepôt afin qu'aucun client ou travailleur ne soit lésé en raison de l'accident.    

C'est autour de ce point qu'il rencontra pour la première fois le frère capucin Alberto Beretta (le frère de Saint Gianna ) qui se préparait à partir pour les missions au Brésil ; au cours de sa conversation avec Beretta, Marcello apprit les terribles conditions des pauvres des Amazones.

En 1957, il a fait sa première visite àMacapá au Brésil, où il a étudié les problèmes et évalué les besoins et problèmes locaux à la demande du prêtre du PIME Aristide Pirovano.   

Finalement, il a commandé la construction d'une église pour la paroisse de Saint Benoît.

En 1965, il rencontre en audience privée le Pape Paul VI juste avant de s'installer au Brésil. Plus tard, il a dit de la décision: "Je suis appelé à vivre avec eux". L'un de ses premiers obstacles était ses difficultés à apprendre la langue portugaise brésilienne.  

Pour financer son entreprise missionnaire, Candia a vendu l'entreprise de son père la rentable usine italienne d'acide carbonique, Dr. Candia & Company, laissant tout en Italie et déménageant à Macapá ; à cette époque, en 1964, cette action a provoqué une rupture extrême avec son jeune frère Riccardo qui n'aimait pas le fait qu'il ait vendu l'organisation pour aller au Brésil.  

Brésil

Une fois qu'il vivait à plein temps au Brésil, il pouvait se consacrer à son rêve d'aider les pauvres des Amazones, à travers la construction d'un hôpital local dédié aux pauvres, bien qu'il se rende chaque année chez lui en Italie.

En 1961, il a commencé la construction en utilisant sa propre fortune pour financer l'initiative car il voulait nommer l'hôpital en l'honneur de ses parents.

Malheureusement, en 1967, il a subi une crise cardiaque causant une détérioration de sa santé, bien qu'il soit retourné au travail après une amélioration progressive.

C'est après cet incident qu'en 1967 il décida d'organiser un hôpital pour les lépreux à Marituba ainsi que de leur fournir des services essentiels supplémentaires.

En 1969, son hôpital a été inauguré, à ce moment-là, il s'est souvenu du conseil important du cardinal Montini de l'époque "de faire l'hôpital pour les pauvres du Brésil" plutôt qu'un simple hôpital avec un but étroit ou personnel.   

Candia aimait lire sur la vie de Pier Giorgio Frassati et de Sainte Thérèse de Lisieux.

Dans sa nouvelle maison, il n'avait pas d'eau courante dans sa chambre; cela l'a incité à utiliser l'eau du robinet à l'extérieur pour remplir une cruche pour se laver et se raser.  

En 1975, un magazine brésilien populaire lui a consacré un long article intitulé "Le meilleur homme du Brésil".

Il n'a pas tardé à ignorer cet honneur et a dit : "Je ne suis qu'un humble instrument de la Providence".

Après 1967, il a subi quatre crises cardiaques consécutives et a eu peur qu'un autre puisse réclamer sa vie ; le 9 avril 1977 ( vendredi saint ), il a dû subir un triple contournement à São Paulo et a été invité à chercher un meilleur traitement dans son pays d'origine s'il souhaitait survivre.

Candia a repris son travail au Brésil un mois plus tard après être rentrée chez elle pour se faire soigner.

En 1982, il fonde la Fondazione Candia pour maintenir son œuvre en vie.   

Pendant son temps au Brésil, il est devenu connu comme le "Docteur Schweitzer de l'Amazonie" et en 1980 a rencontré le pape Jean-Paul II après que ce dernier a visité son hôpital lépreux.    

Il s'est effondré en raison d'une mauvaise santé en mai 1983, lui incitant des plans pour qu'il aille à Milan pour un traitement.

Maladie et mort

Il quitta Belem pour sa patrie le 10 août 1983 en sachant qu'il y mourrait mais souhaitait se faire contrôler ainsi que se réconcilier avec son frère Riccardo avec qui il y avait des difficultés.

Mais il est tombé malade dans l'avion et une fois arrivé à l' aéroport Charles de Gaulle à Paris, il s'est effondré et a été transporté d'urgence à l'hôpital.

Il a été conduit à la clinique San Pio X de Milan le 11 août.

Le cancer de la peau s'est rapidement métastasé dans son foie, provoquant un cancer du foie.

Il est décédé le 31 août 1983 à 17h30 à la clinique San Pio X de Milan et le cardinal Carlo Maria Martini a présidé ses funérailles le 2 septembre.

Il était décédé d'un cancer du foie et d'un cancer de la peau ainsi que d'untumeur osseuse sur son poumon droit.

Ses restes ont ensuite été transférés le 6 avril 2006 à la paroisse des SS. Les anges gardiens et ont été placés sur le côté gauche de l'autel.    

 

Cause de béatification

Le processus de béatification s'est ouvert sous le pape Jean-Paul II le 20 janvier 1990 après que la Congrégation pour la cause des saints a publié un édit déclarant nihil obstat (aucune objection à la cause) et titrant Candia comme servante de Dieu. Le cardinal Carlo Maria Martini a supervisé la phase diocésaine de l'enquête à Milan du 12 janvier 1991 jusqu'à sa clôture lors d'une messe le 8 février 1994; le CCS a validé le processus le 15 décembre 1995.

Le postulat a ensuite établi un dossier de positio qui a été soumis au CCS en 1998 pour évaluation. Les théologiens ont évalué le dossier et ont exprimé leur accord pour la cause le 8 mars 2013, tout comme les cardinaux et évêques membres du CCS en 2014. Le pape François a nommé Candia Vénérable le 8 juillet 2014 après avoir promulgué un décret confirmant que Candia avait vécu modèle de vie de vertu héroïque .

Le postulateur actuel pour cette cause est le Dr Francesca Consolini.

Source :

https://en.wikipedia.org/wiki/Marcello_Candia