Dina Bélanger

Dina Bélanger

 

 

Dina Bélanger

 

 

Dina est née à Québec le 30 avril 1897, en la paroisse Saint-Roch.

Ses parents étaient des chrétiens hors du commun.

 

Dina Bélanger

 

Très tôt on remarquera la vivacité de son intelligence, elle fera avec grand succès des études musicales à New York. Elle donnera des concerts au profit d'œuvres de charité entre 1918 et 1921.

 

Son entrée en communauté

Dina entra en communauté à l’âge de 24 ans. La vie postulante de Dina était extrêmement difficile ; le démon essayait toujours de la décourager, de la détourner de sa vocation. Cependant, son union intime avec Jésus la protégeait.

Après une retraite, alors qu’elle était postulante, Dina résuma en trois phrases le plan de sa vie nouvelle : "Obéir aveuglement, souffrir joyeusement et aimer jusqu’au martyre !" Dina s’accrocha à sa vocation et elle disait souvent que retourner dans le monde serait la souffrance la plus cruelle. La Mère supérieure confia à Dina l’enseignement du piano à des jeunes étudiantes et Dina se dévoua à cette nouvelle tâche avec enthousiasme. Elle voyait l’image de Dieu dans ces jeunes élèves.

 

Dina Bélanger

 

Lorsque Dina revêtit l’habit religieux qu’elle baisa avec piété et amour, elle prit le nom de Sœur Marie Ste-Cécile de Rome. Elle adressa cette prière à cette vierge et martyre, patronne des musiciennes :

"Sainte épouse de Jésus, avec toi, je veux moduler : j’aime Notre-Seigneur Jésus-Christ. Je veux, pour te faire honneur, une couronne immortelle et noble, comme toi. Je veux là-haut, être parée des ornements de tes trois titres de gloire. Prépare-moi une lyre, accorde-la à la tienne. Ensemble, nous chanterons le cantique de l’amour, nous enchaînerons les accords vibrants dans les symphonies éternelles, à la louange de l’Éternel."

"Pendant le carême, écrit-elle, Notre-Seigneur me favorisa des lumières vives sur sa Passion, plusieurs fois, à la méditation. Je compris mieux son amour immense et celui que je lui devais. Je soupirais après le moment où je me livrerais à Jésus comme son épouse, par l’engagement de mes saints vœux. Je reçus la grande permission, et le jour choisi fut le 25 mars, fête de l’Annonciation de la Sainte Vierge. Heureuse coïncidence!"

Elle entrera au noviciat des Religieuses de Jésus-Marie à Sillery en 1921, elle fera sa profession religieuse le 15 août 1923.

 

Abandon complet à Jésus

 

Le jour de sa profession, Sœur Marie Sainte-Cécile de Rome avait comme idéal : «la substitution de Notre-Seigneur en elle». Elle voulait absolument être unie à lui de sorte que ses pensées, ses paroles et ses actions vinrent de Jésus et que sa propre volonté lui fût entièrement soumise. Elle répétait fréquemment son examen de conscience, allait toujours plus en profondeur …

"Ainsi, je compris comment j’étais apôtre d’amour, dit-elle. Le divin Mendiant me pénétra de la vérité que les hommes sur la terre sont solidaires les uns des autres, dans la vie spirituelle comme dans la vie sociale. J’avais une part de responsabilité envers toutes les âmes du monde entier, celles qui vivaient à l’heure actuelle et celles qui seraient créées à l’avenir."

"Voici comment : les actions de Jésus ont une valeur infinie, un seul acte d’amour qu’il offre à son Père pourrait sauver des millions de mondes. Donc, si je restais anéantie, le Sauveur, recouvert du manteau extérieur de mon être, pouvait accomplir librement sa mission d’apostolat, baptiser et purifier les âmes dans son Sang, les attirer vers la perfection, les faire courir à l’odeur de ses parfums. Mais, hélas ! si j’hésitais seulement à demeurer dans mon état de mort, si je désirais, un instant, renaître à la poussière, alors, j’interrompais l’action de Jésus; à ce moment-là était-il prêt à distribuer le torrent de ses grâces dans tout l’univers, et si je mettais un obstacle, je devenais responsable du bien qui ne s’accomplirait pas à défaut des lumières divines. Le Maître commençait à me dessiner le caractère de la mission dont il m’avait parlé quelque temps avant mon entrée au noviciat."

 

La maladie

Comme sa maladie commençait à progresser, Sœur Sainte-Cécile de Rome passait plusieurs heures à l’infirmerie. Durant la sainte Messe, elle recevait des visions des célébrations au Ciel qui transportaient son âme au Paradis. Elle entendait souvent les chœurs célestes. Elle écrit : "Je ne peux plus trouver de plaisir dans les harmonies et les mélodies terrestres. Non ! Non ! Même les plus parfaites ne sont qu’un son à peine perceptible, manquant de chaleur. Oh ! comme elles sont captivantes les harmonies célestes !"

Jésus continuait de lui demander d’écrire ce qu’elle voyait ou entendait. Sa compréhension des choses célestes s’accroissait et aussi son amour de Dieu. Elle livrait plusieurs combats contre le démon et malgré les souffrances qu’il en résultait, avec les conseils de Jésus, elle devenait plus vertueuse.

 

Le salut des âmes

Trois ans après son entrée en communauté, Sœur Ste-Cécile de Rome prononça le vœu du plus parfait comme le fit sainte Thérèse d’Avila : "Je prononçai, dit-elle, le vœu du plus parfait dans toute son étendue, selon les lumières que Notre-Seigneur me donnait, c’est-à-dire je m’engageais sous peine de péché dans tout et constamment: dans mes pensées, mes désirs, mes paroles, mes actions, depuis l’ordonnance la plus importante jusqu’au moindre détail facultatif et intime."

Dieu lui communiqua la soif du salut des âmes. Elle s’unit à Jésus pour expier toutes les fautes qui étaient commises et pour que les âmes en danger de damnation éternelle soient sauvées et obtiennent le bonheur éternel.

Elle reçut des grandes lumières sur la Sainte Eucharistie. Elle écrit: "Avant-hier, pendant la bénédiction du très Saint Sacrement, soudain, une douce lumière m’éclaira. D’après ce que Dieu m’a fait comprendre, depuis quelques jours, la présence de Jésus en la sainte Hostie s’expliquait clairement pour moi. Hier et ce matin, même compréhension. Le voile du mystère est déchiré. Il est là, mon Dieu, l’Unité infinie, la Trinité adorable sous l’apparence d’un petit morceau de pain. Il est là, Jésus avec son humanité sainte, son Cœur, son Sang précieux, son Âme, avec sa divinité éternelle; il est là, tout entier, en chaque Hostie consacrée et en chaque parcelle d’Hostie consacrée." Jésus lui dit: "Tu ne me posséderas pas plus au ciel, me dit-il, car je t’ai absorbée en entier".

 

Paroles de Notre-Seigneur

Jésus fit connaître à Sœur Sainte-Cécile de Rome comment le lien entre les âmes est si important et spécialement pour ceux qui sont consacrés à Lui dans la vie religieuse: "Je te fais voir toute la multitude des âmes consacrées jusqu’à la fin des temps, pour te faire comprendre le rayonnement, même d’une seule âme entièrement livrée à moi, sur toutes les autres âmes. Tu vois que, par elle, mes rayons s’étendent au loin, à l’extrême limite, c’est-à-dire que je fais du bien jusqu’à la fin des temps."

"J’appelle toutes les âmes consacrées à se livrer totalement à moi, à se laisser remplir par moi, à me laisser agir librement en elles et rayonner par elles comme je le veux. Je les appelle toutes. Et tu vois comme il y en a bien peu qui ne me refusent rien. Dans toute cette multitude, en chaque âme, on ne devrait plus voir rien d’humain, mais me voir, moi seul. En regardant les âmes consacrées, mon Père céleste ne devrait reconnaître et voir en chacune d’elles que moi seul. Hélas! c’est bien loin de là!"

 

"Ma petite épouse écoute, écoute… écoute bien… Si toutes les âmes consacrées ne me refusaient rien, si elles me laissaient sans cesse librement agir en elles, toutes les autres âmes seraient sauvées. Oui, toutes les âmes seraient sauvées. Mon Père céleste, ne voyant dans les âmes consacrées que moi-même, son Fils bien-aimé, n’entendant que ma voix divine, ne pourrait rien leur refuser. Par la voix des âmes consacrées, je prierais et je supplierais mon Père céleste de sauver et de sanctifier toutes les autres âmes selon sa volonté sainte, et il ne pourrait pas me refuser... Je veux continuer la rédemption par ma vie dans les âmes. Prie et supplie mon divin Père. Supplier, cela veut dire prier avec instance, prier sans se lasser, prier avec l’assurance d’être exaucé. Prie et supplie !" …

"Ma petite épouse, si je vois tomber tant d’âmes dans l’enfer, c’est sans doute parce qu’elles le veulent, mais c’est aussi à cause de l’abus que les âmes consacrées font de mes grâces. Prie et supplie, par ma très sainte Mère et par mon Cœur divin, prie et supplie mon Père céleste de sauver et de sanctifier toutes les âmes. Prie-le et supplie-le de sanctifier toutes les âmes consacrées. Mon Cœur aime chaque âme à l’infini. Durant ma vie humaine et terrestre, je ne pouvais faire davantage pour le salut et la sanctification des âmes; et depuis, je veux continuer la rédemption par ma vie dans les âmes. Prie et supplie mon divin Père. Supplier, cela veut dire prier avec instance, prier sans se lasser, prier avec l’assurance d’être exaucé. Prie et supplie."

 

Voeux perpétuels et la mort

Après sept ans de vie religieuse, Sœur Marie Sainte-Cécile de Rome, prononça ses vœux perpétuels et devint pour toujours l’épouse de Notre-Seigneur Jésus-Christ, unie à Lui pour l’éternité! Quelle grande joie, elle ressentit!

La santé de la grande mystique commença à décliner. Comme elle ne pouvait plus écrire, une des sœurs était toujours à côté d’elle pour noter ses réflexions et inspirations intérieures qu’elle recevait de Notre-Seigneur. De son amour de la souffrance se dégageaient de la bonté et des ravissements dans tous les moments de ses dernières années sur la terre. Même pendant les souffrances atroces, elle continuait de sourire et sa figure rayonnait du bonheur d’être capable de souffrir pour son Jésus d’amour. Elle s’envola pour le Ciel le 4 septembre 1929, à l’âge de trente-trois ans.

 

Dina Bélanger

 

Dix ans après sa mort, le 4 septembre 1939, grâce à son intercession, le petit Jude Chiasson de Lamèque au Nouveau Brunswick sera guéri d'une hydrocéphalie…

Le 20 mars 1993 le Pape Jean-Paul II déclara cette mystique et musicienne, bienheureuse, au lendemain de la béatification il senti le besoin de dire : " tous les âges et tous les états de vie peuvent trouver en Dina Bélanger un modèle de fidélité à l'appel du Seigneur……… "

Une comédie musicale portant sur la vie de la bienheureuse fut présentée dans le cadre des fêtes du 400e anniversaire de Québec et du 49e Congrès eucharistique international de Québec en juin 2008. Cette production est le fruit du travail de l'auteur-compositeur Louis-Martin Lanthier et la mise en scène fut assurée par Bruno Marquis.

La prière

Pour Dina, l'expression de l'amour de Jésus atteint son sommet dans l'Eucharistie, effusion de tendresse, déversement de l'Infini dans le fini. L'Eucharistie est le foyer qui consume tout. C'est le soleil de chacun de ses jours. Sa prière est apostolique, confiante parce qu'avant tout eucharistique. Dina n'a de désir que celui de rassasier l'Infini avec les richesses mêmes de l'Infini: offrir Jésus au Père. Peut-elle utiliser offrande plus parfaite ? Dans ce courant eucharistique, Dina nous a laissé une sublime prière:

Voici Jésus l'Infini! Par le Coeur de l'Immaculée
Marie, par le souffle enflammé de votre Esprit
créateur, je vous l'offre.
Riche de Jésus, l'Infini, elle a toutes les audaces:Par cette offrande, (celle de Jésus à son Père), je me sens comme toute-puis sante auprès du Père éternel. Pour Dina, Jésus est d'une extraordinaire générosité. Un jour, elle com prend qu'Il lui a donné son Coeur! Je puis faire ce que je veux de tous ses trésors inépuisables. Je suis en possession de tous ses biens éternels. Dina voudrait pouvoir parcourir l'univers et le consumer dans les flammes infinies du Coeur sacré.

 

En savoir plus : http://www.jesus-marie.ca/dina.html

 

« Laisser faire Jésus et Marie »


Dina a pris à la lettre ce conseil évangélique : « Si vous ne devenez comme des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux ». Reconnaissant son néant, elle entre dans une dépendance totale et amoureuse du Christ jusqu’à la substitution de Notre-Seigneur en elle. Nous ne sommes plus deux : Jésus et moi ; nous ne sommes qu’un : Jésus seul. Dina laisse si bien Jésus vivre en elle qu’il l’appellera « ma petite Moi-même ».
Obéissante, humble, pleine de charité, elle veut faire chacune de ses actions avec toute la perfection possible. Elle veut consoler Jésus par l’amour, le sacrifice, l’attention continuelle à son bon plaisir par l’ascèse de « la fidélité dans les petites choses ». La "voix" lui demande de se laisser faire plutôt que de faire. Aimer et laisser faire Jésus et Marie sera sa devise, jusqu’à être anéantie.
Pour Dina, aimer veut dire aimer jusqu’au martyre ; laisser faire Jésus, c’est le laisser agir librement, c’est l’abandon parfait ; ainsi, elle amènera les âmes à Jésus, et sera sainte selon la volonté de Dieu. Elle atteindra les sommets de l’union à Dieu, dans la petitesse, l’abandon, la confiance et l’amour, à l’école de la Petite Thérèse que le Seigneur lui a donnée comme seconde patronne, et dans une fidélité jusqu’à l’héroïsme, toujours souriante comme Jésus le lui a demandé, malgré les angoisses, les nuits, les attaques du démon : elle doit lutter contre son air mélancolique. Le Christ attire « sa petite privilégiée » jusqu’à la Sainte Trinité qu’elle contemple de plus en plus profondément, jusqu’à être plongée dans les profondeurs intimes de son Essence.

Le Cœur Eucharistique
Peu après sa profession, Dina contracte la scarlatine dont les conséquences la conduiront à la mort ; elle comprend que sa mission est de rayonner, par la très Sainte Vierge, le Cœur de Jésus sur toutes les âmes, en s’immolant par amour, dans un don total d’elle-même. Cet amour, elle le puise dans une prière incessante et dans le Cœur Eucharistique de Jésus, présent dans l’Hostie. Il lui donne de si grandes lumières que nous n’avons pas, hélas… Si les âmes comprenaient quel Trésor elles possèdent dans la divine Eucharistie, il faudrait protéger les tabernacles de barrières inexpugnables, car, dans le délire d’une faim sainte et dévorante, elles iraient elles-mêmes se nourrir de la Manne des séraphins ; les églises, la nuit comme le jour, déborderaient d’adorateurs.
Jésus la presse : « Mon Cœur déborde de grâces pour les âmes. Amène-les à mon Cœur Eucharistique. » Il lui fait comprendre la responsabilité des âmes entre elles, particulièrement des âmes consacrées : « Si toutes les âmes consacrées ne me refusaient rien, toutes les autres âmes seraient sauvées ! » Brûlée du désir de donner Jésus aux âmes, Dina veut épuiser, rassasier l’Amour infini, par l’offrande continuelle de Jésus au Père, mission qu’elle continuera au Ciel : Au Ciel, je serai une petite mendiante d’amour : la voilà, ma mission ! et je la commence immédiatement.
Elle accepte de participer au calice de la Passion les jeudis et vendredis, et le 22 janvier 1926, reçoit les stigmates invisibles. Le 15 août 1928, elle prononce ses vœux perpétuels, il ne lui reste qu’un an à vivre. Consumée par l’Amour plus que par la tuberculose, elle rejoint son Bien-Aimé le 4 septembre 1929, elle a trente-deux ans.

Source : http://www.feuetlumiere.org/rencontrer-dieu/amis-de-dieu/dina-belanger.html

 

File:Dina Bélanger (1897-1929) en 1922.pdf

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Dina_B%C3%A9langer_(1897-1929)_en_1922.pdf?uselang=fr

 

 

Dina Bélanger, née le 30 avril 1897 à Québec et morte le 4 septembre 1929 à Sillery, est une religieuse, pianiste et musicienne canadienne membre de la congrégation des Religieuses de Jésus-Marie.

Dès l’enfance, elle se sent attirée par la vie religieuse, mais ses parents préfèrent qu’elle développe ses talents musicaux. Finalement, elle choisit la vie contemplative et devient Marie Sainte-Cécile de Rome.

Se sentant très proche de Thérèse de Lisieux qu’elle considère comme un modèle, elle s’engage à sa suite dans la «petite voie», qui consiste à se présenter aussi petite que possible aux yeux de Dieu, afin de mieux percevoir sa présence.

Comme Thérèse, elle est emportée par la tuberculose, moins de dix ans après sa prise d’habit.

Déclarée bienheureuse par le pape Jean-Paul II en 1993, elle est fêtée le 4 septembre.

Biographie

Musicienne

Dina Bélanger, naît le 30 avril 1897 à Québec, dans paroisse Saint-Roch, où elle est baptisée le jour même.

Elle est la fille d'Octave, comptable, et de Séraphia, mère au foyer.

Un fils naîtra l’année suivante mais ne vivra que quelques mois.

Ses parents reportent donc toute leur affection sur leur fille unique.

Dès son plus jeune âge, elle se révèle douée pour la musique et apprend à jouer du piano.

Elle effectue sa scolarité primaire auprès des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, et complémentaire à l’école Jacques Cartier.

Son caractère pieux se révèle et se confirme en elle.

La vie religieuse l’attire déjà, et en 1911, ses parents l’inscrivent à sa demande au couvent de Bellevue, où elle souhaite compléter ses études.

Musicienne

Son cycle scolaire terminé, elle réintègre la maison familiale en 1913.

Elle reprend ses études de piano encouragée par ses parents, qui voient plus en elle ses aptitudes musicales que son attirance pour la vie contemplative.

Enfant obéissante, elle accepte de se rendre à New-York, de 1916 à 1918, pour étudier la composition et l’harmonie à l’ l’Institute of Musical Art.

Elle réside chez les Religieuses de Jésus-Marie de la Church of Our Lady of Peace (en).

N’étant pas anglophone, elle a des difficultés à suivre les cours en anglais.

De retour au Québec, elle donne des concerts au profit d’œuvres de charité, tout en continuant d’étudier l’harmonie.

À travers l’art musical, sa vocation religieuse, éveillée dès l’enfance, s’affirme au plus profond d’elle-même. Elle vise toujours la perfection :

« Je voulais reconnaître en moi les talents divins. », écrit-t-elle dans son autobiographie.

Religieuse

En 1921, âgée de vingt-quatre ans, elle est admise comme novice chez les religieuses de Jésus-Marie de Sillery.

Lors de sa première mission à Saint-Michel-de-Bellechasse, où elle enseigne le piano, elle ne pourra accomplir sa tâche que durant quelques semaines, ayant contracté la scarlatine au contact d'une de ses élèves. Sa fièvre persiste, et finalement le diagnostic médical établit qu'elle a contracté la tuberculose.

Deux ans plus tard, en août 1923, elle fait sa profession religieuse, prononce ses premiers vœux temporaires. Son nom en religion est Marie Sainte-Cécile de Rome. Elle prend Thérèse de Lisieux comme patronne et modèle, ignorant alors que l'année suivante celle-ci sera canonisée par le pape Pie XI. Dina écrit :

« Elle [Thérèse] doit me conduire dans la voie de l'amour et de l'abandon, prendre soin du travail intérieur de mon âme. (...) Par son intercession, elle m'a ouvert le jardin de la confiance. Alors j'ai goûté le vrai fruit de l'abandon. De plus, elle m'a fait avancer dans l'esprit d'enfance (...). Et toute son action, inutile de le dire, porte le cachet de l'amour. »

L'on peut relever plusieurs points communs entre les deux religieuses: une attirance précoce pour la vie contemplative ; le désir dès l’enfance, de devenir des saintes ; toutes deux se sont senties investies d'une mission divine ; l'une et l'autre avaient des dispositions artistiques, Dina pour la musique et la poésie, Thérèse pour la poésie et le théâtre; leurs vies sous le voile ont été très courtes, huit et neuf ans respectivement ; elles ont écrit leurs autobiographies à la demande de leurs mères supérieures; elles ont été emportées par la même maladie.

En 1924 Dina-Marie Sainte-Cécile ignore alors qu’il lui en reste moins de six à vivre. Sa santé est fragile. La tuberculose l’affaiblit de plus en plus, son état ne s’améliore pas et elle doit souvent se faire soigner à l’infirmerie.

Ses moments d’union mystique se multiplient. Ce n’est pas nouveau pour elle, car lorsqu’elle était élève à la Congrégation de Notre-Dame, puis pensionnaire au couvent Bellevue, sa sensibilité religieuse lui avait déjà fait ressentir des émotions très fortes, des moments de communion très intenses. Sa vie est remplie de longues périodes de méditations profondes atteignant parfois l'extase. Ses instants d’intimité avec Jésus, elle les raconte en toute simplicité à sa supérieure. Celle-ci, à la fois émue et émerveillée, ne doutant pas de sa sincérité, lui demande d’écrire le récit de sa vie et de ses expériences spirituelles. 

Le 15 août 1928, elle prononce ses vœux perpétuels. Quelques mois plus tard, elle est admise une fois de plus à l’infirmerie et n’en ressortira pas.

La tuberculose l’emporte à l'âge de trente-deux ans, le 4 septembre 1929, vers trois heures de l’après-midi.

Béatification

Le 20 mars 1993, elle est déclarée bienheureuse par le pape Jean-Paul II.

Elle est fêtée le 4 septembre.

Postérité

La salle Dina-Bélanger du Collège Jésus-Marie de Sillery à Québec, et le Collège Dina-Bélanger de Saint-Michel-de-Bellechasse sont ainsi nommés en son honneur.

Une comédie musicale portant sur la vie de la bienheureuse a été présentée dans le cadre des fêtes du 400e anniversaire de Québec et du 49e Congrès eucharistique international à Québec en juin 2008.

La rue Dina-Bélanger a été nommée en son honneur, dans l'ancienne ville de Sillery, en 1986, maintenant présente dans la ville de Québec.

Citations

« Notre Seigneur, Homme-Dieu, me fit voir son Cœur adorable, dans l’Hostie sainte. Son Cœur et l’Hostie étaient parfaitement unis, tellement l’un dans l’autre que je ne puis pas expliquer comment il m’était possible de les distinguer l’un de l’autre. De l’Hostie émanait une immensité de rayons de lumière. De son Cœur jaillissait une immensité de flammes, lesquelles s’échappaient comme en torrents pressés. La très Sainte Vierge était là, si près de Notre Seigneur qu’elle était comme absorbée par Lui, et pourtant, je la voyais distinctement de Lui… Toutes les lumières de l’Hostie et toutes les flammes du Cœur de Jésus passaient par le Cœur immaculé de la très Sainte Vierge. »

— Marie Sainte-Cécile de Rome (Dina Bélanger), Autobiographie et témoignages.

 

« Depuis quelques semaines, Notre-Seigneur se plaît à m’appeler : ‘’ma petite Moi-même’’  »

Galerie

 La vie de Dina Bélanger - Marie Sainte-Cécile-de-Rome en six dates

1902. Dina à l'âge de cinq ans, avec ses parents.

1902. Dina à l'âge de cinq ans, avec ses parents

1907. Dina jour de sa première communion, le 2 mai.

1907. Dina jour de sa première communion, le 2 mai

1912. Dina élève au couvent de Bellevue à Québec.

1912. Dina élève au couvent de Bellevue à Québec

1917. Dina avant un concert à New-York.

1917. Dina avant un concert à New-York

1923. Le jour de sa profession religieuse, le 15 août. Son nom en religion est Marie Sainte-Cécile-de-Rome.

1923. Le jour de sa profession religieuse, le 15 août. Son nom en religion est Marie Sainte-Cécile-de-Rome

1929. Marie Sainte-Cécile-de-Rome, quelques heures avant sa mort, le 4 septembre.

1929. Marie Sainte-Cécile-de-Rome, quelques heures avant sa mort, le 4 septembre

Bibliographie

  • Une religieuse de Jésus-Marie — Vie abrégée — Marie Sainte-Cécile de Rome, Dia Bélanger, 1897–1929, Couvent de Jésus-Marie, 1932, 60 p.
  • Camille Roy, Marie Sainte-Cécile de Rome (Dina Bélanger), religieuse de Jésus-Marie (1897–1929), 1934
  • Jacques Gauthier, Je donnerai de la joie, entretien avec Dina Bélanger, août 2019 (ISBN 9782353897759)

 Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dina_B%C3%A9langer

En savoir plus : http://www.michaeljournal.org/dinabelanger.htm

 










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