Saint Anastase l'apocrisiaire († 662)

Saint Anastase l'apocrisiaire († 662)
moine dans les monts du Caucase


"Saint Anastase l'apocrisiaire, disciple de saint Maxime, ayant été séparé de son maître et de l'autre saint Anastase, fut conduit en diverses forteresses et promené pendant sept mois par tous les pays des Lazes, où il marchait à pied et demi-nu, mourant de faim et de froid.

Enfin, celui qui commandait dans le pays ayant été chassé, son successeur, nommé Grégoire, le traita mieux et le mit dans un monastère, où il lui donnait abondamment toutes les choses nécessaires.

Saint Anastase y fut visité par Étienne, trésorier de l'église de Jérusalem, qui parcourut tout le pays des Lazcs, des Apsiles et des Abasges, publiant partout quelle était la doctrine catholique et quelle est l'hérésie des monothélites, et dissipant les calomnies répandues contre saint Anastase.

Étienne mourut dans ces courses apostoliques, le premier janvier 663, chez le prince des Abasges.

De ce troisième exil, saint Anastase écrivit l'année suivante à Théodose, prêtre de Gangre et moine à Jérusalem, lui racontant ce qui lui était arrivé jusqu'alors, et le priant de lui envoyer les actes du concile tenu à Rome par le pape saint Martin ; car il voulait profiter de son exil pour faire connaître la doctrine catholique.

Avec cette lettre, il lui envoie, de son côté, des passages de saint Hippolyte, évêque de Porto, près de Rome, et martyr, pour établir les deux volontés et les deux opérations en Jésus-Christ.

Saint Anastase écrivit lui-même cette lettre, d'une manière qui fut tenue pour miraculeuse.

Car, comme on lui avait coupé la main, il fit attacher au bout de son bras deux petits bâtons, dont il tenait la plume, et il fit de la même manière plusieurs autres écrits.

Ce qui était plus merveilleux encore, c'est que, quoiqu'on lui eût coupé la langue jusqu'à la racine, il parlait distinctement.

Enfin, il mourut dans la forteresse de Thusume, au pied du mont Caucase, le dimanche onze octobre 666, après avoir fait un grand nombre de miracles et de conversions."
(source : Histoire universelle de l'église catholique - René François Rohrbacher)

Prêtre, apocrisiaire de l’Église romaine, compagnon de saint Maxime le Confesseur dans sa confession de foi et dans son exil.

Il rendit son âme à Dieu près du camp de Schemaris dans les monts du Caucase, alors qu’il disait dans la sainte assemblée : “Aux saints, les saints mystères”. 

Fête le 11 octobre





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