Saint Dioscore († 303)
martyr à Alexandrie
SAINT MARTYR DIOSCORE († VERS 303) 13 octobre – 18 mai
Dioclétien
ouvrit la persécution en 303 en publiant un édit qui ordonnait la
destruction des églises et des Livres Saints, privait les Chrétiens de
leurs charges, dignités et privilèges, et leur interdisait d'ester en
justice.
On
présuma que les clercs exerçant la fonction de lecteur cachaient des
Livres Saints et ils furent immédiatement traqués par la police.
C'est ainsi qu'à Cynopolis, en Egypte, on arrêta Dioscore, fils d'un lecteur et qu'on supposait complice de son père.
Nous ne connaissons rien de sa vie avant sa comparution devant le gouverneur de la province d'Alexandrie.
Le procès-verbal de cette audience nous est parvenu sans avoir été trop malmené par les copistes et les traducteurs.
A ce titre, et comme document est peu connu, nous en donnons une traduction intégrale :
"Dioscore, curiale du lieu qu'on appelle Cynopolis, ayant été amené, le président Culcien dit : "Pour quelle cause Dioscore est-il traduit en justice?"
"Dioscore, curiale du lieu qu'on appelle Cynopolis, ayant été amené, le président Culcien dit : "Pour quelle cause Dioscore est-il traduit en justice?"
-
Du greffe on dit "Dionecta, curateur de la cité de Cynopolis, l'a
envoyé comme Chrétien qui refuse d'obéir à l'édit impérial."
- Culcien dit "Qu'on lise ce qui nous est rapporté".
Du
greffe on lit : "A ta Puissance, Seigneur, Dionecta, curateur de la
cité de Cynopolis, salut. Je traduis en jugement à ta Sincérité,
Seigneur, Dioscore qui refuse d'obéir à l'édit de nos maîtres les
empereurs, etc."
Culcien
dit : "Dioscore, j'ai appris que tu es très savant, immole et obéis aux
ordres des empereurs." Dioscore répondit : "Je n'immole ni ne suis des
dieux de cette sorte, mais le seul Dieu, le mien, Jésus-Christ, vrai
Dieu."
C. - A quel dieu immoles-tu ainsi ?
D. - Au vrai Dieu, qui n'est pas vu par les hommes s'ils n'ont pas le coeur droit.
C. - Es-tu lecteur ?
D. - Non, je ne le suis pas, mais mon père était lecteur.
C. - Si tu n'étais pas contumace, le curateur ne t'aurait assurément pas envoyé en jugement. Immole maintenant et obéis aux ordres de nos maîtres les Césars Augustes.
D. - Je n'immole pas à des dieux de cette espèce et je ne les suis pas. J'ai un roi céleste qui appellera en jugement les vivants et les morts, qui règne sur le monde maintenant, et dans tous les siècles. En le croyant je n'aurai pas à rougir mais je resterai dans sa vérité pour l'éternité.
C. - Immole et épargne ton corps; j'ai déjà préparé des tourments très rigoureux pour toi et pour tous ceux qui résistent à ce culte.
D. -- Tes tourments sont petits, la Foi du Christ Jésus qui me soutient est grande. Toi tu as seulement le pouvoir de tuer mon corps, sur l'âme et l'esprit tu n'as aucun pouvoir.
C. -- Immole maintenant et rougis.
D. - Si je rougissais dans ce monde, comment me justifierais-je devant mon Dieu Jésus-Christ, quand il viendra juger ?
C. - Déchirez-le avec des ongles de fer.
D. -- Je ne sens pas ces tourments en attendant le banquet Céleste.
C. -- Tu es fils de lecteur, tu as donc appris cela de lui ?
D. - Mon attention n'était pas là; mais quand moi aussi j'ai été appelé par le Christ, j'ai cru à sa venue; c'est pourquoi moi aussi je le glorifie dans sa gloire."
Culcien ordonne de chauffer trois fers et de brûler son corps. Quand il eut été brûlé par deux fers, il n'avait rien senti ; Culcien ordonne alors d'appliquer le troisième fer rouge, mais pendant qu'il le touchait, les bourreaux trouvèrent que son corps était comme mouillé par la rosée d'hiver.
Dioscore dit : "Penses-tu, président, que ton feu puisse me torturer? "
Culcien dit : "Si donc tu es chrétien, je t'ordonne de parler de la doctrine des Chrétiens.
D. - Ne te souvient-il pas des trois Saints Enfants qui se livrèrent et auxquels le feu du roi Nabuchodonosor ne put nuire, car survint un vent rafraîchissant comme la rosée. Ton feu ne m'est pas pénible. Tu n'es pas préparé à comprendre cela. Tu penses que c'est nous qui parlons; ce n'est pas nous, mais le Saint-Esprit de Jésus Lui-même, qui est très riche, nous inspire; ceux qui s'attachent à Lui ne rougissent pas; même si tu me tuais, je serais récompensé par celui-ci en celui-là.
C. - Le Christ est-il dieu ?
D. - C'est le Dieu des dieux.
C. - Est-ce le Dieu qui est né d'une femme ?
D. - J'explique, comme la mort a régné sur nous par Eve, ainsi nous sommes tous vivifiés en Marie qui a engendré Jésus-Christ Notre-Seigneur..
C. - Paul était-il dieu ?
D. - Non, mais il avait l'esprit de Dieu et une intelligence saine et raisonnable. Tu as remarqué dans les repas de ce monde combien sont doux les plats servis les derniers; ainsi parce que Paul a été Apôtre choisi le dernier, il est plus suave que beaucoup.
C. - Immole maintenant.
D. - Je n'immole pas, si ce n'est au seul vrai Dieu; inébranlable, car je suis soutenu par la Foi, je vais vers celui à qui nulle chose ne peut résister et dont la puissance apparaît à tous.
C. - Si c'était un père qui priait son fils, depuis longtemps il lui aurait obéi. Ne sais-tu pas que c'est le président qui te le demande. Tu as le temps, maintenant rougis et immole.
D. - Je n'immole pas, car je sers le Dieu vivant. Quoique la gloire de ce monde soit surabondante, cependant elle ne peut me détourner du royaume des Cieux; ni me déterminer à ce qui m'est proposé.
C. - As-tu ton père ?
D. - Je ne l'ai pas, mais j'ai un Père, le vrai Roi du Ciel.
C. - Tu es contumace et tu es venu à la place de ton père.
D. - Mon père fut lecteur, moi je suis curiale et je suis venu ici de grand coeur afin que, même si j'ai péché un peu dans ma jeunesse, cela soit purifié dans le siècle à venir.
C. - Un curiale comparaît-il en jugement ?
D. - Moi je le suis et j'ai comparu afin de me refaire dans le Seigneur Jésus-Christ et d'oublier ce monde.
Orias, aide de la garde, dit : "Seigneur président, celui-ci est prisonnier depuis beaucoup de temps et il a persuadé aux autres prisonniers de ne pas obéir aux rois. Maintenant que les tourments du jugement ne l'épargnent pas."
Dioscore dit : "Je rends grâce à mon Dieu Jésus-Christ qui me fortifie pour que j'achève ce combat; les tourments des peines sont petits, la récompense de Dieu est grande."
C. - Maintenant, réfléchis, Dioscore : si tu veux, je te donne deux jours pour changer.
D. - L'espérance en Dieu qui dirige ceux qui le veulent dans la vraie vie est plus forte qu'une telle persuasion.
C. - Épargne-toi et immole.
D. Je suis Chrétien, je n'immole pas.
Julien, greffier, dit : "Si tu le tourmentais et que tu faisais souffrir chaque place de son corps par des tourments, alors il obéirait aux lois des rois."
Culcien dit : "Suspendez-le et posez deux lampes brûlantes sur son corps."
Et tandis que son corps était brûlé pendant une demi-heure, il ne répondait rien, mais ses yeux étaient levés vers le Ciel et il voyait une vision et une force qui le réconfortait, et il criait vers Dieu disant : "Ouvre les yeux des bourreaux, Seigneur, afin qu'ils voient la lumière et n'errent plus."
Et quand les bourreaux eurent vu la lumière, ils enlevèrent leurs lampes; le feu ne put lui faire aucun mal.
Julien, aide du greffier, dit : "Tu vois comme il a persuadé les bourreaux."
Les bourreaux dirent au président : "C'est que nous avons vu la lumière de Dieu vaincre la lumière de ce monde."
Culcien dit à Dioscore : "Immole maintenant, épargne-toi et quitte ta folie."
D.- La sagesse de ce monde est folie pour Dieu, le Christ confond les sages de ce monde et fait siéger avec lui dans sa gloire éternelle ceux qui croient en lui.
C. -- Puisque tu es fils de lecteur, donne-nous tes livres, c'est parce que tu es contumace que tu as été envoyé ici.
D. -- Si tu veux mes livres, ouvre mon coeur et tu les y trouveras.
C. - Arrachez-lui la barbe petit à petit.
D. - Je ne le sens pas, j'attends la joie éternelle et je désire vivement appeler les autres : venez à la même couronne.
C. - On m'a écrit de toi que tu es curiale et débiteur du fisc. Va dans ta maison et, si tu dois quelque chose, je m'en charge, je te donnerai un autre honneur.
D. Tes paroles ne me permettent pas de m'écarter de ma résolution. Je crois en Dieu. Que me donnes-tu, puisque je ne dois rien du tout? Mais je suis venu ici par crainte de Dieu. Je sais que ma dette est d'offrir mon sang à mon Seigneur Jésus-Christ.
C. - Étendez-le, flagellez-le et dites-lui : C'est un déshonneur pour toi parce que tu es curiale.
D. -- Le déshonneur de ce monde n'est pas un déshonneur. C'est un grand déshonneur de ne pas obéir aux préceptes de Dieu.
C. - Tu me forces à donner une sentence contre toi.
D. - Ne m'épargne pas, donne ta sentence jusqu'au bout.
Le président Culcien ordonne de le décapiter; et il fut décapité à Alexandrie, au mois de juin, le 15 des calendes de juillet (17 juin) ou le 15 des calendes de juin (18 mai).
Ces Actes contiennent un certain nombre de détails qui garantissent leur véracité. Les curiales jouissaient de certains privilèges et en particulier ne devaient pas subir certaines peines infamantes, ainsi que le fait remarquer Culcien; mais ils étaient responsables de la levée des impôts, ce qui leur coûtait fort cher et ils avaient presque toujours des dettes envers le fisc. La situation de curiale avait de tels inconvénients que, malgré les lois, ils cherchaient à sortir de cette condition, et Culcien en proposant "un autre honneur" à Dioscore lui offrait ce qui pouvait lui faire le plus de plaisir.
La rigueur du supplice n'a rien qui doive nous surprendre de la part des persécuteurs, surtout en Egypte. On est amené à penser que Dioscore, durant son supplice, était en extase et restait insensible aux brûlures dont tous les assistants pouvaient constater la réalité.
Le culte de Saint Dioscore est très ancien, mais aussi très obscur. On trouve mention d'un Dioscore à différentes dates. Les Latins ont retenu le 18 mai, les Grecs le 13 octobre. La notice du martyrologe a été composée par Florus, sans doute avec un mauvais remaniement des Actes, car elle contient plusieurs erreurs. L'historien arabe Abû Sâlih, au treizième siècle, signale en Egypte deux églises dédiées à Saint Dioscore.
D. - Au vrai Dieu, qui n'est pas vu par les hommes s'ils n'ont pas le coeur droit.
C. - Es-tu lecteur ?
D. - Non, je ne le suis pas, mais mon père était lecteur.
C. - Si tu n'étais pas contumace, le curateur ne t'aurait assurément pas envoyé en jugement. Immole maintenant et obéis aux ordres de nos maîtres les Césars Augustes.
D. - Je n'immole pas à des dieux de cette espèce et je ne les suis pas. J'ai un roi céleste qui appellera en jugement les vivants et les morts, qui règne sur le monde maintenant, et dans tous les siècles. En le croyant je n'aurai pas à rougir mais je resterai dans sa vérité pour l'éternité.
C. - Immole et épargne ton corps; j'ai déjà préparé des tourments très rigoureux pour toi et pour tous ceux qui résistent à ce culte.
D. -- Tes tourments sont petits, la Foi du Christ Jésus qui me soutient est grande. Toi tu as seulement le pouvoir de tuer mon corps, sur l'âme et l'esprit tu n'as aucun pouvoir.
C. -- Immole maintenant et rougis.
D. - Si je rougissais dans ce monde, comment me justifierais-je devant mon Dieu Jésus-Christ, quand il viendra juger ?
C. - Déchirez-le avec des ongles de fer.
D. -- Je ne sens pas ces tourments en attendant le banquet Céleste.
C. -- Tu es fils de lecteur, tu as donc appris cela de lui ?
D. - Mon attention n'était pas là; mais quand moi aussi j'ai été appelé par le Christ, j'ai cru à sa venue; c'est pourquoi moi aussi je le glorifie dans sa gloire."
Culcien ordonne de chauffer trois fers et de brûler son corps. Quand il eut été brûlé par deux fers, il n'avait rien senti ; Culcien ordonne alors d'appliquer le troisième fer rouge, mais pendant qu'il le touchait, les bourreaux trouvèrent que son corps était comme mouillé par la rosée d'hiver.
Dioscore dit : "Penses-tu, président, que ton feu puisse me torturer? "
Culcien dit : "Si donc tu es chrétien, je t'ordonne de parler de la doctrine des Chrétiens.
D. - Ne te souvient-il pas des trois Saints Enfants qui se livrèrent et auxquels le feu du roi Nabuchodonosor ne put nuire, car survint un vent rafraîchissant comme la rosée. Ton feu ne m'est pas pénible. Tu n'es pas préparé à comprendre cela. Tu penses que c'est nous qui parlons; ce n'est pas nous, mais le Saint-Esprit de Jésus Lui-même, qui est très riche, nous inspire; ceux qui s'attachent à Lui ne rougissent pas; même si tu me tuais, je serais récompensé par celui-ci en celui-là.
C. - Le Christ est-il dieu ?
D. - C'est le Dieu des dieux.
C. - Est-ce le Dieu qui est né d'une femme ?
D. - J'explique, comme la mort a régné sur nous par Eve, ainsi nous sommes tous vivifiés en Marie qui a engendré Jésus-Christ Notre-Seigneur..
C. - Paul était-il dieu ?
D. - Non, mais il avait l'esprit de Dieu et une intelligence saine et raisonnable. Tu as remarqué dans les repas de ce monde combien sont doux les plats servis les derniers; ainsi parce que Paul a été Apôtre choisi le dernier, il est plus suave que beaucoup.
C. - Immole maintenant.
D. - Je n'immole pas, si ce n'est au seul vrai Dieu; inébranlable, car je suis soutenu par la Foi, je vais vers celui à qui nulle chose ne peut résister et dont la puissance apparaît à tous.
C. - Si c'était un père qui priait son fils, depuis longtemps il lui aurait obéi. Ne sais-tu pas que c'est le président qui te le demande. Tu as le temps, maintenant rougis et immole.
D. - Je n'immole pas, car je sers le Dieu vivant. Quoique la gloire de ce monde soit surabondante, cependant elle ne peut me détourner du royaume des Cieux; ni me déterminer à ce qui m'est proposé.
C. - As-tu ton père ?
D. - Je ne l'ai pas, mais j'ai un Père, le vrai Roi du Ciel.
C. - Tu es contumace et tu es venu à la place de ton père.
D. - Mon père fut lecteur, moi je suis curiale et je suis venu ici de grand coeur afin que, même si j'ai péché un peu dans ma jeunesse, cela soit purifié dans le siècle à venir.
C. - Un curiale comparaît-il en jugement ?
D. - Moi je le suis et j'ai comparu afin de me refaire dans le Seigneur Jésus-Christ et d'oublier ce monde.
Orias, aide de la garde, dit : "Seigneur président, celui-ci est prisonnier depuis beaucoup de temps et il a persuadé aux autres prisonniers de ne pas obéir aux rois. Maintenant que les tourments du jugement ne l'épargnent pas."
Dioscore dit : "Je rends grâce à mon Dieu Jésus-Christ qui me fortifie pour que j'achève ce combat; les tourments des peines sont petits, la récompense de Dieu est grande."
C. - Maintenant, réfléchis, Dioscore : si tu veux, je te donne deux jours pour changer.
D. - L'espérance en Dieu qui dirige ceux qui le veulent dans la vraie vie est plus forte qu'une telle persuasion.
C. - Épargne-toi et immole.
D. Je suis Chrétien, je n'immole pas.
Julien, greffier, dit : "Si tu le tourmentais et que tu faisais souffrir chaque place de son corps par des tourments, alors il obéirait aux lois des rois."
Culcien dit : "Suspendez-le et posez deux lampes brûlantes sur son corps."
Et tandis que son corps était brûlé pendant une demi-heure, il ne répondait rien, mais ses yeux étaient levés vers le Ciel et il voyait une vision et une force qui le réconfortait, et il criait vers Dieu disant : "Ouvre les yeux des bourreaux, Seigneur, afin qu'ils voient la lumière et n'errent plus."
Et quand les bourreaux eurent vu la lumière, ils enlevèrent leurs lampes; le feu ne put lui faire aucun mal.
Julien, aide du greffier, dit : "Tu vois comme il a persuadé les bourreaux."
Les bourreaux dirent au président : "C'est que nous avons vu la lumière de Dieu vaincre la lumière de ce monde."
Culcien dit à Dioscore : "Immole maintenant, épargne-toi et quitte ta folie."
D.- La sagesse de ce monde est folie pour Dieu, le Christ confond les sages de ce monde et fait siéger avec lui dans sa gloire éternelle ceux qui croient en lui.
C. -- Puisque tu es fils de lecteur, donne-nous tes livres, c'est parce que tu es contumace que tu as été envoyé ici.
D. -- Si tu veux mes livres, ouvre mon coeur et tu les y trouveras.
C. - Arrachez-lui la barbe petit à petit.
D. - Je ne le sens pas, j'attends la joie éternelle et je désire vivement appeler les autres : venez à la même couronne.
C. - On m'a écrit de toi que tu es curiale et débiteur du fisc. Va dans ta maison et, si tu dois quelque chose, je m'en charge, je te donnerai un autre honneur.
D. Tes paroles ne me permettent pas de m'écarter de ma résolution. Je crois en Dieu. Que me donnes-tu, puisque je ne dois rien du tout? Mais je suis venu ici par crainte de Dieu. Je sais que ma dette est d'offrir mon sang à mon Seigneur Jésus-Christ.
C. - Étendez-le, flagellez-le et dites-lui : C'est un déshonneur pour toi parce que tu es curiale.
D. -- Le déshonneur de ce monde n'est pas un déshonneur. C'est un grand déshonneur de ne pas obéir aux préceptes de Dieu.
C. - Tu me forces à donner une sentence contre toi.
D. - Ne m'épargne pas, donne ta sentence jusqu'au bout.
Le président Culcien ordonne de le décapiter; et il fut décapité à Alexandrie, au mois de juin, le 15 des calendes de juillet (17 juin) ou le 15 des calendes de juin (18 mai).
Ces Actes contiennent un certain nombre de détails qui garantissent leur véracité. Les curiales jouissaient de certains privilèges et en particulier ne devaient pas subir certaines peines infamantes, ainsi que le fait remarquer Culcien; mais ils étaient responsables de la levée des impôts, ce qui leur coûtait fort cher et ils avaient presque toujours des dettes envers le fisc. La situation de curiale avait de tels inconvénients que, malgré les lois, ils cherchaient à sortir de cette condition, et Culcien en proposant "un autre honneur" à Dioscore lui offrait ce qui pouvait lui faire le plus de plaisir.
La rigueur du supplice n'a rien qui doive nous surprendre de la part des persécuteurs, surtout en Egypte. On est amené à penser que Dioscore, durant son supplice, était en extase et restait insensible aux brûlures dont tous les assistants pouvaient constater la réalité.
Le culte de Saint Dioscore est très ancien, mais aussi très obscur. On trouve mention d'un Dioscore à différentes dates. Les Latins ont retenu le 18 mai, les Grecs le 13 octobre. La notice du martyrologe a été composée par Florus, sans doute avec un mauvais remaniement des Actes, car elle contient plusieurs erreurs. L'historien arabe Abû Sâlih, au treizième siècle, signale en Egypte deux églises dédiées à Saint Dioscore.
Collecteur d'impôts, il subit le martyre à Alexandrie en Egypte.
Il
est le patron des Cora, Corinne et Coralie, en attendant qu'une femme
ainsi nommée soit mise sur les autels pour le décharger de la protection
de tant de fidèles qui se placent ainsi sous patronage.
Fête le 18 mai.
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