Mayenne
Basilique Notre-Dame des miracles
Vue arrière de la basilique
La basilique Notre-Dame-des-Miracles de Mayenne est un édifice composite des XIIe, XVIe et XIXe siècles.
Localisation
La basilique est située dans le centre-ville de Mayenne, en bordure de la Mayenne sur la rive droite de celle-ci.
Histoire
Cette église a été remaniée à de nombreuses reprises, et seule la façade ouest est d'origine.
Édifice d'origine
L'édifice d'origine est construit en 1110 en remplacement d'un petit oratoire dédié à sainte Anne.
Il est mentionné pour la première fois en 1124 dans une charte de Juhel Ier de Mayenne sous le nom d'« église Sainte-Marie. »
Un mémoire de 1774 la décrit comme suit : « L'église bastie dès avant le XIIe siècle ne consistoit qu'en trois voûtes pour la nef et une pour le chœur avec cul de four, et dans deux autres voûtes formant une croix. Les solides piliers qui soutenoient ces voûtes, étoient en partie renfermés dans les murs collatéraux et servoient d'attente pour achever les ailes. Entre ces piliers étoient placées les vitres peintes qui ont fait l'admiration des connoisseurs et qui ont été reportées sous chaque voûte nouvellement faite. »
Vers 1119, l'église est la propriété de Robert Le Paon, prêtre du diocèse du Mans dont dépend à l'époque la Mayenne.
Elle est décrite comme étant « en forme de croix, composée seulement d'une nef, chancel et voûtes. »
Il la remet partiellement à l'évêque Hildebert de Lavardin qui en investit Fromond, religieux de l'abbaye de Marmoutier et prieur de la paroisse de Saint-Martin de Mayenne. L'autre partie est cédée à un prêtre nommé Jean.
Les Croisés de Mayenne
Une
cérémonie aurait eu lieu le 10 avril 1158, dans l'église, à l'occasion
du départ pour la Terre-Sainte d'une troupe de croisés que Geoffroy,
fils de Juhel II de Mayenne, conduisait à sa suite.
Cette cérémonie est l'objet d'une controverse historique à la fin du XIXe siècle.
La conclusion de cette controverse apportée par l'abbé Angot aboutit à une supercherie historique établie par Jean-Baptiste de Goué, au XVIIe siècle.
Article détaillé : Les Croisés de Mayenne en 1158.
Guerres de religion
L'église
est pillée quatre fois par les protestants pendant les guerres de
religion, les habitants de la paroisse y perdant les biens qu'ils
avaient espéré mettre en sécurité.
Le clocher est renversé par une tempête le 3 juillet 1611.
La première pierre des bas-côtés est posée en 1635 par le vicaire Jean Le Gros.
Révolution française
Pendant
la Révolution française, le curé Louis-René Lefebvre de Cheverus refuse
de prêter serment, tout comme son neveu, vicaire de la paroisse, le
futur cardinal Jean Lefebvre de Cheverus.
L'église devient un temple de la Raison puis un temple décadaire et la commission révolutionnaire y siège.
Le culte est restauré le 16 mai 1603.
Époque contemporaine
L'église est érigée en basilique mineure par bref apostolique du 15 mai 1900.
L'église a été endommagée par les bombardements de 1944, qui ont notamment détruit les vitraux, les voûtes et le mobilier.
L'ombrellino
Le tintinnabule
Architecture et extérieurs
L'escalier et la statue de Jeanne d'Arc
Le parvis de la basilique est doté d'un escalier monumental surplombé d'une statue de Jeanne d'Arc, laquelle est inaugurée le 18 octobre 1896.
Intérieur
De
l'édifice primitif, l'église actuelle a conservé la partie centrale de
sa façade, les piliers et les arcades de la nef et des pierres tombales
mérovingiennes.
Les voûtes de la nef et du transept, qui font 14 mètres de haut, sont du XVe siècle, tandis que les bas-côtés sont des ajouts du milieu du XVIIe siècle.
À cause de l'irrégularité de la nef, les piliers des bas-côtés sont hétéroclites et disposés sans régularité.
Le chœur, qui fait 22 mètres de haut, a été construit entre 1864 et 1890.
Inspiré
par celui de la cathédrale du Mans, il est disproportionné par rapport
au reste de l'église, et une reconstruction totale du reste de l'édifice
avait d'ailleurs été envisagée.
Sous la nef, la crypte renferme quatre chapelles.
Vitraux
Les
vitraux d'origine n'ont pas résisté au bombardement du 9 juin 1944.
Parmi ceux-ci se trouvaient notamment trois verrières représentant le
prophète Jérémie, le roi Salomon et le Couronnement de la Vierge, œuvres
dues à Simon et David de Heemsce, peintres verriers établis à Moulay de
1543 à 1567.
David de Heemsce peint la scène de l'Annonciation sur la décoration d'une cassette de l'autel de la Vierge dans l'église de Notre-Dame de Mayenne en 1557.
Pour la même église, la même année, Simon effectue des réparations sur les vitraux de la Résurrection.
Il effectue ensuite d'autres travaux pour la même église en 1560, 1564, et 1567.
Des vitraux peints par le maître-verrier Louis-Charles-Marie Champigneulle étaient également présents.
Après le bombardement de 1944, le maître-verrier Maurice Rocher a dessiné les nouveaux vitraux, lesquels ont été réalisés par les ateliers Barillet de Paris et posés entre 1952 et 1962.
Ils représentent les mystères de la vie du Christ et de la Vierge Marie par un triptyque dans l'abside, l'Assomption de Marie, saint Bernard de Clairvaux, saint Pie X et saint Vincent de Paul.
Au pied du vitrail dédié à saint Bernard sont représentées l'abbaye de Fontaine-Daniel et l'abbaye de Clermont.
Notre-Dame des Miracles
L'église renferme une statuette représentant Notre-Dame des Miracles. Datant du XVIe siècle, elle a été donnée à des sœurs de la ville vers 1630 par un cavalier anonyme avec le message « Pleurez, mais espérez ».
D'abord conservée dans la chapelle des Calvairiennes où les dons permettaient d'aider les religieuses, elle est conservée par la famille Lemesnager pendant la Révolution puis donnée à l'église en 1897.
Elle a fait l'objet d'une grande dévotion jusqu'au XXe siècle.
La nef
Le chœur
Notre-Dame des Miracles
Source :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire