Haymon d'Halberstadt

Haymon d'Halberstadt



Haymon d'Halberstadt, dit aussi Haymon de Fulda (en latin Haimo Halberstatensis), est un moine bénédictin, puis évêque, de l'époque carolingienne, né vers 780, mort le 26 mars 853.

 

Biographie

Il entra tout jeune au monastère de Fulda, où il connut Raban Maur (qui était à peu près du même âge), et il fut envoyé comme lui compléter sa formation auprès d'Alcuin († 804) au monastère Saint-Martin de Tours.

Ensuite sa carrière monastique se déroula dans les abbayes de Fulda (dont il fut chancelier) et d'Hersfeld.

Il devint évêque d'Halberstadt en 840 et le resta jusqu'à sa mort.

Dans son ouvrage encyclopédique De Universo (842/46), son ami Raban Maur s'adresse à lui longuement pour le conseiller dans l'exercice de la fonction d'évêque.

En octobre 847, il participa au troisième concile de Mayence, présidé par Raban Maur qui venait d'être promu archevêque de Mayence au mois de juin précédent ; ce concile rédigea trente-et-un chapitres sur les privilèges de l'Église et les adressa au roi Louis le Germanique.

Haymon participa aussi à un autre concile à Mayence en 852.

À partir d'une méprise, notamment, de Jean Trithème, il a longtemps été confondu avec d'autres religieux homonymes de l'époque carolingienne, spécialement Haymon d'Auxerre († vers 865).

On lui a attribué une œuvre abondante, notamment des commentaires de textes bibliques.

L'équivoque a été levée notamment par le théologien suisse Eduard Riggenbach en 1907.

Aujourd'hui la position prévalente est qu'« Haymon d'Halberstadt semble n'avoir exercé aucune activité littéraire ».

Source :







Niçaise de Die

Niçaise de Die

Cathédrale Notre-Dame de Die - Statue Saint-Nicaise.jpg
 La statue de Nicaise de Die dans la cathédrale Notre-Dame



L'évêque Nicaise de Die fut l'unique représentant des Gaules au Concile de Nicée I.

Il est fêté le 20 mars.

 

Les faits

Les listes de signataires du Concile de Nicée (325) comportent un seul évêque pour les Gaules : un certain Nicaise (Γαλλίων : Νικάσιος Δουίας).

L'identification de cet évêque – dont il n'est question nulle part ailleurs – ou plutôt de son siège épiscopal, ne fut pas sans poser de multiples problèmes.

On a proposé Dijon (mais cette ville n'était pas encore un siège épiscopal) ainsi que Digne et Die.

Finalement, c'est Die qui est certainement le lieu d'origine de cet évêque.

Toutefois, les raisons de la présence unique de cet obscur évêque d'un modeste diocèse des Gaules dans les environs de la nouvelle capitale de l'Empire, à plus de 2 000 km de son évêché, restent inconnues et ne sauraient s'expliquer uniquement par la convocation du Concile de Nicée.

Pour tenter de comprendre la présence à Nicée d'un seul évêque gaulois, titulaire d'un siège de modeste importance, il convient d'envisager l'ensemble des Églises représentées :
  • Les Églises de langue grecque étaient représentées par près de 300 évêques.
  • Les Églises de langue latine étaient représentées par seulement quatre délégations : celle de Die, celle de Rome, celle de Carthage et celle de Cordoue (dont l'évêque était le conseiller de l'empereur Constantin).

On voit que ces quatre sièges n'ont pas été choisis au hasard, ils représentent les quatre grandes régions de l'Occident : l'Italie, l'Afrique, l'Espagne (Ibérie) et la Gaule. On pouvait attendre que la Gaule envoie l'archevêque de Lyon Maxime (ou Tétrade). Il n'en a pas été ainsi ce qui permet formuler deux hypothèses éventuellement compatibles simultanément :
  • Le primat des Gaules était indisponible (maladie, âge, vacance du siège ...)
  • On envoie qui évêque qui est l'homme de la situation (bonne santé, connaissance de la langue grecque, parents en Orient ...)

 

Les légendes

Dom Polycarpe de la Rivière, prieur chartreux du XVIIe siècle et érudit à l'imagination fertile, dressant une liste des premiers évêques de Die nomme saint Mars, évêque vers 220, puis saint Higer, et enfin saint Nicaise. Seul ce dernier est attesté.

Le même Polycarpe de la Rivière assure avoir trouvé, dans une Vie de saint Marcel de Die, une lettre que les pères du Concile de Nicée auraient remis à Nicaise pour qu'il la transmette aux évêques des Gaules. De cette lettre, nulle trace n'a jamais été retrouvée.

Selon Lenain de Tillemont, la cathédrale de Die aurait – au XIe siècle – abrité les reliques de Nicaise.

 

Postérité

Saint Nicaise est fêté le 20 mars dans l'Église catholique.

Dans l'Église orthodoxe, il est – en tant que signataire des canons de Nicée – inclus dans la célébration du "Dimanche des Pères du premier concile".

Source :











Baptiste Spagnoli

Bienheureux Baptiste Spagnoli

Image illustrative de l'article Baptiste Spagnoli



Baptista Mantuanus, dit en français le Mantouan ou Baptiste de Mantoue (né Battista Spagnoli dit aussi Battista Spagnoli il Mantovano ou Battista Mantovano ) (né le 17 avril 1447 à Mantoue, dans le marquisat de Mantoue, dans l'actuelle région Lombardie, au nord de l'Italie et mort le 20 mars 1516 (à 68 ans) dans sa ville natale) est un religieux catholique italien de l'Ordre des Carmes, dont il devient le prieur général.

Poète latin parmi les plus réputés de son temps, il est l'auteur de plus de 50 000 lignes de poésie latine.

Il est considéré comme un des principaux représentants italiens de l'humanisme chrétien.

Béatifié en 1885, il est reconnu bienheureux par l'Église catholique.

 

Biographie

Enfance

Baptiste Spagnoli est né à Mantoue le 17 avril 1447, fils de Pierre Modover (d'origine espagnol ce qui donnera par surnom à son fils, le nom de Spagnoli) et de Constance Maggi, de Brescia.

Il fait ses premières études dans sa ville natale, sous la direction de Grégoire Tifernas et de George Merula (son ancien condisciple), puis à Padoue, à l'école de Paul Bagelardi.

 

Le Carmel

Alors qu'il était encore très jeune, il entre dans la Congrégation de l'Ordre des Carmes de Mantoue à Ferrare, où il fait sa profession religieuse en 1464.

En 1469, il obtient le baccalauréat, et en 1475 il devient maître de théologie à l'université de Bologne.

Au couvent, comme directeur spirituel il a un autre carme bien connu : le bienheureux Bartolomé Fanti.

Ses talents exceptionnels lui gagnent rapidement l'estime et la confiance de ses supérieurs.

En 1466, alors qu'il n'a pas encore vingt ans, il est chargé de donner le discours officiel au chapitre de Brescia.

Il est nommé Prieur du couvent de Parme en 1471 puis au couvent de Mantoue en 1479.

En 1483 il lui est confié la haute responsabilité de vicaire général de la Congrégation, un poste pour lequel il sera renouvelé cinq fois.

En 1513, il est élu prieur général de tout l'Ordre du Carmel, charge qu'il refuse dans un premier temps avant d'être contraint d'accepter.

Son activité ne se limite pas aux confins de sa famille religieuse :
  • en 1481, alors qu'il est régent des études à Bologne, il est nommé membre de la commission juridique du procès contre George Novara.
  • en 1513 il est invité à participer au cinquième concile du Latran
  • en 1515 il est chargé par le pape Léon X d'une mission de paix entre le roi de France et le duc de Milan.
Malgré une intense activité littéraire et poétique, il conserve un grand attachement aux idéaux de vie carmélitains que sont l'oraison et la dévotion mariale.

 

Le poète et humaniste

 
Gravure représentant le portrait du poète dans une publication de ses œuvres au XVIe siècle

 

Le poète chrétien

D'une manière spéciale, il consacre la fécondité d'un rare génie littéraire au service de son Ordre religieux et de l'Église :
  • Apologia pro Ordine Carmelitano (Apologie pour l'Ordre du Carmel) témoigne de son amour pour le Carmel
  • Objurgatio cum exhortatione ad capiendo, arma contra infideles ad reges et principes Christianas (Une objurgation par une exhortation à prendre les armes contre les infidèles, aux rois et aux princes chrétiens), ainsi que ses poèmes en l'honneur des papes Innocent VIII, Jules II et Léon X, témoigne de son entier dévouement à l'Église
  • De Beata Vita (De la vie bienheureuse), un dialogue écrit à l'âge de 16 ans, qui parle du renoncement au monde (vie monastique)
  • En l'honneur de la Vierge Marie il compose différents poèmes, dont le Parthenices Mariana qui est rapidement diffusé en Europe et fera l'objet de 70 éditions (dont 17 au cours du XVe siècle et 50 au cours du XVIe siècle).
  • Sa piété religieuse s'exprime également dans les six Parthenices composés en l'honneur des martyrs Catherine, Agathe, Lucie, Marguerite, Apolline et Cécile.
  • Il écrit également des poèmes en l'honneur de saint Jean le Baptiste, saint Georges et d'autres saints dans les 12 livres de De sacris diebus.

 

Le poète international

L'influence de sa poésie - dont la renommée est reconnu même par William Shakespeare, qui répète quelques lignes de Jean-Baptiste dans Love's Labours Lost (Les peines d'amour perdu) - a été ressenti particulièrement dans la littérature anglaise : Alexander Barclay paraphrase ses Bucoliques, Edmund Spencer l'imite dans son Shepheardes Calender, John Milton fait de même dans son Ode sur le matin de la Nativité du Christ.

Auteur de plus de 50 000 lignes de poésie latine, il est qualifié par Érasme comme étant « le Virgile chrétien ». Jean-Baptiste Spagnoli est considéré comme un des principaux représentants italiens de l'humanisme chrétien.

Ses poésies, qui se composent d'églogues, d'élégies, de sylves ou mélanges, et d'un poème sur tous les saints du calendrier, ont été réunies en 3 volumes, in-folio, Paris, 1513.

 

L'humaniste

 
Historia ecclesiae Lauretanae, 1489


Ses écrits révèlent sa participation active dans les problèmes les plus importants de la chrétienté à cette époque, dans les événements qui ont perturbé la vie du peuple. Ses poèmes montrent comment Jean-Baptiste a profondément ressenti le drame qu'éprouvait l'Italie à cette époque :
  • Pro pacata Italia post helium ferrariense (Pour une Italie pacifique, après la guerre de Ferrare),
  • In Romam bellis tumultantem (A Rome tumultueuse avec les guerres),
  • De hello veneto commentariolus (Commentaire sur la guerre vénitienne),
  • Trophaeus pro Gallis expulsis pro duce Mantuae (Un mémorial pour le duc de Mantoue, après l'expulsion des français)
  • De calamitatibus temporum (À propos des calamités des temps) - réimprimé environ trente fois uniquement entre 1489 et 1510

Même si son écriture se fait dans le style courtois propre à tant d'humanistes, ou si sa vision était parfois limitée par des intérêts politiques liés à certains tribunaux, et au style littéraire propre aux humanistes de son temps, jean-baptiste exprime par sa poésie sa vision d'humaniste de la société.

L'amitié qui le lie à Jean Pic de la Mirandole, à Giulio Pomponio Leto, à Giovanni Pontano, à Filippo Beroaldo, à Jean Sabbadino degli Arienti, à Andrea Mantegna et à d'autres personnages éminents de l'époque montre son prestige dans le monde de la culture de son temps.

Il est l'un des protagonistes les plus célèbres du mouvement humaniste.

Par exemple, son œuvre Bucolica seu adolescentia in decem aeglogas divisa (Poèmes pastoraux ou jeune, divisé en dix églogues) fait l'objet de 150 éditions et réédition, dont plus d'une centaine ont été publiées durant le XVIe siècle.

 

Le réformateur de l'Église

Frappé par la propagation de la corruption du clergé et du peuple, Jean-Baptiste Spagnoli exprime son souci d'un besoin de réforme, non seulement par des moyens littéraires - comme dans son églogue neuvième De moribus curiae romanae (Sur les habitudes de la Curie romaine) -, mais aussi avec une discours vibrant prononcé en 1489 dans la basilique du Vatican devant le pape Innocent VIII et les cardinaux.

Certaines phrases particulièrement sévères auraient conduit Martin Luther lui-même à prendre appui sur la notion de la grâce de Dieu pour une prise de position contre l'Église de Rome.

Dans Anthologia... sententiosa collecta ex operibus Baptistae Mantuani (Une anthologie sentencieux ... collectées à partir des œuvres de Jean-Baptiste de Mantoue), publié à Nuremberg en 1571, les protestants, ont même souligné que le Carme était un précurseur de la Réforme allemande.

Cependant, si le bienheureux Jean-Baptiste cherchait à travailler au sein de l'Église, la réforme luthérienne devait aboutir au schisme de l'Église.

Il est nommé général de son ordre et entreprend de le réformer, mais n'ayant pu y réussir, il abdique et se consacre aux lettres le reste de sa vie.

 

Culte et béatification

 
Cathédrale de Mantoue, lieu de sépulture du carme


Jean-Baptiste décède dans sa ville natale le 20 mars 1516. Il est vénéré immédiatement après sa mort.

Il est béatifié par le Pape Léon XIII le 17 décembre 1885.

Son corps in-corrompu repose dans la Cathédrale San Pietro de Mantoue.

Sa mémoire est célébrée le 20 mars, mais l'Ordre du Carmel célèbre sa mémoire le 17 avril avec rang de mémoire facultative.

Source :






Bosa d'York

Bosa d'York



Bosa est un prélat anglo-saxon mort vers 705.

Moine à l'abbaye de Whitby, il devient évêque d'York en 678, lorsque l'évêque Wilfrid est chassé du royaume par le roi Ecgfrith.

Bosa occupe ce poste jusqu'à sa mort, survenue vers 705, hormis durant le bref retour de Wilfrid aux affaires en 687-691.

Considéré comme un saint, il est fêté le 9 mars.

 

Biographie

Origines

D'origine northumbrienne, Bosa reçoit son éducation à l'abbaye de Whitby sous l'autorité de l'abbesse Hilda.

Il entre ensuite à l'abbaye en tant que moine.

Il fait partie des cinq évêques ayant été éduqués à Whitby, avec Oftfor, Ætla, Jean de Beverley et Wilfrid II.

 

Évêque

En 678, l'évêque Wilfrid d'York est déchu et exilé du royaume de Northumbrie.

Le vaste diocèse d'York est alors divisé en trois, avec la création de nouveaux sièges à Hexham et dans le Lindsey.

Bosa est nommé évêque d'York avec le soutien du roi Ecgfrith de Northumbrie et de l'archevêque Théodore de Cantorbéry.

Son diocèse correspond alors approximativement à l'ancien royaume de Deira. Bosa est sacré dans sa cathédrale à York par Théodore.

Wilfrid refuse quant à lui de considérer le nouvel évêque comme un membre de l'Église.

Lorsqu'il rentre en Northumbrie, en 687, ayant retrouvé les grâces du pouvoir royal, Bosa est dépouillé de son évêché, qui est récupéré par Wilfrid.

Quatre ans plus tard, ce dernier est à nouveau chassé de Northumbrie et Bosa est réinstallé à York.

Durant son épiscopat, Bosa met en place une vie commune pour le clergé de la cathédrale d'York, ainsi qu'une liturgie continue.

Le futur évêque de Hexham Acca grandit dans sa maisonnée.

 

Mort

Bosa meurt à une date inconnue.

Il est encore vivant en 704, mais sa mort est nécessairement survenue avant la nomination de son successeur Jean de Beverley, en 706.

Le chroniqueur Bède le Vénérable le décrit comme un homme particulièrement méritant, pieux et humble.

Un calendrier liturgique rédigé au VIIIe siècle à York mentionne Bosa parmi les saints, mais c'est la seule trace de son culte avant la conquête normande de l'Angleterre.

Dans sa liste des sépultures de saints, l'antiquaire anglais du XVIe siècle John Leland situe celle de Bosa à York.

Il est fêté le 9 mars.

Source :




Jón Ögmundsson

Jón Ögmundsson



 Jón Ögmundsson sur un manuscrit islandais du XIXe siècle



Jón Ögmundsson (1052 - 1121) est le premier évêque de Hólar en Islande de 1106 à sa mort.

Il est canonisé par un vote de l'Althing en 1200.

Source :







Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église

Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église 

Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église



Selon la volonté du Pape François, l’Église de rite romain célèbrera maintenant, chaque année, la mémoire de « la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église » le lundi de Pentecôte.

La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements a publié le samedi 3 mars 2018 un décret en ce sens, signé le 11 février 2018, date du 160ème anniversaire de la 1ère apparition de la Vierge Marie à Lourdes.

En savoir plus :