Sainte Agnès Cao Guiying

 

Sainte Agnès Cao Guiying

 

Agnes Tsao Kouying.jpg

Agnès Cao Guiying dans sa cage, sans nourriture ni eau

 

 

 

Agnès Cao Guiying ou Agnes Tsao Kou Ying, née le 28 avril 1821, morte le 1er mars 1856, est une jeune chrétienne laïque chinoise de la dynastie Qing, martyrisée pour avoir prêché l'Évangile au Guangxi.

Reconnue martyre, elle est canonisée le 1er octobre 2000 par le pape Jean-Paul II.

Sa fête est le 1er mars, propre, ou le 28 septembre, avec les autres martyrs de Chine.

Biographie

Agnès Cao Guiying naît dans le petit village de Wujiazhai, dans la province du Guizhou, en 1821.

Sa famille est une famille catholique, originaire de la province du Sichuan.

Après la mort de ses parents, elle quitte sa ville natale pour travailler dans la ville de Xingyi.

Elle y rencontre une femme catholique qui la laisse vivre avec elle.

Peu après, Mgr Bai en visite à Xingyi découvre qu'elle est sans famille.

Il l'emmène à la paroisse locale pour y apprendre davantage sur le christianisme. L'évêque trouve qu'elle est intelligente et qu'elle apprend vite.

À 18 ans, elle épouse un jeune fermier de la région, mais son beau-frère et sa belle-sœur la traitent comme une étrangère parce qu'elle est chrétienne et ne la considèrent pas comme faisant partie de la famille.

Ils lui donnent très peu de nourriture.

Quand son mari meurt martyr deux ans plus tard, sa situation s'aggrave encore, elle est chassée de la maison.

Pour subvenir à ses besoins, elle doit exécuter de petits travaux.

Puis une veuve catholique pieuse l'invite à habiter chez elle.

Elle connaît et comprend les Écritures et les enseignements de l'Église.

Chaque fois qu'un prêtre leur rend visite, cette veuve se confesse et reçoit l'eucharistie.

Avec un tel exemple devant elle, Agnès progresse en spiritualité.

Lors d'une visite du P. Auguste Chapdelaine, il découvre à quel point Agnès connaît bien la religion.

Il lui demande de s'installer dans la province du Guangxi pour y effectuer un travail missionnaire, notamment pour enseigner la religion catholique aux quelque 30 à 40 familles catholiques qui y vivent à l'époque.

Elle se rend en 1852 dans la ville de Baijiazhai dans le comté de Xilin, et en fait son quartier général de prédication.

Partant de là, elle enseigne la religion catholique à travers le Guangxi.

Elle enseigne également la cuisine, l'économie domestique et, à ses moments libres, elle aide à garder les enfants.

En 1856, alors qu'elle intervient à Yaoshan, dans le Guangxi, près de Guilin, le gouvernement local décide de prendre des mesures contre les chrétiens vivant dans la région.

Agnès est arrêtée avec de nombreux autres catholiques qui sont rapidement libérés.

Seuls Agnès et le P. Chapdelaine doivent rester en prison.

Le père Chapdelaine meurt peu après.

Le magistrat du comté essaye de persuader Agnès de renier sa foi et lui promet que si elle le faisait, elle sera libérée.

Agnès reste insensible à cette proposition.

Ensuite le magistrat menace de la torturer mais elle ne montre aucune frayeur.

Finalement, le magistrat décide de la condamner à mort, par le supplice de la cage.

Il la fait enfermer dans une cage si étroite qu'elle ne peut que se tenir debout. Elle n'a ni eau ni nourriture.

Elle y prie à plusieurs reprises : « Mon Dieu, aie pitié de moi ; Jésus sauve-moi ! ».

Elle meurt au bout de trois jours, de faim ou fusillée, le 1er mars 1856.

Reconnaissance

Canonisation

Agnès Cao Guiying est reconnue martyre et vénérable le 2 juillet 1899. Le pape Léon XIII la proclame « bienheureuse » le 27 mai 1900.

Le pape Jean-Paul II la canonise comme martyre et sainte le 1er octobre 2000, en même temps que les autres martyrs de Chine.

Elle est fêtée le 1er mars, jour anniversaire de sa mort, ou le 9 juillet, avec le groupe des martyrs.

Autres hommages

Une église catholique lui est dédiée à Markham, dans l'Ontario, au Canada.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Agn%C3%A8s_Cao_Guiying

 

 

Eduard Profittlich

 

Eduard Profittlich

 

 Eduard Profittlich.png

 

 

 

 

Eduard Gottlieb Profittlich, né le 11 septembre 1890 à Birresdorf près de Coblence (province de Rhénanie) et mort le 22 février 1942 à Kirov (URSS) est un prêtre jésuite allemand.

Administrateur apostolique d'Estonie en 1931 il est ordonné évêque en 1936 avec le titre d'archevêque.

Condamné pour activité antisoviétique il meurt en prison en 1942.

Il est considéré comme martyr de la foi.

Biographie

Eduard Profittlich naît dans une famille paysanne, huitième de dix enfants, et fait ses études secondaires à Linz, puis au séminaire de Trèves qu'il quitte pour entrer en 1913 dans la Compagnie de Jésus et fait son noviciat à Heerenberg (Pays-Bas), où les jésuites allemands se sont installés à la suite de leur expulsion provoquée par la politique du Kulturkampf de Bismarck.

Son frère aîné Peter (1878-1915) part alors comme missionnaire au Brésil. Eduard, lui, poursuit ses études en exil, au scolasticat de Fauquemont (Pays-Bas).

Durant la Première Guerre mondiale il sert comme infirmier de 1916 à 1918 dans l'armée impériale, après avoir reçu ses ordres mineurs.

Il est ordonné prêtre le 27 août 1922 et entre au nouvel institut pontifical oriental, fondé en 1917 par Benoît XV, avec l'intention de se préparer au travail missionnaire clandestin en Russie.

On l'envoie faire des études à Cracovie également.

Il devient docteur en philosophie (1923) et en théologie (1924) de l'université de Cracovie.

Il est envoyé comme missionnaire jésuite en Pologne en 1924 et retourne en Allemagne l'année suivante.

Il est prêtre de paroisse à Hambourg.

En 1930, il est envoyé à Tallinn en Estonie, après avoir prononcé ses vœux perpétuels, comme curé de la paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul.

Il est nommé l'année suivante administrateur apostolique de l'Estonie qui compte une petite minorité de catholiques d'origine polonaise ou allemande de la Baltique.

Il est nommé le 27 novembre 1936 archevêque titulaire d'Hadrianopolis, après un accord entre le Saint-Siège et la république estonienne et consacré un mois plus tard.

Il a obtenu la nationalité estonienne en 1935. Il y a alors une dizaine de prêtres catholiques et des religieuses polonaises ou tchèques.

Il demeure avec ses fidèles lorsque l'Estonie est absorbée par l'URSS en juin 1940 à la suite du pacte germano-soviétique, refusant d'être rapatrié en Allemagne ce pour quoi il avait droit en tant qu'Allemand.

La répression s'abat sur les chrétiens de différentes confessions. Soixante mille Estoniens sont déportés ou emprisonnés.

Il fait trois fois des démarches auprès de l'ambassade allemande de Tallinn pour obtenir des visas de sortie à certains prêtres et religieuses catholiques et à des Allemands de la Baltique incarcérés par les Soviétiques.

Il est arrêté par huit agents du NKVD le 27 juin 1941 à deux heures du matin (avant l'invasion de l'Estonie par la Wehrmacht et après la déclaration de guerre de l'Allemagne à l'URSS) et transféré à la prison N°1 de Kirov où il est emprisonné dans l'attente de son procès qui le condamne à mort pour activités anti-soviétiques et espionnage.

Il meurt en prison le 22 février 1942 avant que la sentence ne soit exécutée. Il a été réhabilité en 1990.

Sa cause de béatification est ouverte à Saint-Pétersbourg depuis 2003.

Une plaque rappelle sa mémoire à la petite cathédrale catholique Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Tallinn.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eduard_Profittlich

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean Pozzobon

 

Jean Pozzobon

 

 Image illustrative de l’article Jean Pozzobon

 

 

Jean Pozzobon (en portugais : João Luiz Pozzobon), né à São João do Polêsine (Brésil), le 12 décembre 1904 et décédé le 27 juin 1985 à Santa Maria (Brésil), était un diacre permanent catholique et l’initiateur de la Campagne de la Mère Pèlerine de Schoenstatt, aujourd’hui présente dans plus de 100 pays dans le monde.

Son procès de béatification est en cours.

Biographie

Enfance

Fils d’immigrants italiens établis au sud du Brésil, Jean Pozzobon est né dans une modeste famille paysanne, qui priait le rosaire tous les soirs.

Troisième de neuf enfants, à 10 ans il dit à son père qu’il veut être prêtre.

Il est envoyé pour cela à la ville de Vale Vêneto, où il y avait un séminaire des Pères Pallotins.

Il y étudie pendant environ dix mois, puis revient chez lui, à cause de son fragile état de santé physique.

À 14 ans, il commence à avoir de graves problèmes de vue, de sorte qu’il ne peut pas poursuivre ses études. Pour cette même raison, il n’est pas jugé apte au service militaire.

Des années plus tard, Jean disait, sur sa santé : « Dieu, dans son infinie bonté, ne m’a pas jugé incapable.

Il m’a utilisé tel quel je suis et m’a confié à sa Mère pour la Campagne du Saint Rosaire. Personne n’est incapable au service de Dieu ».

 Mari et père

Il se marie à l’âge de 23 ans et a deux enfants, mais devient veuf à 28 ans.

Il avait déménagé à la ville de Santa Maria pendant la maladie de son épouse.

C'est dans cette ville qu'à 32 ans, avec deux enfants en bas âge, il fonde un nouveau ménage, en se mariant avec Victoria Filipetto, avec qui il a cinq autres enfants.

Paysan, il décide d’ouvrir un petit magasin devant sa maison à Santa Maria.

Il est très respecté par les gens de son village, surtout grâce à son honnêteté.

Il disait : « Je pourrais être un homme riche, mais je n’applique que la marge de profit légitime ; tu ne peux pas t’approprier ce qui appartient à autrui ».

Cela contrariait la pratique d’autres commerçants à l’époque, qui vendaient des biens pour le double du prix qu’ils étaient achetés.

Premiers contacts avec Schoenstatt

C'est en 1947 que sa vie croise le chemin du Mouvement de Schoenstatt.

Il commence son cheminement de formation spirituelle avec les Sœurs de Marie de Schoenstatt et le Père Celestino Trevisan.

Il participe à la bénédiction de la première pierre du Sanctuaire de Schoenstatt à Santa Maria.

À cette cérémonie est présent le P. Joseph Kentenich, fondateur de Schoenstatt.

Ce fait lui marquera à jamais : « Je me sentais comme un petit élève du Père Kentenich », dit Pozzobon plus tard. « Dès que j’avais douze ans je sentais un vide, un manque que je ne comprenais pas. Mais dès ce moment-là, j’ai découvert que ce manque était de Dieu et de sa Mère. »

Jean scelle son Alliance d’Amour avec Marie le 11 avril 1948, jour de la bénédiction et inauguration du Sanctuaire à Santa Maria.

 Les débuts de la Campagne de la Mère Pèlerine

En 1950, le Pape Pie XII convoque une Année sainte pour l’Église. Le 1er novembre de cette même année verrait la proclamation du dogme de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie.

 

L'icône de la Mère Pèlerine transportée par Pozzobon

 

En septembre, Jean assiste, avec une centaine d’hommes, à une série d’exercices spirituels que le Père Celestino Trevisan donné avec Sœur Teresinha Gobbo.

Ils y discutent de l’importance de la prière du Rosaire et comment stimuler une croisade de prière dans la famille.

Le 10 septembre, une réplique de l’icône de la Mater Ter Admirabilis, présente dans le Sanctuaire de Schoenstatt, est bénie et confiée à Jean Pozzobon pour qu’il aille prier le Rosaire avec l’image dans les familles.

« À ce moment-là, j’ai compris que la bonté et la miséricorde de Dieu et de la Vierge Mère et Reine m’avaient confié une grande mission évangélisatrice : la campagne du Saint Rosaire. »

Il est convaincu que « quand quelque chose est de Dieu, un homme seul peut faire bouger le monde. J’ai dit à la Sainte Vierge : “j’ai sept enfants et une épouse, et je dois rendre compte à Dieu de mes enfants et de mon épouse. Mais s’il est de la volonté de Dieu et de la Vôtre, un seul homme peut déplacer des montagnes.” Mais tout allait bien. Les premières années, j’ai dédié à la Mère et Reine deux heures par jour de mon temps. Quand les enfants étaient déjà plus grands et pouvaient travailler dans le magasin, j'en suis venu à me dédier intégralement à la Campagne. Si Dieu veut que quelqu’un réalise une mission, Il concédera aussi le temps pour se dédier à sa famille ».

Les demandes pour recevoir la visite de l’icône de la Mère pèlerine augmentent. Jean Pozzobon reste le matin dans son magasin et, les commandes livrées, il laisse le comptoir à son épouse ou à ses enfants pour passer l’après-midi à rendre visite aux familles pour prier le rosaire.

Ensuite, il commence à visiter aussi les écoles, hôpitaux et même les prisons de la région. Et cela toujours à pied, en portant l’image sur son dos, pesant quelque onze kilos.

 

 

Pozzobon visite une famille de paysans

 

Jean Pozzobon organise aussi des « missions » dans les villages : il apporte l’icône dans les villages et les familles se rassemblent pour prier le rosaire ; puis, il leur prêche l’évangile, parle de conversion et se renseigne sur l’état matériel et spirituel des familles. Alors, il prend congé du village et, revenant quelques jours plus tard, il apporte de l’aide matérielle et aussi un prêtre, pour célébrer la messe, confesser, marier les couples et baptiser les enfants.

Les fruits commencent à apparaître. Beaucoup de familles retournent à l’Église ; des pèlerinages au Sanctuaire de Schoenstatt s'organisent ; l'adoration eucharistique est établie dans plusieurs paroisses ; des paysans bâtissent des chapelles dans les villages4.

 

Développement de la Campagne

Avec le temps, Jean n’arrive plus tout seul à faire les visites avec la Vierge ; alors, les Sœurs de Marie de Schoenstatt font des copies de l’image pèlerine, mais dans une taille plus petite, pour rendre plus facile son transport par des responsables, qui parcourent trente familles avec elles.

 

 

L'icône plus petit de la Mère Pèlerine de Schoenstatt utilisé aujourd'hui

 

Le 30 décembre 1972, il est ordonné diacre par Monseigneur Éric Ferrari. Le Diacre Jean Pozzobon est dès lors mis à des rudes épreuves. Au début, son travail n’est pas compris et il est souvent critiqué. Mais il reste dans l'obéissance à son évêque et au curé de sa paroisse.

« Parfois, délaissé, je me demandais : Que suis-je en train de faire ? Je renonce à ce qui m’est le plus cher, loin de ma famille, seul dans ce chemin. Alors je me rendais compte : j'apporte la Mère de Dieu. Le monde a besoin d’héroïsme. Et cela me redonnait la force et le courage. »

Son engagement envers les plus pauvres

Vers 1955, Jean fonde le « Noble Village de la Charité », où il bâtit des maisons gratuites pour les pauvres qui vivaient avec ses familles dans les rues : « Là, j’ai compris le sens de la “Via Crucis”, la détresse du Christ que nous ne pouvons qu’imaginer. Les souffrances de nos frères causées par ceux qui ne font aucun effort en se sacrifier pour l’autre. Je fais confiance en la Providence. Je n’ai jamais été un homme riche, mais je sais que Dieu ne délaisse pas ceux qui servent à son prochain. J’ai reçu un petit montant d’argent qui a rendu possible l’achat d’un lot de terres et le matériel de construction nécessaire. Des gens généreuses y ont contribué, on a mis les mains à l’œuvre et dans peu de temps les premières maisonnettes ont été bâties. »

Par la suite, Pozzobon et un groupe de bénévoles ont passé à distribuer des vêtements, de la nourriture et à éduquer les gens du Village de la Charité au travail. Ils ont aussi planté des arbres fruitiers et des fleurs. Son objectif était d’aider les pauvres à conquérir sa dignité, le respect de l'être humain avec ses valeurs.

« Je voudrais changer ce monde tellement dominé par le matérialisme. Apporter Jésus, apporter son message, et que tous devenaient bons et s’aimaient les uns envers les autres. Je sentais beaucoup de force et de joie, et je me mettais à la disposition de la Maman d'accepter tous les sacrifices qu'elle m'envoyait. Par amour auprès de cette sainte image, j’ai eu deux mille différents lits dans l'obscurité de la nuit, entre les lis des champs et les bois. Elle m'a toujours accompagné, dans de longues marches, en traversant les vallées et les fleuves, quand je m’asseyais au bord du chemin je lui disait : 'Maman, je n'en peux plus !'. Quand je passais par des humiliations et de dures épreuves, elle m'accompagnait toujours. Avec seulement mes forces je ne pourrais jamais accomplir tout cela. »

 

Décès de Pozzobon et continuation de son œuvre

 

Le Pape Jean Paul II bénit l'icône pèlerin de Jean Pozzobon, en 1984

 

Le 15 juin 1985, Jean offre sa vie dans le Sanctuaire pour l’épanouissement de la Campagne du Rosaire. Dans la matinée du 27 juin 1985, le Diacre Jean Pozzobon est heurté par un camion au milieu d’un épais brouillard, sur son chemin vers le Sanctuaire de Notre Dame de Schoenstatt pour assister à la messe, comme il le faisait quotidiennement.

La Campagne de la Mère Pèlerine, selon le vœu de Pozzobon, continue à s’épanouir. Elle est aujourd’hui présente dans plus de 100 pays dans le monde, dans les six continents. En effet, même dans l’Antarctique il y a une image de la Vierge de Schoenstatt, dans une station de recherche scientifique.

Jean Pozzobon a parcouru plus de 140 000 kilomètres avec l'image de la Mère Pèlerine de Schoenstatt dans ses presque 40 ans d’apostolat.

Des données récentes du secrétariat de la Campagne au Brésil indiquent qu’aujourd’hui seulement dans ce pays il y a presque deux millions et demi de familles qui reçoivent l’image pèlerine de la Mère Trois fois Admirable.

 

Procès de béatification

Son procès de béatification a été ouvert en 1994 dans le diocèse de Santa Maria. En mai 2009 la phase diocésaine en a été achevée et le dossier envoyé à la Congrégation pour les causes des saints à Rome.

Sa phase romaine a débuté le 3 juin 2009, juste une semaine après l'arrivée des plus de 10800 documents instruisant la cause, ce qui a surpris ses postulateurs, qui s'attendaient à un délai beaucoup plus long, entre trois mois et une année, pour la réception de la cause au Vatican. Dès lors, Jean Pozzobon peut être appelé « Serviteur de Dieu ».

Le quartier Diácono João Luiz Pozzobon porte son nom, dans la municipalité de Santa Maria (Rio Grande do Sul).

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Pozzobon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sara Alvarado Pontón

 

Sara Alvarado Pontón

 

MADRE MARIA SARA ALVARADO PONTON - YouTube 

Source photo : https://www.youtube.com/watch?v=IPIjoSfiUaE

 

 

 

María Sara Alvarado Pontón, née à Bogota le 12 septembre 1902, morte le 28 mars 1980, est une religieuse, fondatrice des sœurs « dominicaines filles de Notre-Dame de Nazareth ».

Biographie

Treizième enfant de Dámaso Alvarado et Felisa Pontón, dès l’enfance la maladie (rhumatisme) la tient éloignée des amusements de son âge.

Sa première communion lui laisse un souvenir inoubliable ; elle ressent alors un appel à la sainteté.

Les plaisirs du monde l’attirent aussi.

Sa santé ne lui permettant pas de devenir missionnaire, elle fait divers essais de vie religieuse, active ou contemplative, qui aboutissent à des échecs.

Elle sent qu’elle est appelée à quelque chose de spécial.

Elle prie beaucoup.

Elle crée une œuvre des servantes, pour les personnes les plus marginalisées.

Beaucoup des personnes accueillies sont des campagnardes sans instruction, exploitées, humiliées et maltraitées par leurs patrons, parfois elles arrivent sur le trottoir, en danger physique et spirituel.

Le 11 février 1938, Sara quitte définitivement la maison de ses parents, elle s’installe aux environs de Bogotá, dans une ferme nommée San Gregorio, où les filles peuvent loger et recevoir les attentions dont elles ont besoin.

En prière devant le Saint Sacrement du 4 au 6 mars 1938, la fondatrice écrit son projet pour l’œuvre des servantes qui aura comme but « la plus grande gloire de Dieu et le bien du prochain ».

La date retenue par l'historiographie pour la fondation est le 25 mars 1938.

Le nouvel ordre prend le nom de « Dominicas Hijas de Nuestra Señora de Nazareth », les « dominicaines filles de Notre-Dame de Nazareth ».

La situation des filles demande une solution rapide : un asile pour celles qui sont vieilles et malades, éducation et instruction scolaire et religieuse pour toutes.

« Notre vie sera simple et commune, à l’imitation de Jésus, Marie et Joseph à Nazareth. Vie cachée de prière et de travail, nous emploierons ces deux moyens pour l’apostolat ; dans notre façon d’être nous observerons une dignité aimable, une douceur et une humilité qui inspire confiance... nous exercerons la charité avec toutes... comme des esclaves de la Sainte Vierge, nous aurons comme devoir sacré l’accomplissement de ses paroles, en étant comme elle profondément et sincèrement humbles. »

À partir de 1940, l’œuvre Nazareth est soutenue par le frère Enrique Alberto Higuera Barrera, dominicain, qui par la suite sera réputé cofondateur de la congrégation.

Le 9 novembre 1948, après une grave crise dans l’œuvre, Notre Dame de Chiquinquirá, patronne de la Colombie, est couronnée généralissime, reine et maîtresse de cette œuvre.

En janvier 1964 l’œuvre est approuvée comme congrégation de droit diocésain, le 15 avril elle est déclarée agrégée à l’Ordre, et les sœurs revêtent l’habit blanc et noir. En septembre 1975, la congrégation est approuvée par le pape.

En 1980 la Mère Sarita meurt en réputation de sainteté.

Sa cause de béatification est en cours.

L'Église lui a donné en 2001 le titre de Servante de Dieu.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sara_Alvarado_Pont%C3%B3n

 

Henri Planchat

 

Henri Planchat

 

 Planchat.jpg

 

 

 


Matthieu Henri Planchat, né le 8 novembre 1823 à La Roche-sur-Yon et mort fusillé le 26 mai 1871 (à 47 ans) à Paris, est un prêtre catholique français, religieux de Saint Vincent de Paul.

Reconnu martyr de la foi par le pape François, il sera proclamé bienheureux le 22 avril 2023.

Biographie

Formation

Henri Planchat naît dans une famille pieuse, dont le père est magistrat.

Celui-ci est ensuite envoyé en poste à Chartres, à Lille puis nommé président du Tribunal d'Oran en Algérie.

Malgré l'éloignement de sa famille, le jeune Henri poursuit à partir de 1837 ses études au collège Stanislas de Paris où il reste trois ans, puis les poursuit au collège de l'abbé Poiloup à Vaugirard, alors quartier périphérique en dehors de Paris.

Il fait ses études de droit, comme le voulait son père, mais à peine son diplôme d'avocat en poche, il entre au séminaire d'Issy-les-Moulineaux.

Durant ses études de théologie, il participe à l'une des Conférences de la Société de Saint-Vincent-de-Paul présidée par Jean-Léon Le Prevost.

C'est ainsi qu'il fait la connaissance de l'Institut des Frères de St-Vincent de Paul, fondé par Le Prevost en 1845, et qu'il découvre sa vocation.

Il s'occupe alors des pauvres, de la bibliothèque de la paroisse et collabore au patronage des Frères de Saint Vincent de Paul.

Il est ordonné prêtre le 21 décembre 1850.

Il se présente trois jours plus tard devant Jean-Léon Le Prévost pour être accueilli en tant que premier prêtre au sein de la nouvelle congrégation des qui ne comptait jusqu'alors que des frères.

Aumônier à Paris

Il s'investit à Grenelle et Vaugirard dont les populations se montrent souvent hostiles aux prêtres.

Après un séjour en Italie, il revient en avril 1853, il s'occupe du patronage Notre-Dame de Grâces actif dans la formation des garçons, tout en continuant à visiter les malades et assister les pauvres.

Le succès de son action pastorale provoque toutefois la susceptibilité du curé de la paroisse de Grenelle.

Pour calmer les choses, son supérieur, M. Le Prevost, l'envoie deux ans à Arras assister l'abbé Halluin qui dirige un orphelinat avec des ateliers d'apprentissage.

De retour à Paris en 1863, il est désigné comme aumônier du Patronage Sainte-Anne dont les Frères de St-Vincent de Paul ont pris la direction en mars 1862, sur les instances de M. Decaux, nouveau président des Conférences de Paris et ami intime de M. Le Prevost.

Cette Œuvre, fondée et patronnée par la Société de St-Vincent de Paul, groupe alors près de 300 enfants et jeunes gens, mais se trouve dans l’impossibilité de prendre son plein essor.

Confinée dans le rez-de-chaussée d’une modeste maison, au 81 rue de la Roquette, elle ne dispose ni de locaux suffisants, ni surtout de chapelle.

Il installe le Patronage Sainte-Anne dans de nouveaux locaux, rue des Bois : salles de jeux, gymnase, ateliers pour la formation des apprentis et, surtout, une grande chapelle. Près de cinq cents garçons et apprentis qui y sont formés.


Détail de la fresque qui se trouve au dessus du tombeau de Henri Planchat

Par Yvon Sabourin — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=104841088


Durant la guerre de 1870

Lorsque la guerre de 1870 éclate, il s’associe au mouvement patriotique et charitable, suscité par la guerre, en faveur des blessés évacués dans la capitale et des soldats chargés de sa défense. Sollicité par M. Decaux, président de la Société de St-Vincent de Paul, il établit une ambulance dans son Œuvre.

Dès la mi-septembre en effet, le quartier de Charonne est envahi par des bataillons de mobiles.

Installés dans des baraques de fortune, où ils ne pouvaient guère séjourner que la nuit, ceux-ci erraient le plus souvent, entre les exercices.

Il crée alors le Patronage des Mobiles, qui suscite des critiques d'officiers de la Garde nationale.

Commune de Paris

Bien qu'Henri Planchat soit étranger aux luttes politiques, le jour même du début de l’insurrection de la Commune dans Paris, le 18 mars, une bande d’insurgés envahit le patronage Sainte-Anne sous prétexte d’y saisir des armes.

Ils fouillent la maison de fond en comble, mais ils ne trouvent pas d’armes.


Dessin de Bertal publié dans l'Album du Figaro deuxième édition 1875


Le Jeudi Saint, 6 avril, un groupe de fédérés pénètre à Sainte-Anne, un commissaire, revolver au poing, lui notifie alors son arrestation.

Il est conduit à la mairie du XXe arrondissement où il subit un interrogatoire.

Le jour suivant, il est transféré à la Préfecture de Police.

Le 13 avril, avec d’autres religieux prisonniers qui l’ont rejoint, il est transféré à la prison Mazas.

Massacre de la rue Haxo, le 26 mai 1871

Le vendredi 26 mai, les combats deviennent plus intense entre les Versaillais qui ont gagné presque tous les quartiers et les fédérés qui se replient sur les derniers bastions et barricades.

Au début de l’après-midi, le Père Planchat, avec neuf autres ecclésiastiques et une quarantaine de civils sont extraits de la prison par le Colonel Émile Gois et conduits de la prison de la Grande Roquette, à travers les rues de Belleville, jusqu’à la Villa Vincennes, au 85 rue Haxo.

Au long du chemin, des voix dans la foule les accueillent avec des injures et des cris de mort.

À six heures, lorsque les prisonniers arrivèrent rue Haxo, la foule s’est regroupée dans l’allée, frappe les prisonniers, les bousculant et les entraînent jusqu’à la murette du terrain vague.

Soudain, un coup de revolver donna le signal du massacre. Une fusillade désordonnée éclata aussitôt.

Cette tuerie dura près d’une demi-heure.

Le Père Mathieu-Henri Planchat figure parmi les morts. Ses restes reposent au sanctuaire de l'église Notre-Dame-de-la-Salette de Paris dans le XVe arrondissement de Paris.

Vénération

Béatification

Reconnaissance du martyre

Plaque rue Planchat à Paris.jpg

Par William Jexpire — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=81514948


 

Après son décès, la réputation de martyr du Père Planchat se diffuse rapidement. La ville de Paris rebaptise une partie de la rue des Bois, dans Charonne, en rue Père Henri-Planchat dans le 20e arrondissement de Paris.

En 1897, s'ouvre à Paris la phase diocésaine du procès en béatification. Après avoir été introduite à Rome en 1964, cette cause a finalement reçu le vote unanime des consulteurs de la Congrégation pour les Causes des Saints le 22 octobre 2020.

Béatification

Le 25 novembre 2021, le pape François reconnaît la mort en martyr du Père Planchat et de 4 autres prêtres parisiens morts pendant la Commune, et signe le décret de leur béatification. Ils seront solennellement proclamés bienheureux au cours d'une messe célébrée à Paris le 22 avril 2023.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Planchat