Statue dans la cathédrale de Castellammare di Stabia
Par Sailko — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=80087465
Catelle de Castellammare (VIIe siècle) est un des premiers évêques de Castellammare.
Il est vénéré comme saint par l'Église catholique et l'Église orthodoxe, et fêté le 19 janvier.
Biographie
Selon
la tradition, Catelle naît dans une famille noble. Élu évêque du
diocèse de Stabia, il se trouve confronté aux invasions barbares des
Lombards.
À
cette époque, Stabia est sous contrôle de l’empire Byzantin qui empêche
l’invasion de la ville, celle-ci étant aussi protégée naturellement par
les montagnes et la mer, car les lombards ignorent l'art de la
navigation. Cette protection entraîne l'arrivée de nombreux réfugiés qui
sont accueillis par l'évêque, qui fait également tout son possible pour
libérer les prisonniers tombés aux mains de l'ennemi en envoyant de
l'or, des objets précieux et du mobilier aux chefs lombards.
C'est
avec un groupe de réfugiés qu'Antonin, un moine bénédictin, arrive à
Stabia, et avec lequel Catelle développe une forte amitié.
Il
partent souvent sur le mont Faito pour s'adonner à la prière et la
méditation : la cavité où ils se réfugient habituellement prend plus
tard le nom de grotte de saint Catelle.
Selon
la tradition, l'archange Michel apparaît en songe à Catelle et Antonin,
leur ordonnant de construire une église en son honneur, ce qui
deviendra le sanctuaire de saint Michel du Monte Faito(it).
Catelle
est emmené à Rome pour être interrogé et emprisonné car il est accusé
d'hérésie mais il est acquitté et revient dans sa ville.
À
la suite de la conversion des Lombards au christianisme, les réfugiés
quittent Stabia pour retourner sur leurs terres. Catelle meurt
probablement le 19 janvier 595.
Culte
Catelle est proclamé saint directement par l'évêque du diocèse selon la coutume de l'époque.
Son culte est confirmé par la congrégation des Rites le 13 septembre 1729.
Il existe une confrérie fondée en 1624 qui lui est dédiée à Castellammare di Stabia.
Les
fidèles lui attribue plusieurs miracles : le 19 janvier 1764, une
inondation ne fait aucune victime à Castellammare di Stabia. Depuis, une
messe est célébrée chaque 18 janvier avec procession le lendemain.
En
1964, la date est déplacée au deuxième dimanche de mai. Lors de
l'éruption du Vésuve en 1906, la statue est portée en procession le 8
avril sur la plage face au Vésuve, une fois arrivé sur place, le visage
de saint Catelle est touché par un rayon de soleil et la pluie de
cendres cesse de tomber sur Castellammare di Stabia.
En
souvenir de ces deux événements, deux plaques de bronze réalisés par le
chantier naval de Castellammare di Stabia sont placés à l'intérieur de
la chapelle de saint Catelle dans la cocathédrale. La ville échappe
également au bombardement lors de la Seconde Guerre mondiale.
René Lego (également Renatus Lego, né le 5 octobre 1764 à La Flèche et mort le 1er janvier 1794 à Angers) était un prêtre et martyr français.
Vie
Après son ordination comme prêtre diocésain, René Lego devint vicaire au Plessis-Grammoire en Maine-et-Loire.
Lors de la répression de la Guerre de Vendée contre l'oppression de l'Église catholique par la Première République française, il refusa de prêter le serment de la république et devint prêtre clandestin. Fin décembre 1793, il fut arrêté avec son frère Jean-Baptiste et d'autres prêtres et laïcs à La Cornuaille en Maine-et-Loire. Le chef de ce groupe était le prêtre Guillaume Repin.
Lego fut amené à Angers, où un tribunal révolutionnaire le condamna à mort. Le 1er janvier 1794, il fut guillotiné sur la place principale d'Angers.
190 ans plus tard, le 19 février 1984, René Lego, avec son frère et les 98 autres membres de ce groupe furent béatifiés par Jean-Paul II.
Par
first photo is from one friend of Lojze Grozde —
http://www.magyarkurir.hu/it/node/2289, CC BY-SA 3.0,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29266775
Lojze Grozde (Zgornje Vodale, 27 mai 1923 - Mirna, 1er janvier 1943) est un poète slovène martyr reconnu bienheureux par l'Église catholique.
Biographie
Béatification à Celje, en Slovénie, en 2010
Par Vid Gajšek — Travail personnel, FAL, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17060930
Lojze est né le 27 mai 1923 à Zgornje Vodale, dans le département de Ljubljana, en Slovénie.
Il grandit dans un milieu agricole et est élevé dans la foi catholique.
Il devient membre de la Congrégation mariale puis de l'Action catholique.
Pendant les vacances de Noël 1942, il s'arrête à l'Abbaye de Stična puis repart en direction de Mirna.
Il
est arrêté en route par les partisans anticatholiques de Tito qui le
soupçonnent d'être un courrier pour des militants anticommunistes.
Il est torturé et est mort martyr le 1er janvier 1943 à Mirna.
Jean de Montecorvino
(ou de Montecorvin), né en 1247 à Montecorvino Rovella dans le sud de
l'Italie et mort à Pékin en 1328 est un franciscain, fondateur de la
mission catholique de Chine.
Il est considéré comme bienheureux par le Martyrologe des Franciscains et commémoré le 1er janvier.
Quant à sa cause officielle pour l'Église catholique, elle est soumise à la Congrégation des rites du Vatican.
Chrétiens en Chine avant 1294
Des nestoriens étaient disséminés dans toute l'Asie et en particulier en Chine, connue sous le nom de Cathay. Ils n'étaient pas forcément des disciples de Nestorius, mais des chrétiens descendants de l'Église de Perse et complètement coupés de Rome depuis des siècles. On trouvait plus particulièrement des nestoriens chez les öngüt, une ethnie turque bien représentée à la cour du khagan, Kubilai Khan.
Au XIIIe siècle, à partir d'Innocent IV, la papauté fit plusieurs tentatives pour s'implanter dans les nations contrôlées par la Horde d'or, c'est-à-dire par les descendants de Gengis Khan. D'une façon générale, celle-ci représentait une terrible menace pour l'Occident, mais d'un autre côté, ses dirigeants, les Khans, étaient plutôt bien disposés vis-à-vis du christianisme. Plusieurs messages en ce sens parvinrent au pape Nicolas IV. D'une part, les deux marchands vénitiens Nicolo et Matteo Polo, au printemps, en 1269, arrivèrent à Saint-Jean-d'Acre (Syrie). Ils disaient qu'ils venaient de Xanadou, le palais d'été de Kubilaï Khan situé dans les steppes de la Mongolie avant de rentrer à Rome chargés d'une ambassade pour le pape, et d'autre part, en 1286, le gouverneur de la Perse, Arghoun envoya par l'intermédiaire de l'évêque nestorien Bar Sauma
une requête semblable : le khagan Kubilai était bien disposé à l'égard
des chrétiens et souhaitait que le pape envoie des missionnaires à Khanbaliq, c'est-à-dire Pékin.
La mission de Jean de Montecorvino
L'envoi en mission (1289)
Pour répondre aux demandes de Kubilaï, le pape Nicolas IV envoya en mission d'abord deux dominicains qui ne dépassèrent pas l'Arménie,
puis Jean de Montecorvino, qui quitta Rome en 1289. Il avait deux
compagnons, le dominicain Nicolas de Pistoia et le marchand Pierre de
Lucalongo. Il navigua du golfe Persique jusqu'en Inde où il débarqua en 1291, y prêcha pendant 13 mois et y baptisa une centaine de personnes. Il s'embarqua pour la Chine à Méliapour, sans Nicolas de Pistoia, qui était mort. C'est en 1294 qu'il arrive en Chine, au port de Zaïton (Quanzhou, Tsiuan-Tchéou) dans le Fujian (Fo-kien). De là, il gagne Khanbalik (capitale de la dynastie Yuan sino-mongole, actuelle Pékin) où on lui dit que Kubilaï vient de mourir. Chengzong, son fils, qui lui succède, ne fait aucun obstacle à l'apostolat missionnaire.
L'arrivée de Jean de Montecorvino à Khanbaliq (1294)
Pierre
de Lucalongo offre à l'envoyé du pape un terrain pour bâtir une
nouvelle église. Les relations avec les nestoriens ne sont pas
excellentes, mais l'apostolat de Jean s'avère fructueux : Il confère six
mille baptêmes, organise une école dans son presbytère et traduit en langue mongole quelques textes de base. Il semble bien qu'une partie des convertis soient des nobles öngüt en rupture de nestorianisme, mais proches de Kubilaï.
L'action pastorale
En plus de la première église construite à Pékin en 1299, Jean de Montecorvino en construit une deuxième en 1305, en face du palais impérial.
Il installe également sur ce site des ateliers et des habitations. Il
acheta peu à peu à des parents païens environ cent cinquante garçons de 7
à 11 ans. Ces enfants apprenaient le latin et le grec ainsi que des cantiques. Il semble donc que l'intention de Jean de Montecorvino ait été de fonder un séminaire pour former un clergé indigène.
De son côté, Jean de Montecorvino se familiarisait assez bien avec la langue mongole pour pouvoir prêcher et traduire le Nouveau Testament et les Psaumes. Il a converti au catholicisme un petit-fils de Kubilai Khan, le prince Ongut George (Korgis, 闊里吉思, mort en 1298), également rendu célèbre par Marco Polo sous son titre de Prêtre Jean.
Les relations avec Rome
Ce n'est qu'en 1305, plus de dix ans après son départ, que le pape, qui est alors Clément V, établi à Avignon, reçoit de ses nouvelles, par une lettre retransmise par les missionnaires établis en Perse, dans laquelle Jean dresse le bilan de son action. En 1307, Clément V prend la décision de le nommer archevêque et de lui envoyer sept nouveaux missionnaires. Trois seulement parviennent à Khanbaliq, Gérard d'Albuino, Pérégrin et André de Pérouse ; trois autres meurent en chemin, et le dernier regagne l'Italie.
Par sa bulle d'institution, Jean a reçu le pouvoir d'ériger des évêchés et de les pourvoir. Jean garde deux missionnaires auprès de lui et nomme Gérard d'Albuino, évêque de Zaïton, pour faciliter les relations avec l'Europe.
En 1311, Clément V sacre encore 3 évêques franciscains pour Khanbaliq. Un seul arrive, Pierre de Florence. Citée par En 1326, André de Pérouse, évêque de Zaïton depuis 1322, écrit à Rome qu'il est le seul survivant de tous les évêques envoyés à Jean de Montecorvino.
Odoric de Pordenone visite la mission de Khanbaliq en 1328. Jean de Montecorvino meurt en 1328.
Quand on l'apprend à Avignon, en 1333, Jean XXII désigne le franciscain Nicolas, professeur de théologie à la faculté de Paris
, pour lui succéder. Sans nouvelle de Nicolas, qui a pris la route en
1334, les chrétiens de Khanbaliq envoient, en 1338, une délégation en
Occident, avec une lettre du Grand Khan pour le pape. Benoît XIII leur envoie 4 légats qui s'embarquent la même année avec d'autres religieux. Le principal légat, Jean de Marignol
est reçu avec beaucoup d'honneurs en 1341 à Khanbaliq. Il reste 3 ans
sur place, visite les catholiques dont il estime le nombre à 30 000. Il
met neuf ans pour rentrer à travers l'Asie.
À
partir de 1370, les relations avec le Saint-Siège sont coupées. La
dynastie mongole vient d'être renversée. La nouvelle dynastie chinoise,
les Ming, englobe le christianisme dans la proscription dont elle frappe toutes les doctrines étrangères introduites ou favorisées par les Mongols.