Saint Cuthbert Mayne († 1577)

Saint Cuthbert Mayne

Martyr en Angleterre († 1577)

 

Image illustrative de l’article Cuthbert Mayne

 

 

Cuthbert Mayne, né en 1544 à Youlston (Devon, Royaume-Uni) et mort le 29 novembre 1577 à Launceston (Cornouailles, Angleterre), est un prêtre catholique et martyr anglais, exécuté sous le règne de la reine Élisabeth Ire.

Béatifié en 1886 par le pape Léon XIII, puis canonisé en 1970 par le pape Paul VI, il est l'un des quarante martyrs d'Angleterre et du pays de Galles.

Il figure aussi sur la liste des dits martyrs de Douai.

Biographie

Une jeunesse anglicane

Fils de William Mayne, il est baptisé le 20 mars 1544 dans la religion anglicane.

Son oncle, prêtre au sein de l'Église d'Angleterre, lui paie ses études à la Barnstaple Grammar School.

Il est lui-même ordonné prêtre à l'âge de dix-sept ans, et devient recteur au village de Huntshaw.

Il fréquente ensuite l'université de St Alban Hall et le Collège St John, à Oxford, où il est également aumônier.

Il en sort diplômé en 1570.

La conversion au catholicisme

À Oxford, il rencontre notamment Edmond Campion ou encore Grégoire Martin (en), qui l'influencent au point qu'il se convertit au catholicisme.

À la fin de l'année 1570, une lettre lui étant adressée par le père Martin, tombe entre les mains de l'évêque anglican de Londres, qui tente alors de le faire arrêter.

Mais, averti par Thomas Ford (en), il réussit à y échapper et s'enfuit à Douai, dans les Pays-Bas espagnols.

Il est ordonné prêtre catholique à Douai en 1575.

Le 7 février de l'année suivante, il obtient un baccalauréat en théologie à l'Université de Douai.

Le 24 avril suivant, il part en mission en Angleterre, en compagnie du père John Payne.

Le martyre

Considérés comme des agents du pape, les missionnaires de Douai sont accusés de vouloir renverser la reine.

C'est pourquoi, le 8 juin 1577, les officiers de la couronne arrêtent le père Maynes, qui est également accusé d'avoir amené en contrebande une bulle pontificale.

Bien que ces accusations ne peuvent être prouvées, il est condamné à mort.

Le 29 novembre 1577, il est pendu, éventré et écartelé.

Ses entrailles sont brûlées et ses membres sont empalés sur des poteaux dans les villes de Wadebridge, Tregony, Barnstaple et Bodmin.

 

Vénération

Il est béatifié le 29 décembre 1886 par le pape Léon XIII, puis canonisé le 25 octobre 1970 par le pape Paul VI.

Il est l'un des quarante martyrs d'Angleterre et du pays de Galles, représentant toutes les victimes innocentes des persécutions anti-catholiques qui ont péri durant une longue période, entre 1535 et 1679.

Il est également le premier prêtre du séminaire mort pour sa foi.

Il est célébré individuellement le 29 novembre ainsi que le 25 octobre en tant que martyr d'Angleterre.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cuthbert_Mayne

 

Saint Cuthbert Mayne († 1577)

 

Saint Cuthbert Mayne (1543 - Novembre 29, 1577) est a saint de l'Église Catholique et un des Quarante martyres de l'Angleterre et du Pays de Gales.

Il était le premier séminaire prêtre  exécuté en Angleterre.

Il est né à Launceston dans le Devon.

L'Université De John à Université D'Oxford, là où on lui a enseigné près Lychnide D'Edmund et est devenu un catholique.

Il est entré dans Anglais université à Douai et a été ordonné un prêtre à l'âge de 18 ans.

En 1576, il a été envoyé comme  missionnaire en Angleterre.

Il a posé en tant qu'administrateur à un propriétaire foncier et a travaillé pour écarter sa foi et pour fournir des services de secrétaire (tels que eucharistie, ce qui était illégal) dedans Le Devon.

Elizabeth I les agents se sont rapidement rendus compte de sa présence, et les autorités ont commencé une recherche systématique de lui dedans 1577.

Il a été trouvé dans une chambre cachée et arrêté.

Il a été jugé dedans Launceston.

Les autorités ont cherché une phrase de mort mais n'ont eu aucune position légale pour tels.

Tandis qu'il y aurait plus tard Loi lui faisant une offense capitale pour recevoir la classification à l'étranger, il n'y avait aucune une telle loi existante.

Par conséquent, Mayne a été accusé de dire la masse, avoir a taureau papal pour jubilé, port Agnus Dei, et niant la suprématie spirituelle de la reine.

Le dernier était la charge la plus significative, as, depuis Henry VIII, le monarque était le chef du église établie, et donc répondre à n'importe quelle autre puissance spirituelle était, essentiellement, pour parler trahison.

Mayne a été trouvé coupable et condamné à la mort. Il a été exécuté à Launceston le 29 novembre 1577.

Il était béatifié dans 1888 et canonisé avec les autres martyres de l'Angleterre et du Pays de Gales le 25 Octobre 1970. Il est fêté dans l'église catholique est  le 29 Novembre.

Source

En savoir plus :

http://en.wikipedia.org/wiki/Cuthbert_Mayne

 

 










Saint André Dũng-Lạc

Saint André Dũng-Lạc
 

Image illustrative de l’article André Dũng-Lạc

André Dũng-Lạc (vitrail de l'église Saint-Paul à Westerville, Ohio) 
Par Nheyob (cropped by Rabanus Flavus) — File:Saint Paul Catholic Church (Westerville, Ohio) - stained glass, arcade, Saint Andrew Dung Lac.jpg, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45215946



Saint André Dũng-Lạc (en vietnamien: Anrê Trần An Dũng Lạc), né en 1795 et mort (exécuté) à Hanoi le 21 décembre 1839, était un prêtre catholique vietnamien qui fut exécuté par décapitation sous le règne de Minh Mạng.

Considéré comme martyr pour la foi par l'Église catholique, il fut canonisé en 1988.

Liturgiquement, il est commémoré le 24 novembre, avec l'ensemble du groupe des martyrs vietnamiens.

Biographie

Anrê Trần An Dũng Lạc est né en 1795.

À la naissance, il fut baptisé sous le nom d'Anrê Dũng, André en vietnamien.

Il fut ordonné prêtre le 15 mars 1823.

Engagé dans le service paroissial il fut plusieurs fois arrêté, puis relâché après le paiement d'une rançon par ses paroissiens.

Durant la persécution, il changea son nom pour Lạc afin d'éviter d'être capturé. C'est pourquoi il est connu sous le nom d'André Dũng Lạc.

 

Commémoration liturgique

Le saint prêtre André Dũng-Lạc est commémoré le 24 novembre, avec tous les Martyrs du Viêt-Nam des XVII, XVIII et XIXe siècle, c'est-à-dire de 1625 à 1886.

Source :







Véronique de la Passion

Vénérable Véronique de la Passion

 

 

Image illustrative de l’article Véronique de la Passion

 

 

 

Sophie Leeves (en religion Mère Véronique de la Passion OCD), née le 1er octobre 1823 à Constantinople (Empire ottoman) et décédée le 16 novembre 1906 à Pau (France) est une religieuse carmélite anglaise, cofondatrice de la congrégation indienne des sœurs du Carmel apostolique.

Née dans une famille anglicane, son père est pasteur pour l'ambassade d'Angleterre à Constantinople.

Enfant, elle apprend le grec et le latin et voyage dans le bassin méditerranéen.

Après la mort de son père, elle se convertit au catholicisme (provoquant un scandale et une rupture familiale), puis progressivement décide d'entrer dans les ordres.

Elle entre dans la congrégation des sœurs de Saint-Joseph-de-l'Apparition le 14 septembre 1851.

En 1862 elle est envoyée en Inde, à Mangalore, ouvrir un couvent école.

Quelque temps plus tard elle rentre en France avec le souhait de changer de congrégation et d'entrer dans l'Ordre du Carmel.

Ayant obtenu les autorisations nécessaires, elle entre au couvent de Pau en 1867.

L'année suivante elle ouvre une maison de formation pour fonder une nouvelle congrégation : le Carmel apostolique.

Un premier groupe de religieuses est envoyé en Inde en 1870 pour y établir une première fondation pendant que Mère Véronique reste en France pour former de nouvelles religieuses.

La fondation se passe mal, les liens avec l'évêque de Mangalore se dégradent et Mère Véronique ferme sa maison de noviciat et revient au Carmel de Pau.

En 1875, elle est nommée responsable du groupe de 10 carmélites qui partent en Palestine fonder un couvent à Bethléem.

Par correspondance Mère Véronique soutient et encourage les religieuses du Carmel apostolique indien, qui ayant survécu à une période de turbulences, commence à se développer.

Après plusieurs années en Palestine, fatiguée par l'age et les conditions de vie très rude, Mère Véronique rentre en France en 1887.

Elle décède au carmel de Pau le 16 novembre 1906.

Son procès en béatification est ouvert en 1999, et le Vatican publie le décret relatif aux vertus héroïques de la carmélite le 9 juillet 2014.

Biographie

Famille, jeunesse et conversion

Sophie Leeves voit le jour, le 1er octobre 1823.

Son père, Henry Daniel Leeves, est pasteur anglican, aumônier de l'ambassade d’Angleterre auprès de l'Empire ottoman à Constantinople.

Sa mère, Sophia Mary Haultain appartient à une famille de militaires anglais.

Sophie est la seconde enfant d'une famille de cinq frère et sœurs.

Elle reçoit une éducation chrétienne soignée et stricte, dans la tradition anglicane.

Durant son adolescence elle voyage fréquemment avec sa famille à travers les pays méditerranéens.

Peu après la naissance du dernier enfant, en juin 1829, le pasteur Leeves, bon connaisseur des langues bibliques, s’installe en Grèce car on lui demande de traduire la Bible en grec.

La famille réside à Corfou, puis à Syros et finalement à Athènes (1840).

Durant leur adolescence, Sophie et sa sœur Mary-Ann sont astreintes tous les matins à lire pour leur père un passage du Nouveau Testament en grec, et à le traduire en anglais.

Cela lui donne un goût prononcé pour l’Écriture sainte, qui sera « un grand soutien pour sa conversion plus tard ».

À noter qu'en plus de connaitre le latin et le grec, Sophie parle également le français et l'italien (avec l'anglais sa langue maternelle).

À Athènes la jeune fille connaît une vie sociale et mondaine active. Mais tout semble s’arrêter pour elle lorsque son père meurt inopinément à Beyrouth, lors d’un voyage vers la Terre sainte (1845). Sophie n’a alors que 22 ans.

La famille retourne en Angleterre, où Sophie et sa sœur Mary-Ann sont attirées par le courant pro-catholique de l’église anglicane.

Peu avant leur arrivée, en 1845, la conversion au catholicisme de John Henry Newman avait fait grand bruit.

C’est à Malte alors qu’elle y passe l’hiver avec sa mère et sa sœur que Sophie fait le pas décisif.

L’Eucharistie comme transformation réelle du pain consacré en corps et en sang du Christ lui est irrésistible.

La dévotion profonde qu’elle ressent la meut à demander son admission dans l’Église catholique malgré les reproches de sa mère.

Elle y est formellement reçue par le père jésuite Henry Segrave (1806-1869), le 2 février 1850.

En juin 1851 elle reçoit le sacrement de confirmation des mains de l’évêque de Malte.

 

Entrée en vie religieuse

Leur mère devant s’absenter pour un temps prolongé, les deux sœurs Leeves prennent pension chez des religieuses de Syros (Grèce).

Par deux fois elle décline des prétendants au mariage, sentant obscurément que son bonheur se trouverait dans la consécration de sa vie à Dieu.

Ce souhait trouve sa réalisation lorsqu'elle découvre ce qu'est la vie religieuse chez les sœurs de Saint-Joseph-de-l'Apparition.

Malgré une opposition obstinée de sa mère elle entre dans la congrégation le 14 septembre 1851 et y fait sa profession religieuse un an plus tard, prenant le nom de Sœur Véronique de la Passion.

D’abord enseignante à Syros elle se rend assez vite à Athènes où elle dirige une école gratuite pour les pauvres du Pirée.

Elle y développe un don personnel d’attention auprès des malades et mourants.

En juin 1860 Sœur Véronique est appelée à Rome par la nouvelle supérieure générale des sœurs de Saint-Joseph.

Lors d’une audience elle reçoit la bénédiction du pape Pie IX : elle se souviendra avec émotion de cette audience.

Après six mois à Rome elle est envoyée comme supérieure d’un couvent et école à Trémorel, un petit village de Bretagne (France) où ses qualités d’infirmière, qui se fait parfois même pharmacienne, la rendent très populaire.

Cependant, le climat breton, humide et froid, lui cause des problèmes de santé.

De plus, comme elle écrit plusieurs fois à la supérieure générale, elle se sent attirée vers une vie religieuse plus contemplative.

Après un an à Trémorel, la Mère Véronique est nommée pour diriger un groupe de religieuses de Saint-Joseph envoyées en Inde, pour une première fondation à Calicut au Kerala.

Fondation et vie en Inde

Arrivée à Kozhikode en 1862, Mère Véronique ouvre le 27 avril 1862 (avec quelques sœurs) le couvent-école de Saint-Joseph.

Garçons et filles, catholiques, protestants et parsis, la fréquentent.

Le vicaire apostolique de Mangalore, Lucien Garrelon (en religion Marie-Éphrem du Sacré-Cœur de Jésus), un père carme français, cherche alors à développer l’éducation des jeunes filles par la création d’une congrégation religieuse autochtone de spiritualité carmélitaine qui pourrait le seconder dans cette tâche.

Il intéresse Mère Véronique au projet.

Cependant, comme elle est envoyée à Rangoon (Birmanie) pour y redresser un couvent en difficulté ce projet carmélitain semble s’éloigner.

Mère Véronique ne reste qu’un an à Rangoon.

Sa santé se détériore à un point tel que les docteurs conseillent vivement un retour au pays natal.

À la fin de 1865 elle se retrouve à Londres, où elle revoit sa mère après de nombreuses années.

Cela lui donne également du temps pour approfondir cet appel à la vie contemplative.

 

Entrée au Carmel

 

Sainte Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardy)

 

Sa santé étant meilleure, la mère Véronique est appelée à être maitresse des novices de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph. Le noviciat se trouve à Marseille.

De passage à Paris elle revoit Mgr Lucien Garrelon en visite en Europe.

Cela ravive son désir de vocation carmélitaine et contemplative.

Bien qu'engagée à former une vingtaine de jeunes filles à devenir religieuses de Saint-Joseph - dont la future sainte Mariam Baouardy - elle demande l'autorisation d'entrer dans l'Ordre du Carmel.

De fortes oppositions, aussi bien dans sa Congrégation qu’à Rome, diffèrent l’autorisation.

Mais la permission lui est finalement accordée, et Mère Véronique entre au carmel de Pau le 15 juin 1867.

Mariam Baouardy, l’accompagne à Pau et devient également carmélite.

Le carmel de Pau n’est qu’une étape.

Avec l’approbation du maître général de l’ordre du Carmel, elle quitte Pau en décembre 1867 (après y avoir fait sa profession religieuse le 15 septembre) pour trouver un lieu où fonder et ouvrir une première communauté de religieuses carmélites apostoliques (liée au Tiers-ordre du Carmel).

Elle trouve une maison à Bayonne et quelques postulantes y sont reçues en juillet 1868.

Fondation du Carmel apostolique

Le 16 juillet 1868 est la date de fondation du Carmel apostolique (rattaché au Tiers-Ordre carmélitain).

Elle y forme quelques postulantes et novices dans l’esprit carmélitain.

Trois d’entre elles font leurs premiers vœux et sont envoyées en Inde (1870) comme missionnaires dans le diocèse de Mangalore dont Lucien Garrelon est devenu l’évêque en titre.

C’est à cette époque que l’expression « Carmel apostolique » commence à circuler dans la correspondance entre Mère Véronique et Mgr Garrelon.

La même année, en 1870, Mère Véronique prépare les premières constitutions, appelées « Règles pour les religieuses du troisième ordre de sainte Thérèse ».

Un premier groupe de 9 religieuses carmélites quitte Pau (6 religieuses cloitrées) et Bayonne (3 religieuses apostoliques) pour l'Inde.

Leur voyage est tragique : seules six d’entre elles (3 cloitrées et 3 apostoliques) arrivent à Mangalore, leur destination, où une communauté mixte est fondée le 19 novembre 1870.

C'est la première fondation de la nouvelle congrégation en Inde. Bien que considérée comme fondatrice, Mère Véronique ne les rejoint pas en Inde.

On estime meilleur qu’elle continue à former à Bayonne les jeunes postulantes qui seront plus tard envoyées à Mangalore.

La présence de sœur Marie de Jésus crucifié (Mariam Baouardy) parmi les carmélites cloitrées de Mangalore cause de sérieux problèmes.

La jeune mystique arabe a des visions et fait des prophéties qui divisent la communauté et les autorités ecclésiastiques : certains y voient l’œuvre de Satan et d’autres la soutiennent sans réserve.

Le conflit s’étend. Mgr Garrelon la renvoie en Europe avec d'autres religieuses en novembre 1872.

Il suspend également son vicaire général qui lui était proche et trop favorable.

Cela occasionne une rupture entre Mère Véronique de la Passion et Mgr Garrelon dont les relations étaient déjà tendues à cause de vues différences sur l'orientation de la congrégation et de certaines interventions autoritaires que l'évêque y faisait.

Le carmel apostolique en Inde est alors pris en main par Mgr Garrelon (qui meurt en 1873) et par les pères carmes.

À partir du couvent de Sainte-Anne de Mangalore, la congrégation se développe, sous la direction de Mère Marie des Anges (1845-1909) une des premières disciples de Mère Véronique.

N’ayant plus la confiance de Mgr Garrelon, et par ailleurs l’évêque de Bayonne (également en conflit avec Garrelon) interdisant que d’autres religieuses soient envoyées en Inde, Mère Véronique de la Passion estime que son travail à Bayonne n’a plus de raison d’être.

Elle ferme la maison-noviciat en octobre 1873 et demande sa réadmission au carmel de Pau.

Retour au Carmel de Pau

À 50 ans, le 11 octobre 1873, Mère Véronique de la Passion recommence son noviciat et fait sa profession religieuse solennelle un an plus tard, le 21 novembre 1874.

Surmontant la déception de ne pouvoir rejoindre ses sœurs du carmel apostolique en Inde, la religieuse peut au moins s’adonner à ce qui est toujours été une aspiration profonde de sa vie personnelle : l’union priante à Dieu dans une vie entièrement donnée à la contemplation.

 

Fondation du carmel de Bethléem

Article détaillé : Carmel de Bethléem.
 
 

Église et monastère des Carmélites Déchaussées de Bethléem, peu de temps après la construction
 

Cependant une nouvelle tâche l’attend bientôt. Depuis quelque temps le carmel de Pau prépare une fondation en Terre sainte.

Quand la décision est enfin prise, Mère Véronique de la Passion est nommée responsable du groupe de 10 religieuses qui y sont envoyées le 20 août 1875.

La jeune mystique et visionnaire arabe Mariam Baouardy en fait partie.

A Bethléem, tout est à faire : y compris construire le couvent.

Mère Véronique mène ce projet tambour battant et le 21 novembre 1876, les travaux terminés, le couvent béni par le patriarche de Jérusalem, les religieuses peuvent commencer leur vie régulière dans leur nouveau couvent.

Elles y retrouvent avec grande joie « solitude et silence ».

Deux ans plus tard, le 26 août 1878, la jeune carmélite arabe, sœur Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardy) meurt à Bethléem ; elle a 33 ans.

C'est une épreuve pour Mère Véronique, qui l’avait accompagnée spirituellement depuis son noviciat et l’avait toujours soutenue même aux jours d’incompréhension générale la plus grande.

Durant ces années à Bethléem, comme le montre sa correspondance, elle reste en contact avec le Carmel apostolique indien et encourage chaleureusement celles qu’elle appelle « mes chers enfants ».

La supérieure générale, Mère Marie des Anges, sollicite sa prière et son soutien alors que la toute jeune congrégation passe par une crise grave : Mgr Garrelon y admet trop librement des religieuses en brouille avec leur propre congrégation, mettant en péril la communauté naissante.

La vie à Bethléem n’est pas facile.

Le climat est très chaud, le travail manuel trop rude pour une carmélite âgée (elle a 63 ans), et de plus ce carmel a adopté la règle carmélitaine la plus stricte.

La religieuse écrit en 1885 : « Travailler dur et vivre uniquement de pain et d'eau était trop difficile pour une vieille dame ».

Mère Véronique connait également les affres de la nuit spirituelle : elle est assaillie de scrupules et lutte contre l’impression d’être abandonnée par Dieu.

Finalement elle demande et obtient la permission de retourner au carmel de Pau en 1887.

 

Deuxième retour à Pau

Mère Véronique vit encore une quinzaine d’années au carmel de Pau, écrivant l’histoire des origines du Carmel apostolique à la demande du Père Lazare de la Croix, et une première biographie, faite de réminiscences personnelles, de la jeune carmélite, sœur Marie de Jésus crucifié, qu’elle a bien connue et dont il est déjà question d’ouvrir un procès de béatification.

Pour sa consolation, les lettres reçues de Mère Marie des Anges lui assurent qu’avec l’arrivée du jésuite Nicola Pagani comme évêque du diocèse de Mangalore, paix et stabilité sont revenues dans la congrégation indienne.

Mgr Pagani lui-même lui rend visite à Pau en 1890. Et de même Mère Marie des Anges, en avril 1892.

Sa grande joie est de voir son Carmel apostolique être affilié officiellement à l’Ordre du Carmel, le 5 septembre 1892, et en recevoir tous les privilèges spirituels.

Ses dernières années lui apportent d’autres consolations. D’abord un rapprochement avec sa famille, toujours restée résolument anglicane, dont plusieurs membres - parmi eux un cousin devenu pasteur - lui rendent visite et demandent sa prière.

Ensuite l’Ordre du Carmel ouvre la cause de la béatification de Sœur Marie de Jésus crucifié, dont elle publie une courte biographie en 1903.

Percluse d’infirmités diverses et confinée à l’infirmerie du carmel, elle décline lentement et attend sereinement et « avec impatience » la mort.

Elle meurt le 16 novembre 1906, à l’âge de 83 ans.

Elle est enterrée dans le cimetière communal de Pau.

 

Béatification

Le 16 juillet 1999 les religieuses du Carmel apostolique ouvrent officiellement la cause de la béatification de leur fondatrice, Mère Véronique de la Passion.

Le 9 juillet 2014, Mère Marie Véronique de la Passion est déclarée vénérable par le pape François.

 

Écrits

Mère Véronique de la Passion a laissé une ‘autobiography’, de très nombreuses lettres et des ‘Regulations for the nuns of the third order of St Teresa’.

  • (en) Véronique de la Passion, Carmel in India, Burns & Oates, 1895, 128 p.  (réédité à Mangalore en 1964).
  • Véronique de la Passion et E. Herbert, Vie merveilleuse de Sœur Marie de Jésus crucifié, vol. 3, Montpellier, 1903 .

Bibliographie

  • (en) Marie des Anges: A short history of the apostolic Carmel, 1890.
  • (en) Mary Candida, The apostolic Carmel : seed time, Bangalore, 1974 .
  • (en) Mary Carol, A strange destiny : the life of Mother Mary Veronica of the Passion, foundress of the Apostolic Carmel, Bangalore, Apostolic Carmel, 1988, 437 p. .

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ronique_de_la_Passion

 

 

 

 









Nymphe de Palerme

Nymphe de Palerme

 

Image illustrative de l’article Nymphe de Palerme

 Statue de sainte Nymphe sur un pilier de la nef de la cathédrale de Palerme

Par © José Luiz Bernardes Ribeiro, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38538652

 

 

 

Nymphe de Palerme (en italien Ninfa) est une sainte martyre du Ve siècle, dont le jour de fête est fixé au 10 novembre.

Elle est l'une des quatre saintes patronnes de Palerme, en Sicile, les trois autres sont Rosalie, Agathe de Catane, Christine de Tyr et Olive.

Leurs statues sont exposées sur les quatre façades de la place Quattro Canti, dans le centre-ville de Palerme.

Hagiographie

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Le martyre de sainte Nymphe, relief de Gaspare Firriolo, église Sainte-Nymphe-des-Crociferi (Santa Ninfa dei Crociferi), Palerme, Italie

Par gnuckx — Palermo-Sicily-Italy - Creative Commons by gnuckx, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24531718

 

Les premières évocations de Nymphe remontent à un document pontifical du pape Léon IV (847-855) qui mentionne une église Saint-Nymphe-Martyre qui lui est dédiée dans la cité antique de Porto Romano (au nord d'Ostie). Selon une Passio datant du XIIe siècle, bien que Nymphe soit la fille d'Auréliano, préfet de Palerme et persécuteur des chrétiens à l'époque de l'empereur Constantin, elle se convertit et se fait baptiser dans sa maison par l'évêque Mamiliano, avec trente autres personnes.

Très mécontent, son père fait arrêter l'évêque avec deux cents autres chrétiens, et tente de faire retirer sa fille de la nouvelle religion. Voyant ses tentatives restées vaines, il soumet un grand nombre à la torture, avant de tous les enfermer en prison. Mais la providence veut que Nymphe et Mamiliano puissent s'échapper (par l'intermédiaire d'un ange selon la Passio) les conduisant au bord de la mer où ils trouvent une barque.

Ils parviennent sur l'île de Giglio où ils restent quelque temps dans la prière et le recueillement avant de parcourir la région et la côte toscane pour rencontrer les chrétiens et transmettre la foi. Saint Mamiliano semble avoir été à l'origine de monastères de religieuses ermites, et aujourd'hui plusieurs églises portent son nom.

Afin de soutenir leurs actions et leur dévouement, ils ont l'idée d'aller visiter les tombes des apôtres Pierre et Paul à Rome. Immédiatement après avoir exaucé leur souhait, Mamiliano meurt et Nymphe le fait enterrer près de la mer à Porto Romano (Fiumicino) à un endroit appelé Bucina où se trouve toujours une petite chapelle commémorative (sur un terrain privé).

Il s'ensuit une longue période d'épreuves, voire de supplices, comme le montre le relief de l’église Sainte-Nymphe-des-Crociferi (it) à Palerme. L’autorité romaine, sans doute à Porto Romano, lui a peut-être fait subir le supplice du chaudron rempli de poix bouillante, mais sans réussir à la faire périr ni fléchir, de la même façon que les saints Guy, Crescence et Modeste n’y ont pas succombé.

Malgré cela et l'hostilité de groupes barbares, elle réussit à convertir bon nombre d'individus. La légende rapporte qu'un jour, sur le point de s'entretuer, Romains et Barbares (sans doute des Saxons) s'arrêtent lorsqu'un tremblement de terre se déclenche à la suite d'une exhortation apostolique de Nymphe. Interprété par beaucoup comme une punition du ciel, ils acceptent d'embrasser la nouvelle foi en Jésus-Christ et se font baptiser.

Puis un autre jour, elle entend une annonce de l'Époux céleste qui l'appelle au ciel. Avant de le rejoindre, elle parvient à visiter ses disciples une dernière fois en les engageant à rester fidèles et unis.

Elle meurt le 10 novembre, exactement un an après Mamiliano. Son corps est déposé dans une crypte à Bucina avec d'autres reliques de martyrs et de chrétiens dont celles du saint évêque.

Les habitants de Fiumicino, à la suite d'une période de sécheresse, ont prié la sainte d'intercéder auprès de Dieu pour faire advenir la pluie. Le miracle tant désiré s'est produit et les fidèles ont commencé à la vénérer, une église lui a été dédiée.

Culte et reliques

Quelques-unes de ses reliques ont été déposées à Rome, à l'église Santo Spirito in Sassia avec d'autres des saints Tryphon et Respice, et à l'église Santa Maria in Monticelli où son chef (sa tête) a été placé en 1098 sous le pontificat d'Urbain II.

En 1593, l'urne d'argent qui le contenait fut transférée à Palerme et installée sous l'autel d'une chapelle de la cathédrale, consacrée en 1598.

Dans la même ville, il a été décidé la construction de l'église Sainte-Nymphe-des-Crociferi qui a été achevée en 1660.

Son jour commémoratif est le 10 novembre. Dans le Martyrologe romain, édité par le cardinal Cesare Baronio (1538-1607), sainte Nymphe est commémoré avec les saints Tryphon et Respice à cette date, sans aucune indication topographique, comme c'était déjà la tradition dans l'Église romaine ; de même dans les éditions ultérieures, c'est-à-dire dans celle de 1748 commandée par Benoît XIV (1740-1758), dans celle de 1913 commandée par Pie X (1903-1914) et celle des Bollandistes de 1940. Désormais, c'est uniquement certaines Églises orthodoxes qui la célèbre en compagnie des saints Tryphon et Respice.

Dans la province de Trapani, une localité porte le nom de Santa Ninfa.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nymphe_de_Palerme