L'enclos paroissial de Dirinon
La façade et le clocher de l'église Sainte-Nonne
L' enclos paroissial, qui fut construit à la faveur de la prospérité toilière de julods et grâce au mécénat de familles nobles qui ont laissé leurs blasons, par exemple sur le calvaire, comprend :
- L' Église Sainte-Nonne (XVIe-XVIIe-XVIIIes). La porte ouest de l'église, en anse de panier, est surmontée d'une accolade feuillagée et le fronton supérieur simulant une toiture est de style Renaissance. Le porche sud date de 1618 et possède des statues des douze Apôtres. Le clocher, construit entre 1588 et 1593, est à double galerie et est, avec celui de La Roche-Maurice, le premier de ce type à avoir été construit. Un petit ossuaire d'attache [accolé à l'église] aux baies rectangulaires date de 1618. Une restauration importante, voire une reconstruction, date de 1712. L'église fut agrandie d'un chœur et d'un transept qui ont plus élevés que la nef au début du XVIIIe siècle. Une description de ses vitraux est consultable sur un site Internet. L'église est classée monument historique par arrêté du 18 février 1916. Entre 2009 et 2012, l'église Sainte-Nonne a connu des travaux importants, principalement une restauration de la charpente, réalisée par l'entreprise Perrault Frères, des environs d'Angers et de la toiture, par une entreprise de Morlaix. La restauration a concerné aussi les sablières et les peintures des voûtes (nef, transept et chœur).
« En entrant dans le cimetière, plaçons-nous en face du portail ouest. La porte, en anse de panier, est surmontée d'une accolade feuillagée, dernière trace des traditions gothiques. Tout le reste est Renaissance ou plutôt Henri IV : deux contreforts de face, deux contreforts d'angle, couronnés par des colonnes cylindriques engagées et un entablement bien mouluré ; niche centrale à pilastres et à coquille, abritant une statue de la patronne, sainte Nonne, tenant des deux mains un livre fermé. Sur le contrefort sud-ouest est la date 1588. »
« À l'intérieur de l'église, on doit signaler, en premier lieu, les peintures qui ornent la voûte. Au fond de l'abside, c'est la Sainte-Trinité : le Père et le Fils assis sur des nuages, Notre-Seigneur tenant sa croix. Au-dessus d'eux plane le Saint-Esprit ; à leurs pieds est ouvert le livre de la Loi. Des deux côtés sont agenouillés les quatre Évangélistes, puis deux grands anges debout sonnent de la trompette et tiennent en l'air une croix, comme pour inviter l'univers à venir adorer la Divinité. Dans l'arrière-plan, la cour céleste, ou plutôt la multitude des anges, vêtus de robes blanches, sont en adoration et en contemplation devant les trois divines Personnes. (...) Dans les deux branches du transept sont les douze Apôtres, dix docteurs, avec le roi saint Louis et l'empereur saint Henri. Dans la nef, quarante panneaux représentent les Saints de toutes catégories : pontifes, confesseurs, martyrs, vierges, saintes veuves. Autour du maître-autel sont les statues de sainte Nonne, sainte Catherine, saint Pierre et saint Paul. Dans le transept Nord, Notre Dame du Rosaire, avec les petits médaillons des quinze mystères. Ce retable du Rosaire se trouvait autrefois sur le maître-autel, et dans la chapelle où il est actuellement, qui était la chapelle de la famille de Lezuzan, se voyait l'autel du Saint-Sacrement avec également un retable. »
- La Chapelle Sainte-Nonne, dédiée elle aussi à sainte Nonne, date du (XVIe siècle) et possède des reliques de la sainte et un gisant du milieu du XVe siècle qui passa à tort pour être le tombeau de la sainte, mais la paroisse détient dans une châsse en argent datant des environs de 1450 ses reliques. Jusqu'à la fin du XVIIe siècle au moins, les enfants morts en bas âge étaient souvent enterrés dans cette chapelle « sans doute en mémoire de sa tendresse pour son fils saint Divy ». Située à l'intérieur du placître de l'église, cette chapelle se compose d'une nef lambrissée et se termine par un chevet plat. La chapelle et le mur qui l'entoure sont classés monument historique par arrêté du 2 mai 1960.
- Le Gisant de Sainte-Nonne (1450), en pierre de kersanton.
Le gisant de sainte Nonne (vers 1450), dans la chapelle Sainte-Nonne
« La
sainte, admirablement drapée et tenant des deux mains un livre fermé,
foule aux pieds un dragon. Deux anges tiennent une draperie sur le
coussin qui soutient sa tète. À une extrémité et au milieu des deux
côtés, des anges supportent des écussons frustes ou martelés. Le reste
des deux côtés est occupé par les statuettes des douze Apôtres. »
Dirinon : la fontaine Sainte-Nonne
- La fontaine de Sainte-Nonne date de 1623 et c'est le Seigneur Maufric de Lézuzan qui la fit construire. Elle est située dans un charmant cadre boisé, sur la route allant du bour à Kerverrot. Elle se trouve actuellement proche de la partie est de la zone industrielle de Lannuzel. La région était autrefois entièrement boisée et c'est non loin de là, dit-on, qu'avait été édifié l'ermitage de Sainte Nonne. Près de la fontaine se trouve la pierre sur laquelle, selon la légende, C'est là qu'est né Saint Divy (fils de Sainte Nonne) et l'eau jaillit (de la fontaine pour permettre à sainte Nonne de faire baptiser son enfant.
- Oratoire de Sainte- Nonne Au croisement de la Route de Kerverrot et la Route de Croix de Mission se trouve un petit oratoire en pierre avec une statue de sainte Nonne. L'abée le Roux dans sa monographie sur Dirinon, affirme que cet oratoire se trouve là "pour montrer la route à prendre pour arriver à l'ermitage.
Dirinon : le calvaire du cimetière (XVIIe siècle)
- Le calvaire, qui porte les blasons des familles Du Louët et Simon de Kerbringal, représente sur sa face ouest le Christ entouré de la Vierge Marie et saint Jean, et sur sa face est une Vierge à l'Enfant, saint Pierre tenant la clef du Paradis, et Marie-Madeleine portant le vase des aromates.
Source :
Porche et clocher de l'église de Dirinon
L’église paroissiale de Dirinon est placée sous la protection de sainte Nonne, mère de saint Dewi dit aussi saint Divy, saint patron du Pays de Galles.
Dans un ensemble architectural et statuaire remarquable notons :
- Le clocher à galeries daté de 1588,
- Le porche abritant les statues des Apôtres et une sainte Trinité,
- Les anciennes bannières du XVIIe siècle,
- Les vitraux du chœur illustrant la vie de sainte Nonne,
- Les peintures sur lambris,
- L’orfèvrerie religieuse exposée dans une vitrine.
Sur l’une des quatre cloches, on peut lire l’inscription suivante :
" Escuyer du LOUET, Seigneur de Lisquivit, parin (parrain) et Dame Mauricette du LOUET, Dame de Coat-Iunual, marine (marraine).
M. Hierôme GAYEMENT. Curé.
O. CANN et Anto. (Antoine) CALVEZ.
Fab. 1633. (1655 d’après Couffon et Falc’hun).
JAC. LE LOUARN m’a faicte."
Dans le bas, près du nom du fondeur, figure sa marque qui est celle d’un renard traversant un champ en fleurs. (le mot LOUARN en langue bretonne voulant dire RENARD !)
Façade occidentale de l'église
Dirinon : le clocher de l'église Sainte-Nonne
Dirinon : l'église Sainte-Nonne, côté nord et, en arrière-plan, la chapelle Sainte-Nonne
Dirinon : église Sainte-Nonne, le chœur
Dirinon : église Sainte-Nonne, voûte, peintures de saints par Jean Louis Nicolas (entre 1856 et 1858)
Dirinon :
église Sainte-Nonne, vitrail (datant de 1903) représentant deux
épisodes de la vie de sainte Nonne et de son fils Saint Divy
Dirinon : église Sainte-Nonne,
le retable de la Trinité (XVIIe siècle)
Dirinon : église Sainte-Nonne, le retable du Rosaire (1724)
Dirinon : église Sainte-Nonne, statue de sainte Nonne
Dirinon : église sainte-Nonne, sablière et sculpture
Bannière ornée d'un évêque
Bannière représentant le Christ en Croix
Dirinon : église Sainte-Nonne, le reliquaire en argent de sainte Nonne
Dirinon : église Sainte-Nonne, trésor, deux croix en argent
La chapelle Sainte-Nonne et, à gauche, l'église Sainte-Nonne
Source :
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