Salins-les-bains
La chapelle Notre-Dame Libératrice

La chapelle Notre-Dame-Libératrice de Salins-les-Bains, dans le Jura, est une chapelle votive du XVIIe siècle dédiée à la Vierge Marie et classée aux monuments historiques par arrêté du 28 février 1931.
Historique
La
 chapelle Notre-Dame-Libératrice est construite entre 1649 et le 23 juin
 1662 à la demande de la population pour remercier la Vierge d'avoir 
protégé les habitants des épidémies et de la Guerre de Trente Ans. 
Elle est remarquable de par son plan ovale, surmonté d’un dôme monumental recouvert de tuile vernissée de Bourgogne et d'un coq girouette en cuivre (le plus grand de Franche-Comté avec ses 700 kg).
La chapelle, isolée à l'origine, a été intégrée dans l’hôtel de ville bâti entre 1718 et 1739.



Source :
La chapelle
La première construction manque de moyens.
La ville a fourni 400 livres ; le bâtiment est provisoire, de bois et de plâtre.
Dans le même temps, la municipalité s'efforce de provoquer des dons dans toute la région.
Le
 23 juin 1662, le monument définitif peut être consacré, en présence des
 autorités civiles et religieuses et d'une foule immense.
Il
 est construit sur un plan unique en Franche-Comté, imité de Sainte 
Marie de Lorette à Rome : un dôme elliptique baigne l'édifice d'une 
belle clarté où nul pilier ne vient gêner la visibilité, lui donne une 
unité bien particulière.
On
 y trouve à la fois le style classique : pilastres et leurs chapiteaux, 
balustrade entourant la chapelle ; et -contraste- un tardif souvenir 
gothique : voûte dont les arcs d'ogive en bois retombent sur les 
chapiteaux classiques.
L'hôtel de ville, est construit de 1718 à 1739.
La
 chapelle y est intégrée, au point que la plus grosse cloche du dôme, 
par fonction municipale, sonnait régulièrement le couvre-feu.
Cette chapelle connut des fortunes diverses : désaffectée sous la révolution, elle devient halle aux grains en 1794.
En 1797, les lectures patriotiques y sont faites à l'intention des jeunes écoliers.
En 1804, après les réparations qui s'imposent, elle est rendue au culte.
Plusieurs fois au 19e siècle, d'autres travaux, souvent financés par les Salinois eux-mêmes, viennent consolider le bâtiment.
Le Père P. Marmet
En
 1639, la ville de Salins connaît une situation dramatique : depuis deux
 ans, la peste fait de nombreuses victimes et les troupes du terrible 
duc de Saxe Weimar sèment la terreur dans la région.
Devant
 un tel danger, le Père Pierre Marmet, moine salinois, va trouver le 
mayeur (le maire) et le persuade que seul un vœu solennel et perpétuel 
peut sauver la ville.
Le
 1er février 1639, dans la salle du Puits à Muyre, le Conseil adopte 
cette proposition : le jeudi précédant le dimanche des Rameaux sera à 
jamais célébrée "ledit jour, la procession générale en blanc, suivie de 
la grande messe à Saint-Anathoile, avec prédication..."
Subitement, les troupes ennemies s'éloignent mais la peste continue.
Le
 Père Marmet suggère alors au Conseil "qu'il ,conviendrait d'ériger un 
oratoire à Saint Marie Libératrice", projet adopté le 1er juillet 1639.
Dès le 3 août, l'archevêque de Besançon en autorise la fondation.
En 1642, les troupes françaises affament les Salinois (la Franche-Comté résistera en effet au Royaume de France jusqu'en 1678).
Le
 Père Marmet demande à nouveau l'intercession de Marie Libératrice à qui
 sera consacré un autel en l'église Saint Maurice de Salins.
Vœu rapidement exécuté : la famine cesse avec le départ des troupes ennemies.
La dévotion à Notre-Dame Libératrice
Elle
 a été largement répandue dans la région (Dournon, Dole, Arbois, 
Poligny, Nozeroy, Gray...) et les représentations de Marie Libératrice 
sont nombreuses.


Celle
 que vous découvrez sur votre gauche en entrant fut commandée à 
l'arboisien Jacques Vuillaume, maître statuaire à Bruxelles.
"En
 plomb doré et argenté", elle fut placée sur le pignon de la façade 
avant de rejoindre son emplacement actuel quand on reconstruisit l'hôtel
 de ville.
Elle donne l'image d'une "femme forte", portant son enfant sur le bras et foulant aux pieds armes et drapeaux guerriers.
De
 part et d'autre, des ex-voto (dont quatre petits tableaux) rappellent 
la ferveur de ceux qui viennent implorer la protection de Notre-Dame 
Libératrice.
Un 2e autel lui fait face en 1809, sous le vocable de Saint François de Paule puis de Saint Vincent de Paul en 1827.
Le
 retable du maître-autel (ainsi que la chaire, aujourd'hui à Plénise) 
fut commencé par le Salinois Alexandre de la Motte qui mourut avant de 
l'achever.
Il fut posé en 1669 et achevé en 1670 par un autre salinois d'adoption, François Devosge.
Les
 deux statues qui l'encadrent représentent Saint Férréol et Saint 
Ferjeux, disciples de l'évêque Lyonnais Irénée, apôtres de la 
Franche-Comté au 3e siècle.
Au-dessus, deux statues gothiques : au pied de la croix, la Vierge et Saint Jean.
Dans le chœur, un tableau de Jésus en agonie. (Deux autres tableaux prochainement restaurés y trouveront également leur place).
Le
 portrait du Père Marmet (inhumé dans "sa chapelle" en 1807), ainsi que 
sa pierre tombale dans l'allée centrale, rappellent le souvenir de celui
 qui est à l'origine de ce lieu et qui en fut le premier chapelain.
Deux
 tableaux du 18e siècle ont été  récemment restaurés par Madame Marta 
Garcia, grâce à un financement conjoint du Conseil régional, du Conseil 
général, de la Direction régionale des Affaires Culturelles et de 
l'Association des Amis de N.D. Libératrice : celui de droite représente 
Saint Claude guérissant un enfant, celui de gauche la nativité de 
Jésus-Christ.
De
 prochaines restaurations devraient être entreprises pour la châsse et 
les statues de Saint François et Sainte Claire, au-dessus de l'autel.
En
 sortant de la chapelle, vous apercevez, de droite à gauche, cinq 
tableaux : les deux premiers et le tout dernier à gauche représentent 
trois grands docteurs de l'Église d'Occident : Saint Grégoire le Grand, 
Saint Augustin et Saint Jérôme. A gauche de la porte, sans doute Saint 
Paul puis "le lavement des pieds".
Cette chapelle tire principalement son originalité de son histoire, étroitement unie à celle de la ville de Salins.
Lieu
 de prière et de piété typiquement salinois, elle fut le lien entre les 
deux parties de la ville, faubourgs du haut et du bas.
Source :
 Dépliant à la disposition des pèlerins dans la chapelle (Il a été 
réalisé par la paroisse de Salins les Bains avec l'aide bienveillante de
 l'abbé Pierre Lacroix)
























































Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire