Scey-Maisières, le sanctuaire Notre-Dame du Chêne

Scey-Maisières
Le sanctuaire Notre-Dame du Chêne


Scey-Maisières, le sanctuaire Notre-Dame du Chêne


Le sanctuaire de Notre-Dame du Chêne est au cœur de la magnifique vallée de la Loue, près d'Ornans, dans le Doubs.

Dès qu'arrive la belle saison, touristes et pèlerins s'y retrouvent nombreux.


La chapelle



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Carte postale de la chapelle de Notre-Dame du Chêne

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Le plan de la chapelle est de Pierre Bossan (Grand prix d'architecture, Rome 1870. Il sera choisi ensuite pour réaliser Notre-Dame de Fourvière à Lyon).

Celui-ci n'accepta aucun honoraire pour son travail.

Il écrivit "J'étais sans foi et sans conduite lorsque Notre-Dame du Chêne permit, pour la première fois, qu'on vint faire appel à mon concours. J'étais alors un ouvrier d'iniquité et elle a daigné me faire goûter la joie de la servir. Il est bien juste que je ne m'en acquitte pas en mercenaire".

Comme Bossan habitait Lyon, c'est l'un de ses collègues, l'architecte Ducat, un bisontin, qui se chargea de la surveillance des travaux ; il avait donné des preuves de sa compétence en construisant la chapelle du sanctuaire du Mont Roland près de Dole.


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La première pierre de l'édifice fut posée le 12 juillet 1863.

La chapelle fut inaugurée le 3 août 1869 par le Cardinal Mathieu, archevêque de Besançon.

L'ensemble a les caractéristiques du style de Bossan : composite de roman et de gothique avec quelques éléments de l'architecture antique.

Les pierres de la construction proviennent des carrières de Montrond et du Puits Noir.

Les clochetons, les colonnes aux chapiteaux délicatement ouvragés sont des sculpteurs Duffet et Arnaud de Besançon.



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Marches et dallages sont de Tyrode, de Montrond et de Musy, de Vernierfontaine.


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Au-dessus de la porte d'entrée, un remarquable bas-relief raconte l'apparition du 3 avril 1803 ; il est de Franceschi et date de 1885.



Intérieur
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Les murs sont recouverts de plaques de marbre : ex-voto de la reconnaissance pour toutes les faveurs obtenues en ces lieux.

Deux monuments funéraires s'élèvent de chaque côté de la nef.


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A droite de celui de l'abbé Marie-Théodore Grosjean, premier chapelain, il a élevé ce sanctuaire en collaboration avec l'abbé Jean-François Gros, curé de Scey-en-Varais.


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A gauche, celui de Mgr Bastide, aumônier général des armées (française et pontificale) à Rome, en 1870 ; originaire d'Ornans, il voulut être enseveli aux pieds de Notre-Dame du Chêne qui est la porte du ciel.


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Au-dessus des monuments, les vitraux de Marie, reine du ciel, de Saint-Pierre et de Sainte Élisabeth de Hongrie datent de 1869 : celui de Saint Joseph est plus récent.

A l'entrée du chœur, une icône magnifique. L'original, rapporté de Constantinople au XVe siècle serait une reproduction du légendaire tableau de Saint Luc.

On dit qu'aucun copiste ne réussira jamais à reproduire la mélancolique douceur de la Mère de Dieu.

L'image de "Notre-Dame de Grâce" fut cachée, à Cambrai, durant la Révolution française ; elle ne fut rendue au culte qu'en 1803, année de la découverte de Notre-Dame du Chêne.


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Au chœur de la chapelle, l'éclat du jour est adouci par les couleurs de cinq verrières.

Au vitrail central, Marie a cette couronne de douze étoiles dont parle l'apocalypse.

Sous ses pieds, dans un médaillon, Cécile Mille et sa compagne au jour de leur première communion.

Une inscription latine dont voici la traduction : "L'an de grâce 1912, Monseigneur François-Léon Gauthey, archevêque de Besançon, a dédié ce vitrail à Notre-Dame du Chêne.

Dans les autres vitraux, quatre anges tiennent des cierges allumés ; allusion à la vision de Cécile. Sous les anges, les blasons et couronnes des donateurs : familles de Montrichard et d'Aligny, de Bouclans et d'Arlon, de Pirey et d'Arbaumont.


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Au-dessus du grand autel (XVIIIe siècle), une châsse de bois du sculpteur ornanais Cornu ; elle est éclairée et contient la petite statue découverte en 1803.

L'autel des célébrations (XIXe siècle) a été offert par les religieuses de la Visitation d'Ornans, en 1979, avant leur départ.

Croix, pupitre, etc sont de Serge Coulon, ferronnier d'art, à Mandeure.


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En sortant de la chapelle, remarquer les portes des confessionnaux ; elles furent sculptées, en chêne, par Marcel Marguet, ébéniste à Ornans.

Après sa mort, on a retrouvé une discrète inscription de sa main : "Marie, pour vous, j'ai peiné".

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Au-dessus de la porte d'entrée, une grande toile des artistes bisontins Isenbart et Simon : "Le miracle des lumières" (15 août 1803).

Les cinq témoins portent le costume de l'époque : Cécile, en blanc, à genoux, prie avec son chapelet. Le paysage est très beau : c'est bien celui que nous retrouverons à l'extérieur. Mais la végétation a beaucoup grandi.


Les abords du sanctuaire

Dans un petit livre intitulé "Histoire de Notre-Dame du Chêne" (1871, p 96) on lit :
"L'emplacement choisi pour la chapelle ne laisse rien à désirer. Du haut de sa plate-forme, elle a, en face, les ruines du castel Saint-Denis, qui rappellent les glorieux souvenirs de la famille de Scey, lignée illustre parmi les nobles races de Franche-Comté.

Puis, en aval de la Loue, les coteaux gracieusement accidentés de Maisières, Scey et Cléron.

Enfin, en amont, le magnifique panorama de la riche vallée d'Ornans.

Ce site est tout à la fois gracieux et pittoresque.

Aucun point de la Vallée n'est visité de meilleure heure par le soleil et l'on dirait qu'il ne le quitte qu'avec regret, au moment de se coucher.

La forêt voisine entretient une agréable fraîcheur.

De nombreuses constructions sont venues s'ajouter à la chapelle.

Sur la droite, la maison des chapelains (1936).

Un peu plus loin, de grandes galeries couvertes.

Aux jours de pèlerinage, elles permettent d'amples cérémonies tout en protégeant contre le soleil et les intempéries.

Elles furent construites (entre 1920 et 1927) sous la direction du Père Henri Daniel, montfortain.

Les villages de la région lui envoyèrent des équipes d'hommes qui travaillaient bénévolement.

Avec la foi et l'enthousiasme des bâtisseurs de cathédrales, on roulait les brouettes, on maniait la pelle, on dressait des échafaudages et on coulait le ciment.


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Plus bas, dans un carré de verdure, un chemin de croix monumental.

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Au centre, la croix de Jérusalem rapportée de Terre Sainte en 1903.

Au-dessus de la tête du Christ, l'inscription en trois langues dont parle l'évangile. Elle est en caractères hébreux, grecs et latins et se lit de droite à gauche.


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De l'autre côté de la chapelle, une imposante auge de pierre d'un seul bloc ; elle fut creusée en 1873 par Tyrode, de Montrond.

L'eau fraîche et limpide vient d'une source découverte au pied des falaises qui surplombent le sanctuaire.


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Plus loin, c'est la maison des pèlerins avec son curieux toit d'ardoises.
Un petit magasin de souvenirs, une terrasse ombragée, des salles pour accueillir touristes et pèlerins.


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Au bord de la route, à l'emplacement du vieux chêne, une statue de bronze, œuvre du sculpteur bisontin Just Becquet.



La statue et le chêne de Notre-Dame
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La statue découverte en 1803 date du temps de Louis XIV ; elle provient probablement de la poterie d'Etrepigney (Jura).

Elle mesure 19 cm de haut.

La Vierge et l'Enfant portent ensemble une grappe de raisin.

Par qui fut-elle déposée au cœur du vieux chêne planté au bord de la route ?

Peut-être par un vigneron, au temps où cette Vallée de la Loue comptait 1000 hectares de vigne. Ou bien par quelque voyageur reconnaissant : ce passage était jadis étroit et dangereux, balayé par les eaux lors des crues de la rivière et propice aux attaques des voyageurs isolés.

En 1803, on parlait du "chêne de Notre-Dame" ; le vieil arbre était l'objet d'une sorte de vénération dont on ne savait plus l'origine.

Après sa découverte, la statue y fut placée de nouveau, mais protégée par une forte grille.

En 1839, l'arbre, plusieurs fois centenaire, fut abattu : "sa chute aurait pu causer des accidents" dit-on en haut-lieu.

La statue fut alors mise sur une croix ; puis, elle trouva refuge dans la famille de Pirey, à Maisières.

En 1844, elle fut confiée aux religieuses de la Visitation, à Ornans.

En 1847, la famille de Longeville fit restaurer une chapelle de l'église de Scey ; la statue y fut déposée.

C'est là que, durant 22 ans, affluèrent les pèlerins de toute la région.

Enfin, le 3 août 1869, elle trouva une place définitive dans sa chapelle.


Cécile Mille

Cécile, fille de Pierre-Antoine Mille et de Biaise Pointurier, naquit le 16 octobre 1789.

Sa mère mourut le 16 septembre 1803, un mois après la découverte de la statue. Son père en 1812, à l'âge de 50 ans.

En 1813, elle épousa Jean-Claude Journet.

Ils vinrent s'installer dans une ferme qui dépendait de la commune de Cléron, aux Granges Martin, de l'autre côté de la rivière.

Ils eurent plusieurs enfants : Joseph, Jeanne, Françoise, Claude, Pierrette.
Par sa simplicité, sa bonté, son courage devant les difficultés, Cécile faisait l'admiration de tous ceux qui la connaissaient.

Elle aimait parler de Marie à ses enfants.

Elle leur disait "Ne sortez jamais sans avoir votre chapelet pour le dire le long du chemin... Que je serais heureuse si vous pouviez faire votre première communion comme j'ai fait la mienne. J'ai été bien favorisée, ce jour-là".

Cécile mourut le 13 juillet 1835 ; elle ne put donc témoigner à la commission d'enquête de 1844 qui le déplora vivement.


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Elle fut enterrée au cimetière de Cléron ; vous verrez sa tombe à la porte de l'église et à l'ombre du célèbre château.


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Les chapelains

Le premier chapelain, l'abbé Marie-Théodore Grosjean, mourut en 1880 ; il fut remplacé par l'abbé Blanchet, un protestant converti, qui se retira en 1919.

Alors, l'archevêque de Besançon, Mgr Humbrecht, confia le sanctuaire aux Pères montfortains.

Ceux-ci poursuivirent le travail de leurs prédécesseurs et donnèrent un nouvel essor au pèlerinage.

Durant plusieurs décades, la maison des chapelains fut la résidence d'une équipe missionnaire.

De 1976 à 1996, des paroisses avoisinantes ont été confiées aux pères.

Ensuite ceux-ci furent au service de l'unité pastorale de la Haute Vallée de la Loue.

Une communauté de religieuses de l'Alliance assura également le service du sanctuaire, de ses touristes et de ses pèlerins.

Depuis l'automne 2006 et le départ des pères montfortains, la responsabilité du sanctuaire fut reprise par le diocèse et assurée par le doyenné, la paroisse de la Haute Vallée de la Loue et les sœurs de l'alliance.

Le désir du père Lacrampe, archevêque de Besançon, était qu'une communauté de religieux puisse à nouveau animer la vie de ce haut lieu marial de Franche-Comté.

Les Missionnaires de Notre-Dame de La Salette viennent s'établir à Notre-Dame du Chêne en novembre 2007 et officiellement prennent en charge le sanctuaire lors d'une célébration solennelle le 8 décembre 2007.


Le 3 avril 1803

Il n'y avait pas eu de première communion à la paroisse de Scey-en-Varais, dont dépendaient Maisières et la Malcôte depuis les jours sombres de la Révolution française.

Le matin du 3 avril 1803, pour participer à cette cérémonie, Cécile Mille, âgée de 13 ans et demi, s'en allait à l'église paroissiale avec une compagne.

"Quand nous descendions le chemin de la Malcôte", a-t-elle raconté, "j'ai vu une belle grande dame habillée de blanc, accompagnée de quatre petites demoiselles aussi vêtues de blanc, portant chacune un cierge allumé.

Cette belle dame a continué sa marche jusqu'au "chêne de Notre-Dame" où elle s'est arrêtée comme pour nous attendre.

Au moment de notre passage devant l'arbre, elle s'est élevée au milieu d'une vive lumière...

Jusque là je n'avais pas peur. Je pensais que c'était sans doute des dames d'Ornans qui faisaient une petite procession.

Mais, après la disparition, j'ai eu peur...

Nous nous sommes mises à courir jusqu'à la première maison de Maisières, chez M. Verny, à qui j'ai dit tout ce qui venait de se passer..."

Personne ne voulut croire au récit de Cécile ni dans la paroisse ni dans sa famille.

Elle avait beau répéter dans son patois : "Cou qui est vra, quement l'est vra que lou chau baille" (C'est vrai, aussi vrai que le soleil brille), son père Pierre-Antoine, un brave fermier-vigneron de la Malcôte, lui répondait de "laisser ses inventions".

Pourtant, la suite des évènements va le faire changer d'avis.


Le 15 août 1803

De bonne heure, le matin de la fête de l'Assomption de Marie, Pierre-Antoine Mille s'en allait à la messe avec ses filles Simone, Marguerite et Cécile.

Un ami, Louis Seure, originaire de la Vieille Loye (Jura) les accompagnait ; colporteur et vannier, celui-ci passait quelques jours dans la famille pour préparer des paniers et les hottes de la prochaine vendange.

Comme ils arrivaient au vieux chêne du bord de la route que la tradition appelait "le chêne de Notre-Dame", Marguerite raconta ce qu'avait vu Cécile, au jour de sa première communion.

En levant les yeux vers l'arbre, tous sont stupéfaits de voir deux belles lumières qui semblent jaillir du tronc, à la hauteur des premières branches.

Ils voudraient s'attarder, mais il est l'heure de la messe.

A la sortie de l'office, la nouvelle se répand, une procession s'organise et on revient au chêne.

Après un moment de chants et de prières, Pierre-Antoine et son ami creusent le tronc de l'arbre à l'endroit qui avait été indiqué par les lumières.

Ils découvrent une petite statue de la Vierge Marie.

Longtemps auparavant, quelqu'un l'avait glissée dans une cavité de l'arbre ; celui-ci en grandissant s'était refermé sur son trésor.

On en avait perdu le souvenir ; mais on continuait de parler du "chêne de Notre Dame".

Enquête canonique

Rapidement prévenu, le Curé de la paroisse, l'abbé Dupuy, vient constater la découverte.

C'est lui qui en écrira le récit circonstancié conservé précieusement aux archives.

Il le termine par ces phrases : "Après la messe, tout le monde s'est transporté devant le chêne. On l'a ouvert à l'endroit désigné par les lumières et on a trouvé une Notre-Dame en terre cuite. Après les informations que j'ai prises, sans prévention, n'étant pas croyant aux apparences de miracles, j'y crois fermement".

Le 31 mai 1844, le Cardinal Mathieu, archevêque de Besançon, instituait une commission d'enquête.

Celle-ci fit un travail sérieux : plus de 40 personnes vinrent témoigner sous la foi du serment.

Au nom de l'Église, le cardinal-archevêque se prononça officiellement sur l'authenticité des faits.

Il demanda de construire une chapelle près de l'endroit où existait cet arbre où a eu lieu l'apparition miraculeuse.

Le premier don pour la construction vint du prélat lui-même.


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