Arras La cathédrale Notre-Dame et Saint Vaast

Arras
La cathédrale Notre-Dame et Saint Vaast

 

La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast est une cathédrale catholique romaine de style classique édifiée à partir de 1778, sur les plans des architectes Jean-François Labbé et Pierre Contant d'Ivry.
Ce dernier étant connu pour avoir également été le maître-d'œuvre de l'église de la Madeleine à Paris.
Elle forme avec l'actuel musée des Beaux-Arts et la bibliothèque, l'abbaye Saint-Vaast.
Le recteur de la cathédrale est Monsieur l'abbé Nicolas Van Lathem.

Description

La cathédrale, qui présente un plan en forme de croix latine, se compose d'une vaste nef (26 mètres de largeur) formée de six travées, flanquée de bas-côtés séparés par des colonnes corinthiennes portant entablement.


Vue de l'intérieur depuis le chœur 
Le chœur se compose de 4 travées.
Il est éclairé par des vitraux, où l'on peut reconnaître les armes du cardinal de la Tour-d'Auvergne, premier évêque d'Arras après la révolution, ou encore celles de Don Vigor de Briois, abbé de Saint-Vaast entre 1749 et 17802.
Il est séparé de la nef par une coupole sur pendentifs, marquant la croisée du transept.
L'ensemble de l'édifice est voûté, la nef en coupoles sur doubleaux (hauteur des voûtes : 32 mètres) et les bas-côtés en berceau.

Histoire

Le sanctuaire actuel remplace une ancienne église abbatiale dédiée à Notre-Dame de la cité.
Les travaux, interrompus durant la tourmente révolutionnaire, ne reprennent qu'en 1815. En 1833, décision est prise d'interrompre le chantier, principalement pour des raisons budgétaires : ce qui explique l'aspect extérieur un peu austère du bâtiment, lequel ne reçut jamais son clocher, pas plus que le péristyle qui devait contribuer à alléger la façade. Celle-ci, de style classique, présente la superposition de deux ordres corinthiens et un fronton triangulaire.
L'église est en fait l'abbatiale de l'abbaye Saint-Vaast, dont les origines remontent au VIIe siècle, reconstruite à partir de 1745.
Les travaux de l'église ne commencent réellement que vers 1766 sur un plan de Contant d'Ivry qui reprend pour Arras les grandes lignes du plan de l'église de la Madeleine de Paris.
Ils s'arrêtent en 1792 lorsque les moines sont chassés par la Révolution.
L'église est à cette période couverte dans sa totalité mais non voûtée sauf le transept nord.
L'abbaye et l'église sont alors occupées par l'armée qui y installe un hôpital, ce qui la sauvera des destructions révolutionnaires.
En 1802 le nouvel évêque concordataire, Mgr Charles de la Tour d'Auvergne, cherche une église pour en faire sa cathédrale.
La cathédrale gothique du XIIe siècle, ayant été très endommagée par les spéculateurs, n'est plus utilisable elle sera rasée, vers 1805, sur ordre de Napoléon.
En 1804 l'Empereur « donne » à l'évêque l'église de l'abbaye pour en faire sa cathédrale.
En 1806, Verly, architecte impérial, est nommé pour achever l'édifice.
Après plusieurs projets devant modifier le caractère de l'édifice, le ministre des cultes décide en 1812 de la faire achever selon le plan initial de Contant d'Ivry.
Les travaux commencent effectivement en avril 1815 et seront terminée en 1833, sauf la chapelle de la Vierge et la tour.
La chapelle est inaugurée en 1848. plusieurs projets de tours seront établis mais aucun n'aboutira.
En 1870, il est décidé que l'on ne fera pas de tour.
L'édifice sera sérieusement endommagé en 1915 et reconstruit à l'identique à partir de 1920 sous la direction de Pierre Paquet, inspecteur des Monuments historiques.

Guerres


 
L'entrée principale de la cathédrale d'Arras montrant le toit complètement arraché et les escaliers en ruines 
La guerre de 1914-1918 causera d'énormes dommages au sanctuaire, qui fut en partie détruit en 1915.
Les travaux de restauration, entrepris en 1920 par l'architecte en chef des monuments historiques Pierre Paquet, dureront 14 ans.
La cathédrale est rendue au culte le 14 mai 1934.
L'ensemble des voûtes et de la charpente sont reconstruits en béton armé, sans changer l'aspect intérieur de la cathédrale.
La décoration est refaite dans un style néoclassique plus sobre que l'original (murs blancs, statuaire issue partiellement de l'église Sainte-Geneviève de Paris, devenue entre-temps le Panthéon), cependant la chapelle axiale conserve encore aujourd'hui son aspect originel.
Vues du comble
 
La coupole un voile de béton mince) de la croisée du transept


Vue du chœur et de l'abside. Les fermes en béton armé sont composées de deux arbalétriers, d'un entrait, d'un entrait retroussé et d'un poinçon


Vue d'un des bras du transept. On aperçoit l'extrados des arcs doubleaux en pierre de taille entre les voûtes en voile mince

Le 19 mai 1944, un obus cause de nouveaux dégâts, rapidement réparés.

Orgue

L'orgue, qui compte 74 jeux, est sorti des ateliers de la maison Roethinger de Strasbourg en 1964.

Les deux orgues de la cathédrale
En savoir plus :
Le trésor de la cathédrale d'Arras
Le trésor comprend :
- Le reliquaire de la Sainte Chandelle
- Les anges d'Humbert
- Le retable de l'Adoration de l'Enfant Jésus
- La châsse de la Sainte-Manne
- Ensemble Calice, ciboire, patène.
Les salles du Trésor de la cathédrale sont accessibles depuis le musée des Beaux-Arts d’Arras.
En savoir plus :


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