Arras Notre-Dame des Ardents

Arras
Notre-Dame des Ardents

ARRAS
Notre Dame des Ardents


Arras, 21 mai 1105. La population de la ville est atteinte du redoutable "Mal des Ardents".

La Vierge apparaît à deux ménestrels : Itier qui vivait dans le Brabant et Norman qui vivait dans le château de Saint Pol.
Iter et Norman se vouaient une haine mortelle car Norman avait tué le frère d'Itier.

Une nuit, ils firent tous deux le même rêve : la Vierge Marie vêtue de blanc, leur apparut et leur dit de se rendre en la cathédrale d'Arras.
Norman, venant de moins loin, y fut le premier arrivé à la cathédrale d'Arras. Il vit tous les malades qui se réfugiaient là, puis il alla raconter à l' évêque le rêve qu'il avait fait, mais Lambert de Guines (évêque d'Arras) crut qu' il voulait se moquer de lui et le renvoya. Itier arriva le lendemain et alla trouver l' évêque. Quand l'évêque Lambert de Guines lui dit que Norman était venu lui conter le même songe, Itier demanda où il se trouvait, car il voulait le tuer sur le champ pour venger son frère. Lambert comprit alors que Marie lui avait envoyé ces deux hommes pour qu' il les réconcilie. Il parla donc à chacun séparément, puis il les mit en présence l' un de l' autre, leur demanda de se donner le baiser de la paix et de passer la nuit en prière dans la cathédrale.

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Le 28 mai 1105, au premier chant du coq, Marie leur apparut et leur donna un cierge allumé, leur demandant de faire couler la cire de ce cierge dans l'eau du bénitier, puis de la donner à boire aux malades et d'en verser sur leurs plaies. Tous ceux qui y crurent furent guéris.
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La "Sainte Chandelle" sera honorée à Arras jusqu'à la Révolution Française...
A la suite du miracle, une confrérie des jongleurs de Notre-Dame des Ardents s'organise à Arras et des gouttes de la chandelle miraculeuse sont distribuées et conservées dans des "custodes" (reliquaires en argent, en forme de cierge), véritables "joyaux". C'est pourquoi Notre-Dame des Ardents est aussi surnommée Notre-Dame du Joyel.
De nombreuses églises de Flandre et d'Artois reçurent des cierges, auxquels quelques gouttes de la sainte cire conféraient les mêmes propriétés miraculeuses. La sainte chandelle fut vénérée pendant 600 ans et, mêlée à de l'eau, elle guérissait les plaies, les inflammations, les ulcères.
En 1215, on éleva, sur la place du petit marché, une pyramide où ce cierge sacré fut déposé dans une châsse d'argent. La veille de la fête-Dieu et les 4 suivants, on allumait la sainte chandelle et on la montrait au peuple. En 1876, elle quitte la cathédrale où elle était abritée, pour la nouvelle église Notre-Dame des Ardents. Une grande procession est alors organisée, suivie de bien d’autres comme celle de 1923, année du couronnement de la Vierge.L'église Notre-Dame des Ardents, a été édifiée au milieu du XIX° siècle. Le cierge y est toujours présenté dans son écrin. 
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Le Reliquaire de la Sainte Chandelle est un chef d'œuvre d'orfèvrerie offert par Mahaut du Portugal. Le reliquaire est un étui contenant les restes du saint cierge conservés depuis le XIIIème siècle. Restauré d'abord en 1791 par un orfèvre local, il l'est à nouveau en 1860 par un orfèvre parisien. Le reliquaire original est conservé au Trésor de la cathédrale dans l'abbaye St Vaast.
Le reliquaire fait l'objet de la vénération des chrétiens depuis le Moyen Age. Chaque année, au cours de la neuvaine qui se déroule entre l'Ascension et la Pentecôte, période anniversaire du miracle, il est présenté aux pèlerins.
Le Ternois possède 3 de ces custodes, à Saint-Pol, à Moncheaux et à Oeuf.


Notre-dame des Ardents
(Berck, église Notre-dame des sables)


L'an 1105, une maladie affreuse, connue sous le nom de feu ardent, qui décima une partie de l'Europe, envahit l'Artois.
Pas une ville, pas une bourgade, pas un hameau ne fut épargné.
Les membres atteints de ce feu terrible devenaient noirs comme les charbons et tombaient en poussière ; la main se détachait du bras, le pied de la jambe, et l'inflammation gagnait d'un membre à l'autre.
Les malades, reconnaissant le doigt de Dieu dans un fléau si cruel, se faisaient apporter à l'église, se confessaient et priaient avec larmes et gémissements.
Lambert, évêque d'Arras, brisé de douleur à ce spectacle, vient épancher ses prières avec ses larmes devant l'autel de Marie, et sa prière est exaucée.
Dans la nuit du 21 mai, la sainte Vierge apparaît successivement à deux hommes, Itier et Norman, le premier demeurant en Brabant, le second habitant au château de Saint-Pol en Ternois ; tous les deux ennemis jurés l'un de l'autre.
Elle leur ordonne d'aller trouver l'évêque d'Arras, et de lui dire de sa part qu'il lui faut veiller avec eux dans l'église, toute la nuit du samedi suivant au dimanche, et visiter les malades qui y souffrent ; que là, au premier chant du coq, elle leur remettra un cierge allumé ; qu'ils en feront distiller des gouttes dans un vase plein d'eau ; qu'ils feront boire de cette eau aux malades et en répandront sur leurs plaies ; que ceux qui recevront ce remède avec foi seront guéris, et que ceux qui le refuseront seront frappés de mort.
Comme Itier et Norman craignaient d'être le jouet d'une illusion, ils tardèrent à partir ; mais la Vierge, étant revenue, la nuit suivante, leur déclarer que, s'ils ne partaient à l'instant, ils seraient atteints eux-mêmes du feu ardent, ils se mettent en marche.
Norman, comme moins éloigné, arrive le premier, fait connaître sa vision à l'évêque, qui n'y ajoute point foi.
Itier arrive à son tour et remplit son message.
L'évêque lui représente que Norman est déjà venu lui raconter le même fait, et qu'il craint qu'ils ne se soient entendus pour le tromper.
A ce mot, Itier entre en colère, exhale contre Norman, le meurtrier de son frère, une haine furieuse jusqu'à se montrer décidé à le tuer s'il le rencontre.
L'évêque, par ses douces paroles, calme cette âme exaltée, et lui persuade de se réconcilier avec son ennemi.
Il les met tous les deux en présence, et il a le bonheur de les voir se donner mutuellement le baiser de paix.

Le prodige de cette réconciliation disposa l'évêque à croire au miracle de la vision ; et en conséquence, après avoir fait prendre, vers les neuf heures du matin, une légère réfection à ses deux visiteurs ; il les engagea à se préparer par la prière, par le jeûne au pain et à l'eau, à la grande merveille qu'ils annonçaient.
En effet, Itier et Norman passèrent tout le jour en prières à l'église ; et, la nuit étant venue, l'évêque vint se joindre à eux.
Tous trois rivalisaient de ferveur et d'humilité dans l'oraison, lorsqu'à l'heure indiquée, au premier chant du coq, ils voient Marie descendre doucement de la voûte du chœur ; un cierge allumé brille dans sa main : « Voici, leur dit-elle, » un cierge que je confie à votre garde, et qui sera désormais un gage de ma miséricorde. »
Elle leur redit en peu de mots l'usage à faire de ce cierge pour la guérison des malades, et disparaît.
Alors, Itier, Norman et l'évêque font couler des gouttes de ce flambeau céleste dans trois vases d'eau ; et, s'avançant sur trois lignes, ils en donnent à boire aux malades, en arrosent leurs plaies ; et tous, au nombre de cent quarante-quatre, sont guéris ; le cent quarante-cinquième seul expie, par la mort, son incrédulité.

Après un Te Deum solennel d'actions de grâces, et le dépôt du cierge miraculeux dans l'église paroissiale de Saint-Aubert, on forma, sous la direction d'Itier et Norman, une pieuse association pour la garde du céleste flambeau ; et les plus hauts dignitaires de l'Église, comme les principaux seigneurs d'Arras, ambitionnèrent d'en faire partie.
Trois ans plus tard, la confrérie ayant établi l'hospice Saint-Nicolas vis-a-vis le pont Saint-Vaast, pour les malades atteints du feu ardent, Itier et Norman transportèrent le saint cierge dans la chapelle de cet hospice.
Heureux de faire participer au remède venu du ciel les contrées atteintes du feu ardent, l'évêque en tira des gouttes de cire, dont il forma divers petits cierges, et il gratifia de ces précieux trésors Lille et Boulogne, les abbayes de Ruissauville et de Blandecques.
Quant à l'association, elle prit le titre de Charité de Notre-Dame des Ardents, et se composa de deux mayeurs chantres pris dans les familles d'Itier et Norman, tant que subsistèrent ces familles ; deux mayeurs honoraires choisis parmi les plus notables personnages ; et enfin d'un nombre indéfini de personnes de l'un et de l'autre sexe, qui se faisaient inscrire dans les registres de la confrérie.
Gélase II, par un rescrit du 8 janvier 1119, sanctionna la pieuse association, et l'évêque Robert d'Arras, successeur de Lambert, mort en 1115, publia le rescrit pontifical, dans un décret où il déclare avoir vu de ses propres yeux la bienheureuse Vierge apporter le saint cierge.
Dès lors la confrérie de Notre-Dame des Ardents commença à être considérée comme la principale association de la ville, et elle reçut sous sa bannière les religieux de la royale abbaye de Saint-Vaast qui en furent les confrères perpétuels, les comtes d'Artois, les ducs de Bourgogne, les rois de France et d'Angleterre, des cardinaux, des évêqucs, des abbés, enfin, le pape Clément VI lui-même.
Dès lors, le saint cierge, estimé une relique insigne autant qu'incontestable, devint célèbre dans toute la contrée ; et les guérisons miraculeuses qu'il opérait dans la chapelle de Saint-Nicolas lui attirèrent de nombreux pèlerins.
Saint Bernard, passant par Arras vers l'an 1131, demanda à le voir ; et après avoir contemplé avec une sainte curiosité, un ravissement ineffable, ce présent de Marie apporté par elle-même, il remercia Dieu et sa sainte Mère du bonheur qu'il avait éprouvé en cette circonstance.
Il demanda même qu'on érigeât un monument dans l'endroit où une telle faveur lui avait été accordée.
On accéda à sa prière et on y éleva une croix.
Alvise, successeur de Robert sur le siège d'Arras, mit tous ses soins à conserver et à accroître la vénération des fidèles envers ce saint cierge, et il fut le premier à en faire renouveler la charte.
Vers l'an 1140, le concours des pèlerins qui venaient de toutes les directions vénérer le précieux cadeau de la sainte Vierge et lui demander leur guérison fut si prodigieux, que les comtes de Flandre crurent devoir céder un vaste terrain proportionné aux besoins d'un service religieux qui prenait un tel développement.
On y bâtit une grande chapelle pour les saints offices, une salle de quatre-vingts pieds de long pour les assemblées des confrères, un logement pour les gardiens de la chapelle et de la confrérie ; et enfin on y dressa plusieurs tentes pour les chevaux des hommes qui veillaient alternativement à la garde du saint cierge.
Au commencement du treizième siècle, les comtes de Flandre firent plus encore : ils élevèrent, à leurs frais, un monument du travail le plus délicat et le plus gracieux, destiné a renfermer le céleste flambeau.
C'était une élégante pyramide, de quarante pieds d'élévation, dans le style ogival le plus orné, sous laquelle se trouvaient une petite chapelle et une petite sacristie.
Le saint cierge fut placé dans la partie supérieure, sous plusieurs portes successives, dont la dernière était de fer et ne s'ouvrait que par différentes clefs.
L'une de ces clefs était confiée à un des majeurs chantres, et l'autre au mayeur honoraire.
Ils pouvaient descendre le saint cierge dans la chapelle, pour le montrer aux étrangers, mais jamais le porter au dehors sans l'assistance des principaux officiers du prince ; et les choses furent ainsi jusqu'en 93, où l'on renversa ce magnifique sanctuaire.
La dévotion des comtes de Flandre envers la sainte Vierge trouva des imitateurs.
En 1210, Adam de Bapaume lègue seize mesures de terre pour un hôpital des malades du feu ardent, qui y venaient demander leur guérison.
En 1216, les religieuses de la Bragelle cèdent, à la confrérie de Notre-Dame des Ardents, trois parts dans une maison qu'elles vendent à Arras.
En 1220 et 1224, Michel de Harnes donne au saint cierge un revenu annuel d'un muid d'avoine.
En 1226, mademoiselle de Ghiselle, deux fois guérie d'une maladie mortelle par une goutte de cire de l'inestimable flambeau, fait un nouveau cierge, en mêlant d'autre cire aux quelques gouttes qu'on lui donne du saint cierge ; et telle fut la vertu de ce flambeau, que quelques-unes de ses gouttes, mêlées à une petite quantité d'eau, suffirent pour éteindre un vaste incendie, qui, rebelle à toutes les masses d'eau qu'on lui avait opposées, consumait l'église Saint-Géry.
De là, se forma dans les cœurs, pour ce nouveau cierge, une dévotion presque égale à celle qu'on portait au cierge primitif.
De là naquit une autre confrérie qu'on appela la confrérie des Petits Ardents.
Le cierge qu'elle vénérait fut déposé dans la chapelle de l'hôpital de la sainte Vierge, appartenant aux drapiers qui avaient brigué et obtenu l'honneur de le posséder ; et l'on en célébrait la fête le dimanche d'après le 24 juin.
En 1237, Hugues de Miraumont, les seigneurs de Bailleul, de Fresnoy et de Rouvroy, firent de nouveaux présents au saint cierge ; en 1241, l'évêque d'Arras renouvela la charte de l'antique confrérie, et la fit enregistrer.
En 1285, le parlement de Paris, dans un arrêt rendu à l'occasion d'une émeute populaire qui avait eu lieu à Arras, désigna le théâtre du désordre par ces paroles remarquables, qui prouvent sa foi dans le l'ait miraculeux dont nous parlons : Juxla locum ubi candcla Bmtœ Martœ ett reposita, et ubi consuetum est a Deo mulla miracula operan, c'est-a-dire que l'émeute a eu lieu près de la chapelle où se trouve le cierge de la sainte Vierge, et où Dieu se plaît à opérer un grand nombre de miracles.
En 1320, la princesse Mahaut, comtesse de Bourgogne et d'Artois, donne à la confrérie de Notre-Dame des Ardents, pour renfermer le saint cierge, une châsse d'argent magnifique, que la fabrique de la cathédrale a fait restaurer en 1860 ; et quelques années après, Clément VI fait de nouveau examiner et enregistrer l'histoire du céleste flambeau.
Au quinzième siècle, nous voyons le seigneur de Baudimont, Jacques Sacquespée, bâtir une chapelle où il fonde une messe quotidienne près de la pyramide ; le cardinal de Chypre y attacher une indulgence de cent jours, et Louis XI visiter avec grand respect le saint flambeau.
Au seizième et au dix-septième siècle, les plus hauts personnages de l'Église et de l'État tiennent à honneur de visiter le saint cierge et de le vénérer.
On l'allume dans les circonstances majeures, tantôt pour éloigner de grandes calamités, comme au siège d'Arras par Louis XI en 1477 ; tantôt pour remercier Dieu de quelque bienfait, comme à la publication de la paix entre la France et l'Espagne en 1598.
En 1606, l'archevêque de Cambrai vient célébrer la sainte messe au sanctuaire de Marie, et y amène, trois ans après, l'archevêque de Rhodes, nonce du Pape.
Vers la même époque, un haut et puissant prince d'Irlande, Hugues O'Néole, vient, avec ses chapelains et les gentilshommes de sa suite, visiter le saint cierge, et tous font leurs dévotions et leur offrande à son antique chapelle.
Quinze jours après, y arrivent huit autres Irlandais, qui, dans un péril extrême de naufrage, n'avaient pas plutôt fait vœu de venir honorer le saint cierge, grandement renommé en leur pays, disaient-ils, qu'aussitôt avait disparu tout danger ; et ils étaient arrivés à bon port.
Le 17 septembre 1636, Ferdinand, infant d'Espagne, vient, avec toute sa cour, entendre la messe dans le sanctuaire de Marie, et reçoit, avec une respectueuse reconnaissance, de l'eau dans laquelle on avait fait découler quelques gouttes du saint cierge.
En 1640, les Français étant venus assiéger Arras, qu'ils voulaient enlever à l'Espagne, envoient, sur le saint monument, des bombes qui bientôt en ont fait une grande ruine, mais qui n'endommagent en rien ni la statue de Marie, ni le saint cierge, qu'on avait caché en terre, sous le pavé.
Les Français, devenus maîtres de la ville, ne se montrent pas moins respectueux que les Espagnols envers le saint cierge, et estiment une grande faveur d'en recevoir quelques gouttes.
Ils autorisent la reconstruction de l'église ; et l'abbaye de Saint-Yaast en fait les premiers frais.
Dès qu'elle est achevée, le saint cierge y est transporté, et reçoit, en 1710, la visite de Maurice de Saxe, qui, tout protestant qu'il était, désira voir une relique si vénérée.
Cependant des jours mauvais se préparaient pour la France.
Arriva 91 ; on voulut faire disparaître ce qu'on appelait la superstition, et l'on résolut de démolir la belle pyramide où était déposé le saint cierge ; heureusement, avant la démolition, les mayeurs de la confrérie furent autorisés à emporter tout le mobilier et les objets précieux contenus dans le monument.
Une dame respectable consentit d'abord à en être la dépositaire ; puis, au moment de la Terreur, son fils, craignant d'être compromis par le seul fait de la détention de ces objets religieux, jeta dans un puits la caisse d'argent qui contenait le saint cierge.
Le lendemain, un particulier, ayant retiré cette caisse en puisant de l'eau, la porta aux administrateurs du district, qui en ordonnèrent la vente.
Un bon chrétien, nommé Grimbert, l'acheta, la déposa, en 1803, a la cathédrale, dans une niche près de la chapelle de la sainte Vierge ; et, depuis ce temps jusqu'à nos jours, elle y est restée sans grand honneur.
Ce n'est qu'en 1860, que Mgr Parisis, évêque d'Arras, conservateur des religieux souvenirs de son diocèse, fit restaurer le reliquaire, y plaça un nouveau cierge, avec une notable parcelle de l'ancien, qui porte cette suscription : Sanclus cereus Atrebatensis, et renferma le tout sous un clocheton gothique, étincelant d'or et de riches broderies, imitant le sommet de l'antique pyramide.
Les ursulines d'Arras, de leur côté, attentives à entrer dans les vues du prélat, font en ce moment reconstruire à leurs frais une pyramide digne de l'ancienne, où le saint cierge, pendant près de sept siècles, fut l'objet de la dévotion de tout le pays.
Puisse la confrérie de Notre-Dame des Ardents se relever et se reconstruire avec l'édifice qui rappelle aux fidèles d'Arras de si beaux souvenirs.



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