Arromanches
église Saint Pierre
Bienvenue en l'église d'Arromanches dédiée à Saint Pierre, patron des pêcheurs.
Cet édifice a été construit entre 1857 et 1870 dans le style néo-roman. Il remplace l'église paroissiale du XIIIème siècle, trop étroite pour la cité des pêcheurs devenue station balnéaire.
Vous entrez par le clocher-porche. Le plan élaboré par un architecte de Caen M. Pelfresne, réservait une large percée circulaire sous la voûte pour hisser les cloches dans le beffroi.
Les fonts baptismaux
L'usage
des fonts baptismaux près de l'entrée car il était interdit aux
catéchumènes de pénétrer dans le temple chrétien avant d'avoir reçu le
baptême.
Observez à droite, la cuve octogonale de la seconde moitié du XIXème siècle, supportée par des colonnettes ornées de griffons.
La nef
La nef présente trois travées.
Le sol est couvert de dalles bleues de Fontenay (carrière au sud de Caen) et blanches de Creully.
Elle est meublée de bancs numérotés, loués jusque vers 1925 par la fabrique.
En réservant sa place, chaque fidèle participait à l'entretien de l'édifice.
Le jour "J", la nef servit de morgue aux victimes civiles.
La tribune au-dessus de l'entrée, accueillait notables ou choristes.
Chaque travée présente une voûte d'ogives à quatre quartiers qui retombent sur des chapiteaux ornés, pour certains, de fougères.
Les fenêtres dont une fine torsade de pierre souligne la base, présentent une voussure décorée de losanges et de dents de scie, couronnée d'une archivolte (fin boudin) supportée par des visages.
Les vitraux
Les vitraux (1872-1878) sont des dons de paroissiens.
Les appliques d'éclairage en fer forgé ont été dessinés par le Père L'Huizière en 1976.
L'arc triomphal qui sépare la nef du transept, s'ouvre en arc brisé à deux voussures en retrait.
L'une présente un maillage de losanges et l'autre des rinceaux (enroulement de feuillage).
La chaire
A droite, la chaire intégrée à l'architecture de l'arc est ornée de quatre Evangélistes en bas-relief.
Sur son dais en couronne figure l'enceinte d'une ville fortifiée propre à évoquer la Jérusalem Céleste.
Elle a été réalisée en 1865 dans le style néo-roman.
A gauche, le crucifix en chêne est dû à un menuisier de Tracy-sur-mer vers 1880.
A ses pieds, la statue du XIXème siècle de Saint J.M. Vianney (1786-1859), curé d'Ars, porte l'étole violette des confesseurs.
A côté, on a ménagé un confessionnal derrière une galerie d'arcades décorées de frette crénelées.
C'est à l'architecte de Bayeux M. Delaunay que l'on doit la construction du transept et du cœur de 1857 à 1861.
La chapelle de la Vierge
Au
nord, la chapelle de la Vierge présente aussi sainte Thérèse. Toutes
les églises possèdent sa statue depuis que la dévotion à la petite
carmélite de Lisieux est devenue mondiale. Au-dessus un vitrail du
XIXème siècle figure la Vierge assise en prière.
L'autel
L'autel
mineur de Notre-Dame présente une statue du Christ les mains liées,
rapportée par un vétéran dix ans après le débarquement.
De chaque côté de la Vierge à l'Enfant, se tiennent l'ange Gabriel et Sainte Scholastique au cœur enflammé.
Au sol, les dalles noires et blanches composent un damier qui date probablement du XVIIIème siècle et qui proviendrait de l'ancienne église.
L'autel "face au peuple"
L'aute "face au peuple" en fer forgé figure un drakkar et les armes d'Arromanches.
Il fut dessiné par le Père L'Huizière et signé de M. Dulord, ferronnier à Hermanville, en 1976.
Le chœur
Le chœur présente trois travées, le raccord de la seconde témoigne de la construction postérieure de l'abside.
A gauche, le tableau peint par L. Chifflet 1888, représente saint Pierre et ses clefs.
A
droite, M. Cheremeteff peint saint Paul de Tarse en 1867 et inscrit
dans l'auréole un extrait de l'épître de saint Paul au x Colossiens.
Deux plaques commémoratives de la Grande Guerre rappelle à gauche, les victimes d'Arromanches et à droite, les victimes propriétaires-estivants.
Saint Jean Eudes précède l'abside, posé sur une console aux armes de sainte Jeanne d'Arc.
A gauche de l'autel majeur, observez un bas-relief du XVIIIème siècle, fragment de l'autel de l'ancienne église où figurent des roses et l'Agneau mystique.
Le jour "J", un obus abattait le chevet marquant le maître-autel de multiples éclats.
Au-dessus, les trois verrières sont signées de M. Sagot et M. Jondot en 1948.
Au centre, l'Immaculée Conception reçoit de deux matelots, le bateau "Stella Maria" en ex-voto.
De chaque côté, figure saint Martin et saint Pierre entourés de soldats et des armes du Royaume-Uni, du Canada et des Etats-Unis, ainsi que des armes de la commune conçues par R. Louis.
Les autres vitraux du chœur évoquent des filets de pêche.
L'autel-retable ménage entre ses arcatures en marbre, des niches peintes des figures bibliques des six prophètes et des huits docteurs de la Loi.
Dans la chapelle sud, l'autel mineur, élevé sur deux degrés est dédié à saint Joseph (1882).
A gauche, saint Expedit porte la palme, attribut des martyrs ; à droite, on reconnaît saint Benoît Labre mordu par son chien.
Un vitrail représente le Christ en majesté.
Dessous, on a placé saint Antoine de Padoue invoqué pour retrouver les objets perdus.
Ce sont les Pères Assomptionnistes qui l'ont rendu très populaire depuis 1880.
Vous
ressortez à l'ouest. La base du clocher est doublée d'un avant-corps en
plein cintre où figurent une statue de la Vierge sur la proue d'un
bateau, une ancre de marine et les clefs de saint Pierre.
Le pignon du porche est cantonné de deux pinacles.
Le second étage est percé de deux baies géminées garnies d'abats-sons.
La flèche octogonale est entourée de quatre clochetons.
Au sud, au niveau de la troisième travée, on a inséré dans l'appareil du mur la plaque tombale de la vénérable et discrète personne (curé) de J.B. Le Tellier (1756).
Vous remarquerez la corniche à modillons, copies de motifs observés sur les édifices romans alentour.
Source : brochure destinée au pèlerin que l'on trouve dans l'église.
En savoir plus :
http://patrimoine-de-france.com/calvados/arromanches-les-bains/eglise-paroissiale-saint-pierre-6.php
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