Bidarray
la grotte du Saint qui sue (Arpeko Saindua)
Cette
grotte est située en bordure du GR10, à 375 mètres d'altitude, à la
base des falaises de poudingue, au-dessous des escarpements méridionaux
de Zelhayburu, et au-dessus de la maison Arrusia (Arouchia).
Après
avoir pénétré par un petit escalier, on découvre un nombre considérable
d'ex-voto : croix, Vierge, médailles, pièces, jouets, cloche,
vêtements, mouchoirs...
Nous
sommes dans un lieu de pèlerinage où se pratique un culte de type
animiste (qui attribue une âme aux phénomènes et objets naturels),
christianisé au niveau des rites et pratiques.
La galerie
A
gauche de l'entrée, se développe une étroite galerie au fond de
laquelle se trouve une concrétion calcaire (stalagmite) de 1,10m de
haut. Si l'on ne dispose pas d'une lampe de poche, il est important de
ne pas se retourner vers la lumière du jour pour laisser la vue
s'adapter à la pénombre. L'aspect de cette colonne est à l'origine d'une
légende qui fut relatée par "l'etxeko andere" (la maîtresse de maison)
de la maison Arrusia , le 14 novembre 1938, à José Miguel de
Barandiaran.
Une bergère se perdit dans la montagne.
On ne retrouva que sa tête.
Pendant plusieurs années, on entendait des voix dans la nuit.
Attends! Attends! Criait quelqu'un dans la montagne.
Une fois, à minuit, on vit entrer une lumière dans cette grotte...
Certains en virent même douze...
Les habitants alentour se rendirent à la grotte et trouvèrent la statue de la "Sainte"...
Depuis ce jour, on n'entendit plus aucune voix...
La croyance aux vertus curatives de cette stalagmite est très forte encore de nos jours.
Les
dévots frottent leur corps ou leurs membres malades avec des linges
imbibés de l'eau recueillie sur la concrétion. Ce traitement serait
particulièrement efficace pour les maladies de la peau (eczéma) et des
yeux. Le fait de déposer des linges, vêtements ou ex-voto est lié à la
volonté de laisser en ces lieux la maladie qui affecte la personne;
cette affection est ainsi matérialisée par l'objet dont elle se
débarrasse.
Il
fut une époque où les jeunes des villages alentour (Itxassou, Erratzu,
Arizkun et Amaiur) venaient en pèlerinage à Pentecôte et à la Trinité.
Quelques pièces
Des
pièces de bronze du siècle dernier furent trouvées dans l'anfractuosité
au-dessus de la stalagmite. De nos jours, une multitude de pièces
(francs et pesetas) sont insérées dans les anfractuosités des parois de
la cavité.
Malheureusement les ex-votos ont été enlevés. Plus de pièces, plus de chaussures.
En septembre 2010, il ne reste que les ex-votos qui figurent sur la photo de la stalagmite de septembre 2010.
Voici une vue prise sur le GR qui mène à la grotte
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