Cotignac
l'église de la font saint Joseph
Apparition de saint Joseph
Le 7 juin 1660, un berger nommé Gaspard Ricard, alors qu'il est avec son troupeau sur le versant du Bessillon, est assoiffé.
Il voit soudain un homme sur un rocher qui lui dit : "Je suis Joseph, enlève le rocher et tu boiras."
Gaspard enlève aisément le rocher et boit.
Il part prévenir le village qui accourt, sachant bien qu'il n'y a pas d'eau à cet endroit.
Construction de l'église
Le 9 août 1660 commence à cet endroit la construction d'une chapelle dédiée à saint Joseph.
Cette chapelle est vite trop petite à cause de l'affluence.
On décide la construction d'une plus grande église (l'église actuelle) en 1661, qui est consacrée en 1663.
Laissée
à l'abandon depuis la Révolution, cette église a été rendue au culte en
1977, avec l'installation des Bénédictines dont elle est devenue
l'église conventuelle, l'architecte Fernand Pouillon étant leur
architecte depuis qu'ils s'étaient connus à Médéa en Algérie.
Abandon - deux siècles d'oubli
Vint
la révolution. Chapelle et couvent durent être abandonnés, le couvent
tomba en ruines, mais la chapelle resta debout et fut toujours
entretenue par les soins de la Paroisse et des curés de Cotignac.
Deux
à trois fois l'an, elle était ouverte à la dévotion des fidèles et,
toujours, le 19 mars, on y venait de Cotignac honorer le grand saint.
Comme
disait Mgr Barthe dans cette même lettre citée plus haut : "nous avons
sans doute trop oublié le privilège de cette visite du saint Patriarche à
l'un des plus humbles enfants de chez nous. Il s'est retranché de
nouveau dans son silence, mais la source continue de couler, témoin de
son passage.
Il fut un temps où les pèlerins venaient plus nombreux le prier.
Dans
les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses de ce temps,
que de leçons pouvons-nous apprendre auprès de saint Joseph le juste,
attentif et silencieux bienfaiteur.
Que
de grâces nous avons à lui demander pour l'humanité, pour l'Eglise dont
il est le Patron, pour notre pays, pour notre diocèse".
Restauration
Le Seigneur entendit la prière de son évêque et fit sonner l'heure de la résurrection de ces lieux.
En
l'année sainte 1975, Il ramenait en France les Bénédictines du
monastère Saint Benoît de Médéa (Algérie) et, unissant pour notre temps
les deux grands témoins de sa paternité, saint Joseph et saint Benoît,
Il redonnait vie au sanctuaire du Bessillon.
Attentives
aux affinités spirituelles de saint Joseph, chef de la Sainte Famille,
et de saint Benoît, patriarche des moines d'Occident, elles les voyaient
tous les deux enveloppés d'humble silence en la présence de la
Divinité. C'est pourquoi elles voulurent acquérir le sanctuaire de 1663,
relever les ruines du Couvent des Oratoriens du XVIIe attenant au
sanctuaire qui servirent de point de départ à la construction de leur
nouveau monastère.
La consécration de l'autel eut lieu le 3 décembre 1978.
La
providence avait mis sur leur route l'architecte Fernand Pouillon qui
proposa de faire gracieusement les plans du monastère et choisit ses
meilleurs collaborateurs pour diriger la construction elle-même.
Ce
très grand artiste réussit une œuvre d'une sobre beauté, à la fois
originale et traditionnelle, harmonisant à merveille les nouveaux
bâtiments à ceux du XVIIe encore debout.
Les
Bénédictines, placées désormais sous le double patronage de saint
Joseph, Patron de l'Eglise, et de saint Benoît, Patron de l'Europe, y
continuent maintenant leur vie monastique rythmée par la prière
liturgique, sept fois par jour, rendant gloire à Dieu et intercédant
pour le monde.
Comme
contemplatives, elles participent, selon leur vocation, à la nouvelle
évangélisation voulue par le Serviteur de Dieu Jean-Paul II.
La joie spirituelle
que vous éprouvez à être totalement consacrées à Jésus-Christ et à l'Eglise est également ma joie et ma profonde consolation.
Une
autre raison vous rend particulièrement chères à mon cœur : vous êtes
les filles de saint Benoît et vous vous consacrez à la mission de
perpétuer son glorieux message universel de formation chrétienne et
religieuse qui, depuis quinze siècles répand son parfum et son énergie
dans la monde entier.
Jean-Paul II
Source : Dépliant distribué dans le magasin du monastère.
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