Dadizele
Basilique Notre-Dame de l'Immaculée Conception
Origines
Dadizele
devait déjà posséder une petite église au XIIème siècle car dans les
mémoires du chevalier Jean de Dadizele, on lit que chaque année une
messe était célébrée pour le repos de l'âme de Lambert de Dadizele (†
1880).
En 1147 Dadizele était une paroisse du diocèse de Tournai.
Mais
1245 est une date plus certaine. En cette année, Marguerite (comtesse
de Flandres † 10-02-1280) fit à l'église certains dons désignés par sa
sœur Johanna.
Le
30 mai 1463, le pape Pie II accorda des faveurs spirituelles car il
avait appris que l'église de Dadizele était très délabrée et qu'elle
exigeait de grosses réparations.
En avril 1467, le jour de Pâques, Jean de Dadizele posa la première pierre de la tour.
L'église
au XVème siècle était grande et belle avec un grand chœur, le chœur de
la Sainte Vierge, le chœur de Sainte Catherine, etc...
En 1566 Dadizele souffrit grandement des troubles et des profanations sacrilèges des iconoclastes.
La statue miraculeuse a pu être sauvée mais c'est à cette époque que date la disparition du "Fil de soie"
Après les troubles religieux (1555-1578), la paix est rétablie.
L'église et les tours sont reconstruites par Martin de Croix, seigneur de Dadizele.
Sous
le règne de Louis XIV, roi de France, la statue miraculeuse de N.D. de
Dadizele fut transportée à Menin par le vicaire Vandepitte chez le
maître-charpentier Jan Boecaert, où le curé de Dadizele, Pieter
Sarlootes, vivait clandestinement (1658).
Plus tard, la statue fut installée à l'église saint François à Menin (1745).
En 1794, l'église de Dadizele fut à nouveau mise à sac par les soldats français.
L'église fut fermée le 27 septembre 1797, le curé Ignace-Bernard Ghyselen, ayant refusé le serment de fidélité à la république.
Il
fut contraint de se cacher dans les étables et les écuries mais fut
finalement appréhendé par les sans-culottes le 17 novembre 1798 et
conduit à Lille où il fut incarcéré avec 103 autres prêtres flamands.
Après le Concordat, le curé Ghyselen fut rétabli dans ses fonctions à Dadizele.
Il mourut le 28 janvier 1843.
Marie-Thérèse Holvoet, de Dadizele, rachète la croix du clocher ainsi que les 3 cloches qui avaient été confisquées ou vendues.
La
statue de N.D. de Dadizele avait été cachée par les religieuses car on
lit dans un écrit du 10 janvier 1799 de l'abbé Ghyselen, de sa prison de
Lille aux religieuses :
"Prosternez-vous chaque jour devant la statue miraculeuse de la T.S. Vierge".
En 1814, Dadizele vécut un jubilé.
En
1815, Mgr Maurice de Broglie vint s'agenouiller devant la statue
miraculeuse, en compagnie de Mgr Louis du Bouvy, évêque de Louisiane
(U.S.A.).
En
1819, le pape Pie VII accorda une indulgence perpétuelle à tous ceux
qui venaient prier et communier les jours de la Neuvaine.
Le 11 septembre 1836, Dadizele reçut une nouvelle relique de la Sainte Vierge, qui sert encore actuellement aux bénédictions.
La nouvelle église ou basilique
L'église était dans un état lamentable.
A
partir de 1855, Mgr Malou, invita les fidèles à apporter leur petite
pierre à l'érection d'un sanctuaire digne de N.D. de Dadizele, en
témoignage de leur dévotion à Notre-Dame de Dadizele.
Le 8 septembre 1857, la première pierre fut posée.
Mgr Malou meurt le 23 mars 1864.
Mgr
Faict lui succède le 23 avril 1864. Il encourage tous ses fidèles à
mettre tout en œuvre afin de mener à bonne fin des travaux de l'église
de Dadizele.
Il prescrit pour le 8 mai une quête au profit du sanctuaire de Dadizele.
Cette quête aura lieu tous les ans.
La
dernière quête au profit de la basilique de Dadizele fut effectuée le
17 décembre 1879, Mgr Faict dans sa lettre pastorale remercia tous ses
diocésains pour leur persévérance et leur générosité envers la
basilique.
Description de la basilique
La
basilique est en forme de croix latine, symbolisant l'église souffrante
(crypte), l'église militante (place des fidèles) et l'église
triomphante dans le pourtour supérieur de la nef centrale.
Les autels
A droite du chœur se trouvent la chapelle du Saint Sacrement, Saint Jean l'Evangéliste, et celle de sainte Anne.
A gauche, celles de Saint Joseph et de saint Vincent de Paul.
Le maître autel et le chœur
L'autel est dédié à Notre-Dame de l'Immaculée Conception. Il est surmonté d'un somptueux ciborium.
A l'avant, on voit l'arbre de Jessé.
Le dessus du maître-autel est en bois sculpté.
De chaque côté du tabernacle se trouvent trois anges en prière.
Le tryptique de l'autel représente un rosaire.
A gauche s'ouvrent cinq roses pourpres (les mystères douloureux) ; à droite cinq roses bleu-pâle (les mystères joyeux).
Au-dessus de ces dix roses, rayonnent six autres roses sans calice qui forment chacune un médaillon.
Dans
celui du milieu se trouvait jusqu'il y a quelques années la statue
miraculeuse de Notre-Dame. Il est occupé maintenant par une petite et
jolie statue en chêne de la Sainte Vierge.
Les cinq autres roses sont bien sculptées. Elles représentent les cinq mystères glorieux du Saint Rosaire.
La statue miraculeuse
La statue miraculeuse, en albâtre, mesure environ 50 cm et date du moyen-âge.
Depuis 1959, la statue miraculeuse de Notre-Dame de Dadizele, se trouve définitivement entre la crypte et l'autel central.
La
statue de la Sainte Vierge se trouve sur un nouveau trône monumental en
marbre, sur l'initiative de Mr. G. Deweer, curé. Architecte A. Desmedt
(Courtrai) sculpteur G. Delafontaine (Menin).
Les anges et la banderole sont en argent massif.
La banderole mentionne : Heilige Maria, Moeder van God, bid voor ons. (Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous).
La statue miraculeuse trône au milieu d'une guirlande ogivale en argent massif garnie de cristaux de roche.
Le nouvel autel central
En 1958 fut consacré un nouvel autel central, selon le désir de Mgr De Smedt, évêque de Bruges.
Cet autel monumental en marbre vert, est placé sur le parquet rehaussé du chœur, sur l'initiative de Mr G. Deweer, curé.
La table d'autel est soutenue par les symboles des quatres évangélistes (aigle, ange, lion, bœuf).
De chaque côté de l'autel central se trouve un ambon en marbre vert avec un pupitre en bronze doré.
L'autel du Saint Sacrement
Sur le mur autour de l'autel on peut lire, en lettres gothiques : "Ils trouvèrent l'Enfant avec sa Mère et L'offrirent".
Les vitraux représentent :
1. Jésus rencontre sa Mère. Jésus choisit Jean et André (pêcheurs).
2.
La mort de saint Jean. La sainte Vierge reçoit la sainte communion des
mains de saint Jean. La sainte Vierge et saint Jean sous la croix.
3. Saint Jean l'Evangéliste écrit l'Evangile (ange et aigle). Saint Jean dans l'huile bouillante.
Les 5 mystères joyeux
Sur le devant de cette chapelle se trouvent aussi cinq peintures de Henri Sulmont : les cinq mystères joyeux.
L'autel de sainte Anne
Sur l'autel, une statue de sainte Anne en chêne sculpté.
Le vitrail nous montre :
1. Notre-Dame avec l'Enfant Jésus et Sainte Anne. Présentation de la Sainte Vierge au temple. Naissance de Marie.
2. La sainte Vierge avec l'Enfant Jésus. Saint Joachim et sainte Anne. Deux anges avec les écussons des Seigneurs donateurs.
3. Apparition de l'Ange à Joachim. Rencontre d'Anne et Joachim à la porte d'Or de Jérusalem. L'Archiprêtre renvoie Joachim.
L'autel de Saint Joseph
Sur le mur autour de l'autel, on peut lire : "Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie de qui est né Jésus".
A l'avant de l'autel quatre banderoles.
Les vitraux au-dessus de l'autel repréentent :
1. La Sainte Famille. La légende du bâton fleurissant (lys). Saint Joseph et les nobles.
2. La mort de saint Joseph. L'Ange apparaît à Joseph. Naissance de Jésus.
3. Mariage de Joseph et de Marie. Fuite en Egypte.
Sur l'autel se trouve une ancienne statue en chêne de Saint Joseph.
Les 5 mystères douloureux
Il y a aussi cinq peintures de Henri Surmont : les cinq mystères douloureux.
L'autel saint Vincent
Cet autel est un don de saint Vincent de Paul (diocèse de Bruges), dont le monogramme est peint à l'avant et au milieu.
A gauche et à droite de l'autel une banderole.
Au milieu, se trouve saint Vincent de Paul, portant l'Enfant Jésus, et tenant par la main un autre enfant abandonné.
Autour de l'autel, on lit : "Comme une Mère aime son Enfant, ainsi moi je Vous aime".
Les trois vitraux, au-dessus de saint Vincent, représentent :
1. Saint Christophe porte l'Enfant Jésus. Parabole du bon Samaritain. Jésus rend visite à Lazare malade (et ses deux sœurs).
2.
Saint Vincent récompensé au ciel par Notre Seigneur. Notre Seigneur
apparaît à saint Martin (soldat). Jésus près de la source (femme
samaritaine).
3. Marie-Madeleine lave les pieds de Jésus. Mise en tombeau de Jésus. Pierre est libéré de prison par un Ange.
Tous ces vitraux contribuent à rappeler les œuvres corporelles de miséricorde.
La crypte
Dans la crypte se trouve (côté Nord) le tombeau de Messire Jean, chevalier de Dadizele, et de son épouse, Catherine Breydel.
Le
tombeau est en marbre noir. Les effigies en relief de ces deux défunts
reposent les mains jointes, dans une attitude de prière.
A
gauche de ce tombeau se trouve la tombe de Ignace-Ferdinand de Croix
surmontée d'une pierre tombale. En haut de celle-ci l'écusson de la
famille de Croix, de ses femmes et ses seize "quartiers".
La crypte possède du côté ouest, une "mise au tombeau de Jésus". Elle est la XIVème station du grand "Ommerang".
On peut y voir Nicodème et Joseph d'Arimathie, la Sainte Vierge, saint Jean et les trois Marie et Notre Seigneur.
A cet endroit les pèlerins déposent leurs ex-voto (bougies).
Les six vitraux de la crypte ont toutes trait à la mort et la mise au tombeau de Notre Seigneur.
Les fonts baptismaux
Ils se trouvent à gauche, à l'arrière de la basilique.
La
cuve est en pierre sculptée de forme octogonale. Les quatre symboles
des Evangélistes y sont sculptés : lion ailé, bœuf ailé, aigle et ange,
et quatre motifs floraux.
Le couvercle est en cuivre. On y voit sculptés les 7 sacrements et saint Pierre recevant les clefs du paradis.
Le dessus de la porte d'entrée des fonts baptismaux est orné d'une peinture représentant le baptême de Jésus.
Confessionnaux
Ils sont en chêne sculpté, au nombre de cinq.
Chaire de vérité
Elle a été sculptée par G. Delafontaine de Menin après l'armistice de 1918.
Orgues
Un grand et un petit avec en tout 24 jeux.
Le chemin de croix
Il est peint sur cuivre.
Au-dessus de la nef centrale, dans les guirlandes fleuries, apparaît "le fil de soie rouge".
Le magasin
Au fond à droite de l'entrée principale, les pèlerins peuvent se procurer des bougies, des médailles, etc...
Les stations de la grande procession (Grote Ommegang)
(dans la campagne, circuit de 4,5 km)
Une
bulle papale de Pie II en 1463 nous apprend que déjà une procession
solennelle sortait depuis quelques années le 8 septembre (Nativité de la
Vierge).
Après
1944, les chapelles-stations furent démolies et reconstruites selon le
modèle de la première station. Monsieur le curé Deweer veilla à ce que
la reproduction soit fidèle : les pierres blanches proviennent de
l'abbaye Saint Sixte à Westvleteren.
Après
1914, le bas-relief de la deuxième station (maintenant la première
chapelle) fut livré par Devisscher de Gand sur la commande de Mr le curé
Dupont.
1ère station
Le baiser traitre de Judas.
A l'église, côté gauche de l'entrée latérale Nord.
2ème station
Arrestation de Jésus.
A droite, Ledgemstraat à côté de l'école des garçons.
3ème station
Jésus devant Anne.
A droite, dans la Klephoekstraart, près de "Floralux".
4ème station
Jésus devant Caïphe.
Chemin d'entrée de la ferme (à droite).
5ème station
Jésus bafoué, on lui crache au visage.
A la ferme (hauteur).
6ème station
Jésus chez Hérode.
A gauche, au "Bakkerhock"
7ème station
Jésus flagellé.
A droite, dans la Ieperstraat. A mi-route des "Vijf-Wegen".
8ème station
Le couronnement d'épines
A gauche, des "Vijf-Wegen" non loin de la croix.
9ème station
Jésus est condamné à mort.
A droite, grand route Geluwe-Dadizele.
10ème station
Jésus tombe en portant la croix.
A droite, même route, haut relief Devisscher, Gand.
11ème station
Jésus rencontre sa Mère.
A droite, même route, commencement de la Ketenstraat.
12ème station
Mort de Jésus.
Cimetière-calvaire au bout de l'entrée principale.
13ème station
Jésus est détaché de la croix.
Dans la grande chapelle (Période espagnole), près du cimetière.
14ème station
Jésus est mis au tombeau.
Dans la crypte de la basilique à droite (kelderke Gods).
La petite procession : Les sept douleurs de la Sainte Vierge (Kleine Ommegang)
(Circuit de 1,15 km)
Avant
1901, il n'existait que trois chapelles : une au "waterputje", une à la
grille derrière le parc et une troisième en face de l'école des
garçons.
Les autres étaient les mêmes que les quatres dernières stations de la grande procession.
Le
curé P. Declercq (1901-1918), peu après son installation, ayant été
avisé que Mgr Waffelaert viendrait couronner la statue miraculeuse de
Notre-Dame de Dadizele, conçut le plan d'édifier 7 nouvelles chapelles
pour la petite procession.
Le
jour du couronnement, ce plan fut publié en chaire de même que le
projet de réparation des neufs stations et le placement de nouvelles
statues en remplacement des anciennes délabrées.
La
première chapelle se trouve à gauche de la basilique, à l'entrée
latérale, côté nord ; les autres autour du parc de l'ancien château,
devenu Maria Assumpta.
1ère station : présentation de Jésus au temple.
2ème station : La fuite en Egypte.
3ème station : Marie à la recherche de l'Enfant.
4ème station : Marie en pleurs, le long du chemin du calvaire.
5ème station : Marie au pied de la croix.
6ème station : Jésus est descendu de la croix (piéta).
7ème station : Jésus est déposé au tombeau.
Le parc du Rosaire (Rosarium)
Au-dessus de la porte d'entrée, on peut lire en Néerlandais sur la pierre d'inauguration :
S.M.R.
Ave Maria gratia plena : Dominus tecum
Benedicta tu in mulieribus
- Alleluia -
A
l'initiative de Son Excellence Mgr Emile Joseph De Smedt, évêque de
Bruges, sous la direction du Révérend Monsieur G. Deweer, curé, a été
installé le parc du Rosaire.
Ce
lieu de grâce fut inauguré par son Excellence Monseigneur DE SMEDT en
présence des dignitaires du diocèse, de centaines de prêtres et de
milliers de serviteurs de Marie le 1er mai 1956.
† O Maria, Mater clementissima, ora pro nobis, Intercede pro
nobis ad Dominum Jesum Christum Deo Favente.
Delineavit Andreas Desmedt Cortracenus
Sculpsit Gustavis Delafontaine Meninaeus ;
Quod bonum, felix faustumque sit.
Magnifique
site, jolie plantation, 12 petites et une grande chapelles, la dernière
(5ème mystère douloureux) étant pourvue d'un autel.
Sur la face interne de la porte d'entrée se trouvent les armes de l'évêque "Ministrando".
1ère chapelle
1er mystère joyeux : l'annonciation. (Fruit : l'humilité)
2ème chapelle
2ème mystère joyeux : la visitation (Amour du prochain)
3ème chapelle
3ème mystère joyeux : la naissance du Christ (Pauvreté)
4ème chapelle
4ème mystère joyeux : la présentation de Jésus au temple (Obéissance).
5ème chapelle
5ème mystère joyeux : le recouvrement de Jésus (Recherche du Christ).
6ème chapelle
1er mystère douloureux : l'agonie de Jésus (Contrition pour nos péchés).
A l'entrée de la crypte sous la chapelle autel :
2ème mystère douloureux : la flagellation (Mortification des sens).
3ème mystère douloureux : Le couronnement d'épines (Mortification de notre amour-propre).
7ème chapelle
4 mystère douloureux : le portement de la croix (Courage dans nos épreuves).
La chapelle autel au-dessous de la crypte.
5ème mystère douloureux : crucifixion et mort de Jésus (Amour de Notre Seigneur).
8ème chapelle
1er mystère glorieux : la résurrection (Changement de vie)
9ème chapelle
2ème mystère glorieux : l'Ascension de Jésus-Christ (Attente du Ciel).
10ème chapelle
3ème mystère glorieux : la descente du Saint Esprit (Collaboration à la grâce).
11ème chapelle
4ème mystère glorieux : l'Assomption de la Sainte Vierge (Ferveur).
12ème chapelle
5ème mystère glorieux : le couronnement de Marie. (Confiance en la Très Sainte Vierge).
Le relief des mystères fut l'œuvre du sculpteur G. Delafontaine, Menin.
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