Espis

ESPIS


 


Gilles Bouhours est né le 27 novembre 1944, jour de la fête de la Médaille Miraculeuse.
 

Ses parents Gabriel Bouhours (né en 1913, plombier quincaillier) et Madeleine Cornilleau (en 1911) auront 5 enfants : Thérèse, (1937) Jean-Claude (1939), Gilles (1941), Marc (1947), Michel (1951).Les parents sont contraints de déménager plusieurs fois de Bergerac (Dordogne, où Gilles a vu le jour) à Arcachon, de Bouilhe-Preuil (Hautes-Pyrénées) à Moissac (Tarn-et-Garonne), car Madeleine, atteinte par la poliomyélite, devait prendre régulièrement, parmi d’autres traitements, des bains de sable chaud. A partir de 1953, la famille vit à Seilhan (Haute-Garonne), dans la maison surnommée les « Marronniers ».

A l’âge de neuf mois, il est atteint d’une grave maladie d : méningite encéphalite grave. Les médecins consultés sont formels : seule la prière peut sauver l’enfant.

Une religieuse, Petite Sœur des Pauvres, amie de la famille, demande alors à ses parents de placer sous l’oreiller de Gilles deux images : 
- une de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus accompagnée d’une petite relique (un morceau de tissu blanc)
- une du père Daniel Brottier (1876-1936), de la Congrégation du Saint-Esprit, ancien missionnaire en Afrique et directeur des Apprentis Orphelins d’Auteuil, à Paris.
Trois nuits se passent sans aucune amélioration. La nuit suivante, les parents, très fatigués, s’assoupissent. Lorsqu’ils se réveillent, Gilles semble respirer normalement. Un miracle s'est produit : la fièvre est tombée sans explication, « une rougeur en forme de “T” était visible sur chaque joue ».
Un autre fait troublant retient toute leur attention : on retrouve l’image du père Brottier intacte, mais celle de sainte Thérèse est comme déchirée. De plus, les deux fils rouges tenant sa relique ont disparu.
Pour Madeleine et Gabriel Bouhours, cela ne fait aucun doute la « petite Thérèse » a demandé avec à Dieu la guérison de leur enfant. Ils font peu de temps après un pèlerinage à Lisieux.

 

Les apparitions
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La première apparition a eu lieu le 30 septembre 1947 à Arcachon (Gironde). Gilles n'a que 3 ans. "La Sainte Vierge avait une robe blanche,la tête recouverte d'un voile jaune."

Il dit que Marie lui a demandé de se rendre à Espis où elle apparaîtrait à d’autres jeunes personnes et qu’ensuite Elle ne se montrerait plus qu’à lui seul.

Son père ne connaît pas Espis. Il localise l’endroit sur une carte routière : Espis se trouve près de Moissac.

Gabriel Bouhours veut en avoir le cœur net et se rend à Espis. C’est la première apparition qui a joué un grand rôle dans la vie du « petit Gilles ».

Le 22 août 1946, Claudine et Nadine Combalbert gardent un troupeau d’oies près du bois d’Espis. Elles voient soudainement une « dame vêtue de noir », avec une « robe ornée de marguerites ». Le jour suivant, l’apparition se renouvelle. Une troisième enfant affirme également « voir ». Le 31 août suivant, c'est un homme d’une quarantaine d’années qui affirme également avoir des visions de la Vierge qui lui aurait déclaré « Je suis l’Immaculée Conception. »


Le 2 octobre, Gilles a un premier dialogue :
 

"Tiens. Elle saigne la Sainte Vierge. Tu t'es fait bobo?... Tu as tombé dans les bambous ? Tiens, mon mouchoir. Papa donne ton mouchoir. Viens à côté de moi... Tiens, donne-moi la main... N'aie pas peur... Viens à côté de moi...Papa et maman sont là ! "D'Arcachon en passant par Bouilhe-Pereuil, puis Moissac et à Seilhan (Haute Garonne) où la famille s'installera définitivement Gilles aura une vie comblée de Grâces, d'Amour, de Tendresse du Ciel.


Les 4 et 6 octobre, la Vierge apparaît brièvement à Gilles. Le 13 (Fête de Fatima), il se rend pour la première fois à Espis.

« Oh ! La Sainte Vierge ! » s’écrit-t-il une première fois vers 17 h. L’apparition lui demande d’aller prier en bas du bois, à un endroit où une « source » coulera plus tard. A 18 h 30, Marie se montre une seconde fois à Gilles, entouré d’une trentaine de personnes. La Mère du Christ lui demande de lui « présenter les chapelets pour les bénir » et de prier une dizaine de chapelet pour le Sacré-Cœur.


Le 27 novembre, puis le 13 décembre 1947, Gilles a de brèves apparitions.
 
Le 18 décembre, il voit une « grande Croix » dans le ciel. Le surlendemain, c’est sainte Thérèse de Lisieux qui lui apparaît. Selon ses propos, elle « lui jette des fleurs ».

Le 13 janvier 1948, à Espis, la Vierge lui apparaît encore à deux reprises et, comme la première fois à cet endroit, Elle lui demande de prier constamment le Sacré-Cœur de son Fils.

Le 8 février 1948, Gilles voit plusieurs « croix dans le ciel ».
Les pèlerins et le clergé prêtent maintenant une grande attention au déroulement des faits.

Le 10 février 1948, la famille Bouhours décide de partir en pèlerinage à Lourdes. Le « petit Gilles » n’a aucune vision dans le sanctuaire. Il constate que les représentations de Marie sont belles, mais infiniment moins que ses apparitions.

Mais dès le lendemain, il voit Marie verser des « larmes de sang », puis, le surlendemain, elle l’embrasse.

Le 13 mars 1948, Gilles déclare « Elle m’a embrassé la Sainte Vierge, mais moi je ne lui ai pas fait la bise ! »

Le 13 avril 1948, il voit la Vierge Marie à trois reprises à Espis, puis plusieurs autres fois au cours du mois de mai, en différents endroits dans sa chambre, dans « le ciel », dans le jardin de la maison familiale, etc.
Des « pluies de croix » sont décrites par le bambin.

Le 4 juin 1948, Gilles informe sa famille au sujet de l’identité de l’apparition « Sainte Marie, Mère de Dieu ». Et le 10 juin « Sainte Mère des Grâces ».

Le 13 juin 1948 reste une journée sans apparition. Mais la famille, soucieuse d’obéissance aux autorités de l’Église, décide de ne pas se rendre à Espis. Gilles en reçut l’ordre de manière intérieure.

Le 24 juin 1948, il dit à sa mère ce formidable mot : « La Sainte Vierge viendra me voir dans le petit jardin, après dimanche. Pas aujourd’hui, elle n’a pas le temps !
-  Que fait-elle ?
-  Pas la soupe, bien sûr ! Elle met des fleurs dans le ciel. »

A partir du 13 juillet 1948, l’apparition demande qu’aucune messe ne soit désormais célébrée à Espis, par obéissance à l’Église. Le « petit Gilles » tente de faire passer le message au prêtre officiant : en vain.


Visions bibliques
Le 15 août 1948, Gilles a une vision. Il la décrit avec ses mots imagés : « Je vois comme un gros bouton [la terre] et, au-dessus, une grosse bête, comme un lézard avec une grande queue et des grandes pattes. Pas loin, je vois comme un monsieur avec des plumes dans le dos. »

Sans le savoir, Gilles vient de décrire, l’archange saint Michel et la figure du mal dominant ce monde. Ce jour-là, Marie, vêtue de bleu mais sans voile, lui demande de suivre la procession organisée par les pèlerins d’Espis et de chanter « Chez nous soyez Reine ».

Les semaines qui suivent, la Vierge lui demande « beaucoup de prières ».

Le 13 octobre, l’apparition lui « révèle » les « combats » menés par l’archange saint Michel au bénéfice des âmes.

Le 13 décembre, Marie confie un « secret » à Gilles pour le pape, et pour le pape seulement... L’enfant, à qui son père demande des explications, répond : « Elle m’a dit quelque chose. Si je le disais, ce serait deux péchés.

L’année 1949 est riche en événements. Les apparitions se poursuivent à un rythme régulier, soit à Espis, soit ailleurs. La famille Bouhours vit désormais au rythme des manifestations du ciel.

Dans l’esprit du jeune enfant, il n'y a aucun doute : il doit se rendre à Rome où vit celui qui « remplace le petit Jésus sur la terre » [le pape].

Selon les témoignages, l’enfant participe d’une manière remarquable - eu égard à son jeune âge - aux fêtes pascales. Le 13 mai, il voit la Vierge présente le long du chemin de croix et ressent en lui les douleurs vécues par Jésus. Ce jour-là, on lui demande de montrer aux personnes présentes comment l’apparition bénit la foule réunie. Levant la main, avec une rare « majesté », il fait un long et magnifique signe de croix et ajoute « Pas difficile, c’est la Sainte Vierge qui tient ma main ! »

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Le 12 juin, il fait sa première communion.

Au cours de l’été, Gilles continue d’alléguer apparitions et locutions le 13 de chaque mois, avec deux visions supplémentaires le 15 août.

Le 13 novembre 1949, la Vierge, après avoir demandé de prier pour tous les malades, lui dit : « Petit Gilles, tu dois aller à Rome voir le pape. » 

Le message destiné à Pie XII

En décembre 1948, en revenant du bois d'Espis, Gilles dit : "Elle m'a dit quelque chose. Mais si je le disais, ce serait deux pêchés".
 

En février 1949, Gilles dit à son père : "Je dois aller à Rome pour lui dire que la Sainte Vierge apparaît à Espis".

Le 12 décembre 1949, une première rencontre eut lieu à Rome avec le Saint Père en audience semi-privée. Mais, Gilles ne voulut rien dire car son secret ne devait être révélé qu'à PIE XII et à lui seul, la Sainte Vierge le lui avait demandé.

Pourtant il fallait qu'il accomplisse sa mission. Quatre mois plus tard, lors d'une seconde visite au Vatican, alors qu'il n'avait que 5 ans, il put enfin parler seul à seul en audience privée avec le Pape et lui révéler son secret.

"La Sainte Vierge n'est pas morte, Elle est montée au Ciel en corps et en âme"C'était la confirmation que le Saint Père avait demandé à la Reine du Ciel avant qu'il ne proclame officiellement le dogme de l'Assomption de la Vierge Marie.

La mission de Gilles est réalisée ici-bas. Cependant, de 1950 à 1958, Gilles va continuer de voir la Vierge à intervalles réguliers. Le 13 mai 1950, il annonce « le 13 juin prochain, je dois avoir une robe blanche. Je devrai marcher les pieds nus, comme le petit Jésus, pour la conversion des pécheurs. » Des clichés photographiques ont immortalisé cet instant.

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Le 15 août 1954, la Vierge lui déclare : « Je suis la Reine du Sauveur. Tu peux le dire à monsieur le curé. ».

Le 5 novembre, pendant la messe en l’honneur du Sacré-Cœur, l’enfant voit la Vierge ; celle-ci « s’incline » à la consécration.

Les 13 janvier, février et mars 1955, pour la première fois, des « rayons dorés et brillants sortent des mains jointes » de l’apparition.

Le 20 mars 1957, Gilles est triste « Gilles, je ne viendrai plus te voir », lui a dit Marie.

Le 15 août 1958, la Vierge lui apparaît une ultime fois.


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La mort de Gilles

Gilles partit rejoindre sa Maman du Ciel le 26 février 1960. Il n'a que 15 ans.

La tombe de Gilles se trouve au cimetière de SEILHAN dans le département de la Haute Garonne à 4 kilomètres de Montréjeau sur la route de Saint Bertrand de Comminges.

En savoir plus :
https://sainteritatoulouse.wordpress.com/notre-dame-despis/




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