La victoire de la Croix

La victoire de la Croix

Vie religieuse

La Croix
Aujourd'hui, vous adorez la Croix du Christ, que vous portez dans le monde entier, car vous avez cru à l'amour de Dieu, qui s'est révélé pleinement dans le Christ crucifié.
Aujourd'hui, je vous le dis : continuez sans vous lasser le chemin entrepris pour être partout témoins de la Croix glorieuse du Christ. N'ayez pas peur !
... dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur. Cette fête renferme une grâce particulière, celle de la joie unie à la Croix, qui résume en elle le mystère chrétien.
Que la joie du Seigneur, crucifié et ressuscité, soit votre force, et que la Très Sainte Vierge Marie soit toujours à vos côtés.
(Jean-Paul II le 20 mars 2005, dernier message aux jeunes)

La Croix, source de la joie
Aujourd'hui notre Seigneur Jésus-Christ est en croix et nous sommes en fête, afin que vous sachiez que la croix est une fête et une célébration spirituelle.
Autrefois, la croix désignait un châtiment, maintenant elle est devenue un objet d'honneur.
Autrefois symbole de condamantion, la voici maintenant principe du Salut, car elle est pour nous la cause de biens innombrables.
Elle nous a délivrés de l'erreur, éclairés dans les ténèbres et réconciliés avec Dieu ; ennemis, elle nous a rendus amis ; éloignés, elle nous a rapprochés. Elle est la destruction de l'inimitié, le gage de la paix, le trésor de mille biens.
Grâce à elle, nous n'errons plus dans les déserts, car nous connaissons le vrai chemin.
Grâce à elle, nous ne demeurons plus hors du palais royal, car nous avons trouvé la porte.
Grâce à elle, nous ne craignons plus les traits enflammés du diable, car nous avons découvert la fontaine.
Grâce à elle, nous ne sommes plus dans la solitude ni le veuvage, puisque nous avons trouvé l'Epoux.
Grâce à elle, nous n'avons plus peur, car nous avons trouvé le Bon Pasteur.
Grâce à la croix, nous ne redoutons pas l'usurpateur, puisque nous siégeons aux côtés du Roi de l'Univers.
(Saint Jean Chrysostome 350-407, Prêtre Evêque de Constantinople. Père de l'Eglise)


La Croix, Salut de l'homme
La Croix a chassé les ténèbres et ramené la lumière, et, avec le Crucifié, nous sommes portés vers les hauteurs, nous laissons sous nos pieds la terre et le péché pour obtenir les biens du ciel.
Quelle grande chose que de posséder la Croix : celui qui la possède, possède  un trésor.
En effet, s'il n'y avait pas eu la Croix, le Christ n'aurait pas été crucifié et les sources de l'immortalité, le sang et l'eau qui purifient le monde, n'auraient pas jailli de son côté, nous n'aurions pas reçu la liberté, nous n'aurions pas profité de l'arbre de vie, le paradis ne se serait pas ouvert.
S'il n'y avait pas eu la Croix, la mort n'aurait pas été terrassée, l'enfer n'aurait pas été dépouillé de ses armes.
Grande et précieuse est donc la Croix de Jésus Christ ! Grande, parce qu'elle a produit des biens innombrables, d'autant plus nombreux que les miracles et les souffrances du Christ ont triomphé davantage. Précieuse, parce qu'elle est à la fois la souffrance et le trophée de victoire de Dieu. C'est sur elle que Christ est mort volontairement. C'est sur elle qu'il a vaincu le diable, et la mort avec lui qu'il a brisé les verrous de l'enter. Alors la Croix est devenue le Salut du monde entier.
La Croix est appelée la Gloire du Christ, son exaltation : elle est la Coupe qu'il a désiré boire, elle est la récapitulation de tous les supplices qu'il a accepté d'endurer pour nous. Que la Croix soit la Gloire du Christ, écoute-Le nous le dire Lui-même :
     "Maintenant Le Fils de l'Homme a été glorifié,
      Dieu a été glorifié en Lui.
      Si Dieu a été glorifié en Lui,
      En retour, Dieu Lui donnera sa propre Gloire..."

Quelle Gloire ? Celle qu'il devait obtenir sur la Croix. N'est-elle pas aussi son exaltation ? Tu l'apprends de sa propre bouche : 
     "Quand J'aurai été exalté de terre,
      Alors J'attirerai à Moi tous tes hommes !"

Tu vois : la Croix, c'est la Gloire du Christ ! C'est l'exaltation du Christ ! 
(Saint André de Crète 660-740, Homélie N°10)

C'est par la Croix que tout s'accomplit.
Le baptême est donné par la croix, en recevant le sceau ; l'imposition des mains se fait par la croix.
Et que nous soyons en voyage, à la maison, partout, la croix est un grand bien, une armure salutaire, un bouclier invincible contre le Malin.
(Saint Jean Chrysostome 350-407)

L'arbre de vie
Oui, comme sa vue est belle ! La beauté qu'elle nous présente n'est pas mêlée de mal et de bien, comme jadis l'arbre du jardin d'Eden.
Elle est toute entière admirable et belle à voir et à partager. C'est un arbre qui donne la vie et non la mort ; la lumière et non l'aveuglement.
Elle fait entrer dans l'Eden, elle n'en fait pas sortir.
Cet arbre sur lequel le Christ est monté, comme un roi sur son char de triomphe, a perdu le Diable, qui avait le pouvoir de la mort, et a délivré le genre humain de l'esclavage du tyran.
C'est sur cet arbre que le Seigneur, comme un combattant d'élite, blessé aux mains, aux pieds, et à son côté divin, a guéri les cicatrices du péché, c'est-à-dire notre nature blessée par le satan.
Après avoir été mis à mort par le bois, nous avons trouvé la vie par le bois ; après avoir été trompés par le bois, c'est par le bois que nous avons repoussé le serpent trompeur.
Quels échanges surprenants ! La vie au lieu de la mort, l'immortalité au lieu de la corruption, la gloire au lieu de la honte !
C'est avec à-propos que l'Apôtre s'est écrié : "Je ne veux trouver ma gloire que dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ"... Cette sagesse au-dessus de toute sagesse qui a fleuri sur la croix, a rendu stupides les prétentions de la sagesse du monde. La connaissance de tout bien qui a fructifié sur la croix a retranché les bourgeons du mal.
C'est par la croix, que la mort a été tuée et Adam rendu à la vie.
C'est par la croix, que tous les Apôtres ont été glorifiés, tous les martyrs couronnés, tous les saints sanctifiés.
C'est par la croix, que nous avons revêtu le Christ et dépouillé l'homme ancien.
C'est par la croix, que nous avons été ramenés comme les brebis du Christ, et que nous sommes rassemblés dans la bergerie d'en haut.
(Saint Théodore le Studite 759-826)

Marie coopére et participe à l'œuvre de Salut du Christ
Lorsque l'heure de la Croix est venue, Jésus confie au disciple Jean, Marie, sa Mère, faisant d'Elle, à travers le disciple préféré, la Mère de tous les croyants, la Mère de nous tous.
"Voilà, dit Jésus à chacun de nous, Marie, ma Mère, devient à partir d'aujourd'hui également ta Mère !" (...)
Certes, Lui, Jésus-Christ, est l'unique Rédempteur. Lui seul est l'unique Médiateur entre Dieu et les hommes ! Toutefois, -comme l'enseigne le Concile- Marie coopére et participe à son œuvre de Salut.
Elle est donc une Mère pour laquelle nous devons avoir une profonde et véritable dévotion, une dévotion profondément christocentrique, et même enracinée dans le Mystère Trinitaire de Dieu lui-même.
"Voici ta Mère !". Dès cette heure-là, -poursuit l'Evangile- le disciple l'accueillit chez lui (Jean 19, 27).
(...) Aujourd'hui, pour cette raison, je veux vous confier à Marie. Très chers amis, je vousle dis par expérience, ouvrez-Lui les portes de votre existence ! N'ayez pas peur d'ouvrir grand les portes de votre cœur au Christ, à travers Celle qui veut vous conduire à Lui, afin que vous soyez sauvés du péché et de la mort ! Elle vous aidera à écouter sa voix et à dire oui à chaque projet que Dieu a pour vous, pour votre bien et pour celui de l'humanité toute entière. (...)
(Jean-Paul II lors d'une rencontre avec les jeunes, avril 2003)

La Croix rend forts et victorieux,
elle guérit maladies et langueurs,
repousse les démons,
rend libres les prisonniers,
donne aux morts la Vie nouvelle
et rétablit leur dignité première.
Nous te saluons, Arbre triomphal,
véritable Salut du monde !
Nul arbre n'offre si beau feuillage,
si belle fleurs et si beaux fruits !
Médecine des chrétiens,
salut des bien-portants,
guérison des malades,
en ton nom se fait
ce que la force de l'homme ne peut faire.
(Extrait de la Liturgie des Gaules)

O Verbe du Père
qui a voulu naître dans la chair,
Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde,
nous venons humblement vers Toi
nous désaltérer à la source de la Sainte Passion.
Montre nous les marques de tes saintes blessures,
fais briller le signe glorieux de ta Croix.
Que par ta force inépuisable qui est en elle,
tous les croyants obtiennent le salut.
Roseau, clous, crachats, mélange de myrrhe
avec la couronne d'épines, les fouets et la lance,
Voilà, ô Christ, les instruments de ta souffrance,
à cause d'eux, daigne aujourd'hui pardonner nos torts.
Lave et purifie nos cœurs de la malice et de son poison,
par le sang de tes saintes blessures.
Que notre vie aujourd'hui soit sans péché et que la vie éternelle
soit notre heureuse récompense.
Et quand le jour de la Résurrection se lèvera,
quand les splendeurs du Royaume éternel illumineront le monde,
permet-nous de suivre jusque dans les cieux,
cette route qui conduit
vers les bienheureux habitants de ta maison.
Rendons gloire au Dieu Eternel
au seul Père, à son Fils unique et à l'Esprit Saint,
Trinité qui vit et règne maintenant
et dans les siècles des siècles.
(Extraits de la liturgie orientale)

Elle attire nos regards,
la Croix bénie sur laquelle le Sauveur
fut suspendu dans sa chair, sur laquelle
il lava nos blessures dans son sang.
C'est par elle que l'Agneau saint,
dans son amour pour nous,
Lui, la douce victime,
a arraché les brebis de la  gueule du loup.
Sur elle, les mains clouées,
Il a racheté le monde de sa perdition,
et en mourant,
Il a fermé les voies de la mort.
(Saint Fortunat, Evêque de Poitiers VIème siècle)




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