Lacres
Chapelle de la verte voie
La chapelle de la Verte-voie fut construite par Henri Delplanque, né en 1833 à Lacres, qui était resté célibataire.
Il habitait juste à côté, dans la maison dont le style est resté le même qu'à ce moment là.
Lors des premières apparitions de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous, à Lourdes, vers 1856, la mère d'Henri Delplanque tomba gravement malade.
Henri formula le vœu que, si sa mère guérissait, il bâtirait une chapelle en signe de reconnaissance à la Vierge Marie.
La mère d'Henri retrouva la santé. Il mit son vœu à exécution.
Comme il travaillait à Samer dans une entreprise de construction, il partit chaque matin avec sa brouette, pour revenir le soir avec des matériaux en vue de cette construction qui fut achevée en 1882.
En 1892, par une longue soirée d'automne, des cambrioleurs entrèrent chez Henri Delplanque et l'assommèrent pour lui voler ses économies.
Il décéda, suite à ses blessures.
La justice ne put arrêter les coupables, malgré de très nombreuses enquêtes.
Il
fut inhumé au cimetière de Lacres, où sa tombe continue d'être
entretenue. L'if qui y est planté continue d'être élagué. Henri
Delplanque était âgé de 59 ans.
LA PROCESSION
A son arrivée à Lacres en 1912, l'Abbé Fourrier se préoccupa de donner un sens à la chapelle de la Verte-voie.
Il décida de faire une procession du presbytère jusque la chapelle, continuer encore quelques mètres pour entrer dans une pâture ou l'on dressa une estrade pour y faire les acclamations comme à Lourdes, y faire une homélie donnée par un prêtre qui avait une certaine voix pour retracer le but de cette procession.
L'Abbé avait décidé d'instituer cette procession le premier dimanche d'août parce que déjà à Lourdes avait lieu, la première semaine d'août, le pèlerinage des jeunes.
Pour ce cortège, on dressait d'abord un arc de triomphe au départ, sur la place de Lacres, le deuxième avant d'arriver au calvaire de Lacres, le troisième dans la plaine de la Verte-voie, le quatrième à l'entrée de la Verte-voie où toutes les devantures étaient recouvertes de draps piqués de nombreuses fleurs, le cinquième juste à l'entrée de la pâture. La procession était ouverte par six cavaliers suivis par ce long, long cortège terminé par la statue de la Vierge qui, portée par quatre jeunes filles toutes vêtues de blanc, donnait un aspect solennel; suivaient ensuite les douze ou quinze prêtres, puis la foule. Lorsque cette fête coïncidait avec un bel après-midi d'été, ce qui arrivait très très souvent, on dénombrait plus de 2500 personnes.
L'Abbé Fourrier nous quitta en décembre 1927, emporté par une congestion cérébrale. Comme il était natif d'Hubersent, il fut reconduit à son pays natal avec au moins 35 centimètres de neige où une chapelle l'attendait pour y être inhumé. N'ayant plus de famille, cette chapelle est aujourd'hui tombée en ruines.
Au mois de mai, "le mois de Marie", la chapelle est le lieu de rendez-vous pour y réciter le chapelet, le vendredi, autour d'un cierge allumé pour la circonstance. Une vingtaine de personnes, souvent plus, se réunissent vers 20 heures.
En cours d'année, on y remarque des promeneurs qui s'y arrêtent pour se recueillir.
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