Le pain bénit

Le pain bénit

Le pain bénit


Le pain bénit est une tradition catholique, autrefois pratiquée dans l'Église catholique occidentale, notamment en France et au Québec. Ce sacramental est distinct de l'Eucharistie.

Description

Le pain bénit est constitué de pain apporté par les fidèles, bénit par le prêtre et distribué aux fidèles après la messe. Ceux-ci le rapportaient généralement chez eux.
À la différence des hosties, qui sont consacrées et deviennent, pour les Chrétiens, le corps et le sang du Christ, le pain bénit est un sacramental, au même titre que l'eau bénite.
Dans la liturgie orthodoxe, ce qui reste de la prosphore est distribué après la fin de la Liturgie comme pain bénit et est appelé « antidoron (en) », en grec αντίδωρον.

Le pain bénit


Le pain bénit, appelé par les Grecs αντίδωρον, bénédiction, prière, communion, quand on le mange avec foi et respect, a la vertu d'effacer les péchés véniels.
Il convient de le manger à l'église, mais cela n'est pas nécessaire, comme le prétendent quelques personnes peu éclairées.
L'usage du pain bénit remonte à la plus haute antiquité.
Il a été institué pour être un signe d'union entre les fidèles, qui doivent tous ensemble composer un même corps par la foi et par la charité ; or, pouvait-on trouver un symbole plus expressif de cette union, que le pain, qui est fait de plusieurs grains réunis et confondus ensemble ?
Il a été aussi institué, selon plusieurs auteurs, pour être une sorte de supplément à la communion, et il date de l'époque où la communion sacramentelle devint moins fréquente.
Saint Cyprien nous apprend que, de son temps, personne ne s'en retournait de l'église sans avoir communié ou reçu du pain bénit en signe de communion.
Il paraît certain qu'on donnait le pain bénit aux catéchumènes, c'est-à-dire à ceux que l'on préparait pour le baptême ; c'est ce qu'insinue saint Augustin, quand il dit : « Quoique ce ne soit pas le corps de Jésus-Christ qu'on donne aux catéchumènes, c'est cependant une chose sainte et plus sainte que ne sont les aliments dont nous nous nourrissons, car c'est une espèce de sacrement. » 
Mais on ne donnait pas le pain bénit aux excommuniés ; et saint Grégoire de Tours nous l'apprend en disant qu'il l'avait refusé au prince Chram, qui s'en plaignit, prétendant qu'il était injustement excommunié, Saint Grégoire consulta Ragnemode, alors évêque de Paris, qui lui conseilla de rétablir cet homme dans la communion de l'Église ; il le fit et lui donna part au pain bénit. 









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