Les funérailles
Le
rite funéraire (ou funérailles) est un ensemble de gestes et de paroles
et dans certains pays de danses, accompagnant l'agonie puis la mort
d'un être humain.
Christianisme
Articles détaillés : Catacombes et Sarcophages paléochrétiens.
Chez les Gallo-romains et les mérovingiens
Avant
la généralisation de la pratique de l'inhumation chrétienne (en raison
du symbole de la mise au tombeau du Christ et de la croyance en la
résurrection), la séparation entre les vivants et les morts par des
cimetières extra-muros est courante (mais elle souffre de nombreuses
exceptions), comme dans la Rome antique : les espaces funéraires
extra-muros abritent aussi bien des urnes cinéraires que des
sarcophages, des coffrages en bois ou en pierre réalisés in situ dans la
fosse, associés à un mobilier funéraire caractéristique (céramique,
fibules, anneaux, perles).
Dès la fin du IIIe siècle,
les croyants construisent des oratoires et des églises sur la tombe des
saints et martyrs pour les célébrer mais aussi être enterrés près de
leurs corps ou de leurs reliques : cette inhumation ad sanctos (« près
des Saints ») qui va à l'encontre de la doctrine officielle exprimées
dans le traité De cura pro mortuis gerenda écrit vers 421 par saint
Augustin, permet de bénéficier de leur virtus.
À partir du VIe siècle
se généralise la construction d'églises ou de chapelles utilisées comme
tombeaux, cette pratique est parallèle à l'évolution des mentalités qui
assimile désormais le mort non plus à un cadavre mais à un corps en
sommeil.
Bien que le canon 33 édicté lors du Ier concile de Braga au VIe siècle interdise les inhumations dans les églises, cette loi est transgressée à outrance par le clergé et les dignitaires.
Dans
les tombes des guerriers francs, officiellement catholiques depuis le
baptême de Clovis (vers 496), l'usage de se faire enterrer près de la
tombe d'un saint, dans la nef ou à proximité des basiliques devient de
plus en plus courant.
Les
corps sont enterrés les bras le long du corps, les jambes légèrement
écartées ; plus tard, la position se modifie (bras croisés sur la
poitrine).
La
pratique de l'obole à Charon subsiste durant le début de l'époque
mérovingienne, en dépit des progrès du christianisme comme en témoigne
l'exemple de la sépulture X d'Hérouvillette (musée de Normandie à Caen).
Les tombes sont disposées en rangées (caractère mérovingien apparu à la fin du IVe siècle au nord de la Gaule).
L'orientation du corps n'est d'abord pas fixée.
Au cours du Ve siècle, les pieds sont mis à l'est et la tête à l'ouest.
Au VIIIe siècle,
sous l'influence du clergé, les usages funéraires des Francs se
modifient radicalement : seuls les aristocrates sont alors enterrés
habillés avec du mobilier funéraire.
Le
dépôt de nourriture dans la tombe est aussi de plus en plus rare. Les
villes se dotent de nécropoles urbaines, alors que les Romains les
avaient rejetées en périphérie.
Les hagiographes du Moyen Âge donneront une interprétation légendaire aux nécropoles mérovingiennes.
Selon le rite ordinaire ou rite paulinien
Dès
l'agonie, le prêtre se rend auprès du malade pour l'administration de
l'extrême-onction, qui fait partie des 7 sacrements de la vie du
chrétien.
À l'origine, l'extrême-onction était administrée par un prêtre à des malades pour qu'ils guérissent.
Après le XIIe siècle, les rituels comportaient des prières, une onction et l'imposition des mains.
L'extrême-onction n'est pas réservée aux mourants, contrairement à l'idée communément admise.
Depuis
le concile Vatican II, on appelle l'extrême-onction sacrement des
malades et il peut être administré aux croyants qui en font la demande
lorsqu'ils sont atteints d'une maladie grave, pour s'attirer la
bienveillance divine et la guérison de leur mal.
La famille, les proches et les amis du défunt se réunissent à l'église pour la célébration d'une eucharistie (messe).
Les
chants et les prières sont choisis par la famille, qui est souvent
appelée à participer à la cérémonie par la lecture de textes appropriés.
Selon le rite extraordinaire ou traditionnel
Rite funéraire avec fleurs et couronnes
Selon le rite tridentin, on prévoit aussi la célébration d'une « messe (votive) pour implorer la grâce d'une bonne mort ».
Le prêtre accorde la bénédiction papale (avec indulgence plénière à l'heure de la mort).
L'on récite le confiteor, les prières des agonisants.
Quand le malade a rendu l'âme, l'on chante ou l'on récite le « Subvenite ».
Lors
de la veillée funèbre (chez le défunt ou à la chambre mortuaire), l'on
récite le chapelet et l'on chante le Salve Regina ou tout chant
approprié.
À la levée du corps, le prêtre l'asperge d'eau bénite et récite ou chante le psaume 129, De profundis.
En se rendant à l'église, le psaume Miserere.
À l'église, l'on chante (sauf durant le Triduum pascal ou l'office est simplement récité) le requiem puis a lieu l'absoute.
Ensuite, la dépouille est conduite en procession au cimetière au chant du In paradisum.
Le rituel prévoit aussi :
- une absoute aux funérailles en l'absence du corps et aux services du 3ème, du 7e et du 30e jour et de l'anniversaire.
- aux funérailles solennelles, il y a cinq absoutes.
Le pape Benoît XVI a autorisé l'utilisation des livres liturgiques de 1962 par son motu proprio Summorum Pontificum.
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