Lestelle-Bétharram
Notre-Dame de Bétharram
Lestelle-Bétharram est un lieu de pèlerinage très ancien.
Bien des années plus tard, une jeune fille qui s'était penchée au bord
du Gave pour cueillir une fleur, tomba la tête première dans les eaux
tourbillonnantes. Elle était sur le point de se noyer quand elle invoqua
à grands cris la Vierge du Sanctuaire. Par miracle, une branche lui
apparut. C’est ainsi qu’elle put se hisser sur la rive et avoir la vie
sauve. Pour remercier la Sainte Vierge, elle voulut offrir un rameau
d’or à la Madone, laquelle devint pour tous la Vierge de Bétharram –
c’est-à-dire « beau rameau », dans le dialecte local.
Notre-Dame du Calvaire
L'antique Sanctuaire Notre Dame de Bétharram est situé à 15 kilomètres de Lourdes.
L'histoire de ce sanctuaire est liée à 3 légendes et à un très grand Saint : Saint Michel Garicoïts.
1er miracle
Des
bergers menaient leur troupeau le long du Gave quand ils furent soudain
attirés par une vive lumière émanant des rochers. S’approchant ils
tombèrent sur une statue de la Vierge.
Les
habitants du village de Lestelle décidèrent de bâtir une chapelle pour
abriter la statue, mais sur la rive opposée, vu le manque d’espace là où
on l’avait trouvée. Or, chaque fois qu’on l’y déposait, elle
retraversait mystérieusement la rivière. Les villageois comprirent alors
que Marie voulait rester à sa place initiale. C’est donc là qu’on
édifia le premier édifice marial de Bétharram.
2ème miracle
En
l’an 1616, des paysans de Montaut, non loin de Lestelle, se remettaient
d’une rude journée de travail aux champs, lorsqu’un vent violent se
leva et dévasta la colline surplombant Bétharram. La tornade s’abattit
sur la grande croix de bois plantée en son sommet. Mais à peine
était-elle mise à terre qu’elle se releva toute seule, auréolée de
lumière. La nouvelle fit rapidement le tour du pays, si bien qu’une
foule immense se rendit en procession à la chapelle de Bétharram pour
remercier Dieu du prodige.
3ème miracle
Plus de 80 miracles y auraient été recensés au XVIIème siècle.
Sanctuaires Notre Dame de Bétharram
Après les guerres de Religion, le Sanctuaire est reconstruit par Hubert Charpentier, qui fondera à Paris les Prêtres du Calvaire au Mont Valérien.
Au
19e siècle, le Saint Père Michel Garicoïts, relevant le sanctuaire de
Bétharram reconstruit le chemin de Croix qui fut détruit pendant la
Révolution Française et y ajoute pour la première fois une 15e station,
celle de la Résurrection du Seigneur. Du fait de son rayonnement et de
sa répurtation de Sainteté, Michel Garicoïts reçoit Sainte Bernadette
Soubirous au moment des apparitions de Lourdes en 1858.
De nos jours, on vénère en la chapelle Notre Dame, une fort belle statue de Notre Dame de Bétharram, œuvre de Renoir.
On
y voit aussi la châsse contenant le corps de Saint Michel Garicoïts et
un fort beau chemin de Croix. Les sanctuaires de Bétharram sont aussi le
siège et la maison-mère des Pères du Sacré Cœur de Bétharram, fondés
par Saint Michel Garicoïts.
Prière à Notre Dame de Bétharram
Mère
du Sauveur, Votre Fils au Calvaire, veut nous rassembler tous en Lui,
près de Vous. Mais, les torrents de la vie nous entraînent loin de
Lui...loin de Vous... Venez à notre secours! Que l'Arbre de la Croix
étende ses rameaux sauveurs sur nos familles, sur l'Église, sur le monde
! Notre Dame du Beau Rameau, Notre Dame du Beau Rameau Sauveur,
intercédez pour nous !
Notre-Dame du Calvaire
Beth-aram signifie demeure sacrée dans la langue
arabe ; ce qui peut faire supposer qu'au lieu où s'élève la chapelle de
Notre-Dame, existait autrefois un temple construit par les Sarrasins.
Mais
beth-arram, signifiant aussi beau rameau dans l'idiome du pays, la
tradition raconte qu'une jeune fille qui se noyait dans les eaux du
gave, ayant appelé à son aide la vierge Marie, rencontra sous sa main
une branche d'arbre, qui lui permit de regagner la rive.
Dans
sa reconnaissance, la jeune fille offrit à la mère de Dieu, qu'on
invoquait dans une chapelle voisine, une branche aux feuilles d'or,
qu'on surnomma le beau rameau.
La légende raconte que certains petits bergers, qui faisaient paître leurs troupeaux en cette
montagne, aperçurent une lumière éclatante sur la pointe des rochers où
est maintenant bâti le principal autel de la chapelle.
Ils s'en approchèrent et découvrirent en cet endroit une statue de la sainte Vierge.
Ils
coururent au village, et la population émerveillée transporta cette
image dans un petit oratoire situé un peu plus loin, sur le territoire
de Montaud.
Mais
Dieu, qui voulait que sa sainte mère fût honorée sur le rocher même où
s'était montrée aux bergers une lumière céleste, permit que l'image
miraculeuse y fût encore par deux fois retrouvée ; ce qui décida les
gens du village de Lestelle à ouvrir avec de grands frais et de grands
travaux le rocher dont la base s'avançant jusqu'au gave d'Auzun.
Ils y bâtirent une pauvre petite chapelle ; car ils n'avaient que bien
peu de ressources ; mais Notre-Dame s'y montra si prodigue de ses
bienfaits, que cette petite chapelle prit en peu de temps un renom sans pareil.
Bétharam ne fut pas plus épargné que Sarrance pendant les guerres de religion.
La statue vénérée ne périt pas avec les autres richesses de cette église ; mais elle n'en tut pas moins perdue pour la contrée, un prêtre du voisinage l'ayant emportée en Espagne.
Toutefois, la dévotion des gens de Lestelle ne diminua point, et, chose merveilleuse, quoique l'exercice du culte catholique fût proscrit en Béarn, et que des lois sévères obligeassent tous les habitants à assister aux prêches calvinistes, il n'y eut pas une personne de ce village qui abjurât sa religion, dans l'espace de cinquante ans et plus que durèrent ces persécutions.
Le calme enfin rétabli, des lettres patentes de Louis XIII autorisèrent la reconstruction de la chapelle ; mais le pays était ruiné par la guerre, et l'humble sanctuaire, en sortant de ses ruines, rappelait la pauvreté de la crèche de Bethléem.
Deux ans après, l'archevêque d'Auch fit un pèlerinage à Bétharam, et y apporta une statue de la Vierge, destinée à remplacer celle dont on regrettait vivement la perte.
En mémoire de sa visite, le prélat fit élever une croix sur le sommet du mont auquel la chapelle est adossée, et des religieux qui s'établirent ensuite à Bétharam transformèrent cette montagne en Calvaire.
En 1794, la croix tut abattue et les stations détruites, à la réserve d'une seule ; mais le maire de Lestelle, M. Lescun, s'opposa courageusement à la dévastation de la chapelle, et, comme elle était alors très-remarquable par les sculptures qui la décoraient, il en obtint la conservation, à titre de monument.
Cependant elle fut vendue peu de temps après, comme bien national ; mais elle tomba dans des mains pieuses et fidèles, qui conservèrent intact un si précieux dépôt.
Bétharam est toujours un lien de pèlerinage. Le Calvaire, dont l'éxécution a été confiée à M. Renoir, élève de Pradier, mérite l'attention des artistes, et ce n'est pas sans un profond attendrissement que de nombreux pèlerins suivent ce chemin de la croix, après avoir invoqué dans son antique sanctuaire la vierge Marie, mère de douleur, mais aussi mère de grâce et de miséricorde.
La statue vénérée ne périt pas avec les autres richesses de cette église ; mais elle n'en tut pas moins perdue pour la contrée, un prêtre du voisinage l'ayant emportée en Espagne.
Toutefois, la dévotion des gens de Lestelle ne diminua point, et, chose merveilleuse, quoique l'exercice du culte catholique fût proscrit en Béarn, et que des lois sévères obligeassent tous les habitants à assister aux prêches calvinistes, il n'y eut pas une personne de ce village qui abjurât sa religion, dans l'espace de cinquante ans et plus que durèrent ces persécutions.
Le calme enfin rétabli, des lettres patentes de Louis XIII autorisèrent la reconstruction de la chapelle ; mais le pays était ruiné par la guerre, et l'humble sanctuaire, en sortant de ses ruines, rappelait la pauvreté de la crèche de Bethléem.
Deux ans après, l'archevêque d'Auch fit un pèlerinage à Bétharam, et y apporta une statue de la Vierge, destinée à remplacer celle dont on regrettait vivement la perte.
En mémoire de sa visite, le prélat fit élever une croix sur le sommet du mont auquel la chapelle est adossée, et des religieux qui s'établirent ensuite à Bétharam transformèrent cette montagne en Calvaire.
En 1794, la croix tut abattue et les stations détruites, à la réserve d'une seule ; mais le maire de Lestelle, M. Lescun, s'opposa courageusement à la dévastation de la chapelle, et, comme elle était alors très-remarquable par les sculptures qui la décoraient, il en obtint la conservation, à titre de monument.
Cependant elle fut vendue peu de temps après, comme bien national ; mais elle tomba dans des mains pieuses et fidèles, qui conservèrent intact un si précieux dépôt.
Bétharam est toujours un lien de pèlerinage. Le Calvaire, dont l'éxécution a été confiée à M. Renoir, élève de Pradier, mérite l'attention des artistes, et ce n'est pas sans un profond attendrissement que de nombreux pèlerins suivent ce chemin de la croix, après avoir invoqué dans son antique sanctuaire la vierge Marie, mère de douleur, mais aussi mère de grâce et de miséricorde.
Source : Livre "Les pèlerinages de France" par Eugène Rosary
En savoir plus :
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