Libercourt, Pas-de-Calais
Notre-Dame de Libercourt
Vers
l'an 1150, un jeune bergé nommé Ruchault (ou Ruchot) jouait avec sa
houlette en faisant paître ses moutons. Il la lance sur un saule et
s'aperçoit que du sang jaillit de cet arbre.
Il s'approche et remarque qu'il a atteint à l'œil droit une statue de la Vierge Marie cachée dans le creux du tronc.
En même temps, la madone resplendit et répand un parfum de rose.
Le
buste de la statue est grossièrement taillé mais la figure est d'une
douceur céleste. Au milieu de la poitrine se tient l'Enfant Jésus dont
on ne voit que la tête aux yeux souriants.
La prendre, la cacher dans sa besace, la porter à ses maîtres, fut pour le berger l'affaire d'un instant.
Arrivé à la ferme, il raconte sa merveilleuse trouvaille.
D'elle-même, la statue était allée reprendre sa place dans le hallot. Un évènement aussi extraordinaire fut vite connu.
De toutes parts on s'empressa d'accourir.
Le hallot devint le rendez-vous de nombreux pèlerins, et la statue l'objet de leur inaltérable confiance.
Une
constante tradition -fidèlement conservée de nos jours dans la
paroisse- dit que le clergé de Carvin, accompagné de musiciens jouant du
hautbois, de la trompette et d'autres instruments, arriva avec un
carosse attelé de quatre chevaux blancs.
Il venait, en grande pompe, chercher Notre-Dame pour la placer dans l'église de Carvin, dont dépendait le hameau de Libercourt.
A peine le carosse avait-il fait quatre cents verges (1500m) que les chevaux s'arrêtèrent, impuissants.
La Vierge ne voulait pas franchir les limites de Libercourt.
Plusieurs
fois, la même tentative fut renouvelée, et, chaque fois, la statue
n'alla pas plus loin que l'endroit appelé encore aujourd'hui "La
Rayère".
Le char, malgré la force des chevaux, s'était arrêté là, comme "enrayé".
Une
petite voiture, attelée d'un seul cheval, ramena triomphalement la
statue. Cet évènement donna un nouvel essor au pèlerinage.
Une chapelle fut construite au lieu que la Vierge avait choisi.
Dès lors, arrivèrent de nombreux pèlerins, attirés par les grâces reçues et les prodiges opérés.
En remerciements, la chapelle s'enrichit de médailles, d'ornements, de reliques, d'ex-voto.
Les
descendants du berger Ruchault habitent actuellement
Noyelles-les-Seclin, Wattignies, Templemars. Ils viennent chaque année
le 15 août porter à la procession "le gros cierge de Notre-Dame".
La chapelle est aujourd'hui dans le mur du cimetière.
Notre
Dame de Libercourt est invoquée pour les petits enfants, les affligés
et suite à une tradition rurale, la protection des étables (on sait que les fermiers ont la pieuse coutume de fixer sur la porte ou la charpente des étables l'image de Notre Dame).
La tradition veut que l'enfant baptisé soit déposé sur le Maître Autel
pour y être présenté à la Madone et lui demander sa protection.
Ex-voto devant l'autel
Hommage et reconnaissance à Notre Dame de Libercourt
Cette chapelle dédiée à N.D. de Libercourt
a été reconstruite en 1880 par les soins de
Mr & Mme DELOBEL-DUBUCHE
Tableau dans la chapelle
Tableau dans la chapelle
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