Lille La cathédrale Notre-Dame de la Treille (page2)


Lille
La cathédrale Notre-Dame de la Treille (page2)



Chapelle de sainte Anne

 
La chapelle sainte Anne

Achevée en 1904, la chapelle sainte Anne, mère de la Vierge et patronne des menuisiers et des couturières, est dédiée au travail et représente quelques corporations lilloises. Elle témoigne de l'attachement de la bourgeoisie lilloise au système corporatif par opposition au syndicalisme qui se développe sous l’influence des idées socialistes. Soixante-dix corps de métiers sont représentés, dont trente sont figurés par des saints patrons lillois : trois dans les vitraux, douze dans les mosaïques murales et quinze dans la mosaïque au sol.
L'autel, en brèche violette avec colonnes d'onyx ambré, porte une mosaïque d'émail qui représente l'arche de Noé. Au centre, Sainte Anne est entourée de deux scènes également en mosaïque d'émail. La première symbolise la famille, elle représente Joachim et Anne conduisant leur fille Marie au temple de Jérusalem ; la seconde symbolise le travail, elle représente Joachim et Anne apprenant à leur fille à filer.
Les quatre mosaïques murales figurent chacune trois saints patrons dans trois grands médaillons et des artisans dans des médaillons plus petits. Elles évoquent de gauche à droite le bâtiment, l'industrie, l'alimentation et l'habillement.
Les trois verrières sont dédiées chacune à un saint patron corporatif majeur de la ville. De gauche à droite, saint Arnould, patron des brasseurs, saint Éloi, patron de l'industrie du fer et saint Nicolas, patron de l'industrie du fil.
La mosaïque au sol représente quinze corporations et quatre confréries : les arbalétriers, les archers, les tireurs d'armes et les canonniers.





Chapelle de saint Charles le Bon

 
La chapelle saint Charles

Achevée en 1904, cette chapelle est dédiée à ceux qui ont fait la grandeur de la Flandre et en premier lieu à Charles le Bon qui participa à la première croisade de 1096 à 1099.
Le retable comprend trois bas-reliefs d'argent encadrés de deux colonnettes d'onyx vert. Ils représentent, au centre, la dédicace de la ville à la Vierge par Jean le Vasseur en 1634 et, de part et d'autre, Marguerite de Constantinople offrant à la Vierge le bref de sa confrérie et le premier chapitre de la Toison d'or tenu à Lille en 1431.
Jean le Vasseur est également représenté sur les mosaïques murales parmi d'autres personnages illustres comme Baudouin V de Flandre, fondateur de Lille, ou Louis XIV.
Le rappel des croisades est figuré par la croix de Jérusalem sous l’autel et, au-dessus de l'autel, par le reliquaire contenant un ossement de saint Louis. Aux quatre coins de son socle sont représentés quatre pèlerins de Notre Dame de la Treille : saint Bernard, saint Louis, saint Vincent Ferrier et saint Thomas de Cantorbery.
La mosaïque du pavé porte les 128 blasons des paroisses de l'ancienne Châtellenie de Lille.
Les vitraux retracent la vie et le martyre de saint Charles le Bon (à gauche, sa prospérité, au centre son martyr à Bruges, à droite, la conspiration).




Chapelle du Sacré-Cœur de Jésus

 
Mosaïque murale de la chapelle du Sacré-Cœur de Jésus

Achevée en 1908, la chapelle du Sacré-Cœur de Jésus contient le baptistère.
Les mosaïques représentent toutes les races et tous les âges de la vie adorant le Christ.
La partie haute de la mosaïque murale représente le christ roi entouré à sa droite de David et d'Isaïe et à sa gauche de saint Jean et saint Paul.
La frise inférieure représente de gauche à droite la race noire, la race blanche, la race rouge et la race jaune, chacune aux quatre âges de la vie (enfance, adolescence, maturité, vieillesse).
Le retable porte deux petits médaillons, l'un qui figure Léon XIII consacrant l'Église au Sacré-Cœur devant la basilique Saint-Pierre de Rome en 1899 et l'autre qui figure le Cardinal Richard consacrant la France au Sacré-Cœur devant la basilique de Montmartre, élevée en expiation des péchés de la Commune de Paris.
Le tabernacle, surmonté d'une coupole garnie d'émaux, est entouré de quatre anges qui représentent les quatre fins de la messe (l'Adoration, l'Action de grâces, la Réparation et l'Adoration).





La chapelle saint Pierre

 
La chapelle saint Pierre

Aménagée dans le transept nord, cette chapelle devait avoir pour pendant une chapelle Saint Eubert dans le transept sud qui ne sera jamais installée.
Achevée en 1936, elle retrace la vie de saint Pierre. De part et d’autre du tabernacle, deux émaux illustrent le reniement de Pierre. Sur le tabernacle, le Christ ressuscité pardonne à Pierre sa faiblesse.
Le sol porte les insignes pontificaux, la tiare et les clefs de Saint Pierre qui donnent accès au royaume de Dieu.

La crypte

La crypte de 2 500 m2 est la plus vaste d'Europe.
Sa partie la plus récente date de 1936 et accueille le centre d'art sacré contemporain qui présente des œuvres de la collection Delaine sur le thème de la Passion.
Sa partie la plus ancienne abrite les tombeaux des évêques ainsi que ceux de l'industriel lillois Philibert Vrau et de son beau-frère, Camille Féron-Vrau.
Les dépouilles de ces deux grands hommes, qui ont beaucoup œuvré pour la Faculté Libre de Médecine de Lille, ont été transférés dans un caveau de la Faculté.
Au chevet de l’abside repose sur une pierre tombale la tombe sans corps de Jean Le Vasseur, mayeur de Lille qui dédia la ville à la Vierge de la Treille en 1634 et dont la dépouille imputrescible a été exhumée puis cachée par les autorités révolutionnaires.

Les orgues


Le Grand Orgue du studio 104 de la Maison de la Radio à Paris, cédé par Radio France, a été béni le 1er juin 2008 par Mgr Ulrich.
L'orgue néoclassique, pesant 41 tonnes, avait été construit en 1966 par le facteur d'orgues Danion–Gonzalez, puis relevé par Bernard Dargassies en 1989.
Sa réinstallation à Notre-Dame-de-la-Treille en 2007–2008 a été confiée au facteur d'orgues Klais (Bonn, Allemagne).
Parmi les plus grandes orgues de France, il est doté d'une console mobile de 102 jeux, répartis sur 4 claviers de 61 notes et un pédalier de 32 notes, et de plus de 7600 tuyaux.
L'orgue de chœur est installé sur une estrade, dans le transept nord. Construit par Aristide Cavaillé-Coll en 1869, il est pourvu de deux claviers et d'un pédalier.

Le campanile

 
Le campanile

Érigé face au portail sud à titre provisoire afin d'abriter les cloches dont fut pourvue l'église à l'occasion du solennel couronnement de la statue miraculeuse, le 21 juin 1874, le campanile saint Nicolas est construit à la hâte, en briques sur des fondations d'à peine un mètre de profondeur.
Il comporte trois étages. Au premier étage, sont installés la sonnerie à la volée (6 cloches), le cylindre de ritournelles, le carillon (41 cloches) et son clavier. Au deuxième étage on trouve les trois cloches aiguës de la sonnerie et le carillon et au troisième étage, les cloches graves de la sonnerie.
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