Marquaix-Hamelet
Notre-Dame de Moyen Pont
Cette image fut trouvée par un berger qui menait paître son troupeau auprès des étangs.
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surtout à Marquaix, près de Roisel, ce sanctuaire de Moyen-Pont, ainsi
appelé du pont qui conduit à la petite île où il est situé, entre les
deux bras de la rivière de Coulonge, sanctuaire un des plus célèbres de
tout le pays.
A
en croire les traditions locales, il fut bâti, à l'époque des
croisades, par les seigneurs de la contrée, pour placer une statue de la
Vierge que des bergers avaient miraculeusement découverte.
Des
prodiges nombreux ne tardèrent pas à s'opérer dans cette chapelle ; les
peuples circonvoisins, informés par la renommée de ce qui s'y passait,
s'y portèrent en foule ; et bientôt ce fut un des pèlerinages les plus
importants de la contrée.
On
y venait surtout pour la neuvaine qui s'ouvrait le 23 juin, comme on y
vient encore aujourd'hui pour la neuvaine du 8 septembre, qui est la
fête patronale de la chapelle.
Ce
sanctuaire, plusieurs fois restauré, a de belles peintures sur une
poutre transversale et des sculptures remarquables, à l'autel où est
placée la statue miraculeuse, statue fort simple, en bois, et qui
représente Marie avec l'Enfant Jésus dans ses bras.
Au
dix-septième siècle, le doyen du chapitre de Noyon, après avoir été
guéri à ses pieds d'une maladie dangereuse, inspiré par la
reconnaissance, en écrivit l'histoire, et la fit paraître sous ce titre :
Diva Virgo Medio-Pontana, miracutis, Itominum concursu, vous ac votivis
jamdudum increbrescens.
On
y lit, sous la date de 1603, que dom Robert Briogs, religieux de
Saint-Waast, d'Arras, y fut guéri d'une paralysie universelle, et que le
chanoine Antoine Dollé, transporté à Moyen-Pont dans un état désespéré,
y recouvra si complétement la santé, qu'il put revenir à pied à
Péronne.
En 1610, dom Clarence, religieux de Lihons, y retrouve l'usage de ses membres.
En 1612, Marie Lefèvre, du Breuil, au diocèse de Bayeux, y laisse ses béquilles et retourne a pied dans son pays.
En 1613, Luce, chevalier de Saint-Quentin, est délivré d'une paralysie générale.
En
1614, le principal du collége de Noyon, un employé du cardinal de
Vendôme et deux autres personnes y obtiennent une parfaite santé.
Les
années suivantes, les miracles se continuent, et le doyen du chapitre
de Noyon les raconte en détail, en les appuyant de pièces
justificatives.
Pendant
les guerres qui ensanglantèrent la fin du règne de Louis XIII, on
retira à Péronne, pour la mettre en sûreté, l'image de Notre-Dame de
Moyen-Pont ; mais, en 1643, les compagnies de l'Arc et de l'Arquebuse de
cette ville, ayant à leur tête un clergé nombreux, la reportèrent
solennellement à sa chapelle, et y placèrent, en 1663, un tableau
représentant cette pieuse cérémonie, avec ces vers :
Reine de l'empirée, admirable princesse,
Nous voulons à jamais combattre sous vos lois,
Et pour y réussir avec que plus d'adresse
Nous mettons à vos pieds nos arcs et nos carquois.
Nous vous offrons nos vœux comme à notre maîtresse,
Et, si vous agréez notre généreux choix,
L'ennemi le plus fort aura de la faiblesse ;
Il faudra que tout cède à nos braves exploits.
Et, si vous agréez notre généreux choix,
L'ennemi le plus fort aura de la faiblesse ;
Il faudra que tout cède à nos braves exploits.
Nos aïeux ont été mourir dans les alarmes ;
Péronne, notre mère, a repoussé les armes
De tout ce que l'empire avait de plus puissant ;
Et nous, sous vos drapeaux, ô Vierge sans seconde,
Nous irons dans Byzance arracher le croissant
Pour y planter la croix du Rédempteur du monde.
Péronne, notre mère, a repoussé les armes
De tout ce que l'empire avait de plus puissant ;
Et nous, sous vos drapeaux, ô Vierge sans seconde,
Nous irons dans Byzance arracher le croissant
Pour y planter la croix du Rédempteur du monde.
Source : Livre "Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge Volume 7" par André Jean Marie Hamon
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