Miracle Eucharistique Valencia
Saint graal : calice dont se servit Jésus pendant la Cène
Le Saint Graal de Valence est le calice dont Jésus se servit à la Cène avec les Apôtres pour consacrer et offrir le Vin Eucharistique, soit son Sang, mais il a aussi été identifié comme la coupe dans laquelle Joseph d’Arimathie recueillit le Sang de Jésus Crucifié.
Le Calice de Valence
La cathédrale
de Valence (en Espagne) conserve depuis 1437 une relique censée être le
Saint Calice envoyée de Rome en Espagne par saint Laurent en 258.
Selon la présentation qui lui est faite à la cathédrale de Valence, la coupe est datée du premier siècle avant Jésus Christ et aurait été ornementée au fil des siècles.
Histoire du Calice de Valence
258 : Saint Laurent fait envoyer le Calice à Huesca
Selon la tradition,
en 258, pendant la persécution de Valérien, le pape Sixte II aurait,
deux jours avant son martyre, remis les reliques, les objets précieux et
l’argent, à son diacre, saint Laurent, originaire de Huesca (Espagne).
Laurent
fut lui-même martyrisé, mais, avant de mourir, il avait fait expédier
le calice à ses parents, dans sa ville natale, Loret, près de Huesca,
avec une lettre écrite de sa main.
Il y avait une fresque du XIIIe siècle dans
la basilique Saint-Laurent-hors-les-murs de Rome qui représentait la
remise du Saint Calice par saint Laurent à un légionnaire espagnol, mais
elle a été détruite le 19 juillet 1943, lors d’un bombardement allié,
et il ne subsiste qu’une photomédiocre.
Les parents de saint Laurent habitaient une petite ferme (torre, en aragonais) qui est l’actuel ermitage de la Vierge de Loreto.
713 : conquête musulmane, voyage à travers les Pyrénées du Sud
En 712 débute la conquête musulmane de l'Espagne.
Les Maures auraient
recherché le Saint Calice et la cathédrale de Huesca n’étant plus un
abri sûr, l’évêque Acisclo quitta la ville en 713 avec le Saint Calice,
voyageant vers les Pyrénées du Sud, en passant par plusieurs chapelles,
églises et monastères : grotte de Yebra de Basa (où fut
martyrisée sainte Orosia), chapelle Saint-Pierre de Siresa (le Saint
Calice a été caché à l’intérieur d’un des murs ; une étoile dessinée sur
le sol avait une branche qui indiquait la position exacte de la
cachette dans le mur ; vers 830, les rois et comtes d’Aragon et de
Navarre ont versé des contributions considérables pour le culte des
reliques sacrées, culto a las santas reliquias), église Santa
María à Santa Cruz de la Serós (un petit habitacle dans le mur fait
penser que le Saint Calice aurait pu être placé là), Saint Adrien de
Sásave, église de la Corte à Bailo
(entre 1014 et 1045 environ), cathédrale Saint-Pierre de
Jaca (vers 1045), et d’autres endroits restés secrets.
En 777,
l’armée de Charlemagne traverse les Pyrénées. Une théorie prétend que
la rumeur de la présence du Saint Calice dans cette région se serait
alors propagée en Europe.
~1070 : le Saint Calice est placé au monastère de Saint Jean de la Peña
En 1071,
l’évêque de Jaca, Don Sancho I, plaça le Saint Calice au monastère de
Saint Jean de la Peña, où il avait été moine auparavant, à l’occasion de
la venue du cardinal Hugo Cándido, envoyé par le pape Alexandre II.
Le document Vida de S. Laurenzo du 14 décembre 1134 (page 109 ?) écrit par D. Carreras Ramirez, chanoine de Saragosse, témoigne de la présence du Saint Calice au monastère de Saint Jean de la Peña :
"En un arca de marfil está el Caliz en que Cristo N. Señor consagró su sangre, el cual envió S. Laurenzo a su patria, Huesca."
("Dans une arche d’ivoire se trouve le Calice dans lequel Notre
Seigneur le Christ a consacré son sang, lequel fut envoyé par saint
Laurent à sa mère patrie, Huesca.").
En 1322 un sultan d’Égypte revendique avoir acquis à Jérusalem la coupe utilisée par le Christ lors de la Cène.
Jacques
II d’Aragon achète ce calice au sultan et le place dans le palais de
l’Aljafería de Saragosse (Source : Finke, Acta Aragonensia II.
Berlin-Leipzig 1908). J. A. Onate (voir bibliographie) a formulé
l’hypothèse que, par la suite, Martin Ier l’Humain aurait fait de cette coupe le pied du Saint Calice.
1399 : le Calice est transporté à l’Aljafería de Saragosse puis à Barcelone
Le 26
septembre 1399, le Saint Calice fut transporté à la chapelle du Palais
Royal (l’Aljafería) de Saragosse, à la demande du roi d’AragonMartin Ier l’Humain avec le soutien de l’antipape Benoît XIII.
Un acte notarial indique : "Cáliz de piedra en el cual Ntro. Sr. Jesucristo consagró su preciosa sangre" ("Calice en pierre dans lequel Notre Seigneur Jésus-Christ a consacré son sang précieux".)
Le
texte qui accompagnait le Calice - ce texte est conservé dans
les archives de la Couronne d’Aragon à Barcelone (Parchemin nº 136 de la
Collection de Martin Ier l’Humain (voir le document)) - précisait que le calice avait été envoyé de Rome avec une lettre de Saint Laurent.
Plus tard, le Saint Calice fut transféré dans la chapelle de la résidence du roi à Barcelone (l’inventaire des biens de Martin Ier qui fut fait en septembre 1410 à Barcelone peu avant sa mort indique que le Saint Calice était présent dans cette ville).
~1416 : le Saint Calice est transféré à Valence
En 1416 (ou 1424), Alphonse
V d'Aragon emmena le Saint Calice dans son Palais Royal à Valence
(Espagne) (ce palais a été démoli en 1810).
Parti conquérir Naples, son frère, Jean II d'Aragon devient vice-roi.
Parti conquérir Naples, son frère, Jean II d'Aragon devient vice-roi.
Selon
l'acte du notaire Jaume Monfort, le 18 mars 1437 Jean II a remis au nom
de son frère le Saint Calice à la cathédrale de Valence où il est
toujours conservé (Archives de la cathédrale, volume 3.532, pages
36-37).
La
couronne d’Aragon a ensuite voulu le reprendre et la cathédrale de
Valence a donné au royaume d'Aragon 40 000 ducats d’or pour garder
perpétuellement cette relique.
1744 : le Saint Calice se fragmente après une chute
Le 3
avril 1744, lors du service de la Semaine Sainte, le Saint Calice
échappa des mains de l’Archiprêtre Don Vicente Frígola Brizuela et
tomba, se fragmentant en deux.
Ce fut un choc pour toutes les personnes présentes et Don Vicente en mourut quelques jours plus tard.
La
réparation a été effectuée par le grand bijoutier Luis Vicent (en
présence du notaire Juan Claver qui a consigné l’acte) et la fracture ne
se remarque plus, hormis deux petites fissures.
1809 : avancée des troupes napoléoniennes, le Saint Calice est transféré à Alicance, Ibiza et Palma de Majorque
En mars 1809, devant l’avancée des troupes napoléoniennes, le Saint Calice a quitté Valence pour Alicante tout d’abord.
Il est retourné à Valence en février 1810, mais en mars de cette année,
il a dû être transféré de Valence à Ibiza, et en février 1812 à Palma
de Majorque.
Le Saint Calice est retourné à la cathédrale de Valence en septembre 1813, à la fin de la guerre d’Indépendance.
Le Saint Calice est retourné à la cathédrale de Valence en septembre 1813, à la fin de la guerre d’Indépendance.
1916 : Le Saint Calice est installé dans une chapelle
En 1915 le
chapitre de la cathédrale décide de transformer l’ancienne salle du
chapitre en chapelle du Saint Calice, où celui-ci fut installé en 1916,
le jour de l’Épiphanie.
1936 : guerre civile, le Saint Calice est confié à une fidèle
Le 21
juin 1936 au matin, durant la guerre civile qui oppose les républicains
aux nationalistes de Franco, les républicains ayant dévasté les temples
adjacents à la cathédrale (San Valero, San Agustin et d’autres), le
conseil de la cathédrale décida de remettre le Saint Calice à un fidèle ;
il fut confié, camouflé dans du papier journal, à Maria Sabina Suey
Vanaclocha, qui fut escortée par deux ecclésiastiques déguisés, jusqu’à
son domicile, 3 rue Primado Reig. Quelques heures après, les
républicains entraient dans la cathédrale.
Un franc-maçon se
mit à la recherche du Saint Calice avec des républicains et le chercha
parmi des membres du conseil et leurs amis.
Le 7
août, des républicains fouillèrent rapidement le domicile de Maria
Sabina qui se trouvait être une amie d’Elias Olmos Canalda (archiviste
de la Cathédrale) et ne trouvèrent pas le Saint Calice caché dans la
garde-robe. Il fut alors dissimulé sous une dalle.
Le 29 août, ils revinrent mais ne le trouvèrent toujours pas.
Maria Sabina le cacha alors chez son frère au 7 rue Pelayo, avant de le cacher de nouveau chez elle le 30 janvier 1937.
Entre temps, un groupe juif d’Amsterdam offrait environ 100 000 $ pour le Saint Calice.
Le 20 juin 1937, Maria Sabina plaça le Saint Calice chez sa sœur, à Carlet, un petit village à 25 km de Valence.
Le 30 mars 1939, peu après la victoire de Franco, Maria Sabina remit le Saint Calice aux autorités.
Le
jeudi 9 avril le Saint Calice fut rendu au conseil de la cathédrale. Il
fut placé à la "Lonja de la seda" durant trois mois le temps que la
Cathédrale soit réparée et le 9 juillet il est revenu au sein de
la cathédrale.
D. Elias Olmos y Canalda a écrit un livre, Como Fue Salvado el Santo Caliz de la Cena : Rutas del Santo Grial desde Jerusalén a Valencia (publié en 1946, (ISBN B0000EDNKO)), qui raconte tous ces événements.
D. Elias Olmos y Canalda a écrit un livre, Como Fue Salvado el Santo Caliz de la Cena : Rutas del Santo Grial desde Jerusalén a Valencia (publié en 1946, (ISBN B0000EDNKO)), qui raconte tous ces événements.
1982 : le pape Jean-Paul II célèbre la messe avec le saint Calice à Valence
En 1982, le pape Jean-Paul II a visité Valence. Il a embrassé deux fois le Saint Calice et l’a utilisé pour la messe.
2006 : le pape Benoît XVI célèbre la messe avec le saint Calice à Valence
Lors
de sa venue pour les Rencontres Mondiales de la Famille, le pape Benoît
XVI a célébré la messe avec le saint Calice. Une réplique lui a été
offerte.
Structure du Calice de Valence
En 1960,
Antonio Beltran, chef du département d’archéologie de l’université de
Saragosse, en collaboration avec d’autres collègues européens, a fait
une étude complète du Saint Calice.
Il aurait été fabriqué entre le IVe siècle av. J.‑C. et l’an 1.
Il a une hauteur de 17 cm. Il est formé par une coupe, un corps et un pied.
La coupe, taillée d’un grand morceau d’agate (ou de calcédoine orientale) a un diamètre de 9 cm.
- a) une colonne centrale hexagonale avec un écrou rond au milieu et surmontée de deux petits plats, celui du dessus soutenant la coupe et celui du dessous soutenant le pied ;
- b) deux poignées latérales, en forme de serpent, taillées hexagonalement.
- c) la base, entièrement en or.
La base, elliptique, est en calcédoine et comporte 28 petites perles, deux rubis et deux émeraudes.
Une inscription en arabe coufique est gravée sur son dos.
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