Saint Gaétan de Thienne
Gaétan de Thiène, (Gaëtan de Thiène en orthographe classique, Cajetanus Thienaeus en latin), né à Vicence en octobre 1480 et mort à Naples le 7 août 1547, est un religieux italien fondateur de l'ordre des Théatins et reconnu saint par l'Église catholique.
Biographie
Saint Gaétan (tableau de Francesco Solimena)
Gaétan de Thiène par Giambatista Tiepolo (1710-1736)
Fils de Gaspard, comte de Thiène et de Maria Porto, Gaétan est né à Vicence, qui faisait alors partie de la république de Venise.
Sa mère, très pieuse, l'encouragea dans la voie de la sainteté.
Comme nombre de jeunes gens de son milieu, il étudie le droit à Padoue et achève ses études à l'âge de 24 ans, en obtenant un diplôme de droit civil et de droit canon.
En 1506, son père le fit entrer dans la diplomatie vénitienne. Il fut envoyé à la cour du pape Jules II, où il travailla à la réconciliation du souverain pontife avec la république de Venise.
La mort de sa mère le rappelle à Vicence, où il fonde un hôpital pour les incurables. Le jeune diplomate est alors tout autant préoccupé par le soin des âmes que par celui des corps.
L'ordre des Théatins
Statue à la cathédrale Saint-Nicolas de Bari, Gangi, Sicile
Par Effems — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=95223646
Il décide de grouper autour de lui des personnes souhaitant partager l'idéal monastique avec un ministère actif.
En 1513, la mort du pape Jules II lui permet de quitter la cour pontificale et de fonder un ordre fondé sur ces idéaux : l'oratoire de l'Amour divin.
Gaétan fut ordonné prêtre en 1516 à l'âge de 36 ans, ce qui, pour l'époque est tardif.
L'année suivante, au cœur du Saint Empire romain germanique, le frère augustin Martin Luther, tout aussi conscient de la décadence de la cour pontificale et du clergé, publiait 95 thèses qui allaient être à l'origine du schisme protestant.
L'oratoire de l'Amour divin, nouvelle congrégation, fut approuvé par Clément VII en 1524.
L'un de ses compagnons, Giovanni Pietro Carafa (futur pape sous le nom de Paul IV), en fut le premier supérieur. Évêque de Chieti (qui se prononce Theate en latin), il est à l'origine du nom que la congrégation a porté par la suite.
L'ordre des Théatins prit les apôtres pour modèles et contribua puissamment à la réforme des mœurs au XVIe siècle. Les premières maisons de la congrégation furent fondées à Naples en 1533 (basilique San Paolo Maggiore) et à Venise en 1540.
Après avoir subi de nombreuses difficultés en dépit du succès de ses fondations, Gaétan de Thiène meurt à Naples le 7 août 1547 à l'âge de 67 ans. Ses restes reposent à la basilique Saint-Paul-Majeur de Naples.
Culte
Gaétan de Thiène est béatifié en 1629 par le pape Urbain VIII et canonisé le 12 avril 1671 par le Pape Clément X, en même temps que Rose de Lima, François Borgia, Louis Bertrand et Philippe Benizi.
Sa fête est le 7 août.
Il est le patron des théatins, des chômeurs et demandeurs d'emploi.
En Argentine, saint Gaétan (san Cayetano) est le patron des travailleurs.
Tous les 7 août, à Buenos Aires, les abords de l'église Saint-Gaétan sont fréquentés par des centaines de personnes qui cherchent du travail.
Attributs : Un cœur ailé.
Gaétan dans l'art
peinture
- saint Gaétan, 1652, Salvator Rosa, Musée national d'art médieval et moderne de la Basilicate (it), Matera
- saint Gaétan devant la sainte Famille, 1660, Andrea Vaccaro, Musée du Prado, Madrid.
- saint Gaétan réconfortant un mourant, 1704, Sebastiano Ricci, Pinacothèque de Brera, Milan.
- Extase de saint Gaétan de Thiène, 1725, Francesco Solimena, Basilique San Paolo Maggiore, Naples.
- saint Gaétan de Thiène, Giambattista Tiepolo, de 1710 à 1736, Musée national des Beaux-Arts, Rio de Janeiro
- Apothéose de saint Gaétan, 1757, Giambattista Tiepolo, église Maria Maddalena de Ranpazzo, Camisano Vicentino
- saint Gaétan recevant l'Enfant Jésus, Filippo Maria Galletti, église saint Gaétan de Brescia.
- gloire de saint Gaétan présenté à la Trinité, Filippo Maria Galletti, église Saints-Michel-et-Gaétan, Florence.
- Vision de la Vierge à saint Gaétan, 1882, Pietro Gagliardi, église Saint-Gaétan-de-Thiene d'Hamrun.
sculpture
- statue de saint Gaétan, Balthasar Permoser, église Saints-Michel-et-Gaétan, Florence.
saint Gaétan réconfortant un mourant, Ricci
Extase de saint Gaétan, Solimena
saint Gaétan de Thiène, Tiepolo
Apothéose de saint Gaétan, Tiepolo
saint Gaétan devant la sainte Famille, Vaccaro
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ga%C3%A9tan_de_Thi%C3%A8ne
Saint Gaétan, né à Vicence, de race illustre, fut consacré à Marie dès le sein de sa mère, puis ensuite à sa naissance.
On lui donna le nom de Gaétan, pour conserver un célèbre nom familial; mais on y ajouta le nom de Marie, pour marquer sa consécration à la Reine du Ciel.
Gaétan de Sainte-Marie montra de bonne heure un grand amour pour les pauvres ; ce fut là, du reste, un des beaux caractères de toute sa vie. Son cœur d'enfant, tendre et délicat, le faisait pleurer souvent à la vue des misères qui s'offraient à lui ; les pauvres, qui le connaissaient tous, l'appelait leur petit ami, en attendant qu'il fût leur père.
L'enfant leur rendait mille petits services, et lorsqu'il recevait quelque argent de ses parents à titre de récompense, il n'avait rien de plus pressé que de le distribuer à ses chers mendiants.
La petite somme était toujours vite épuisée ; alors Gaétan mettait en mouvement tous les ressorts de sa jeune politique, et il finissait toujours par reconstituer son petit trésor.
À bout d'expédients, il demandait l'aumône à ses parents pour l'amour de Dieu.
Devenu prêtre, il bâtit une église dans ses domaines pour y exercer le saint ministère.
Comme il était très simple et même négligé dans ses vêtements, son père se fâchait souvent et l'accusait de déshonorer son nom en se mêlant aux mendiants.
Le plus souvent Gaétan répondait à ce reproche par son silence.
Il s'occupa avec zèle des ouvriers, ce qui lui attira la persécution de ses proches, puis l'admiration de tous, quand on vit son ministère opérer de grands fruits de sanctification.
Partout où il allait, sa première visite était pour les pauvres et les malades.
Un jour de Noël, Notre-Seigneur lui apparut sous la forme d'un petit enfant ; il Le prit dans ses bras et Le caressa longtemps, pendant que son coeur se fondait d'amour.
A Rome, Gaétan, plein du désir de donner au clergé des modèles à imiter, fonda, de concert avec quelques saints prêtres, la congrégation des Théatins.
La confiance absolue en Dieu valait plus pour lui que tous les conseils de la prudence humaine, et nulle part la Providence ne le laissa manquer du nécessaire.
Le Saint était déjà âgé quand il tomba malade, à Naples ; il refusa un matelas et voulut mourir sur la cendre et le cilice ; il refusa aussi un médecin extraordinaire, disant :
"Je suis un pauvre religieux, qui ne vaut pas la peine d'être assisté."
Marie vint Elle-même chercher son âme.
Il laissa la réputation d'un séraphin à l'autel et d'un apôtre en chaire.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
L'apparition de l'Enfant Jésus
Saint Cajétan de Thienne venait tout récemment de célébrer sa première messe à Rome.
Jugeant qu'il n'avait pas traité ces mystères sacrés avec toute l'humilité et la ferveur requises, il s'appliquait à avancer dans les voies de la vertu, en employant les moyens qui sont familiers aux saints.
La vigile de Noël étant venue, il crut qu'il ne devait point perdre une si belle occasion d'obtenir du saint Enfant la grâce qu'il désirait.
Il alla donc cette nuit là à Sainte Marie-Majeure, où l'on conserve encore de nos jours la sainte crèche de Bethléem.
Là, recueilli en lui-même, il se mit à contempler la charité et les abaissements du Dieu Enfant.
Tout à coup, il voit devant lui saint Jérôme, dont le corps repose dans la même basilique, et il remarque que le saint docteur, prosterné devant la très-sainte Vierge, la conjurait de lui accorder le divin Enfant pour quelques moments, et de le déposer entre ses bras.
L'auguste Reine consentit avec bienveillance à cette requête, et prenant dans la crèche le petit Jésus, elle le porta à Cajétan et le mit entre ses bras.
Celui-ci, tenant dans son sein Celui qui était son trésor et son tout, se sentait comme tout embrasé d'amour ; il le serrait contre son cœur et lui baisait les pieds.
Oh ! de quelles larmes de tendresse il les mouillait ! Il n'eut alors qu'un regret, ce fut de ne pas mourir d'amour, comme il l'eût désiré.
Dans la suite, quand cette pensée lui revenait, il avait coutume de dire qu'il devait être plus dur que la pierre et le diamant, pour avoir résisté à ce spectacle sans mourir.
Cependant la faveur que lui avait faite le divin Enfant resta profondément gravée dans son cœur.
Il quitta la cour pontificale, dont il faisait partie en qualité de prélat domestique du pape Jules III, et il ne songea plus désormais qu'à procurer la gloire du Seigneur, en vivant dans l'humilité et la pratique de la pauvreté apostolique.
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
L'apparition de la Vierge Marie
Le jour de Noël 1547, il voit la Vierge Marie dans la basilique Sainte Marie Majeure à Rome au cours d'une extase.
En savoir plus :
http://www.introibo.fr/07-08-St-Gaetan-de-Thienne
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