Saint Jean du doigt
L'enclos paroissial
Cet enclos paroissial doit son nom et sa renommée à une phalange digitale de Jean-Baptiste.
La légende :
L'histoire
de la translation du doigt de saint Jean-Baptiste, de Normandie en
Bretagne est racontée, en 1634, par frère A. Le Grand.
Au
début du XVème siècle (vers 1418), un jeune homme natif de la paroisse
de Plougasnou (Le Frère Albert Le Grand, qui a écrit une Vie des Saints de la Bretagne armorique
en 1636, parle d'un archer de Plougasnou), au service d'un seigneur de
Normandie, portait une profonde, dévotion pour la relique, du doigt de
saint Jean-Baptiste conservée dans l'église de Saint-Jean-de-Daye. Cette
relique, recueillie par le patriarche de Jérusalem, aurait été donnée,
au temps des croisades, à sainte Tècle, vierge normande, et celle-ci
aurait fait bâtir en son honneur près de Saint-Lô, l'église de
Saint-Jean-de-Daye.
A la fin de son service et après un prodigieux voyage, le jeune homme retrouva la chapelle de son village ("Traoun-Mériadec" ).
C'est alors que la relique, qu'il avait transportée à son insu en
la jointure de sa main droite avec le bras, entre la chair et la peau,
sauta sur l'autel. Le duc Jean V, informé de cette translation, se
rendit en la chapelle dédiée à saint Mériadec et fit don d'un reliquaire
pour recouvrir le doigt.
Les
miracles qui se firent attirèrent une foule immense en cette chapelle
où il tomba si grande somme de deniers qu'on se résolut à bâtir une
église plus grande.
Vers 1505-1506, la reine Anne de Bretagne était reçue à Morlaix lorsqu'elle aurait été fort incommodée par une défluxion à l'oeil gauche ("fort incommodée d'une déflexion qui luy estoit tombée dessus"
- Albert Le Grand). Ayant entendu parler des guérisons qu'opérait la
relique, elle aurait entrepris le pèlerinage et se serait fait appliquer
le Doigt sur son oeil malade qui guérit instantanément. Du passage de
la reine, l'histoire n'a conservé aucune trace.
L'arc de triomphe
Un
arc de triompe datant de 1585, ouvre sur l’enclos dans lequel on
découvre une fontaine datant du XVIIe siècle et un oratoire édifié en
1577.
Le cimetière
La
capacité tombale dans l'église et dans le cimetière étant limitée, les
reliques des défunts étaient déposées dans les ossuaires d'attache
blottis entre les contreforts de la tour :
. l'un, aux arcades gothiques tréflées du XVème siècle ;
. l'autre, à baies cintrées, séparées par des balustres de1618.
L'oratoire du sacre
Il a été édifié en 1577.
Le calvaire
L'intérieur de l'église
Les fonts baptismaux (début du XVIème siècle) se composent de deux cuves octogonales en granit.
Dans le narthex, près de la porte occidentale, une cuve en granit permettait aux pèlerins de faire leurs ablutions le jour du pardon. Au XIXème siècle, le réservoir "Dour ar Bis" (eau du Doigt), contenant de l'eau "miraculeuse" de la fontaine de Pen ar C'hra, était placé près de la sacristie.
Ex-voto
Un bateau (ex-voto)
Les vitraux,œuvre de Louis-René Petit peintre maître-verrier à Orléans, ont été
bénis par l'évêque de Quimper le 24 juin 1990, jour du pardon de Saint
Jean.
Les
thèmes abordés sont le baptême du Christ et la transfiguration pour la
grande verrière du chevet, l'arbre de Jessé pour la grande fenêtre de la
chapelle de l'Isle et l'apocalypse pour la baie du porche sud.
Les statues
Outre
le reliquaire contenant le doigt de Saint-Jean, l’église possède aussi
un reliquaire en argent du XVIe siècle contenant le chef de
Saint-Mériadec et un bras reliquaire de Saint-Maudet (XVIe)
Reliquaire du doigt de Saint Jean-Baptiste
Reliquaire de Saint Maudet
Reliquaire de saint Mériadec
- Les fontaines "La pompe" et "Pen ar c'hra |
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