Sainte Catherine d'Alexandrie
vierge et martyre (4ème s.)

Quoique située au début du IVe siècle, la légende et donc le culte de sainte Catherine d'Alexandrie ne se répandit qu'après les Croisades. Elle aurait subi le martyre en 307.
Sa fête est placée le 25 novembre et donne lieu à diverses célébrations populaires, dont celles des jeunes filles à marier de plus de 25 ans, appelées les catherinettes.
Sources

Artemisia Gentileschi, Sainte Catherine d'Alexandrie (vers 1620), musée d'art d'El Paso (Texas)
Catherine d'Alexandrie, plus connue sous le nom sainte Catherine, est une vierge et martyre qui aurait vécu aux IIIe et IVe siècles.
La tradition situe sa naissance à Alexandrie et date sa mort, à dix-huit ans, dans la même ville, vers l'an 307.
Sa légende et son culte se sont répandus depuis l'Orient vers l'Occident et sont largement attestés après les Croisades.
Sa
fête, le 25 novembre, donne maintenant lieu à diverses célébrations
populaires, dont celles des jeunes filles à marier de plus de vingt-cinq
ans, appelées les catherinettes.
La
fête religieuse disparaît du calendrier romain en 1969, « en raison du
caractère fabuleux de sa passion » et du doute qui pèse sur l'existence
même de la sainte.
Selon
des chercheurs modernes, la légende de Catherine est probablement basée
sur la vie et l'assassinat de la philosophe grecque Hypatie, en
inversant les rôles des chrétiens et des païens.
Hagiographie

École italienne XVIe siècle Venise : Sainte Catherine d'Alexandrie (Musée des beaux-arts de Quimper)
Catherine serait née vers 290 dans une famille noble d'Alexandrie, en Égypte.
Elle
acquiert rapidement des connaissances qui la placent au niveau des plus
grands poètes et philosophes du moment : « Catherine, fille du roi
Costus, fut instruite dans tous les arts libéraux »
Un jour, elle voit une séance d'apostasie de chrétiens organisée par
l'empereur Maxence ; elle s'adresse à lui et « dispute longuement avec
lui, en utilisant diverses démonstrations des syllogismes, l'allégorie,
la métonymie et en parlant de claire et mystique façon ».
Après
un deuxième entretien, où Catherine tente de convaincre l'empereur de
l'existence du dieu unique des chrétiens, celui-ci « constatant qu'il ne
pourrait trouver de parade à la sagesse de Catherine » convoque une
assemblée de cinquante doctes grammairiens et rhéteurs, et leur promet
d'« immenses récompenses s'ils triomphaient par leurs raisonnement de la
vierge argumentatrice ».
Les orateurs, amenés de diverses provinces, demandent pourquoi ils avaient été appelés de lieux aussi éloignées.
« L'empereur
leur dit : « Il y a auprès de nous une jeune fille incomparable de bon
sens et de sagesse, qui réfute tous les savants et affirme que nos dieux
sont des démons. Si vous arrivez à l'emporter sur elle, vous rentrerez
chez vous avec de grands honneurs. »
En entendant cela, l'un d'eux, indigné, répond d'une voix pleine de colère :
« Belle
décision pour un empereur ! Pour un différend avec une seule fille, il
fait venir de pays lointains les savants de ce monde, alors qu'un seul
de nos jeunes élèves pourrait très certainement la confondre !». »
La
vierge, encouragée par un ange du Seigneur lui recommandant de résister
avec constance, s'adresse à l'empereur devant les orateurs :
« Par
quelle décision peux-tu placer une seule jeune fille devant cinquante
orateurs à qui, en outre, tu as promis salaire en cas de victoire, alors
que tu m'obliges à combattre sans espoir de récompense ? ».
Puis elle réussit à faire taire les orateurs par la pertinence de son argumentation, et à les convertir.
L'empereur les fait aussitôt brûler au milieu de la cité.
L'empereur,
séduit par sa jeunesse et son « incroyable beauté » s'adresse ensuite à
Catherine et lui propose une place dans son palais, en second rang
après la reine.
Elle répond : « Cesse de tenir de tels propos […] Je me suis donnée
comme épouse au Christ [...] Rien ne pourra m'éloigner de l’amour que
j'ai pour lui. ».
L'empereur
la fait alors dévêtir, frapper à coups de croc de fer, et jeter dans
une prison obscure sans alimentation pendant douze jours.
L'empereur
doit s'absenter. La reine et Porphyre, général des armées, qui est
aussi son amant, se rendent dans la prison où ils voient des anges
pansant les plaies de la vierge dans une lumière éclatante.
Ils sont convertis avec les soldats de leurs suite.
Pendant les douze jours, le Christ envoie une colombe blanche qui nourrit la prisonnière « d'un aliment céleste ».
À
son retour, l'empereur constate qu'elle est toute florissante, lui
propose une nouvelle fois d'être sa compagne, ce qu'elle refuse à
nouveau car « Le Christ est mon Dieu, mon amour, mon berger et mon époux
unique. »

Un
préfet conseille alors au roi un supplice féroce pour la vierge, afin
que l'exemple de cette mort effraye les autres chrétiens.
Quatre
roues entourées de scies de fer et de clous doivent lui déchirer et
broyer le corps. Alors la vierge pria le Seigneur de détruire cette
machine.
« Et voilà qu'un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant de force qu'il tua quatre mille païens. »
La reine, son amant Porphyre, et un nombre important de soldats, ayant avoué leur conversion, sont tous tués.
L'empereur propose une dernière fois à Catherine de devenir son épouse, cette fois-ci impératrice.
Elle refuse et l'empereur la condamne à être décapitée.
Quand elle est conduite au lieu d'exécution, elle prie Dieu et une voix se fait entendre « Viens, ma bien-aimée, ma belle !
Voilà : la porte du ciel t'est ouverte ».
Puis, quand elle est décapitée, du lait jaillit de son cou en guise de sang.
Alors
des anges prennent son corps, l'emportent jusqu'au mont Sinaï, à plus
de vingt journées de voyage, et l'ensevelissent avec beaucoup
d'honneurs.
« De ses ossements s'écoule sans cesse de l'huile qui guérit les corps de tous les malades ».
Ses reliques
Quelques
siècles plus tard, des moines d'un monastère construit au pied du Mont
Sinaï découvrent miraculeusement au sommet d'une montagne voisine le
corps intact d'une belle jeune femme qui est reconnu comme étant celui
de sainte Catherine d'Alexandrie, déposé là par des anges.
Le
monastère était placé d'abord sous le patronage de Notre-Dame, puis de
la Transfiguration, avant de l'être sous le patronage de sainte
Catherine au VIIIe siècle.
Les moines du monastère Sainte-Catherine du Sinaï deviennent les gardiens du tombeau de la sainte.
Les
membres de l'ordre de Sainte-Catherine du Mont Sinaï auront pour tâche
de défendre le tombeau et le monastère contre les ennemis du
christianisme.
C'est
à l'occasion des Croisades que sa légende se répand dans tout
l'Occident, créant le motif d'une grande dévotion qui inspire de
nombreux artistes.
Ceux-ci
représentent la sainte avec une auréole tricolore : le blanc pour la
virginité, le vert pour la connaissance et le rouge pour le martyre.
La roue de son supplice figure très souvent auprès d'elle.
Une
partie des reliques de la sainte auraient été apportées à l'abbaye
bénédictine rouennaise appelée autrefois Sainte-Trinité du Mont et
maintenant abbaye Sainte-Catherine du Mont par saint Syméon, moine du
Sinaï qui meurt à Trèves en 1035 et qui passe à Rouen en 1028.
Dans
la Légende dorée, c'est un moine de Rouen qui, après un séjours de sept
ans au mont Sinaï au service de sainte Catherine, lui demande de
posséder quelque fragment de son corps.
« Aussitôt une phalange se détache d'un de ses doigts » qu'il emporte tout heureux vers son monastère.
Réalité historique et dévotion
On n'a pas cessé, mais en pure perte, de chercher les traces de qui pourrait être la Catherine « historique ».
Malgré les parallèles, on ne peut pas l'identifier avec la païenne Hypatie qui, au Ve siècle, rivalisait avec les philosophes de son temps et qui fut massacrée à Alexandrie.
Mais Jean Marcel, dans son roman érudit Hypatie ou la fin des dieux
(Leméac, 1989), avance l'hypothèse que Catherine d'Alexandrie serait une
figure créée pour récupérer la renommée d'Hypatie.
L'Église
catholique elle-même doute de son existence, comme en témoigne le fait
qu'elle a officiellement retiré Catherine de son calendrier en 1970 :
« Certains
saints peuvent être populaires, en raison des légendes qui se sont
créées autour de leurs noms, sans qu'on puisse même garantir qu'ils
aient existé, tels saint Christophe, sainte Barbara, sainte Catherine
d'Alexandrie, sainte Philomène. Ils ont été supprimés du calendrier
général: le peuple chrétien ne peut être invité à une prière officielle
que dans la vérité. ».
À noter cependant que la mémoire liturgique de la sainte est toujours célébrée dans l'Église catholique (en 2014).
Aucune
mention écrite n'existe avant un légendier conservé à Munich et copié
peu avant 840, où on peut lire, dans la table des matières, un titre
mentionnant la passion de la vierge Catherine, mais la passion elle-même
manque dans le corps du volume.
Malgré les doutes actuels sur son existence réelle, la dévotion à sainte Catherine a été l'une des plus répandues en Europe.
Les premières constructions remontent à Justinien au Ve siècle, quand une chapelle fut érigée au sommet du mont Sinaï où, d'après la légende, Catherine fut enterrée par les anges.
L'histoire du monastère du Mont Sinaï est connue surtout à partir du IXe siècle.
Au XIe siècle, elle apparaît dans des synaxaires orientaux.
Au XIIe siècle
elle est vénérée par toutes les Églises ; elle apparaît notamment au
calendrier de la basilique Saint-Pierre du Vatican.
Un siècle plus tard, elle est dans tous les calendriers romains.
Les croisades ont bien entendu favorisé la diffusion de son culte.
Beaucoup
d'églises contiennent sa statue ou un portrait la représentant, le plus
souvent à côté d'une roue, son principal attribut.
L'église
de Domrémy-la-Pucelle contenait une de ses statues (sainte Catherine
est une des « voix » que Jeanne d'Arc disait entendre).
Le 25 novembre, jour de sa fête, des jeunes filles célibataires venaient honorer sa statue et renouveler sa coiffure.
C'est
de là que vient l'expression « coiffer sainte Catherine », ainsi que la
coutume, dans le milieu de la mode, du bal des catherinettes.
Sainte Catherine est invoquée contre la migraine par les femmes allaitantes, et pour préserver des naufrages.
Patronage

De
très nombreuses corporations se sont placées sous son patronage :
celles qui utilisaient des mécaniques comportant des roues et celles de
l'intellect.
Sainte Catherine est la patronne des barbiers, charretiers, charrons,
cordiers, couturières, drapiers, écoliers et étudiants, fileuses de
laine, gardes d'enfants, généalogistes, modistes, meuniers, notaires,
nourrices, orateurs, philosophes, plombiers, potiers, prêcheurs,
rémouleurs, tailleurs, théologiens, tourneurs et des filles à marier.
- La Sorbonne eut, entre autres saints, sainte Catherine d'Alexandrie comme patronne.
- L'Ordre de la Très Sainte Trinité, ordre religieux fondé en 1193 pour le rachat des captifs chrétiens pris par les barbaresques, vénère sainte Catherine d'Alexandrie comme patronne.
- Le St Catharine's College, l'un des 31 colleges de l'université de Cambridge, a pour écusson la roue dentée.
Traditions
Catherinettes
Autrefois,
les statues de sainte Catherine placées dans les églises étaient ornées
d'une coiffe qui était renouvelée chaque année. Cette opération était
le privilège des jeunes femmes âgées de plus de 25 ans et encore
célibataires. Ainsi l'expression « elle va coiffer sainte Catherine »
signifiait que la jeune femme en question n'avait toujours pas trouvé de
mari. Cette dernière pouvait alors implorer la sainte avec la prière
suivante : « Sainte Catherine, aide-moi. Ne me laisse pas mourir
célibataire. Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine ; mais
plutôt un que pas du tout ».
Elle
était alors appelée « reine Sainte-Catherine ». Les hommes, dans
quelques régions, pouvaient aussi implorer sainte Catherine, mais c'est
beaucoup plus rare. Ils étaient alors appelés « roi de la
Sainte-Catherine » ou « roi Sainte-Catherine ».
Actuellement,
dans certaines régions, il arrive que l'on rencontre le 25 novembre des
jeunes femmes de 25 ans encore célibataires portant des chapeaux ornés
et multicolores (où dominent parfois le vert et le jaune) visiblement
fabriqués pour la circonstance. Ce sont des catherinettes qui fêtent
gaiement la Sainte Catherine.
Foires de la Sainte-Catherine
- La Foire de la Sainte-Catherine de Vesoul est une grande foire agricole et artisanale fêtée à Vesoul, dans la Haute-Saône. La plupart des pâtissiers vendent du pain d'épices de la Sainte-Catherine avec du chocolat au dessus, où l'on peut y inscrire son nom. Le fameux cochon a un sifflet à la place de la queue. C'est l'une des plus anciennes foires agricoles françaises, qui amène chaque année plus d'une cinquantaine de milliers de visiteurs venus de toute la France.
- Une Foire de la Sainte-Catherine est organisée à Hirson (Aisne) depuis 1766.
- Une Foire de la Sainte-Catherine a lieu tous les ans à Cambrai (Nord) depuis des temps très anciens.
- Une Foire de la Sainte Catherine a lieu à Salernes (Var) tous les 25 novembre depuis 1296.
- La Foire de la Sainte-Catherine est célébrée chaque année à Saint-Galmier (Loire), et représente la plus grosse festivité de l'année.
- Le jour de sa fête, on fait cuire au Canada une sucrerie à base de mélasse, la tire de la Sainte-Catherine.
Pruniers
- Le prunier Sainte Catherine est une espèce de pruniers domestiques à fruits tardifs. Les fruits sont proches, dans le goût, des mirabelles, mais plus charnues.
Dicton
- « À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine. »
Tire Sainte-Catherine
- La tire Sainte-Catherine ou tire de la Sainte-Catherine est un bonbon préparé traditionnellement le 25 novembre au Québec. Cette tradition typiquement québécois aurait été inventée à Montréal par Marguerite Bourgeoys qui voulait attirer les enfants autochtones et Français à l’école. «Il s'agit d'une friandise à base de mélasse, de cassonade, de beurre et de sirop de maïs. Ce bonbon a la consistance du caramel et pour l'obtenir, on doit étirer la préparation refroidie puis la découper en petits morceaux qu'on enveloppe ensuite en papillotes.»
Attributs

Portrait de femme aux attributs de sainte Catherine, par Botticelli
Ses attributs sont :
- des habits royaux et souvent une couronne,
- la roue dentée de son supplice, parfois brisée,
- l'anneau de ses noces mystiques,
- la palme des martyres,
- le livre, illustration de son érudition,
- l'épée avec laquelle elle a finalement été décapitée,
- à ses pieds, des cadavres de philosophes païens défaits dans ses disputes et tués par l’empereur.
Dans les arts
Peinture

Catherine d'Alexandrie par Maître de la Légende de sainte Lucie vers 1500
Dans les tableaux ou fresques, on voit le plus souvent sainte Catherine debout, reconnaissable à ses attributs.
Une deuxième représentation est le Mariage mystique de sainte Catherine.
Il s'agit du mariage mystique avec le Christ, puisqu'elle a déclaré qu'elle lui était destinée.
Ce mariage est symbolisé par l'anneau que Jésus lui présente.
Le
vocable mystique réfère au côté symbolique de la scène, où le Christ
est souvent enfant, sur les genoux de sa mère, entouré d'anges, d'autres
saints, ou de donateurs : il y a une impossibilité temporelle que
recouvre le terme mystique.
D'autres
tableaux, plus rares, représentent Catherine en discussion avec les
prêtres et autres savants à qui elle tient tête dans des disputes
philosophiques et religieuses, comme Pinturicchio. Masolino da Panicale a
peint en fresques un cycle complet de la vie et du martyre de sainte
Catherine entre 1428 et 1430 dans la chapelle Sainte-Catherine de la
basilique Saint-Clément-du-Latran.
Peintres de la personne : De très nombreux peintres ont illustré une ou plusieurs fois le personnage.
On possède de Lorenzo Lotto au moins neuf tableaux sur ce thème.
D'autres
peintres sont Bernardo Zenale, Michael Pacher, Carlo Crivelli, Ercole
Ferrarese, Maître de la vue de Sainte-Gudule, Giovanni Antonio Merli,
Stefan Lochner, Lorenzo Lippi, et par exemple :
- Niccolò di Segna, Sainte Catherine d'Alexandrie, Pinacothèque nationale de Sienne ;
- Artemisia Gentileschi, Sainte Catherine d'Alexandrie (vers 1620), musée d'art d'El Paso (Texas) ;
- Le Corrège Sainte Catherine d'Alexandrie (1508-1510), National Gallery ;
- Claude Guinet, Sainte Catherine (1507), musée des beaux-arts de Lyon ;
- Raphaël, Sainte Catherine d'Alexandrie (1507) ;
- Le Caravage Sainte Catherine d'Alexandrie (1598), musée Thyssen-Bornemisza, Madrid ;
- Maître de la Légende de sainte Lucie (vers 1500). Palerme, Palais Royal.
Peintres
de la décapitation : Lorenzo Monaco, Fernando Gallego a peint un
triptyque avec la torture des roues et la décapitation, et un autre
d'une décapitation.
Peintres
du mariage mystique : Michele Giambono, Ambrogio Borgognone, Bernardino
Zaganelli, Giovanni del Ponte (une représentation originale), Antonio
Allegri, dit Corrège Le Mariage mystique de sainte Catherine, devant
saint Sébastien
- Niccolò di Tommaso, Le Mariage mystique de sainte Catherine entre saint Jean-Baptiste et saint Dominique, (v. 1346-1376), Musée Fesch, Ajaccio.
- Lorenzo di Credi, Le Mariage mystique de sainte Catherine d'Alexandrie (début XVIe siècle), musée des beaux-arts de Nîmes
- Biagio Pupini, le Mariage mystique de sainte Catherine, Musée Jeanne d'Aboville de La Fère
- peintre anonyme émilien, le Mariage mystique de sainte Catherine, Musée Jeanne d'Aboville de La Fère
- Pierre Le Tellier Le Mariage mystique de sainte Catherine (1680-1682), musée d'art du comté de Los Angeles ;
- Bartolomé Esteban Murillo, Le Mariage mystique de sainte Catherine (1680-1682), musée d'art du comté de Los Angeles ;
- Nicolò dell'Abbate, Le mariage mystique de sainte Catherine d'Alexandrie ;
- Véronèse a peint deux fois le mariage mystique. Une première fois (version de New Haven) vers 1547, conservé à la Yale University Art Gallery, et une deuxième fois (version de Venise) : Le Mariage mystique de sainte Catherine (vers 1575), Gallerie dell'Accademia de Venise;
- Hans Memling, Le Mariage mystique de sainte Catherine (1474-1479), Memling in Sint-Jan de Bruges. Sainte Catherine apparaît aussi comme protectrice dans le Triptyque Donne.
Miniatures
- Jean Bourdichon, dans Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne, représente sainte Catherine avec la palme du martyre, l'épée et la roue, instruments de son supplice.

Masolino da Panicale, Sainte Catherine et les philosophes (1428-1430), basilique Saint-Clément-du-Latran

Masolino
da Panicale, Martyre de sainte Catherine (1428-1430), basilique
Saint-Clément-du-Latran. On voit l'intervention de l’ange qui détruit
les roues entourées de scies et de clous.

Claude Guinet, Sainte-Catherine, 1507. Musée des beaux-arts de Lyon

Hans Mielich, Sainte Catherine en discussion avec les philosophes (1572), retable de la Liebfrauenkirche d'Ingolstadt

Sainte Catherine dans Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne de Jean Bourdichon

Icône de sainte Catherine. Église des Saints-Archanges de Sarajevo, en Bosnie
Sculptures
Les sculptures représentent en général sainte Catherine debout avec ses attributs.
- Église Saint-Jean-Baptiste de Chaource : statue en pierre conservée dans la chapelle Sainte-Catherine de l'église, avec traces de peinture polychrome, du XVIIe siècle, un livre ouvert dans la main droite ; la main gauche a disparu et devait tenir la palme du martyre.
- Huy (Belgique) : statuette en bronze ornant la fontaine Li Bassinia.
- Carhaix-Plouguer : dans la chapelle Sainte-Anne, statue de sainte Catherine d'Alexandrie représentée avec la roue de son supplice.
- Église Saint-Blaise du Cloître-Pleyben : statue Renaissance.
- Église Saint-Nicolas, à Marignane : prédelle du retable Renaissance du Maître de Marignane.
- Église Sainte-Colombe, à Hattstatt : statue du (XVIIIe siècle).
- Église Sainte-Catherine, à La Roche-Derrien : une statue du porche principal.
- Réfectoire baroque du musée des beaux-arts de Lyon.
- Église Saint-Côme-et-Saint-Damien de Chamboulive, statue en pierre calcaire avec peinture polychrome du XVe siècle.

Statue en pierre polychrome de l'église Saint-Hilaire au Neufbourg

Carhaix-Plouguer : chapelle Sainte-Anne, statue de sainte Catherine d'Alexandrie représentée avec la roue de son supplice

Église Saint-Blaise du Cloître-Pleyben, Sainte Catherine

Sainte Catherine. Statuette en bronze de la fontaine Li Bassinia dans la ville de Huy

Sainte Catherine d'Alexandrie, sculpture du réfectoire baroque du musée des beaux-arts de Lyon

Chamboulive, statue de Sainte Catherine d'Alexandrie en pierre calcaire avec peinture polychrome du XVe siècle

Catherine de la rue de Sévigné

Niche avec statue de sainte Catherine, rue Poissonnière
Art contemporain
- Catherine d'Alexandrie figure parmi les 1 038 femmes référencées dans l'œuvre d’art contemporain The Dinner Party (1979) de Judy Chicago. Son nom y est associé à Hypatie.
Vitraux
- Église Sainte-Catherine, à La Roche-Derrien. Une représentation en pied à la verrière de l'autel, et un triptyque du jugement et de l'exécution sur un vitrail latéral
- Cathédrale Notre-Dame de Constance à Constance. Une représentation sur un vitrail latéral
- Église Saint-Sulpice de Paris.
- Vitrail des saintes Marguerite et Catherine à Chartres

Vitrail de la cathédrale Notre-Dame de Constance à Constance

Sainte Catherine d'Alexandrie, médaillon central d'un vitrail des années 1670 (église Saint-Sulpice de Paris)
Littérature
- Étienne Poytevin a écrit une tragédie intitulée Sainte Catherine (Paris : Mathurin Hénault, 1619).
- Jean Marcel, dans son roman érudit Hypatie ou la fin des dieux (Leméac, 1989), élabore l'hypothèse selon laquelle Catherine d'Alexandrie serait une figure contrefaite d'Hypatie, philosophe et mathématicienne de grand renom.
Chansons. Cantiques
- La chanson Katherine Wheel (la « roue de Catherine ») du groupe HIM parle de Catherine d'Alexandrie.
- Cantique breton Santez Katell, à La Roche-Derrien
- Katerine collaudemus, hymne à Sainte Catherine, dans le supplément (19*)] des Carmina Burana
- La seconde chanson de l'album New Gold Dream du groupe Simple Minds s'appelle Colours Fly and Catherine Wheel et parle de Sainte Catherine.


Le jour de sa fête, soit le 25 novembre, des jeunes filles célibataires venaient honorer sa statue et renouveler sa coiffure. C'est de là que vient l'expression : "coiffer Sainte Catherine" et la coutume dans le milieu de la mode, du bal des catherinettes.
Sainte Catherine est invoquée par les femmes qui allaitent contre la migraine. Elle est aussi invoquée contre les naufrages.
Patronage
De
très nombreuses corporations se sont placées sous son patronage :
celles qui utilisaient des mécaniques comportant des roues et celles de
l'intellect.
La Sorbonne eut, entre autres saints, sainte Catherine d'Alexandrie comme patronne.
L'Ordre de la Très Sainte Trinité, ordre religieux fondé en 1193 pour le rachat des captifs chrétiens pris par les barbaresques, vénère Sainte Catherine d'Alexandrie comme sainte patronne.
Sainte Catherine est la patronne des orateurs, des philosophes, des notaires, des couturières, des modistes et des fileuses, des charretiers, des nourrices et des gardes d'enfants.
- Attributs
- la roue dentée de son supplice,
- l'anneau de ses noces mystiques,
- la palme,
- le livre.
- Peintres du thème
- Niccolò di Segna
- Le Caravage
- Luigi Sacchi
- Bartolomé Esteban Murillo
- Artemisia Gentileschi
- Le Corrège
- Lorenzo Lotto
- Lorenzo Lippi
- Nicolò dell'Abbate

Sainte Catherine d'Alexandrie
(Berck, église Notre-dame des sables)
Patronne des barbiers, charrons, cordiers, drapiers, écoliers et étudiants, fileuses de laine, généalogistes, meuniers, notaires, nourrices, orateurs, philosophes, plombiers, potiers, prêcheurs, rémouleurs, tailleurs, théologiens, tourneurs et des filles à marier.
Apparition de la Vierge Marie
Elle aurait vu le Christ et la Vierge en songe.
Source : Dictionnaire des apparitions de l'abbé Laurentin
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