Toul
Notre-Dame de Gare-le-Cou
Voici maintenant la légende abrégée de Notre-Dame de Gare-le-Cou :
«
En l'an 1251, après la première croisade du saint roi Louis,
Ralbert-Constant, revenant de Terre Sainte, rentrait en France à la
suite de cent guerriers ; il était arrivé dans le pays Toulois, et avait
vu de loin, sur l'ancienne route romaine, les hautes tours qui
dominaient les anciens remparts de Toul ; mais la nuit le surprit et il
ne put arriver à temps aux portes de la ville.
Il s'arrêta dans le vallon de Valcour, arrosé par la Moselle et entouré d'une épaisse forêt.
Au
pied du coteau qui domine aujourd'hui la chapelle, à quelques pas de la
voie romaine, se trouvait un autel grossièrement travaillé, sur lequel
était placée une statue de la Vierge, tenant sur ses genoux l'enfant
Jésus.
Cette Vierge était en grand renom....
On était alors au mois de juillet, il était minuit...
Une bande de voleurs avait aperçu Ralbert Constant se détacher du gros de ses gens et s'éloigner avec quelques compagnons.
Persuadés
qu'il y avait du butin à faire, les brigands avaient suivi les Croisés
sans en être aperçus, et s'étaient tenus silencieusement cachés à
quelque distance de l'autel et de la statue de Notre-Dame-des-Misères.
C'était sous ce titre qu'on invoquait la Vierge dans le vallon de Valcour.
Quand
ils crurent le moment propice, les voleurs s'avancèrent, et déjà l'un
d'eux allait écraser de sa massue la tête de Ralbert, lorsqu'un bruit
effroyable tira tout-à-coup les Croisés de leur profond sommeil ; ils
entendirent distinctement ces paroles prononcées par la statue :
Gare-le-Col !
Bientôt
Ralbert Constant et ses fidèles compagnons se sont mis en état de
défense ; ils se précipitèrent sur les brigands qui croyaient rencontrer
une proie facile et qui ne trouvèrent que la mort.
Ralbert
Constant, délivré du danger, promit de revenir, dans l'année, en
pèlerinage avec sa femme et et ses neuf enfants, pour ériger une
chapelle en l'honneur de Marie, sous l'invocation de Notre-Dame de
Gare-le-Col ; ce qu'il exécuta fidèlement. »
On
voit encore, dans une chambre basse qui sert de cuisine, la place
qu'occupaient l'autel et la statue de Notre-Dame-des-Misères (1).
Source : Livre "Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée ..., Volume 1" par Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, Nancy
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire