Par SICDAMNOME — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45165719
Notre-Dame d’Akita
est le vocable sous lequel est invoquée la Vierge Marie qui aurait
délivré trois messages à une religieuse japonaise, Sœur Agnès Sasagawa
Katsuko les 6 juillet, 3 août et 13 octobre 1973 à Akita au Japon.
À
la suite de ces apparitions, une statue de la Vierge Marie fut l'objet
de 101 lacrimations inexpliquées entre le 4 janvier 1975 et le 15
septembre 1981.
Ces
évènements ont été reconnus comme authentiques et dignes de foi par
l’évêque de Niigata en 1984 et approuvés par le cardinal Ratzinger,
alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en juin 1988.
Elle est ainsi l'une des 16 apparitions mariales officiellement reconnues par l'Église catholique.
Historique
La statue
Représentation officielle de la Dame de tous les Peuples
Par
Judgefloro (shifted, cropped & recoloured by Rabanus Flavus) —
File:09894jfRoads Bigte Virgen Flores Quasi Parish Church Norzagaray
villagesfvf 06.JPG, CC BY-SA 4.0,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52287376
En
1963, M. Saburo Wakasa, de l'Institut japonais de sculpture, sculpte au
couteau une statue de la Vierge Marie en reprenant le visuel de la Dame
de tous les Peuples.
Il donne néanmoins un visage « japonais » à la représentation de la Vierge.
La statue de bois est installée dans le couvent d'Akita au Japon.
C'est
cette statue qui va être l'objet de lacrimations et de plusieurs
événements reconnus, dans les années 1980, comme miraculeux par l’Église
catholique.
Sœur Agnès Sasagawa
Agnès Sasagawa Katsuko est née en 1931 dans une famille traditionnelle japonaise.
À 19 ans, elle se retrouva paralysée à cause d'une opération ratée de l'appendicite.
C'est au contact d'une infirmière qu'elle découvre le catholicisme et demande à recevoir le baptême.
En 1956, son état s'aggrave et elle tombe dans le coma.
Des
religieuses envoient alors de l'eau de Lourdes, et lorsqu'on lui en
fait avaler quelques gouttes, elle reprend connaissance et sa paralysie
disparaît progressivement.
Dès
lors, elle devient catéchiste dans sa paroisse. Malgré sa surdité
presque complète depuis ses problèmes de santé, elle intègre en 1969
l'institut séculier des Servantes de l'Eucharistie au couvent d'Akita.
Apparitions
Première apparition
Le
12 juin 1973, et pendant deux jours consécutifs, sœur Agnès voit une
grande lumière émaner du tabernacle de la chapelle du couvent, et en fit
part à sa mère supérieure.
Le
28 juin 1973, alors que sœur Agnès est en prière, une petite plaie en
forme de croix serait apparue sur sa main gauche, lui procurant une
grande douleur.
Elle ne disparaîtra qu'en septembre 1973. Dans la nuit du 5 au 6
juillet, la douleur est insupportable et sœur Agnès prie Dieu de lui
venir en aide. Vers 3 heures du matin, elle aurait alors entendu son
ange gardien lui dire :
« Ne
crains pas. Ne prie pas seulement à cause de tes péchés, mais en
réparation de ceux de tous les hommes. Le monde actuel blesse le Très
Saint Cœur de Notre-Seigneur par ses ingratitudes et ses injures. La
blessure de Marie est beaucoup plus profonde que la tienne. Maintenant,
allons ensemble à la chapelle »
Sœur
Agnès pria ensuite devant la statue représentant la Dame de Tous les
Peuples, telle qu'elle serait apparue à Amsterdam dans les années 1950.
C'est alors que la statue aurait dégagé une grande lumière, serait
devenue comme vivante et elle entendit, malgré sa surdité :
« Ma
fille, ma novice, tu m'as bien obéi en abandonnant tout pour me suivre.
L'infirmité de tes oreilles est-elle pénible? Elles guériront, sois en
sûre. Sois patiente. C'est la dernière épreuve. La blessure de ta main
te fait-elle mal ? Prie en réparation des péchés de l’humanité. Toutes
les filles qui sont ici, et chacune en particulier, sont pour moi aussi
précieuses que la prunelle de mes yeux. Dis-tu bien la prière des
Servantes de l’Eucharistie ? Allons, prions ensemble. - (Après avoir
prié, la voix reprit) - Prie beaucoup pour le pape, les évêques et les
prêtres. Continue de prier beaucoup, beaucoup. Transmets à ton supérieur
ce qui s'est passé aujourd'hui et obéis-lui dans tout ce qu'il te
dira. »
Sœur Agnès resta dans la chapelle et pria sans s'apercevoir que les heures tournaient.
À 5 heures du matin, le reste des sœurs arrivent dans la chapelle pour l'office des matines.
Toutes purent constater que la main gauche de la statue de la Vierge suintait du sang.
Mgr
John Shojiro Itô, évêque de Niigata, fondateur des Servantes de
l'Eucharistie et directeur spirituel de sœur Agnès, appela les
religieuses à la prudence.
Il convoqua sœur Agnès qui lui expliqua tout en détail, et la suivra tout au long des évènements.
Message de l'ange
Depuis
le 28 juin 1973, la plaie de sœur Agnès à sa main gauche la faisait
grandement souffrir, l'empêchant parfois même de dormir.
Le
12 juillet 1973, les sœurs constatèrent que la main gauche de la statue
suintait de nouveau du sang, et le phénomène se répéta jusqu'au 27
juillet, devant même la mère supérieure et Mgr Itô.
Le 27 juillet, après avoir assisté à la messe, sœur Agnès aurait entendu la voix de l'ange lui dire :
« Tes
souffrances prennent fin aujourd'hui. Grave soigneusement au fond de
ton cœur la pensée du sang de Marie. Le sang versé par Marie a une
profonde signification. Ce sang précieux a été versé pour demander votre
conversion, pour demander la paix, en réparation des ingratitudes et
des outrages envers le Seigneur. Comme la dévotion au Sacré-Cœur,
appliquez-vous à la dévotion au Précieux Sang. Priez en réparation pour
tous les hommes. Dis à ton supérieur que le sang est versé aujourd'hui
pour la dernière fois. Ta douleur prend fin aujourd'hui. Rapporte-lui ce
qui s'est passé aujourd'hui. Il comprendra tout, tout de suite. Et toi,
observe ses directives »
L'écoulement continu de sang de sa main disparut en effet ce jour là, bien que la plaie restât visible encore deux mois.
Seconde apparition
Le
3 août 1973, à 15 heures, alors que sœur Agnès méditait dans la
chapelle du couvent, la statue de la Vierge redevint brillante et comme
vivante, se fit de nouveau entendre :
« Ma
fille, ma novice, aimes-tu le Seigneur ? Si tu l’aimes, écoute ce que
j’ai à te dire, car c’est très important. Tu en informeras ton
supérieur. En ce monde, beaucoup d’hommes affligent le Seigneur. Je
désire des âmes pour le consoler. Pour apaiser le courroux du Père
céleste, j’attends, avec mon Fils, des âmes qui expient par leurs
souffrances et leur esprit de renoncement à la place des pécheurs et des
ingrats. Le Père s’apprête à laisser tomber un châtiment sur toute
l’humanité pour faire connaître sa colère contre ce monde. Avec mon
Fils, je suis intervenue tant de fois pour apaiser le courroux du Père.
J’ai empêché la venue de calamités en lui offrant, avec toutes les
âmes-victimes qui le consolent, les souffrances endurées par le Fils sur
la croix, son sang et son âme très aimante. Prière, pénitence,
renoncements et sacrifices courageux peuvent apaiser la colère du Père.
Je le demande aussi à ta Communauté. Qu’elle demeure dans la pauvreté,
qu’elle se sanctifie et prie en réparation des ingratitudes et des
outrages de tant d’hommes. »
Troisième apparition
Le 13 octobre 1973, après l'oraison dans la chapelle, la Vierge Marie serait apparue à sœur Agnès et lui aurait dit :
« Comme
Je vous l'ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s’amendent
pas par eux-mêmes, le Père infligera un châtiment terrible à toute
l'humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, comme on
n'aura jamais vu avant. Un feu tombera du ciel et va faire disparaître
une grande partie de l'humanité, les bons comme les mauvais, n'épargnant
ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se trouveront si désolés
qu'ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront, seront
le rosaire et le signe laissé par mon Fils. Chaque jour, récitez les
prières du rosaire. Avec le rosaire, priez pour le pape, les évêques et
les prêtres. Le travail du diable s'infiltrera même dans l'Église de
manière que l'on verra des cardinaux s'opposer à des cardinaux, et des
évêques contre d'autres évêques. Les prêtres qui me vénèrent, seront
méprisés et combattus par leurs confrères. L'Église et les autels seront
saccagés. L'Église sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions
et le démon pressera de nombreux prêtres et des âmes consacrées à
quitter le service du Seigneur. Le démon va faire rage en particulier
contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d'âmes
est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en
gravité, il ne sera plus question de pardon pour eux. Parle avec courage
à ton supérieur, il saura encourager chacune d’entre vous à prier et à
accomplir des œuvres de réparation. »
Dès
lors, plusieurs phénomènes surnaturels se seraient manifestés chez sœur
Agnès, comme des songes prémonitoires ou encore des attaques du démon.
Mais surtout, la surdité de sœur Agnès va disparaître progressivement,
d'abord partiellement le 13 octobre 1974 puis totalement en août 1981.
Lacrimations de la statue
Le
4 janvier 1975, vers 9 heures du matin, une religieuse remarque que des
larmes coulent des yeux de la statue de la Vierge dans la chapelle du
couvent.
Ayant lancé l'alerte, en quelques minutes, l'ensemble de la communauté est présente.
Le 1er mai 1976, l'évènement se reproduit, en continu tout au long de la journée, ainsi que les deux jours suivants.
Le 13 mai, la statue pleura de nouveau, devant deux journalistes venus par curiosité.
Une quantité de témoins avaient assisté à ce phénomène, Mgr Itô compris, et on lança bientôt une enquête canonique.
Après
deux ans d'interruption, les lacrimations de la statue reprirent le 26
juillet 1978, et se poursuivirent irrégulièrement jusqu'au 15 septembre
1981.
Il
y en eut 12 en 1978, 76 en 1979 et 4 en 1981. Au total, plus de 2 000
personnes purent constater le phénomène, qui se répéta 101 fois, et
parmi eux des évêques, des scientifiques et de nombreux curieux.
À
chaque lacrimation, des larmes furent prélevées sur un coton et
analysée par la commission scientifique qui avait été constitué dans le
cadre de l'enquête canonique.
Autres faits
Outre
les apparitions et les lacrimations de la statue, il y aurait eu
d'autres faits surnaturels, tel que l'odeur d'un parfum suave et dont on
ne connaissait pas l'origine qui se dégageait de la statue et
emplissait la chapelle du couvent pendant plusieurs jours.
De
nombreux cas de guérisons miraculeuses qui auraient été obtenu par
l'intercession de Notre-Dame d'Akita ont été signalées aux autorités
ecclésiastiques, et parmi eux le cas de Teresa Chun, une sud-coréenne
qui souffrait d'une tumeur du cerveau avancé et qui était plongé dans le
coma.
Enquête canonique et reconnaissance
En 1976, à la suite des nombreuses lacrimations de la statue de la Vierge, Mgr Jean Shojiro Ito lança une enquête canonique.
Il la confia à un prêtre qui s'avéra particulièrement sceptique vis-à-vis de ces évènements.
Il
accusa sans preuves sœur Agnès d'avoir elle-même mis du sang et des
larmes sur la statue, bien que ce fût raisonnablement impossible vu la
quantité de larmes qui s'écoulait sans arrêt pendant plusieurs jours.
Le prêtre enquêteur organisa même une retraite aux religieuses d'Akita où il fit tout pour les faire douter des évènements.
Convaincu de la folie de sœur Agnès, il la fit soumettre à de multiples observations médicales.
Épuisée moralement, elle dut faire un séjour de trois semaines à l'hôpital.
À son retour, elle trouva dans sa communauté une grande méfiance à son égard.
Les conclusions de l'enquête se déclarèrent sur la supercherie des évènements et donnèrent donc un avis négatif.
Mgr Itô, scandalisé par la manière de faire du prêtre enquêteur, s'en alla chercher conseil auprès des autorités compétentes au Vatican et décida l'ouverture d'une seconde enquête.
Au
cours de plusieurs années d'enquêtes, d'un point de vue théologique
pour étudier les messages attribués à la Vierge Marie et d'un point de
vue scientifique pour analyser les lacrimations de la statue ainsi que
la guérison de la surdité de sœur Agnès, tous rendirent un avis positif.
Pour les théologiens il n'y a rien de contraire à la doctrine et à la morale de l'Église catholique,
et pour les scientifiques, la guérison de sœur Agnès et l'origine des
lacrimations ainsi que leur quantité ne peuvent être expliquées par la
science.
Ces conclusions amenèrent Mgr Itô à publier une lettre pastorale en date du 22 avril 1984,
dans laquelle il déclare authentiques et dignes de foi les évènements
d'Akita, et étend la vénération de Notre-Dame d'Akita à tout son
diocèse, en attendant le jugement définitif du Saint-Siège.
En 1988, le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, reconnut officiellement les évènements d'Akita comme authentiques, confortant Mgr Jean Shojiro Ito dans sa décision.
Notoriété et influence religieuse
Dans
les années 1970, les télévisions japonaises viennent filmer les
lacrimations de la statue et en diffusent les images dans tout le pays.
Du
25 au 27 novembre 1992 se déroule à Akita une convention internationale
rassemblant une dizaine d'évêques d'Asie et d'Afrique, ainsi que des
experts. Ce colloque a pour thème les événements d'Akita. Une
publication a été réalisée avec les interventions des participants au
colloque.
Mgr
Ito, après avoir reconnu officiellement les apparitions, a déclaré dans
une interview que les « faits d'Akita se situent dans le prolongement
de Fátima », en particulier les secrets de Fátima. Il a déclaré : « Je
crois que le troisième message d'Akita est étroitement lié au message de
Fatima. Même après avoir reçu le message de Fatima, les gens ne se sont
pas repentis. Notre-Dame se devait de rappeler et raviver le message de
Fatima ».
Fête le 6 juillet.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_d%27Akita
La statue se trouve dans le Couvent des Servantes de l'Eucharistie à Akita (Japon).
Il se situe : 1 Soegawa Yuzawadai, Akita-shi, Akita
Source : https://www.ana.co.jp/fr/fr/japan-travel-planner/akita/0000017.html Agnieszka Katsuko Sasagawa, juste dans la maison. Agnes Katsuko Sasagawa, également connue sous le nom de sœur de Sasagawa (Née 28 mai 1931, décédée le 15 août 2024) est une religieuse et visionnaire japonaise qui a assisté aux apparitions mariales à Akita, au Japon, de 1973 à 1981.
La vie
Elle est née dans une famille bouddhiste en tant que bébé prématuré et a de graves problèmes de santé depuis l'enfance.
À l'âge de 19 ans, elle a été paralysée au cours d'une opération infructueuse.
Pendant les 16 années suivantes, elle a subi de nombreuses procédures chirurgicales infructueuses dans divers hôpitaux.
À la clinique de Myka, elle rencontre une infirmière catholique, dont l'exemple incite Katsuko à être baptisée.
Katsuko entre alors dans l'ordre du Cœur Immaculé de Marie à Nagasaki, prenant le nom religieux Agnieszka.
En
1969, à l'invitation de l'évêque John Shojiro Ito, elle s'installe à
l'ordre des servantes de l'Eucharistie, où, entre autres, elle enseigne
le catéchisme.
Au début de 1973, elle a complètement perdu son audition.
En mai 1973, elle s'installe au monastère des Servantes de l'Eucharistie à Akita.
Du 12 juin 1973 au 15 septembre 1981, elle a été témoin de nombreuses apparitions au cours desquelles Notre-Dame devait lui donner ses ordres et sa promesse de guérison.
Considéré comme une merveilleuse figure en bois de Notre-Dame d'Akita, qui aurait parlé à l'époque, saigné et pleuré, est toujours un objet de culte dans le monastère.
Sœur Agnieszka a reçu une stigmatisation de sa main, elle avait aussi des visions d'anges, lui donnant, entre autres, le contenu de la prière, qui s'est avéré plus tard identique avec la prière transmise pendant les apparitions de Fatima.
L'évêque
Shojiro Ito a annoncé en avril 1984 que les apparitions à Akita étaient
surnaturelles et au culte local de Notre-Dame d'Akita dans le diocèse de Niigata.
En 2013, le pape François a choisi le sanctuaire d'Akita comme l'un des dix dans le monde pour participer à une veillée de prière mondiale liée à l'Année de la foi.
Source : https://pl.wikipedia.org/wiki/Agnieszka_Katsuko_Sasagawa
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