Albert
Notre Dame de Brebières
On y vénère une statue découverte au moyen âge. Un
berger gardait ses brebis. Un de ses agneaux se sépara du troupeau pour
s'attacher obstinément à une touffe d'herbe toujours la même. Intrigué, le berger l'appelle puis il lance ses chiens de ce côté. L'animal ne bouge pas. Il accourt et de sa houlette il frappe durement le sol : "Arrête, berger, lui crie un voix, tu me blesses." Il
retire sa houlette ; elle est toute ensanglantée. Alors il creuse
doucement en terre, il en retire la Madone à la brebis, elle porte
encore au front la trace du coup reçu.
C'est une Vierge Mère tenant l'Enfant Jésus dans ses bras. A l'annonce de cette découverte miraculeuse, les paysans des environs s'empressent. Les clergés des villages les plus proches réclament l'honneur de recueillir la statue. On la dépose dans un chariot attelé de vigoureux chevaux qui vont la transporter à Aveluy. Leurs puissants efforts restent vains, le char demeure immobile. Mais, dès que la statue, placée sur une misérable charrette traînée par une pauvre haridelle, est tournée dans la direction de la ville d'Ancre, toute résistance cesse et le cortège ne s'arrête que devant l'église.
On bâtit aussitôt sur place un modeste oratoire, plus tard un sanctuaire.
Et le pèlerinage s'organisa, amenant, des foules à l'autel de Marie. Il s'y faisait beaucoup de miracles selon les chroniques.
Le 2 mai 1727, la statue miraculeuse fut transférée dans l'église paroissiale d'Albert. Sauvée lors de la Révolution, elle y est toujours restée depuis, entourée des hommages des générations chrétiennes.
Marie tient un sceptre dans sa main droite et l'Enfant-Jésus dans sa main gauche avec une brebis couchée à ses pieds et une blessure au front. La statue a été couronnée en 1901.
Ce culte est antérieur au Xème siècle. La basilique, commencée en 1885 et consacrée en 1901, a été détruite pendant la guerre. La neuvaine traditionnelle commence le 7 septembre au soir et dure jusqu'au second lundi suivant.
Le clocher s'élève à 62 mètres. La statue, dorée à l’or fin, est haute de 5 mètres. La statue actuelle date du XIVème siècle. Elle représente une Vierge couronnée portant un enfant. Une brebis se trouve à ses pieds.
En 1915, un obus en toucha le dôme soutenant la statue, qui s'inclina, mais resta dans un équilibre précaire et impressionnant.
Cet événement donna naissance à une légende : "quand la vierge tombera, la guerre finira".
La photographie de cette basilique détruite et sa "Vierge penchée" fut envoyée à travers le monde par les soldats à leur famille - en carte postale - et contribua à sa célébrité… planétaire.
Une réplique de cette vierge fut ré-installée lors de la reconstruction de l'édifice de 1927 à 1929.
La toiture et la dorure de la vierge ont été récemment restaurées.
Les miracles
En 1822, à la suite de la naissance de son septième enfant, Madeleine Hugonnet était devenue infirme et elle se traînait difficilement à l'aide de deux béquilles. Souvent elle était réveillée la nuit par des coups frappés à sa porte, ce qui l'effrayait beaucoup. Un jour elle rencontra une mendiante qui lui dit : — Ma pauvre femme, vous souffrez beaucoup. Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi ? Non, sans doute ! Je vais vous le dire : vous êtes tenue de pèlerinage. Faites donc une neuvaine à Notre-Dame de Brebières, partez pour Albert, Marie vous guérira. Au dernier jour de la neuvaine faite en commun avec le curé de Billancourt, sa résidence, et les membres de sa famille, Madeleine Foyart franchissait le seuil de sa demeure pour se rendre à Albert lorsqu'elle se sentit tout à coup guérie. Elle rejeta ses béquilles et fit à pied le voyage d'une douzaine de lieues pour porter son action de grâces à la Vierge des brebis. Si les miracles furent si nombreux dus à l'entremise de Notre-Dame de Brebières, c'est que son pèlerinage avait pris un nouvel essor.
En savoir plus :
Photo :
http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&zoom=1&tx_damzoom_pi1[zoom]=0&tx_damzoom_pi1[xmlId]=078762&tx_damzoom_pi1[back]=%2Ffr%2Fcollections%2Fcatalogue-des-oeuvres%2Fnotice.html%3Fnnumid%3D78762
Photo : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palsri_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PM80000105
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