Albi
Dominique Guzman
Domingo Núñez de Guzmán Garcés dit Domingo de Osma (né en 1170 en Espagne dans un milieu aisé et mort en
1221), est un religieux catholique, le fondateur de l'ordre des frères
prêcheurs appelés couramment dominicains. Canonisé par l'église
catholique en 1234, il était autrefois fêté le 4 août. Il est fêté le 8 août, jour de sa "naissance au ciel", depuis le Concile Vatican II.
Saint
Dominique a une apparition de la Vierge en 1208 à Prouille qui se
montre à lui sous le vocable de Notre-Dame du Rosaire. Les Dominicains
seront dès le début d'ardents propagateurs du rosaire, méthode de
méditation sur la vie du Christ.
L'apparition de la Vierge
Saint
Dominique, voyant que les crimes des hommes mettaient obstacle à la
conversion des Albigeois, entra dans une forêt proche de Toulouse et y
passa trois jours et trois nuits dans une continuelle oraison et
pénitence; il ne cessait de gémir, de pleurer et de se macérer le corps à
coups de discipline, afin d'apaiser la colère de Dieu, de sorte qu'il
tomba à demi mort. La Sainte Vierge lui apparut, accompagnée de trois
princesses du ciel et lui dit: "Sais-tu, mon cher Dominique, de quelle
arme la Sainte Trinité s'est servie pour réformer le monde? - O Madame,
répondit-il, vous le savez mieux que moi, car après votre Fils
Jésus-Christ vous avez été le principal instrument de notre salut." Elle
ajouta: "Sache que la principale pièce de batterie a été le psautier
angélique, qui est le fondement du Nouveau Testament; c'est pourquoi, si
tu veux gagner à Dieu ces cœurs endurcis, prêche mon psautier."
Le
saint se leva tout consolé et, brûlant du zèle du salut de ces peuples,
il entra dans l'église cathédrale; incontinent les cloches sonnèrent
par l'entremise des anges pour assembler les habitants, et au
commencement de la prédication un orage effroyable s'éleva; la terre
trembla, le soleil s'obscurcit, les tonnerres et les éclairs redoublés
firent pâlir et trembler tous les auditeurs; et leur terreur augmenta
quand ils virent une image de la Sainte Vierge exposée sur un lieu
éminent, lever les bras par trois fois vers le ciel pour demander
vengeance à Dieu contre eux, s'ils ne se convertissaient et ne
recouraient à la protection de la sacrée Mère de Dieu.
Le ciel voulait augmenter, par ces prodiges, la nouvelle dévotion du saint Rosaire et la rendre plus fameuse.
L'orage cessa enfin par les prières de saint Dominique.
Il
poursuivit son discours et expliqua avec tant de ferveur et de force
l'excellence du saint Rosaire, que les Toulousains l'embrassèrent
presque tous et renoncèrent presque tous à leurs erreurs, et l'on vit,
en peu de temps, un grand changement de mœurs et de vie dans la ville.
Plus
tard, lorsque le saint était, un jour de Saint-Jean l'Évangéliste, à
Notre-Dame de Paris, derrière le grand autel, dans une chapelle, pour se
préparer à prêcher, en récitant le saint Rosaire, la Sainte Vierge lui
apparut et lui dit: "Dominique, quoique ce que tu as préparé pour
prêcher soit bon, voici pourtant un sermon bien meilleur que je
t'apporte."
Saint
Dominique reçoit de ses mains le livre où était ce sermon, le lit, le
goûte et le comprend, en rend grâce à la Sainte Vierge. L'heure du
sermon arrivé, il monte en chaire et, après n'avoir dit à la louange de
saint Jean l'Évangéliste autre chose sinon qu'il avait mérité d'être le
gardien de la Reine du ciel, il dit à toute l'assemblée des grands et
des docteurs qui étaient venus l'entendre, qui étaient accoutumés à
n'entendre que des discours curieux et polis, mais que, pour lui, il ne
parlerait point dans les paroles savantes de la sagesse humaine, mais
dans la simplicité et la force du Saint- Esprit. Alors saint Dominique
leur prêcha le saint Rosaire et leur expliqua mot à mot, comme à des
enfants, la Salutation angélique, en se servant des comparaisons fort
simples qu'il avait lues dans le papier que lui avait donné la Sainte
Vierge.
Lorsque
saint Dominique prêchait la dévotion du Rosaire dans Carcassonne, un
hérétique tournait en ridicule ses miracles et les 15 mystères du saint
Rosaire, ce qui empêchait la conversion des hérétiques. Dieu, pour punir
cet impie, permit à quinze mille démons d'entrer en son corps; ses
parents l'amenèrent au bienheureux Père pour le délivrer de ces malins
esprits. Il se mit en oraison et exhorta toute la compagnie de réciter
avec lui le Rosaire tout haut, et voilà qu'à chaque Ave Maria, la sainte
Vierge faisait sortir cent démons du corps de cet hérétique en forme de
charbons ardents. Après qu'il fut délivré, il abjura ses erreurs, se
convertit et se fit enrôler en la confrérie du Rosaire avec plusieurs de
son parti qui furent touchés de ce châtiment et de la vertu du Rosaire.
Parmi les miracles quotidiens que Dieu opérait en sa faveur, on rapporte que, dans ses voyages, la pluie tombait souvent autour de lui sans l'atteindre; qu'un jour, son sac et ses livres, étant tombés dans une rivière, furent repêchés plusieurs jours après, sans il eut aucune trace d'eau.
Saint
Dominique fit à un religieux de Cîteaux pour lequel il avait une vive
affection la confidence suivante: «Je vous assure une chose que je n'ai
jamais dite à personne et dont je vous prie de garder le secret jusqu'à
la mort : c'est qu'en cette vie jamais le Seigneur ne m'a rien refusé de
ce que je lui ai demandé. » - « Père, s'il en est ainsi - dit le moine -
pourquoi ne demandez-vous pas que le maître Conrad, dont les frères
désirent si vivement la possession, entre dans l'ordre ? » -
« Mon bon père, répondit Dominique, vous parlez là d'une chose bien
difficile, mais, si vous voulez passer cette nuit à prier avec moi, j'ai
confiance que le Sauveur nous fera cette grâce »; et, après une nuit de
prières, à la première heure du jour, maître Conrad vint frapper à la
porte du monastère et, se jetant aux pieds de Dominique, lui demanda
l'habit de son ordre.
Dominique
fit le voyage de Rome pour obtenir l'approbation de l'Ordre des
Frères-Prêcheurs . C'est là qu'il rencontra saint François d'Assise, et
que ces deux grands saints de l'époque, qui étaient venus ensemble à
Rome dans le même but, se reconnurent pour s'être vus en songe,
s'embrassèrent comme deux frères et lièrent une amitié profonde qui dura
jusqu'à la mort. Dominique opérait une multitude de miracles,
ressuscitait les morts, et se disait : "le plus grand pêcheur de
l'univers".
Extrait de: Elda Simoni di Tomassi, Le Rosaire dans l'Art, Paris, Editions S.A.I.E., 1956, p.15
(Source : http://pourlerosaire.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=4&Itemid=34)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire